La formation franco-belge King Child nous propose un premier opus aux sonorités indie-pop abouties et léchées, baptisé Meredith. Très habilement mené par le compositeur/multi-instrumentiste Jean Prat et le chanteur Quentin Hoogaert, le projet aux allures d'odyssée spirituelle épique et captivante, prend forme entre Bruxelles et la région lyonnaise, au fil de sessions d'enregistrements et de prestations live où il s'enrichie des apports musicaux précieux des talentueux Camille Mouton (claviers), David Kostman (basse et claviers) et Filip Bolten (guitare et claviers). Habités de nappes électroniques cosmiques, d'atmosphères tantôt sombres et épurées, tantôt radieuses et punchy, les 11 titres du disque embarquent l'auditeur pour un voyage interstellaire, où d'envoutantes mélodies pop soutenues par des rythmiques d'une grande justesse, élaborent les contours voluptueux d'une musique mélancolique et planante, semée de références à des entités mythologiques telles que Radiohead, Bjork et Quenns of The Stone Adge ou encore Stanley Kubrick et Jim Jarmusch.
Bien que l'on puisse évoquer l'image d'un "vaisseau spatial" pour décrire Meredith, de par ses envolées lyriques flottant en apesanteur, son écriture est, elle, bien ancrée dans le réel, avec des messages forts et engagés comme en témoigne le poignant "23 Février", abordant le douloureux thème des violences conjugales.
L'album paraîtra le 29 Septembre prochain et l'image de sa pochette dessinée par Grégoire Dalle vous indiquera le chemin à suivre pour pénétrer son univers complexe, audacieux et flamboyant.