Paru le 03 Février dernier, Shikantaza est le nouvel opus du collectif aixois Chinese Man, il succède à Journey publié il ya 2 ans, en collaboration avec le rappeur sud-africain Tumi. Ses membres historiques, les DJs turntablist Zé Matéo, High Ku et le beatmaker Sly (également fondateur du label Chinese Man Records), y reprennent à travers 16 titres hybrides au groove fédérateur, les sonorités hip-hop old school, reggae/dub et 70's de leurs débuts, mais cette fois-ci poussent plus avant leurs aventures sonores en Asie et notamment en Inde. Passés maîtres en découpage d'échantillons improbables et en construction de rythmiques incisives, ils élaborent des mélodies toujours plus accrocheuses voire hypnotiques, largement colorées de notes world. Les voix soul et sensuelles des chanteuses Kendra Morris et Mariama sont accompagnées du flow saisissant d'une pléiade de MCs de haut vol, comme celui de Taïwan MC ou de Dillon Cooper, en passant par A-F-R-O, ASM, R.A. The Rugged Man et Youthstar. Cette conjonction de talents ne peut qu'étoffer l'univers electro singulier et positif d'un Chinese Man arrivé à maturité qui, loin d'"être assis sans rien faire" (comme l'évoque le titre japonais du disque traduit en français), est devenu en plus de 10 ans d'existence une véritable institution dans le paysage hip-hop hexagonale et même au-delà, avec un rayonnement international grandissant.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
lundi 10 avril 2017
Chinese Man - Shikantaza (Chinese Man Records)
Chinese Man - Shikantaza (Chinese Man Records)
Paru le 03 Février dernier, Shikantaza est le nouvel opus du collectif aixois Chinese Man, il succède à Journey publié il ya 2 ans, en collaboration avec le rappeur sud-africain Tumi. Ses membres historiques, les DJs turntablist Zé Matéo, High Ku et le beatmaker Sly (également fondateur du label Chinese Man Records), y reprennent à travers 16 titres hybrides au groove fédérateur, les sonorités hip-hop old school, reggae/dub et 70's de leurs débuts, mais cette fois-ci poussent plus avant leurs aventures sonores en Asie et notamment en Inde. Passés maîtres en découpage d'échantillons improbables et en construction de rythmiques incisives, ils élaborent des mélodies toujours plus accrocheuses voire hypnotiques, largement colorées de notes world. Les voix soul et sensuelles des chanteuses Kendra Morris et Mariama sont accompagnées du flow saisissant d'une pléiade de MCs de haut vol, comme celui de Taïwan MC ou de Dillon Cooper, en passant par A-F-R-O, ASM, R.A. The Rugged Man et Youthstar. Cette conjonction de talents ne peut qu'étoffer l'univers electro singulier et positif d'un Chinese Man arrivé à maturité qui, loin d'"être assis sans rien faire" (comme l'évoque le titre japonais du disque traduit en français), est devenu en plus de 10 ans d'existence une véritable institution dans le paysage hip-hop hexagonale et même au-delà, avec un rayonnement international grandissant.
Paru le 03 Février dernier, Shikantaza est le nouvel opus du collectif aixois Chinese Man, il succède à Journey publié il ya 2 ans, en collaboration avec le rappeur sud-africain Tumi. Ses membres historiques, les DJs turntablist Zé Matéo, High Ku et le beatmaker Sly (également fondateur du label Chinese Man Records), y reprennent à travers 16 titres hybrides au groove fédérateur, les sonorités hip-hop old school, reggae/dub et 70's de leurs débuts, mais cette fois-ci poussent plus avant leurs aventures sonores en Asie et notamment en Inde. Passés maîtres en découpage d'échantillons improbables et en construction de rythmiques incisives, ils élaborent des mélodies toujours plus accrocheuses voire hypnotiques, largement colorées de notes world. Les voix soul et sensuelles des chanteuses Kendra Morris et Mariama sont accompagnées du flow saisissant d'une pléiade de MCs de haut vol, comme celui de Taïwan MC ou de Dillon Cooper, en passant par A-F-R-O, ASM, R.A. The Rugged Man et Youthstar. Cette conjonction de talents ne peut qu'étoffer l'univers electro singulier et positif d'un Chinese Man arrivé à maturité qui, loin d'"être assis sans rien faire" (comme l'évoque le titre japonais du disque traduit en français), est devenu en plus de 10 ans d'existence une véritable institution dans le paysage hip-hop hexagonale et même au-delà, avec un rayonnement international grandissant.
vendredi 7 avril 2017
Vitalic - Voyager (Citizen Records/Caroline International)
Vitalic - Voyager (Citizen Records/Caroline International)
Un seul coup d'œil à la pochette rétro-futuriste de Voyager suffit à nous renseigner sur l'univers sonore qu'a voulu y élaborer Pascal Arbez-Nicolas alias Vitalic, s'efforçant comme à chaque nouvel effort depuis son début fulgurant en 2001 avec l'EP Poney, de repousser les limites d'un genre musical pourtant déjà bien éprouvé, souvent décrié, mésestimé et malaimé.
Après une petite traversée du désert et quelques déconvenues avec son précédent Rave Age, paraissait le 20 Janvier dernier sur son propre label Citizen Records (Lady B, Teenage Bad Girl, Arnaud Rebotini, John Lord Fonda, Sad Mafioso, Juan Trip, The Micronauts, ...) ce quatrième opus, que l'intéressé considère comme le plus disco de sa carrière.
Véritable poids lourd de l'industrie du disque, actif depuis une bonne quinzaine d'années sur la scène électronique française, Vitalic a pris deux ans pour faire murir ce dernier projet et sa patience aura été payante, puisque qu'il accouche de 10 titres réussis, transpirant la musique électronique des années 70 et la disco cosmique de la décennie suivante. Moroder, Carpenter et Cerrone nous viennent forcément à l'esprit, puis les suivent de très près ceux, plus récents, de la team de l'écurie américaine Italian Do It Better, je pense notamment à Chromatics ou Glass Candy.
Des noms comme
L'odyssée spatiale de Pascal, largement dominée par des synthétiseurs analogiques mis au pas sur des rythmiques dansantes, allie adroitement les sonorités vintage italo-disco à une synth-pop musclée plus actuelle. Et quand les voix entêtantes de David Shaw And The Beat, Miss Kittin, Mark Kerr, Tristan Stanburry et Benna MacQuarrie se font entendre, alors la recette s'ajuste à merveille, équilibrant idéalement les trois points forts de l'artiste: son grain de folie, son goût pour les mélodies accrocheuses et ses visées sur le dancefloor.
Un seul coup d'œil à la pochette rétro-futuriste de Voyager suffit à nous renseigner sur l'univers sonore qu'a voulu y élaborer Pascal Arbez-Nicolas alias Vitalic, s'efforçant comme à chaque nouvel effort depuis son début fulgurant en 2001 avec l'EP Poney, de repousser les limites d'un genre musical pourtant déjà bien éprouvé, souvent décrié, mésestimé et malaimé.
Après une petite traversée du désert et quelques déconvenues avec son précédent Rave Age, paraissait le 20 Janvier dernier sur son propre label Citizen Records (Lady B, Teenage Bad Girl, Arnaud Rebotini, John Lord Fonda, Sad Mafioso, Juan Trip, The Micronauts, ...) ce quatrième opus, que l'intéressé considère comme le plus disco de sa carrière.
Véritable poids lourd de l'industrie du disque, actif depuis une bonne quinzaine d'années sur la scène électronique française, Vitalic a pris deux ans pour faire murir ce dernier projet et sa patience aura été payante, puisque qu'il accouche de 10 titres réussis, transpirant la musique électronique des années 70 et la disco cosmique de la décennie suivante. Moroder, Carpenter et Cerrone nous viennent forcément à l'esprit, puis les suivent de très près ceux, plus récents, de la team de l'écurie américaine Italian Do It Better, je pense notamment à Chromatics ou Glass Candy.
Des noms comme
L'odyssée spatiale de Pascal, largement dominée par des synthétiseurs analogiques mis au pas sur des rythmiques dansantes, allie adroitement les sonorités vintage italo-disco à une synth-pop musclée plus actuelle. Et quand les voix entêtantes de David Shaw And The Beat, Miss Kittin, Mark Kerr, Tristan Stanburry et Benna MacQuarrie se font entendre, alors la recette s'ajuste à merveille, équilibrant idéalement les trois points forts de l'artiste: son grain de folie, son goût pour les mélodies accrocheuses et ses visées sur le dancefloor.
Natascha Rogers - Your Face (Inouïe Distribution)
Natascha Rogers - Your Face (Inouïe Distribution)
La jeune chanteuse et percussionniste néerlando-américaine Natascha Rogers nous présente via Inouïe Distribution son second opus acoustique aux accents world, intitulé Your Face. Habité de sonorités afro-cubaines agilement raffinées par un goût marqué pour les cultures jazz et pop, le disque se compose de 13 titres envoutants aux ambiances intimistes et accrocheuses, où flirtent tendrement l'Amérique latine et les Caraïbes avec l'Europe et l'Afrique. Basée en France, Natascha est d'origine hollandaise et amérindienne, sa voix gracieuse est pourtant enracinée dans un ailleurs plus proche des traditions cubaines et mandingues, "cela montre [comme elle le dit si bien] que l'on est pas toujours d'où l'on vient"!
Ses passions pour les percussions à peaux, ses voyages et ses rencontres l'ont poussé à élaborer une vision singulière et authentique de la world music, se forgeant ainsi un univers captivant, riche et sophistiqué, dominé par les saveurs boisées des guitares, contrebasses, batas, congas et autres bongos. Interprétant ses textes en français, anglais, espagnol et même yoruba, cette véritable "Citoyenne du monde" aborde des thèmes qui lui tiennent particulièrement à cœur et qui résonnent d'une façon toute particulière au regard de sa propre vie: l'identité, l'amour et le quotidien, dans ce qu'il a d'anecdotique et finalement de plus beau.
Cette aventure transatlantique n'aurait eu pas la même force si Natascha n'avait pas su s'entourer d'une équipe de musiciens solides et généreux, Anthony Jambon à la guitare, Swaeli Mbappe à la basse et Lucas St Cricq aux saxophones...
Une très belle découverte!
La jeune chanteuse et percussionniste néerlando-américaine Natascha Rogers nous présente via Inouïe Distribution son second opus acoustique aux accents world, intitulé Your Face. Habité de sonorités afro-cubaines agilement raffinées par un goût marqué pour les cultures jazz et pop, le disque se compose de 13 titres envoutants aux ambiances intimistes et accrocheuses, où flirtent tendrement l'Amérique latine et les Caraïbes avec l'Europe et l'Afrique. Basée en France, Natascha est d'origine hollandaise et amérindienne, sa voix gracieuse est pourtant enracinée dans un ailleurs plus proche des traditions cubaines et mandingues, "cela montre [comme elle le dit si bien] que l'on est pas toujours d'où l'on vient"!
Ses passions pour les percussions à peaux, ses voyages et ses rencontres l'ont poussé à élaborer une vision singulière et authentique de la world music, se forgeant ainsi un univers captivant, riche et sophistiqué, dominé par les saveurs boisées des guitares, contrebasses, batas, congas et autres bongos. Interprétant ses textes en français, anglais, espagnol et même yoruba, cette véritable "Citoyenne du monde" aborde des thèmes qui lui tiennent particulièrement à cœur et qui résonnent d'une façon toute particulière au regard de sa propre vie: l'identité, l'amour et le quotidien, dans ce qu'il a d'anecdotique et finalement de plus beau.
Cette aventure transatlantique n'aurait eu pas la même force si Natascha n'avait pas su s'entourer d'une équipe de musiciens solides et généreux, Anthony Jambon à la guitare, Swaeli Mbappe à la basse et Lucas St Cricq aux saxophones...
Une très belle découverte!
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jeudi 6 avril 2017
Filastine & Nova - Drapetomania (Jarring Effects)
Filastine & Nova - Drapetomania (Jarring Effects)
Basé à Barcelone, Grey Filastine est un compositeur et réalisateur américain, pour son 4° effort long format il s'associe à Nova Ruth, chanteuse et designer indonésienne avec qui il avait déjà collaboré par le passé. Ensemble ils forment un duo électro-world singulier et engagé, à l'univers sonore hybride, largement enrichi par son pendant scénographique et visuel parlant. Leur premier opus commun s'intitule Drapetomania et paraîtra le 28 Avril prochain chez Jarring Effects. Il a été enregistré dans une dizaine de lieux différents, du désert saharien à Brooklyn en passant par Seattle, Lyon, Jakarta et Berlin. Employant les codes de la bass music, Filastine & Nova élabore des mélodies audacieuses et inspirées, mêlant des rythmiques électroniques trap/footwork/juke/dubstep aux chants folkloriques d'Asie et du Moyen Orient, les percussions, cordes et flûtes traditionnelles à des nappes de synthés accrocheuses et enivrantes. Le passé hip-hop de Nova avec Twin Sista et celui de Grey au sein de l'Infernal Noise Brigade (fanfare percussionniste militante) ne peuvent pas être reniés, ils constituent une base solide sur laquelle le groupe vient greffer un tas de sonorités glanées dans leur culture respective mais aussi dans tous les endroits qu'ils ont visité.
Drapetomania illustre le concept de «dromomanie» ou «folie du fugueur» (besoin impérieux de courir ou de marcher) en dénonçant «l’aliénation par le travail, le non-respect de l’être humain et cette fuite constante des peuples». Les visées politiques du projet n'entament en rien ses qualités fédératrices, sa musique s'adresse et parle au plus grand nombre, peu importe sa langue, sa culture ou son 'rang' dans la société.
Basé à Barcelone, Grey Filastine est un compositeur et réalisateur américain, pour son 4° effort long format il s'associe à Nova Ruth, chanteuse et designer indonésienne avec qui il avait déjà collaboré par le passé. Ensemble ils forment un duo électro-world singulier et engagé, à l'univers sonore hybride, largement enrichi par son pendant scénographique et visuel parlant. Leur premier opus commun s'intitule Drapetomania et paraîtra le 28 Avril prochain chez Jarring Effects. Il a été enregistré dans une dizaine de lieux différents, du désert saharien à Brooklyn en passant par Seattle, Lyon, Jakarta et Berlin. Employant les codes de la bass music, Filastine & Nova élabore des mélodies audacieuses et inspirées, mêlant des rythmiques électroniques trap/footwork/juke/dubstep aux chants folkloriques d'Asie et du Moyen Orient, les percussions, cordes et flûtes traditionnelles à des nappes de synthés accrocheuses et enivrantes. Le passé hip-hop de Nova avec Twin Sista et celui de Grey au sein de l'Infernal Noise Brigade (fanfare percussionniste militante) ne peuvent pas être reniés, ils constituent une base solide sur laquelle le groupe vient greffer un tas de sonorités glanées dans leur culture respective mais aussi dans tous les endroits qu'ils ont visité.
Drapetomania illustre le concept de «dromomanie» ou «folie du fugueur» (besoin impérieux de courir ou de marcher) en dénonçant «l’aliénation par le travail, le non-respect de l’être humain et cette fuite constante des peuples». Les visées politiques du projet n'entament en rien ses qualités fédératrices, sa musique s'adresse et parle au plus grand nombre, peu importe sa langue, sa culture ou son 'rang' dans la société.
mercredi 5 avril 2017
Dino Spiluttini - To Be A Beast (Cut Surface)
Dino Spiluttini - To Be A Beast (Cut Surface)
Le musicien basé à Vienne Dino Spiluttini publie sur l'exigeant label autrichien Cut Surface son septième opus baptisé To Be A Beast, un objet sonore introspectif, étrange et sombre, habité de nappes ambient poussiéreuses et corrosives, de soupirs électroniques lancinants gavés d'interférences. Les 12 titres de l'album qui se développent sur 36 secondes pour le plus court, jusqu'à 5 minutes 55 secondes pour le plus long, nous immergent dans l'intimité angoissante et oppressante de l'artiste, ses ambiances crépusculaires lo-fi et bourdonnantes poussées jusqu'à saturation font en effet écho à ses propres doutes et aux pressions nauséabondes d'un quotidien anxiogène. Cependant, elles peuvent aussi faire allusion à quelques rares moments d'espoir et de joie, noyés dans une nostalgie omniprésente, épaisse et pesante.
Le musicien basé à Vienne Dino Spiluttini publie sur l'exigeant label autrichien Cut Surface son septième opus baptisé To Be A Beast, un objet sonore introspectif, étrange et sombre, habité de nappes ambient poussiéreuses et corrosives, de soupirs électroniques lancinants gavés d'interférences. Les 12 titres de l'album qui se développent sur 36 secondes pour le plus court, jusqu'à 5 minutes 55 secondes pour le plus long, nous immergent dans l'intimité angoissante et oppressante de l'artiste, ses ambiances crépusculaires lo-fi et bourdonnantes poussées jusqu'à saturation font en effet écho à ses propres doutes et aux pressions nauséabondes d'un quotidien anxiogène. Cependant, elles peuvent aussi faire allusion à quelques rares moments d'espoir et de joie, noyés dans une nostalgie omniprésente, épaisse et pesante.
Soulwax - From Deewee (Pias)
Soulwax - From Deewee (Pias)
C'est en Février 2016 que nous croisions la route des frères Dewaele à l'occasion de la sortie cinéma de Belgica. En effet le duo electro formé par David et Stephen baptisé Soulwax alias 2ManyDjs signait la musique du film réalisé par le belge Felix Van Groeningen, une bande-son habitée de compositions sulfureuses et bien calibrées, où avaient été imaginés plus d'une dizaine de groupes fictifs alliant sonorités techno, punk, rock, avant-garde, blues et funk.
Parallèlement, les frangins flamands étaient dernièrement en tournée avec le fondateur de LCD Soundsystem James Murphy et son fameux Despacio, une des sonorisations les plus impressionnantes et ambitieuses du monde, pour une série de prestations disco old-school uniquement mixées sur vinyles.
Les maîtres du dancefloor reviennent enfin avec un projet plus personnel, le dernier ayant été leur album Nite Versions paru en 2005, il s'agit de From Deewee. Ses 12 titres ont été enregistrés en une seule prise le 07 Février dernier, dans leur studio du même nom situé à Gant. Epaulé par 5 musiciens dont le seul membre historique restant du groupe gantois (hors les Dewaele bien sûr) est le bassiste Stefaan Van Leuven, s'y côtoient 3 batteurs aux tempéraments explosifs, Iggor Cavalera de Sepultura, Victoria Smith qui a œuvré pour M.I.A ou The XX) puis Blake Davies de Turbowolf, ainsi que la claviériste Laima Leyton (Mixhell). Malgré cette profusion de talents et de singularités, Soulwax parvient à orchestrer un disque remarquablement équilibré, au penchant acide et 'métallique'. Un brin nostalgique de l'ère Depeche Mode et Kraftwerk, il flirte souvent avec la synth-pop, mais aussi avec l'IDM, la cold wave, le krautrock et le disco. Sophistiqué, captivant et dansant, From Deewee remet Soulwax à sa juste place, sur un piédestal restauré, qui commençait à s'effriter.
C'est en Février 2016 que nous croisions la route des frères Dewaele à l'occasion de la sortie cinéma de Belgica. En effet le duo electro formé par David et Stephen baptisé Soulwax alias 2ManyDjs signait la musique du film réalisé par le belge Felix Van Groeningen, une bande-son habitée de compositions sulfureuses et bien calibrées, où avaient été imaginés plus d'une dizaine de groupes fictifs alliant sonorités techno, punk, rock, avant-garde, blues et funk.
Parallèlement, les frangins flamands étaient dernièrement en tournée avec le fondateur de LCD Soundsystem James Murphy et son fameux Despacio, une des sonorisations les plus impressionnantes et ambitieuses du monde, pour une série de prestations disco old-school uniquement mixées sur vinyles.
Les maîtres du dancefloor reviennent enfin avec un projet plus personnel, le dernier ayant été leur album Nite Versions paru en 2005, il s'agit de From Deewee. Ses 12 titres ont été enregistrés en une seule prise le 07 Février dernier, dans leur studio du même nom situé à Gant. Epaulé par 5 musiciens dont le seul membre historique restant du groupe gantois (hors les Dewaele bien sûr) est le bassiste Stefaan Van Leuven, s'y côtoient 3 batteurs aux tempéraments explosifs, Iggor Cavalera de Sepultura, Victoria Smith qui a œuvré pour M.I.A ou The XX) puis Blake Davies de Turbowolf, ainsi que la claviériste Laima Leyton (Mixhell). Malgré cette profusion de talents et de singularités, Soulwax parvient à orchestrer un disque remarquablement équilibré, au penchant acide et 'métallique'. Un brin nostalgique de l'ère Depeche Mode et Kraftwerk, il flirte souvent avec la synth-pop, mais aussi avec l'IDM, la cold wave, le krautrock et le disco. Sophistiqué, captivant et dansant, From Deewee remet Soulwax à sa juste place, sur un piédestal restauré, qui commençait à s'effriter.
Scarper - Warmer Squares (Plexus Records)
Scarper - Warmer Squares (Plexus Records)
Le producteur basé à Londres Steve Young alias Scarper publie sur le label anglais Plexus Records son premier opus long format baptisé Warmer Squares. Influencé par une pléiade d'artistes aux univers électroniques bien distincts allant d'Aphex Twin à Tangerine Dream, en passant par Mr Scruff, A Guy Called Gerald, Coldcut ou encore Nightmares on Wax, il nous présente un recueil de 11 titres colorés et sophistiqués, habité d'accents pop accrocheurs et parcouru de références un brin nostalgiques aux pionniers de l'electronica allemande comme Kraftwerk et britannique comme LFO, Autechre ou Luke Slater. Décrit comme un 'Jean-Michel Jarre des temps modernes' par BBC 6 Music, Scarper y est l'artisan de mélodies envoutantes et des plages comme "Green Song" ou "One For Alfie" ne me démentiront pas. Les atmosphères UK bass, breakbeat, chill-out, IDM et techno se croisent sans se froisser, quitte à parfois faire le grand écart comme entre "Bleepathon" et ses notes technoïdes, "Endess Fractals" et sa texture ambient, "Jitterbug Acid" et sa rythmique jungle ou encore l'excellent "Fellow Munk" et sa touche abstract R&B. Je retiendrai aussi le morceau "The Drift", particulièrement immersif et captivant grâce à ses nappes enivrantes, sa ligne de basse mordante et son beat deep-house viral.
Le producteur basé à Londres Steve Young alias Scarper publie sur le label anglais Plexus Records son premier opus long format baptisé Warmer Squares. Influencé par une pléiade d'artistes aux univers électroniques bien distincts allant d'Aphex Twin à Tangerine Dream, en passant par Mr Scruff, A Guy Called Gerald, Coldcut ou encore Nightmares on Wax, il nous présente un recueil de 11 titres colorés et sophistiqués, habité d'accents pop accrocheurs et parcouru de références un brin nostalgiques aux pionniers de l'electronica allemande comme Kraftwerk et britannique comme LFO, Autechre ou Luke Slater. Décrit comme un 'Jean-Michel Jarre des temps modernes' par BBC 6 Music, Scarper y est l'artisan de mélodies envoutantes et des plages comme "Green Song" ou "One For Alfie" ne me démentiront pas. Les atmosphères UK bass, breakbeat, chill-out, IDM et techno se croisent sans se froisser, quitte à parfois faire le grand écart comme entre "Bleepathon" et ses notes technoïdes, "Endess Fractals" et sa texture ambient, "Jitterbug Acid" et sa rythmique jungle ou encore l'excellent "Fellow Munk" et sa touche abstract R&B. Je retiendrai aussi le morceau "The Drift", particulièrement immersif et captivant grâce à ses nappes enivrantes, sa ligne de basse mordante et son beat deep-house viral.
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