En 2012, l'italien Vinicio Capossela publiait chez Ponderosa son 13° opus baptisé Marinai, Profeti e Balene, occasion pour moi de découvrir l'identité musicale singulière de cet héritier de la pensée libre de Kerouac et Bukowski. S'il s'inspirait alors des littératures classiques liées à la mer, allant de l’Odyssée d’Homère aux romans de Herman Melville (auteur de Moby Dyck), "le plus intrigant des voyageurs musicaux d’Italie" (Magazine Mojo) évoque dans son prochain Canzioni Della Cupa (26 Aout 2017), un tout autre univers, celui plus pittoresque des villages de l'Italie profonde, de ce monde folklorique, rural et mythologique, enraciné dans la région méridionale de la péninsule que l'artiste rapproche irrésistiblement de l'Ouest américain et de ses cultures texanes ainsi que mexicaines.
L'album se compose de deux disques aux ambiances assez distinctes, Polvere (poussière) nous offre une musique empreinte des traditions du Sud italien, plutôt festive et enjouée elle illustre la face exposée au soleil et au vent de ces sites retirés, habités de légendes et de traditions séculaires. Ombra, dévoile quant à lui des atmosphères plus pesantes et plus graves, faisant davantage référence aux vastes espaces désertiques américains, à la terre des coyotes et des cowboys, à la part d'ombre d'une nature sombre et cruelle. Ballades aux accents country et blues se font ainsi plus présentes dans ce répertoire folk large et visionnaire d'un artiste hors norme dont la voix captive dès ses premiers mots.
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