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vendredi 29 mai 2020

Modern Nature - Annual (Bella Union/Pias)

Modern Nature - Annual (Bella Union/Pias)

Enregistré à Londres en Décembre 2019, le touchant Annual est le dernier effort de Modern Nature, formation pilotée par le guitariste et chanteur anglais Jack Cooper (The Beep Seals, Mazes et Ultimate Painting). Entouré d'une partie de ses complices déjà présents dans le précédent How To Live sorti en Août 2019, à savoir Jeff Tobias aux saxophones (Sunwatchers) et Jim Wallis à la batterie/percussions (Psychic Markers), il explore une nouvelle palette de sonorités, avec un recueil de 7 ballades folk intimistes et organiques absolument envoûtantes. A paraître le 05 Juin prochain via Bella Union, le disque s'articule autour du cycle des saisons; il repose sur des réflexions poétiques et esthétiques qui éloignent encore un peu plus le compositeur de l'univers psyché 60's qu'il côtoyait dans ses précédents projets. Les ambiances immersives et paisibles que Modern Nature élabore depuis ses débuts, croisent avec brio la folk mélancolique de Nick Drake, le jazz expérimental d'Alice Coltrane et les guitares de Radiohead. Mais une tendance vers plus de douceur et d'évanescence semble se faire ressentir sur ce somptueux mini-album; les partenaires de studio Arnulf Lindner à la contrebasse, Marcus Hamblet au piano et le savoir faire de l'ingé-son Ed Deegan n'y sont pas pour rien. On notera bien sûr la sublime interprétation de la chanteuse de L.A. Kayla Cohen (Itasca) dans le radieux "Harvest", une des pépites du disque à l'instar du poignant "Flourish"...


mardi 9 janvier 2018

Yuma - Ghbar Njoum (Poussière d'étoiles) (Innacor Records/L'Autre Distribution)

Yuma - Ghbar Njoum (Poussière d'étoiles) (Innacor Records/L'Autre Distribution)

Yuma, acteur incontournable de la nouvelle scène alternative tunisienne nous revient avec Ghbar Njoum (Poussière d'étoiles), un second opus aux ambiances indie-folk poétiques et accrocheuses. Le duo y déploie une soul acoustique intimiste, naviguant au carrefour d'influences diverses, allant du blues touareg aux sonorités néo-arabes actuelles, en passant bien sûr par les folklores traditionnels du pourtour méditerranéens.
Formé par la plasticienne et peintre Sabrine Jenhani (chant et compositions) et le cinéaste/musicien autodidacte Ramy Zoghlami (chant, guitare et compositions), Yuma s'est ici adjoint les services d'Antonin Volson et quelques autres instrumentistes bretons (percussions, contrebasse, violoncelle et alto), leur présence participer à l'ouverture du disque vers un univers singulier fait de fables et d'adages, habité de figures allégoriques, gorgé de mysticisme et de sorcellerie, de métaphores et de personnifications. De cette fusion habile et délicate qui s'opère ainsi entre la transmission orale d'antan et les formes musicales contemporaines, surgit un disque crépusculaire et minimaliste, animé par des mélodies envoutantes et curatives...
Très belle découverte!

jeudi 3 août 2017

King Child - Meredith (Pieuvre/Inouie Distribution)

King Child - Meredith (Pieuvre/Inouie Distribution)

La formation franco-belge King Child nous propose un premier opus aux sonorités indie-pop abouties et léchées, baptisé Meredith. Très habilement mené par le compositeur/multi-instrumentiste Jean Prat et le chanteur Quentin Hoogaert, le projet aux allures d'odyssée spirituelle épique et captivante, prend forme entre Bruxelles et la région lyonnaise, au fil de sessions d'enregistrements et de prestations live où il s'enrichie des apports musicaux précieux des talentueux Camille Mouton (claviers), David Kostman (basse et claviers) et Filip Bolten (guitare et claviers). Habités de nappes électroniques cosmiques, d'atmosphères tantôt sombres et épurées, tantôt radieuses et punchy, les 11 titres du disque embarquent l'auditeur pour un voyage interstellaire, où d'envoutantes mélodies pop soutenues par des rythmiques d'une grande justesse, élaborent les contours voluptueux d'une musique mélancolique et planante, semée de références à des entités mythologiques telles que Radiohead, Bjork et Quenns of The Stone Adge ou encore Stanley Kubrick et Jim Jarmusch
 
Bien que l'on puisse évoquer l'image d'un "vaisseau spatial" pour décrire Meredith, de par ses envolées lyriques flottant en apesanteur, son écriture est, elle, bien ancrée dans le réel, avec des messages forts et engagés comme en témoigne le poignant "23 Février", abordant le douloureux thème des violences conjugales.
L'album paraîtra le 29 Septembre prochain et l'image de sa pochette dessinée par Grégoire Dalle vous indiquera le chemin à suivre pour pénétrer son univers complexe, audacieux et flamboyant.
 
 

lundi 13 juin 2016

Palace Winter - Waiting For The World To Turn (Tambourhinoceros)


Palace Winter - Waiting For The World To Turn (Tambourhinoceros)

Basé à Copenhague, le duo electro-pop Palace Winter nous adresse son premier long format intitulé Waiting For The World To Turn, qui succède au retentissant EP Medication paru l'an passé et porté par un second single "Menton" chaleureusement accueilli. Composé de l'auteur/chanteur/guitariste australien Carl Coleman et du producteur/pianiste danois Caspar Hesselager, le groupe se forme en 2013 autour d'un gout commun pour les ambiances cinématiques combinant synth-pop, americana et krautrock. Bien qu'ayant un background totalement différent (formation classique, jazz et électro pour l'un et country, folk, blues, rock pour l'autre) les deux musiciens se complètent artistiquement et techniquement, ils se retrouvent à travers un mix hypnotique de sonorités acoustiques et électriques, organiques et électroniques où les claviers, les guitares, les programmes et la batterie du troisième homme, Christian Rindorf, captent l'attention de l'auditeur pour ne plus la relâcher! Waiting For The World To Turn alterne les mélodies radieuses et sombres, les rythmiques lentes et soutenues dans une atmosphère aux reflets 80's plutôt bien venue. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que certains rapprochent l'univers de Palace Winter de celui des pionniers américains du rock alternatif, R.E.M.

mardi 22 mars 2016

Gazebos - Die Alone (Hardly Art/Pias)

Gazebos - Die Alone (Hardly Art/Pias)

Emanation du label Sub Pop, qui signait à leurs débuts des groupes emblématiques comme Nirvana, Soundgarden et autres acteurs de l'effervescente scène rock alternative de Seattle, Hardly Art nous présente une nouvelle formation aux sonorités prog punk nommée Gazebos. Le quatuor indie rock et tape-l'oeil, composé de la chanteuse ultra tatouée Shannon Perry, du guitariste TV Coharan, du bassiste Shane Herrell et du batteur Jordan Y. Adams, décrit lui-même sa musique de "whoa pop". Il publie son premier opus intitulé Die Alone qui rassemble les compos, démos et sensibilités de chacun des membres, retravaillées, captées et enregistrées à l'ancienne chez TV par Kurt Block (Fastbacks) sur un Tascam 8 pistes à cassette. Ce patchwork de 9 titres est un joyeux bordel aux ambiances surf rock, art rock et post punk aux relents 80's.

Tacocat – Lost Time (Hardly Art Records/Pias)

Tacocat – Lost Time (Hardly Art Records/Pias)

La bande de girls pétillantes originaires de Seattle et formant depuis 2007 le quatuor Tacocat, présente son troisième opus intitulé Lost Time. Alternant les sonorités pop, punk, surf-rock et shoegaze, le groupe aux textes engagés et décalés, mais qui refuse pourtant tout étiquetage féministe, nous offre grâce à la production d'Erik Blood (Shabazz Palace) un son frais et tonique, un brin enragé mais surtout fun et estival. Eric Randal, unique paire de *** de la formation, impose ses riffs et ses rythmiques musclées à la guitare entouré des fougueuses Bree McKenna à la basse, Emily Nokes au chant et Lelah Maupin à la batterie. Leur premier single "I Hate The Weekend" donne le ton avec son instrumentation accrocheuse, rappelant que si pour les uns, la fin de semaine est un moment de relâche et de défoulement, elle ne l'est pas pour d'autres qui bossent comme à l'accoutumé…

vendredi 17 octobre 2014

Monogrenade – Composite (Atmosphériques)


Monogrenade – Composite (Atmosphériques)

Si l’on devait définir la musique du groupe montréalais Monogrenade, un mot viendrait à l’esprit et c’est d’ailleurs le titre de leur deuxième opus, Composite.

En effet la formation électro-pop parvient à déployer, malgré l’usage exclusif du français, une force mélodique unique. Utilisant des synthés et boîtes à rythmes vintage alliés à une basse polymorphe (François Lessard) et une batterie tranchante (Mathieu Colette), Jean Michel Pigeon et ses musiciens nous livrent 10 chansons somptueuses, hypnotiques et énergiques, piochant leurs influences dans le rock indé (Labyrinth) et le folk-pop-alternatif (J’attends), tout en s’élevant par moment vers un rock planant voire cosmique auquel s’ajoute les arrangements de cordes raffinés et majestueux de Marianne Houle, Ingrid Wissink et Julie Boivin (Composite, Phaéton, Le Fantôme). La voix suave et brumeuse du leader, claviériste et guitariste, nous raconte la complexité de l’homme et de ses rapports avec autrui (L’aimant) et son environnement (Metropolis).

Composite est plus rythmé et plus théâtrale que leur précédent Tantale, il explore différents univers musicaux et croise les sonorités électroniques, électriques et acoustiques sur des mélodies pop fraîches et entraînantes (Cercles et Pentagones, Tes Yeux).

vendredi 1 août 2014

Dead Combo – A Bunch Of Meninos (Dead & Company/Universal)


Dead Combo – A Bunch Of Meninos (Dead & Company/Universal)

Le duo Dead Combo, formé des guitaristes portugais Tò Trips et Pedro Gonçalves, nous présente son nouvel opus instrumental intitulé A Bunch Of Meninos. Réinventant le fado en l’enrichissant d’éléments caribéens, sud-américains, de blues et de rock’n’roll, Dead Combo nous propose une musique folk alternative brutale et racée, aux ambiances cinématographiques. Revêtant tour à tour des dehors de ballades mélancoliques avec les accents classiques de Zoe Llorando, de chevauchées infernales rock avec A Bunch Of Meninos ou encore d’instants suspendus en clair obscurs avec Miudas e Motas, on pense inévitablement aux univers décalés et surréalistes de Tarantino et de Tim Burton. Un album qui confirme le succès international rencontré en 2012 avec la parution de leur précédent Lisboa Mulata !