Le français Rodolphe Bary alias Mayerling dévoilera le 30 Octobre prochain son second opus baptisé I Live Here Now. Délivrant des sonorités electro pop accrocheuses telles qu'on les découvre dans "Don't Kid Yourself" ou "Renaissance Part II", l'artiste aime être sur le fil et nous proposer par touches dissonantes aux reflets psychédéliques, des instants rock plus sombres et graves, comme en témoigne l'abrasif "Songwriters", premier extrait de l'album dont le clip, à l'ambiance post-apocalyptique, a été réalisé par Robin Plessy et David Garnacho. Alternant passages instrumentaux envoutants ("Temps Calme sur l'Île") et moments lynchiens angoissants et hallucinatoires ("Z"), Mayerling cuisine une recette électronique singulière, assaisonnée de quelques accents new wave et 80's, saupoudrée d'une mélancolie lo-fi palpable.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 25 octobre 2017
Mayerling - I Live Here Now
Mayerling - I Live Here Now
Le français Rodolphe Bary alias Mayerling dévoilera le 30 Octobre prochain son second opus baptisé I Live Here Now. Délivrant des sonorités electro pop accrocheuses telles qu'on les découvre dans "Don't Kid Yourself" ou "Renaissance Part II", l'artiste aime être sur le fil et nous proposer par touches dissonantes aux reflets psychédéliques, des instants rock plus sombres et graves, comme en témoigne l'abrasif "Songwriters", premier extrait de l'album dont le clip, à l'ambiance post-apocalyptique, a été réalisé par Robin Plessy et David Garnacho. Alternant passages instrumentaux envoutants ("Temps Calme sur l'Île") et moments lynchiens angoissants et hallucinatoires ("Z"), Mayerling cuisine une recette électronique singulière, assaisonnée de quelques accents new wave et 80's, saupoudrée d'une mélancolie lo-fi palpable.
Le français Rodolphe Bary alias Mayerling dévoilera le 30 Octobre prochain son second opus baptisé I Live Here Now. Délivrant des sonorités electro pop accrocheuses telles qu'on les découvre dans "Don't Kid Yourself" ou "Renaissance Part II", l'artiste aime être sur le fil et nous proposer par touches dissonantes aux reflets psychédéliques, des instants rock plus sombres et graves, comme en témoigne l'abrasif "Songwriters", premier extrait de l'album dont le clip, à l'ambiance post-apocalyptique, a été réalisé par Robin Plessy et David Garnacho. Alternant passages instrumentaux envoutants ("Temps Calme sur l'Île") et moments lynchiens angoissants et hallucinatoires ("Z"), Mayerling cuisine une recette électronique singulière, assaisonnée de quelques accents new wave et 80's, saupoudrée d'une mélancolie lo-fi palpable.
mardi 24 octobre 2017
Kyle Eastwood - In Transit (Jazz Village/Pias)
Kyle Eastwood - In Transit (Jazz Village/Pias)
Après The View From Here paru en 2013 et Time Pieces en 2015, le jazzman américain Kyle Eastwood nous revient avec In Transit, son huitième opus enregistré à Malakoff au célèbre Studio Sextant La Fonderie. Entouré de ses vieux complices, Andrew McCormack au piano et Quentin Collins à la trompette, le contrebassiste convie également le saxophoniste Brandon Allen, déjà présent dans le précédent effort, ainsi que le batteur Chris Higginbottom, nouveau venu dans cette formation définitivement 'so british'!
Depuis ses débuts au milieu des 90's, marqués par des références magistrales au jazz orchestral des années 50, les désirs de grandeurs, d'aventures et d'expérimentations de Kyle l'ont mené à flirter avec différents styles comme l'electro jazz, le smooth jazz ou encore le jazz funk.
Sa nouvelle orientation esthétique, amorcée depuis ses deux derniers disques, dénote ici plus que jamais sa volonté d'un retour aux sources, pour preuve l'artiste y revisite en les réactualisant, deux standards emblématiques de Charles Mingus et Thelonious Monk, tous deux représentants d'un hard-bop flamboyant, au tournant des années 60. Il donne à entendre une musique spontanée et pleine d‘énergie, fondée sur les influences marquantes du rhythm and blues, du blues et du gospel. Des titres accrocheurs et fédérateurs tels que "Rush Hour", "Blues In Hoss" ou encore "Rockin Ronnie's" expriment à merveille ce plaisir du swing, ce goût du risque sans cesse renouvelé de l’improvisation et cette magie de l’interaction collective, sensations et émotions que recherchent obstinément Eastwood et ses acolytes. Son amour du groove, qui déborde littéralement dans "Soulful Times", et sa passion du 7ième Art, domaine pour lequel il a beaucoup composé (Gran Torino, Invictus, Million Dollar Baby...réalisés par son père) demeurent aussi des constantes dans son oeuvre. Nous retiendrons d'ailleurs sa sublime reprise du célèbre thème d'Ennio Morricone, "Cinema Paradisio".
Une fois de plus Kyle Eastwood impose sa touche directe, lyrique et mélodique, réaffirmant avec élégance sa quête d’une relation à la grande tradition du jazz, sans jamais tomber dans le piège du plagiat.
Après The View From Here paru en 2013 et Time Pieces en 2015, le jazzman américain Kyle Eastwood nous revient avec In Transit, son huitième opus enregistré à Malakoff au célèbre Studio Sextant La Fonderie. Entouré de ses vieux complices, Andrew McCormack au piano et Quentin Collins à la trompette, le contrebassiste convie également le saxophoniste Brandon Allen, déjà présent dans le précédent effort, ainsi que le batteur Chris Higginbottom, nouveau venu dans cette formation définitivement 'so british'!
Depuis ses débuts au milieu des 90's, marqués par des références magistrales au jazz orchestral des années 50, les désirs de grandeurs, d'aventures et d'expérimentations de Kyle l'ont mené à flirter avec différents styles comme l'electro jazz, le smooth jazz ou encore le jazz funk.
Sa nouvelle orientation esthétique, amorcée depuis ses deux derniers disques, dénote ici plus que jamais sa volonté d'un retour aux sources, pour preuve l'artiste y revisite en les réactualisant, deux standards emblématiques de Charles Mingus et Thelonious Monk, tous deux représentants d'un hard-bop flamboyant, au tournant des années 60. Il donne à entendre une musique spontanée et pleine d‘énergie, fondée sur les influences marquantes du rhythm and blues, du blues et du gospel. Des titres accrocheurs et fédérateurs tels que "Rush Hour", "Blues In Hoss" ou encore "Rockin Ronnie's" expriment à merveille ce plaisir du swing, ce goût du risque sans cesse renouvelé de l’improvisation et cette magie de l’interaction collective, sensations et émotions que recherchent obstinément Eastwood et ses acolytes. Son amour du groove, qui déborde littéralement dans "Soulful Times", et sa passion du 7ième Art, domaine pour lequel il a beaucoup composé (Gran Torino, Invictus, Million Dollar Baby...réalisés par son père) demeurent aussi des constantes dans son oeuvre. Nous retiendrons d'ailleurs sa sublime reprise du célèbre thème d'Ennio Morricone, "Cinema Paradisio".
Une fois de plus Kyle Eastwood impose sa touche directe, lyrique et mélodique, réaffirmant avec élégance sa quête d’une relation à la grande tradition du jazz, sans jamais tomber dans le piège du plagiat.
Boubacar Traoré - Dounia Tabolo (Lusafrica)
Boubacar Traoré - Dounia Tabolo (Lusafrica)
Le bluesman malien Boubacar Traoré, alias Kar Kar, publie sur Lusafrica son nouvel album intitulé Dounia Tabolo. Considéré comme l'une des voix emblématiques de la musique moderne mandingue, c'est avec une authenticité toujours aussi émouvante que le chanteur inimitable au jeu de guitare autodidacte, mêle depuis le début des années 60 les limons du fleuve Niger à ceux du Mississipi, saturant ses chansons de couleurs et de sonorités héritées des grands maîtres de la kora, comme des pionniers noirs américains du sud profond des Etats-Unis.
Dans son précédent Mbalimaou, enregistré à Bamako en 2015, l'artiste était épaulé par le joueur de kora Ballaké Sissoko, dont l'élégance et la subtilité se mariait à merveille à la fluidité et au minimalisme de Boubacar, accompagné alors d'une section rythmique traditionnelles (Babah Koné, Yacouba Sissoko), du batteur guyanais Fabrice Thompson et de l'harmoniciste Vincent Bucher.
Ce dernier, avec Alassane Samaké aux percussions et les chantres de la nouvelle scène blues U.S., le violoniste Cedric Watson, le guitariste Corey Harris et la sublime chanteuse Leyla McCalla au violoncelle, forment la nouvelle team de Kar Kar (celui qui sait dribler). Il a choisi pour l'occasion, d'aller réaliser son nouveau projet à Lafayette en Louisiane, afin d'explorer de nouvelles pistes toujours teintées de blues et de folk, de musiques cajun et zydeco. Parmi ses compositions inédites ("Ben De Kadi" ou "Mousso"), on retrouve d'anciennes chansons revisitées avec la singularité apportée par ses nouveaux acolytes, comme le titre éponyme "Dounia Tabolo" qui ouvre l'album ou "Kanou".
Le bluesman malien Boubacar Traoré, alias Kar Kar, publie sur Lusafrica son nouvel album intitulé Dounia Tabolo. Considéré comme l'une des voix emblématiques de la musique moderne mandingue, c'est avec une authenticité toujours aussi émouvante que le chanteur inimitable au jeu de guitare autodidacte, mêle depuis le début des années 60 les limons du fleuve Niger à ceux du Mississipi, saturant ses chansons de couleurs et de sonorités héritées des grands maîtres de la kora, comme des pionniers noirs américains du sud profond des Etats-Unis.
Dans son précédent Mbalimaou, enregistré à Bamako en 2015, l'artiste était épaulé par le joueur de kora Ballaké Sissoko, dont l'élégance et la subtilité se mariait à merveille à la fluidité et au minimalisme de Boubacar, accompagné alors d'une section rythmique traditionnelles (Babah Koné, Yacouba Sissoko), du batteur guyanais Fabrice Thompson et de l'harmoniciste Vincent Bucher.
Ce dernier, avec Alassane Samaké aux percussions et les chantres de la nouvelle scène blues U.S., le violoniste Cedric Watson, le guitariste Corey Harris et la sublime chanteuse Leyla McCalla au violoncelle, forment la nouvelle team de Kar Kar (celui qui sait dribler). Il a choisi pour l'occasion, d'aller réaliser son nouveau projet à Lafayette en Louisiane, afin d'explorer de nouvelles pistes toujours teintées de blues et de folk, de musiques cajun et zydeco. Parmi ses compositions inédites ("Ben De Kadi" ou "Mousso"), on retrouve d'anciennes chansons revisitées avec la singularité apportée par ses nouveaux acolytes, comme le titre éponyme "Dounia Tabolo" qui ouvre l'album ou "Kanou".
Isabelle Olivier - In Between (Enja - Yellowbird/L'Autre Distribution)
Isabelle Olivier - In Between (Enja - Yellowbird/L'Autre Distribution)
Harpiste à l'esprit ouvert et aventureux, Isabelle Olivier explore les possibilités singulières de son instrument, l'invitant à s'exprimer dans un langage à la croisée du jazz, des musiques classiques, contemporaines et traditionnelles. De formation classique, c'est grâce à sa rencontre avec des jazzmen qu'elle se lance dans le travail de composition et d'improvisation. S'illustrant de par le monde, dans une prise de risque permanente, elle multiplie les collaborations que ce soit avec des musiciens ou des artistes issus d'autres disciplines, comme du théâtre (Compagnie du Fust), du cinema (Agnès Varda, Abdelatif Kechiche), de la danse et du cirque...
Entourée de jeunes instrumentistes exceptionnels, elle nous présente sur le prestigieux label Enja - Yellowbird son dernier disque baptisé In Between, un recueil de 15 compositions subtiles et délicates aux ambiances envoutantes, où elle explore avec poésie les zones de contact entre différentes cultures et différents espaces. Elle s'intéresse aux points de jonctions entre la nature et les zones urbaines, mais aussi (vivant depuis plusieurs années entre la France et Etats-Unis) aux passerelles possibles entre Nouveau Monde et Ancien Monde.
Ce périple In Between débute dans Le Potager du Roi au Château de Versailles, l'alchimie complexe du site articulant au design rigoureux du jardin à la française, la profusion des espèces cultivées et l'enseignement prodigué aux étudiants, l'a largement inspiré, lui faisant ainsi créer une succession de pièces musicales méditatives habitées.
Isabelle a ensuite enregistré chaque pistes de l'album en live dans des lieux atypiques, grâce à des partenariats établis avec le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse, l'Art Institute of Chicago et le Chicago Park District. Elle a enrichie ces paysages d'exception d'une vision particulière de la problématique de la lisière. Emplie de mystère, d'esthétisme et de sensibilité, cette ode à la Nature et à la Culture nous ballade dans des atmosphères captivantes et apaisantes. Ce qui semble parfois s'apparenter aux berceuses de notre enfance ("Lisière"), arbore tour à tour des tonalités nippones ("Impressions"), nord amérindiennes ("Potawatomi"), andines ("Peruvian Lullaby") ou celtiques ("Impressions"), couvrant un large spectre d'influences allant de l'ambient acoustique ("A New World", "Monarque") à des sonorités classiques contemporaines ("Glose", "Pantoum"), en passant par le free jazz ("Barbès"), les rythmes caribéennes ("Fête de la musique") et la musique de film ("Rengas").
Une belle découverte!
Harpiste à l'esprit ouvert et aventureux, Isabelle Olivier explore les possibilités singulières de son instrument, l'invitant à s'exprimer dans un langage à la croisée du jazz, des musiques classiques, contemporaines et traditionnelles. De formation classique, c'est grâce à sa rencontre avec des jazzmen qu'elle se lance dans le travail de composition et d'improvisation. S'illustrant de par le monde, dans une prise de risque permanente, elle multiplie les collaborations que ce soit avec des musiciens ou des artistes issus d'autres disciplines, comme du théâtre (Compagnie du Fust), du cinema (Agnès Varda, Abdelatif Kechiche), de la danse et du cirque...
Entourée de jeunes instrumentistes exceptionnels, elle nous présente sur le prestigieux label Enja - Yellowbird son dernier disque baptisé In Between, un recueil de 15 compositions subtiles et délicates aux ambiances envoutantes, où elle explore avec poésie les zones de contact entre différentes cultures et différents espaces. Elle s'intéresse aux points de jonctions entre la nature et les zones urbaines, mais aussi (vivant depuis plusieurs années entre la France et Etats-Unis) aux passerelles possibles entre Nouveau Monde et Ancien Monde.
Ce périple In Between débute dans Le Potager du Roi au Château de Versailles, l'alchimie complexe du site articulant au design rigoureux du jardin à la française, la profusion des espèces cultivées et l'enseignement prodigué aux étudiants, l'a largement inspiré, lui faisant ainsi créer une succession de pièces musicales méditatives habitées.
Isabelle a ensuite enregistré chaque pistes de l'album en live dans des lieux atypiques, grâce à des partenariats établis avec le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse, l'Art Institute of Chicago et le Chicago Park District. Elle a enrichie ces paysages d'exception d'une vision particulière de la problématique de la lisière. Emplie de mystère, d'esthétisme et de sensibilité, cette ode à la Nature et à la Culture nous ballade dans des atmosphères captivantes et apaisantes. Ce qui semble parfois s'apparenter aux berceuses de notre enfance ("Lisière"), arbore tour à tour des tonalités nippones ("Impressions"), nord amérindiennes ("Potawatomi"), andines ("Peruvian Lullaby") ou celtiques ("Impressions"), couvrant un large spectre d'influences allant de l'ambient acoustique ("A New World", "Monarque") à des sonorités classiques contemporaines ("Glose", "Pantoum"), en passant par le free jazz ("Barbès"), les rythmes caribéennes ("Fête de la musique") et la musique de film ("Rengas").
Une belle découverte!
vendredi 20 octobre 2017
Round Trip Trio + Jason Palmer - Traveling High (Fresh Sound Records)
Round Trip Trio + Jason Palmer - Traveling High (Fresh Sound Records)
C'est à coup sûr l'un des meilleurs albums jazz de l'année que nous présente le label catalan Fresh Sound Records, en effet Traveling High recèle en lui toute cette fougue, cette virtuosité et cette créativité que l'on attend d'un disque aventureux, qui plus est, jouissif. Affichant un casting plus que respectable, il est le fruit d'une rencontre entre acteurs majeurs des scènes jazz du nouveau monde et de l'ancien continent. La formation hexagonale Round Trip Trio, composée du pianiste Bruno Angelini, du bassiste Mauro Gargano et du batteur Julien Augier a invité, dans le cadre de son projet de collaborations musicales transatlantiques, l'immense trompettiste américain Jason Palmer, figure emblématique de la nouvelle génération post-bop, qui s'est entre autres illustré auprès de Roy Haynes, Herbie Hancock, Jimmy Smith (l'organiste), Wynton Marsalis et le Lincoln Center Jazz Orchestra, Kurt Rosenwinkel, Ravi Coltrane, Mark Turner, Jeff Ballard, Lee Konitz, Phil Woods, Common, Roy Hargrove, Lewis Nash, etc...
Ensemble, ils nous livrent un recueil de 8 titres dont 6 compositions et de 2 reprises. L'épatante section rythmique ne fait pas qu'accompagner le soliste de Caroline du Nord, mais exprime aussi sa maestria dans l'écriture des thèmes comme la ballade "Otranto" (Mauro Gargano), les arrangements et l'adaptation de standards tels que "Come Sunday" de Duke Ellington ou "Tres Palabras" d'Osvaldo Farrés. Cette combinaison bien pensée fait de ce 3 + 1 une unité solide et cohérente, jouant un jazz aux formes classiques redoutablement efficaces et accrocheuses.
C'est à coup sûr l'un des meilleurs albums jazz de l'année que nous présente le label catalan Fresh Sound Records, en effet Traveling High recèle en lui toute cette fougue, cette virtuosité et cette créativité que l'on attend d'un disque aventureux, qui plus est, jouissif. Affichant un casting plus que respectable, il est le fruit d'une rencontre entre acteurs majeurs des scènes jazz du nouveau monde et de l'ancien continent. La formation hexagonale Round Trip Trio, composée du pianiste Bruno Angelini, du bassiste Mauro Gargano et du batteur Julien Augier a invité, dans le cadre de son projet de collaborations musicales transatlantiques, l'immense trompettiste américain Jason Palmer, figure emblématique de la nouvelle génération post-bop, qui s'est entre autres illustré auprès de Roy Haynes, Herbie Hancock, Jimmy Smith (l'organiste), Wynton Marsalis et le Lincoln Center Jazz Orchestra, Kurt Rosenwinkel, Ravi Coltrane, Mark Turner, Jeff Ballard, Lee Konitz, Phil Woods, Common, Roy Hargrove, Lewis Nash, etc...
Ensemble, ils nous livrent un recueil de 8 titres dont 6 compositions et de 2 reprises. L'épatante section rythmique ne fait pas qu'accompagner le soliste de Caroline du Nord, mais exprime aussi sa maestria dans l'écriture des thèmes comme la ballade "Otranto" (Mauro Gargano), les arrangements et l'adaptation de standards tels que "Come Sunday" de Duke Ellington ou "Tres Palabras" d'Osvaldo Farrés. Cette combinaison bien pensée fait de ce 3 + 1 une unité solide et cohérente, jouant un jazz aux formes classiques redoutablement efficaces et accrocheuses.
jeudi 19 octobre 2017
Hidden Orchestra - East London Street (Single) (Tru Thoughts)
Hidden Orchestra - East London Street (Single) (Tru Thoughts)
Dernier single extrait de Dawn Chorus, album paru en Juin dernier chez Tru Thoughts, "East London Street" succède au titre à l'ambiance jazz-prog/post-rock "Still", que le producteur multi-instrumentiste écossais Joe Acheson alias Hidden Orchestra avait conçu, comme l'ensemble de l'opus, à partir d'une impressionnante collection de chants d'oiseaux et de field recordings captés à travers toute l'Angleterre et même au-delà. Reflétant les décors et les ambiances qu'il côtoyait dans son ancien studio à Edimbourg, la version originale d'"East London Street" nous offre durant plus de 11 minutes une sublime combinaison d'échantillons sonores empruntés au réel, évoluant au travers de textures ambient vaporeuses habitées d'une somptueuse mélodie au lyrisme tendre, interprétée au violoncelle et plus loin à la trompette. Une rythmique hypnotique à la cadence down-tempo et aux contours jazzy anime le tout, suggérant un paysage naturel fantasmé, qui se déroule à l'infini sous nos yeux écarquillés, comme envoutés par une mélancolie et une nostalgie contagieuses si familières.
Hidden Orchestra a le don de toucher, projetant ses images mentales dans notre écoute attentive et captivée. Les craquements du vinyle accentuent encore un peu plus notre intimité avec l'univers musical trip-hop dépeint par l'artiste, univers sublimé dans la "No Drums Version" et plus affirmé dans la "Drums Only Version"... Une petit bijou de douceur acoustique et de beauté électronique.
Dernier single extrait de Dawn Chorus, album paru en Juin dernier chez Tru Thoughts, "East London Street" succède au titre à l'ambiance jazz-prog/post-rock "Still", que le producteur multi-instrumentiste écossais Joe Acheson alias Hidden Orchestra avait conçu, comme l'ensemble de l'opus, à partir d'une impressionnante collection de chants d'oiseaux et de field recordings captés à travers toute l'Angleterre et même au-delà. Reflétant les décors et les ambiances qu'il côtoyait dans son ancien studio à Edimbourg, la version originale d'"East London Street" nous offre durant plus de 11 minutes une sublime combinaison d'échantillons sonores empruntés au réel, évoluant au travers de textures ambient vaporeuses habitées d'une somptueuse mélodie au lyrisme tendre, interprétée au violoncelle et plus loin à la trompette. Une rythmique hypnotique à la cadence down-tempo et aux contours jazzy anime le tout, suggérant un paysage naturel fantasmé, qui se déroule à l'infini sous nos yeux écarquillés, comme envoutés par une mélancolie et une nostalgie contagieuses si familières.
Hidden Orchestra a le don de toucher, projetant ses images mentales dans notre écoute attentive et captivée. Les craquements du vinyle accentuent encore un peu plus notre intimité avec l'univers musical trip-hop dépeint par l'artiste, univers sublimé dans la "No Drums Version" et plus affirmé dans la "Drums Only Version"... Une petit bijou de douceur acoustique et de beauté électronique.
Paul Brousseau et Matthieu Metzger - Source (Emouvance/Absilone-Socadisc) Enregistrement Live à Ohm Studio 11-12 Novembre 2015
Paul Brousseau et Matthieu Metzger - Source (Emouvance/Absilone-Socadisc)
Il fallait bien 20 années d'une amitié née sur les bancs du Conservatoire et une carrière ponctuée de multiples participations à différents projets majeurs, notamment ceux de Marc Ducret et Louis Sclavis, pour que nos deux acolytes Paul Brousseau et Matthieu Metzger pondent enfin un album en commun. Baptisé Source, il concrétise leur longue collaboration artistique dans un écrin acoustique élégant, habité de 15 titres enregistrés en live à Ohm Studio les 11 et 12 Novembre 2015, où s'expriment un jazz suspendu, une musique improvisée aux formes contemporaines, expressives et sensibles. Le piano du premier et les saxophones du second accordent leurs voix d'une manière quasi innée, mettant en évidence une fluidité, une complicité et un raffinement captivant, même si certains aspects peuvent parfois paraître déroutants. Les différents moments du disque plantent des décors automnaux aux atmosphères nébuleuses et mélancoliques, alternant souffles incisifs et tranchants, touches introspectives et envoutantes, notes intimistes et cristallines...
Il fallait bien 20 années d'une amitié née sur les bancs du Conservatoire et une carrière ponctuée de multiples participations à différents projets majeurs, notamment ceux de Marc Ducret et Louis Sclavis, pour que nos deux acolytes Paul Brousseau et Matthieu Metzger pondent enfin un album en commun. Baptisé Source, il concrétise leur longue collaboration artistique dans un écrin acoustique élégant, habité de 15 titres enregistrés en live à Ohm Studio les 11 et 12 Novembre 2015, où s'expriment un jazz suspendu, une musique improvisée aux formes contemporaines, expressives et sensibles. Le piano du premier et les saxophones du second accordent leurs voix d'une manière quasi innée, mettant en évidence une fluidité, une complicité et un raffinement captivant, même si certains aspects peuvent parfois paraître déroutants. Les différents moments du disque plantent des décors automnaux aux atmosphères nébuleuses et mélancoliques, alternant souffles incisifs et tranchants, touches introspectives et envoutantes, notes intimistes et cristallines...
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