WewantSounds rééditait il y a peu Japanese Girl, premier opus long format de l'emblématique icone de la pop nippone des années 70, Akiko Yano. Avec les récentes sorties de Ryuichi Sakamoto, Haruomi Hosono et Midori Takada, la musique du pays du Soleil-Levant a le vent en poupe et s'exporte comme jamais. Echoes Of Japan, premier effort de la formation tokyoïte Minyo Crusaders surfe à sa manière sur la vague, nous offrant via le label Mais Um sa fusion insolite du min'yõ ("Sumo Jinku") - folklore japonais originellement chanté sans accompagnement - et des rythmes latins, africains, caribéens et d'Asie du Sud-Est. Piloté par le guitariste Katsumi Tanaka, le groupe flirte ainsi avec la cumbia ("Kushimoto Bushi"), le mambo ("Tanko Bushi"), l'éthio jazz ("Hohai Bushi"), l'afro funk ("Akita Nikata Bushi"), le reggae ("Otemoyan") et la pop thaïlandaise ("Yasugi Bushi"), tout en ressuscitant "un art de la scène traditionnelle (...) enraciné dans l'ADN" des japonais.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
jeudi 25 avril 2019
Minyo Crusaders - Echoes Of Japan (Mais Um/Differ-Ant)
Minyo Crusaders - Echoes Of Japan (Mais Um/Differ-Ant)
WewantSounds rééditait il y a peu Japanese Girl, premier opus long format de l'emblématique icone de la pop nippone des années 70, Akiko Yano. Avec les récentes sorties de Ryuichi Sakamoto, Haruomi Hosono et Midori Takada, la musique du pays du Soleil-Levant a le vent en poupe et s'exporte comme jamais. Echoes Of Japan, premier effort de la formation tokyoïte Minyo Crusaders surfe à sa manière sur la vague, nous offrant via le label Mais Um sa fusion insolite du min'yõ ("Sumo Jinku") - folklore japonais originellement chanté sans accompagnement - et des rythmes latins, africains, caribéens et d'Asie du Sud-Est. Piloté par le guitariste Katsumi Tanaka, le groupe flirte ainsi avec la cumbia ("Kushimoto Bushi"), le mambo ("Tanko Bushi"), l'éthio jazz ("Hohai Bushi"), l'afro funk ("Akita Nikata Bushi"), le reggae ("Otemoyan") et la pop thaïlandaise ("Yasugi Bushi"), tout en ressuscitant "un art de la scène traditionnelle (...) enraciné dans l'ADN" des japonais.
WewantSounds rééditait il y a peu Japanese Girl, premier opus long format de l'emblématique icone de la pop nippone des années 70, Akiko Yano. Avec les récentes sorties de Ryuichi Sakamoto, Haruomi Hosono et Midori Takada, la musique du pays du Soleil-Levant a le vent en poupe et s'exporte comme jamais. Echoes Of Japan, premier effort de la formation tokyoïte Minyo Crusaders surfe à sa manière sur la vague, nous offrant via le label Mais Um sa fusion insolite du min'yõ ("Sumo Jinku") - folklore japonais originellement chanté sans accompagnement - et des rythmes latins, africains, caribéens et d'Asie du Sud-Est. Piloté par le guitariste Katsumi Tanaka, le groupe flirte ainsi avec la cumbia ("Kushimoto Bushi"), le mambo ("Tanko Bushi"), l'éthio jazz ("Hohai Bushi"), l'afro funk ("Akita Nikata Bushi"), le reggae ("Otemoyan") et la pop thaïlandaise ("Yasugi Bushi"), tout en ressuscitant "un art de la scène traditionnelle (...) enraciné dans l'ADN" des japonais.
L'Orphéon - Corentin Rio - Au Milieu des Choses (Label Parallel/Absilone, Socadisc)
L'Orphéon - Corentin Rio - Au Milieu des Choses (Label Parallel/Absilone, Socadisc)
Le batteur breton tout juste trentenaire, Corentin Rio, tête pensante du quintet L'Orphéon, publiera le 17 Mai prochain son premier opus en tant que leader baptisé Au Milieu des Choses, sublime recueil de 7 compositions émouvantes et captivantes, dont l'ouverture "Let Me Cry Come Unto Thee", un extrait de la pièce Hear My Prayer, O Lord du génie londonien Henry Purcell, initiateur au XVII° siècle de la musique baroque anglaise. L'esprit d'ouverture du jazz et les harmonies savantes de la musique classique se combinent ainsi dans un répertoire riche d'influences, empreint d'orchestrations poétiques et de mélodies amples aux saveurs tendrement accrocheuses. Entouré de ses fidèles complices, David Fettmann et Romain Cuoq aux saxophones, Federico Casagrande à la guitare et Leonardo Montana au piano/Fender Rhodes, Corentin s'est également adjoint des services de la diva Ellinoa ("Does The Moon Also Fall?") et de la touchante violoniste Fiona Monbet ("Les Beautés Moindres").
Il nous livre ici, avec ces jeunes loups de la nouvelle scène jazz hexagonale, un album aventureux aux arrangements immersifs et dont l'interplay, limpide et évident, semble couler de source.
Le batteur breton tout juste trentenaire, Corentin Rio, tête pensante du quintet L'Orphéon, publiera le 17 Mai prochain son premier opus en tant que leader baptisé Au Milieu des Choses, sublime recueil de 7 compositions émouvantes et captivantes, dont l'ouverture "Let Me Cry Come Unto Thee", un extrait de la pièce Hear My Prayer, O Lord du génie londonien Henry Purcell, initiateur au XVII° siècle de la musique baroque anglaise. L'esprit d'ouverture du jazz et les harmonies savantes de la musique classique se combinent ainsi dans un répertoire riche d'influences, empreint d'orchestrations poétiques et de mélodies amples aux saveurs tendrement accrocheuses. Entouré de ses fidèles complices, David Fettmann et Romain Cuoq aux saxophones, Federico Casagrande à la guitare et Leonardo Montana au piano/Fender Rhodes, Corentin s'est également adjoint des services de la diva Ellinoa ("Does The Moon Also Fall?") et de la touchante violoniste Fiona Monbet ("Les Beautés Moindres").
Il nous livre ici, avec ces jeunes loups de la nouvelle scène jazz hexagonale, un album aventureux aux arrangements immersifs et dont l'interplay, limpide et évident, semble couler de source.
mercredi 24 avril 2019
Baa Box - Warm Canto (Laborie Jazz/Socadisc/Idol)
Baa Box - Warm Canto (Laborie Jazz/Socadisc/Idol)
C'est un bien bel opus que nous présentait le 12 Avril dernier Baa Box, étonnant trio mené par la chanteuse basée à Paris Leïla Martial, improvisatrice virtuose et inspirée. Le groupe, également composé des poly-instrumentistes Eric Perez (batterie/voix) et Pierre Tereygeol (guitares/voix), combine avec brio, originalité et élégance, les univers jazz et folk aux musiques tzigane, inuit et d'Afrique centrale ("Nuit Pygmée"), les sonorités acoustiques aux boucles électroniques. Alimenté de vocalises envoûtantes ("Le Sourire du Clown", "Jeanne"), de beatboxing ("Amuse Bouche") et de rythmiques hypnotiques aux lignes de basse finement ciselées ("La Danse du Clown (II)"), Warm Canto révèle avec éclat la singularité de ses divagations arctiques nébuleuses, de ses chants polyphoniques entêtants ("Pieds Nus") et de ses percussions world virales, qui s'enrichissent de cordes aux arrangements somptueux ("Forget and Be"). Ce second effort, qui succède à Baabel paru en 2016, nous propose un voyage sonore immersif et insolite, captivant d'emblée l'auditeur. Ce dernier, littéralement happé par ses mélodies solaires ("Solal"), se voit déambuler hors des sentiers battus, guidé par une poésie et une tendresse aveuglante.
C'est un bien bel opus que nous présentait le 12 Avril dernier Baa Box, étonnant trio mené par la chanteuse basée à Paris Leïla Martial, improvisatrice virtuose et inspirée. Le groupe, également composé des poly-instrumentistes Eric Perez (batterie/voix) et Pierre Tereygeol (guitares/voix), combine avec brio, originalité et élégance, les univers jazz et folk aux musiques tzigane, inuit et d'Afrique centrale ("Nuit Pygmée"), les sonorités acoustiques aux boucles électroniques. Alimenté de vocalises envoûtantes ("Le Sourire du Clown", "Jeanne"), de beatboxing ("Amuse Bouche") et de rythmiques hypnotiques aux lignes de basse finement ciselées ("La Danse du Clown (II)"), Warm Canto révèle avec éclat la singularité de ses divagations arctiques nébuleuses, de ses chants polyphoniques entêtants ("Pieds Nus") et de ses percussions world virales, qui s'enrichissent de cordes aux arrangements somptueux ("Forget and Be"). Ce second effort, qui succède à Baabel paru en 2016, nous propose un voyage sonore immersif et insolite, captivant d'emblée l'auditeur. Ce dernier, littéralement happé par ses mélodies solaires ("Solal"), se voit déambuler hors des sentiers battus, guidé par une poésie et une tendresse aveuglante.
mercredi 17 avril 2019
Matmos - Plastic Anniversary (Thrill Jockey Records/Differ-Ant)
Matmos - Plastic Anniversary (Thrill Jockey Records/Differ-Ant)
L'immense Matmos, duo électro expérimental basé à Baltimore, est porté depuis sa création à San Francisco au milieu des années 90 par les emblématiques M.C. (Martin) Sschmidt et Drew Daniel. Il publiait le 15 Mars dernier sur Thrill Jockey Records son nouvel opus baptisé Plastic Anniversary. Après Ultimate Care II, paru en Janvier 2016 et qui était entièrement construit avec les sons générés par une machine à laver du même nom, le tandem a choisi cette fois-ci, comme concept de départ à sa musique concrète, d'explorer toutes les sonorités possibles pouvant être obtenues en manipulant nos déchets plastiques. Se dotant d'une collection impressionnante d'instruments de fortune tels que des dominos, des glacières en Styrofoam, des boucliers anti-émeutes, des conteneurs pour polyéthylène, des tuyaux en PVC, du papier bulle, des pilules, des implants mammaires en silicone et de la graisse humaine synthétique, Matmos pointe du doigt avec ironie et légèreté, mais aussi avec une certaine gravité ("The Crying Pill"), la crise écologique majeure que traverse notre société. Si des passages ambient et bruitistes nous font parfois penser à des field recordings captés en bord de mer un jour d'été dans le Sud de la France ("Plastisphere"), d'autres sont plus rythmés et percussifs ("Fanfare for Polyethylene", "Collapse of the Fourth Kingdom"), s'orientant parfois vers une IDM aux accents pop enjoués ("Breaking Bred"), une musique industrielle glaçante ("Thermoplastic Riot Shield") et même un swing électro-acoustique captivant ("The Singing Tube"). Ailleurs, c'est une electronica cuivrée ("Plastic Anniversary"), organique et pointue ("Interior With Billiard Balls") qui surgie de ces expérimentations barrées et surprenantes...
Loin d'être totalement indigeste, Plastic Anniversary offre de bons moments d'écoute, même aux plus hermétiques d'entre nous.
L'immense Matmos, duo électro expérimental basé à Baltimore, est porté depuis sa création à San Francisco au milieu des années 90 par les emblématiques M.C. (Martin) Sschmidt et Drew Daniel. Il publiait le 15 Mars dernier sur Thrill Jockey Records son nouvel opus baptisé Plastic Anniversary. Après Ultimate Care II, paru en Janvier 2016 et qui était entièrement construit avec les sons générés par une machine à laver du même nom, le tandem a choisi cette fois-ci, comme concept de départ à sa musique concrète, d'explorer toutes les sonorités possibles pouvant être obtenues en manipulant nos déchets plastiques. Se dotant d'une collection impressionnante d'instruments de fortune tels que des dominos, des glacières en Styrofoam, des boucliers anti-émeutes, des conteneurs pour polyéthylène, des tuyaux en PVC, du papier bulle, des pilules, des implants mammaires en silicone et de la graisse humaine synthétique, Matmos pointe du doigt avec ironie et légèreté, mais aussi avec une certaine gravité ("The Crying Pill"), la crise écologique majeure que traverse notre société. Si des passages ambient et bruitistes nous font parfois penser à des field recordings captés en bord de mer un jour d'été dans le Sud de la France ("Plastisphere"), d'autres sont plus rythmés et percussifs ("Fanfare for Polyethylene", "Collapse of the Fourth Kingdom"), s'orientant parfois vers une IDM aux accents pop enjoués ("Breaking Bred"), une musique industrielle glaçante ("Thermoplastic Riot Shield") et même un swing électro-acoustique captivant ("The Singing Tube"). Ailleurs, c'est une electronica cuivrée ("Plastic Anniversary"), organique et pointue ("Interior With Billiard Balls") qui surgie de ces expérimentations barrées et surprenantes...
Loin d'être totalement indigeste, Plastic Anniversary offre de bons moments d'écoute, même aux plus hermétiques d'entre nous.
mardi 16 avril 2019
Abd Al Malik - Le Jeune Noir à l’Épée (Pias)
Abd Al Malik - Le Jeune Noir à l’Épée (Pias)
Abd Al Malik nous revenait le 27 Mars dernier avec Le Jeune Noir à l’Épée (Vol.1), projet ambitieux aux multiples facettes qui se décline sous plusieurs formes d'expressions artistiques. Le célèbre rappeur, slameur et essayiste né à Paris mais strasbourgeois d'adoption, y présente un livre (Flammarion/Présence Africaine) - pensé comme "un long poème sur l'identité à l'ère de la mondialisation" - doublé d'un disque élaboré avec le soutien de fidèles acolytes, le compositeur et producteur Bilal Al Aswad, l'immense pianiste Gérard Jouannest (RIP) et le vétéran de la scène techno hexagonale Scan X. L'oeuvre est également mise en scène dans un spectacle conçu avec le chorégraphe burkinabé Salia Sanou. Ce dernier fut joué au musée d'Orsay début Avril à l'occasion de la grande exposition Le Modèle Noir, de Géricault à Matisse (visible du 26 mars au 21 juillet 2019), un événement rassemblant des pièces emblématiques de la création artistique du monde occidental de 1848 à 1914, qui ont profondément bouleversé le poète alsacien aux racines congolaises. Mais c'est plus particulièrement une toile qui le bouleversa, celle de Pierre Puvis de Chavannes (artiste incontournable du XIX° siècle et reconnu comme l'un des précurseurs du symbolisme), un chef d'oeuvre de la période orientaliste datant de 1850.
Abd Al Malik l'utilise comme le point de départ d'un récit autobiographique, celui d'"un jeune noir, à peine sorti de prison, dans sa cité HLM." Comme il le dit si bien lui-même, "l'histoire de ce jeune noir est entrecoupée, fractionnée. C'est une rébellion rythmée, déclamée, rappée, slamée et chantée sur une musique noire, blanche, métisse, ancienne et moderne, faite de fragments mélodiques, d'échantillons musicaux disparates, dont la mise en relation accidentelle et inattendue verra surgir, contre toute attente, du nouveau et de l'harmonieux."
En studio, pour accompagner son slam et sa scansion si reconnaissables, l'auteur a convié le rappeur et acteur Mattéo Falkone qui vient poser son flow assassin auprès de la voix soulful de la chanteuse R&B Wallen. Ses textes poétiques nourris par le spleen de Charles Baudelaire, les écrits de James Joyce et Patrick Chamoiseau, la philosophie d'Edouard Glissant et Albert Camus, comme ses thèmes engagés, toujours brûlants d'actualité ("La Vida Negra (Aquarius)", "Prélude - Justice pour Adama", "Eux"), expriment les maux d'une société glissant vers les extrêmes et les radicalités, une société où les gens s'accusent mutuellement, se pointant du doigt et oubliant les leçons de l'histoire.
Entre nappes immersives de piano du co-compositeur de Brel, instrumentations urbaines aux sonorités hip-hop et afro-caribéennes, field recordings et a cappella, Le Jeune Noir à l’Épée nous offre une rencontre pleine d'humanité entre culture hip-hop, savoir littéraire et art pictural...
Abd Al Malik nous revenait le 27 Mars dernier avec Le Jeune Noir à l’Épée (Vol.1), projet ambitieux aux multiples facettes qui se décline sous plusieurs formes d'expressions artistiques. Le célèbre rappeur, slameur et essayiste né à Paris mais strasbourgeois d'adoption, y présente un livre (Flammarion/Présence Africaine) - pensé comme "un long poème sur l'identité à l'ère de la mondialisation" - doublé d'un disque élaboré avec le soutien de fidèles acolytes, le compositeur et producteur Bilal Al Aswad, l'immense pianiste Gérard Jouannest (RIP) et le vétéran de la scène techno hexagonale Scan X. L'oeuvre est également mise en scène dans un spectacle conçu avec le chorégraphe burkinabé Salia Sanou. Ce dernier fut joué au musée d'Orsay début Avril à l'occasion de la grande exposition Le Modèle Noir, de Géricault à Matisse (visible du 26 mars au 21 juillet 2019), un événement rassemblant des pièces emblématiques de la création artistique du monde occidental de 1848 à 1914, qui ont profondément bouleversé le poète alsacien aux racines congolaises. Mais c'est plus particulièrement une toile qui le bouleversa, celle de Pierre Puvis de Chavannes (artiste incontournable du XIX° siècle et reconnu comme l'un des précurseurs du symbolisme), un chef d'oeuvre de la période orientaliste datant de 1850.
Abd Al Malik l'utilise comme le point de départ d'un récit autobiographique, celui d'"un jeune noir, à peine sorti de prison, dans sa cité HLM." Comme il le dit si bien lui-même, "l'histoire de ce jeune noir est entrecoupée, fractionnée. C'est une rébellion rythmée, déclamée, rappée, slamée et chantée sur une musique noire, blanche, métisse, ancienne et moderne, faite de fragments mélodiques, d'échantillons musicaux disparates, dont la mise en relation accidentelle et inattendue verra surgir, contre toute attente, du nouveau et de l'harmonieux."
En studio, pour accompagner son slam et sa scansion si reconnaissables, l'auteur a convié le rappeur et acteur Mattéo Falkone qui vient poser son flow assassin auprès de la voix soulful de la chanteuse R&B Wallen. Ses textes poétiques nourris par le spleen de Charles Baudelaire, les écrits de James Joyce et Patrick Chamoiseau, la philosophie d'Edouard Glissant et Albert Camus, comme ses thèmes engagés, toujours brûlants d'actualité ("La Vida Negra (Aquarius)", "Prélude - Justice pour Adama", "Eux"), expriment les maux d'une société glissant vers les extrêmes et les radicalités, une société où les gens s'accusent mutuellement, se pointant du doigt et oubliant les leçons de l'histoire.
Entre nappes immersives de piano du co-compositeur de Brel, instrumentations urbaines aux sonorités hip-hop et afro-caribéennes, field recordings et a cappella, Le Jeune Noir à l’Épée nous offre une rencontre pleine d'humanité entre culture hip-hop, savoir littéraire et art pictural...
mercredi 10 avril 2019
Théo Ceccaldi & Roberto Negro - Montevago (Brouhaha/L'Autre Distribution)
Théo Ceccaldi & Roberto Negro - Montevago (Brouhaha/L'Autre Distribution)
Le pianiste turinois d'origine, Roberto Negro et le violoniste français Théo Ceccaldi (Victoire du Jazz 2017) nous présentent Montevago, leur nouveau projet complètement barré, mêlant de façon libre et décomplexée jazz, musique expérimentale, folklore du Sud de l'Italie, accents cubains, énergie rock et reflets country. Jouant avec audace et usant avec virtuosité de toutes les caractéristiques de ses instruments respectifs, le duo nous livre un recueil de 10 compositions à l'étrangeté captivante. Les cordes frappées, frottées, pincées sont tantôt traitées avec égard et tendresse, tantôt torturées avec brutalité. Les cris, les murmures et les vociférations qui s'en échappent émeuvent, surprennent, hypnotisent et inspirent...
Le pianiste turinois d'origine, Roberto Negro et le violoniste français Théo Ceccaldi (Victoire du Jazz 2017) nous présentent Montevago, leur nouveau projet complètement barré, mêlant de façon libre et décomplexée jazz, musique expérimentale, folklore du Sud de l'Italie, accents cubains, énergie rock et reflets country. Jouant avec audace et usant avec virtuosité de toutes les caractéristiques de ses instruments respectifs, le duo nous livre un recueil de 10 compositions à l'étrangeté captivante. Les cordes frappées, frottées, pincées sont tantôt traitées avec égard et tendresse, tantôt torturées avec brutalité. Les cris, les murmures et les vociférations qui s'en échappent émeuvent, surprennent, hypnotisent et inspirent...
Thierry Eliez Trio - Improse Extended (Dood Music/L'Autre Distribution)
Thierry Eliez Trio - Improse Extended (Dood Music/L'Autre Distribution)
Entouré du pilier André Cecarelli à la batterie et du brillant Ivan Gélugne à la contrebasse, l'impressionnant (mais discret) Thierry Eliez - pianiste adulé par Michel Legrand (RIP) et partenaire apprécié par les plus grands du jazz (Horace Silver, Jaco Patorius ou Dee Dee Bridgewater), de la variété (Nougaro, Chamfort ou Aznavour), de la world ou de l'electro (Dimitri From Paris) - publiait le 29 Mars dernier Improse Extended, son second projet en tant que leader où s'exprime, à travers 9 titres dont 7 compositions originales et deux interprétations empruntées au catalogue de Claude Debussy et à sa complice Ceilin Poggi (chanteuse avec qui il réalisa le livre disque d'éveil Berceuses et Balladines Jazz), un swing fluide, inspiré, savant et exigeant, nourri de presque 40 années de carrière. Succédant à Improse, son premier opus improvisé enregistré en solo courant 2017, ce nouvel effort est né du désir d'ouvrir à la discussion son répertoire composé sur l'instant, d'enrichir et d'élargir ses propos en élaborant une suite majestueuse, emprunte du raffinement et de la fougue de ses acolytes.
Entouré du pilier André Cecarelli à la batterie et du brillant Ivan Gélugne à la contrebasse, l'impressionnant (mais discret) Thierry Eliez - pianiste adulé par Michel Legrand (RIP) et partenaire apprécié par les plus grands du jazz (Horace Silver, Jaco Patorius ou Dee Dee Bridgewater), de la variété (Nougaro, Chamfort ou Aznavour), de la world ou de l'electro (Dimitri From Paris) - publiait le 29 Mars dernier Improse Extended, son second projet en tant que leader où s'exprime, à travers 9 titres dont 7 compositions originales et deux interprétations empruntées au catalogue de Claude Debussy et à sa complice Ceilin Poggi (chanteuse avec qui il réalisa le livre disque d'éveil Berceuses et Balladines Jazz), un swing fluide, inspiré, savant et exigeant, nourri de presque 40 années de carrière. Succédant à Improse, son premier opus improvisé enregistré en solo courant 2017, ce nouvel effort est né du désir d'ouvrir à la discussion son répertoire composé sur l'instant, d'enrichir et d'élargir ses propos en élaborant une suite majestueuse, emprunte du raffinement et de la fougue de ses acolytes.
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