Samifati - Cycle EP (Trickart)
Samifati est un projet musical et visuel singulier fusionnant les sonorités électroniques de la bass music et le versant abstract du hip-hop à des mélodies world somptueuses, portées par des arrangements épiques de violon et de synthétiseurs.
Mené par deux nantais, le violoniste/producteur Sami et le VJ Axel Vanlerberghe, ce second effort baptisé Cycle poursuit le travail d'immersion, amorcé en 2015 avec l'EP Chaï, dans les limbes d'un univers toujours en construction, où l'accord délicat entre musique, scénographie et projection video s'élabore au gré de rencontres et de télescopages entre electronica et folklores d'ici ou d'ailleurs. Créés lors d'une retraite sur la côte sauvage en Bretagne, ces 4 nouveaux titres reflètent la course du soleil, des premières aurores jusqu'à l'aube, en passant par son zenith et le crépuscule.
"Sunrise" ouvre Cycle sur une note lounge très cinématique, ses couleurs électro et world collent avec ce moment particulier de la journée où les premiers rayons solaires apparaissent à l'horizon. On pense aussi à l'esthétique chill et lounge initiée à la fin des années 90 par Claude Challe pour le Buddha Bar et poursuivie par Ravin.
"Zenith" est fait du même bois, à la différence que son tempo se muscle et s'affirme progressivement. Le violon, omniprésent, se fait lui aussi plus incisif et continue d'évoquer les cultures de contrées lointaines, en Orient, en Asie ou en Inde... Effet amplifié par des samples de chants hypnotiques et enivrants.
"Dusk" est le petit bijou de cet EP véritablement accrocheur, une perle électronique plutôt orientée hip-hop dans l'esprit de 20syl, C2C ou Fakear. Samifati y exprime son goût pour les rythmiques véloces, les ritournelles obsédantes et les mélodies touchantes emplies d'une sorte de mélancolie.
"Dawn" s'amorce dans le calme, partant du bruit apaisant des vagues ponctué par un sonar nasillard et quelques notes relaxantes de piano, il se dévoile rapidement, laissant surgir son potentiel dancefloor dans une débauche de beats deep-house trépidants. Il clôt logiquement un 'cycle' au terme d'une montée en puissance orchestrée habilement.
La prochaine étape pour notre duo sera vraisemblablement la publication d'un LP prévue en 2018, avec au programme un tas d'échantillons sonores et d'images captés lors de séjours initiatiques passés en Egypte, au Bénin et au Burkina Faso, au contact des musiciens et des folklores locaux hérités de traditions ancestrales.
A suivre de près!
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 22 février 2017
mardi 21 février 2017
Derya Yildirim & Grup Simsek - Nem Kaldi (Bongo Joe/Catapult Records/L'Autre Distribution)
Derya Yildirim & Grup Simsek - Nem Kaldi (Bongo Joe/Catapult Records/L'Autre Distribution)
Que dire de ce trip psychédélique dans l'espace et le temps, de cette aventure singulière et novatrice flirtant avec les sonorités électriques du rock anglo-saxon des 70's, les folklores bordant le Bosphore et le groove africain ? De prima bord, l'ambiance rétro-vintage pourrait nous faire penser à la BO d'un vieux film turc puis, insidieusement, les mélodies pop empreintes de traditions s'immiscent dans nos esprits grâce aux arabesques du zaz et aux ondulations de la voix envoutante de Derya Yildirim. Les notes virevoltantes et les accords corrosifs de l'orgue de Graham Mushnik se mêlant aux effets wah wah de la guitare électrique du flutiste Antonin Voyant, se devaient d'être soutenus par une section rythmique à toute épreuve, massive et imposante. C'est chose faite avec le solide duo formé par la batteuse londonienne Greta Eacott et le bassiste italien Andrea Piro. Dans ce tout premier EP de 4 titres baptisé Nem Kaldi, le quintet balaye les frontières et fusionne le rock anatolien, la psych-pop, l'afro-jazz et la poésie turque moderne... Belle découverte!
Que dire de ce trip psychédélique dans l'espace et le temps, de cette aventure singulière et novatrice flirtant avec les sonorités électriques du rock anglo-saxon des 70's, les folklores bordant le Bosphore et le groove africain ? De prima bord, l'ambiance rétro-vintage pourrait nous faire penser à la BO d'un vieux film turc puis, insidieusement, les mélodies pop empreintes de traditions s'immiscent dans nos esprits grâce aux arabesques du zaz et aux ondulations de la voix envoutante de Derya Yildirim. Les notes virevoltantes et les accords corrosifs de l'orgue de Graham Mushnik se mêlant aux effets wah wah de la guitare électrique du flutiste Antonin Voyant, se devaient d'être soutenus par une section rythmique à toute épreuve, massive et imposante. C'est chose faite avec le solide duo formé par la batteuse londonienne Greta Eacott et le bassiste italien Andrea Piro. Dans ce tout premier EP de 4 titres baptisé Nem Kaldi, le quintet balaye les frontières et fusionne le rock anatolien, la psych-pop, l'afro-jazz et la poésie turque moderne... Belle découverte!
Hayes McMullan - Every Day Seem Like Murder Here (Light In The Attic/Pias)
Hayes McMullan - Every Day Seem Like Murder Here (Light In The Attic/Pias)
Reconnu comme une véritable sommité dans l'étude du Blues et de ses pionniers - notamment Robert Johnson, Willie Brown et Charlie Patton (son idole absolue) - l'historien américain Gayle Dean Wardlow nous présente grâce à l'entremise du label de Seattle Light In The Attic, un bluesman du delta du Mississippi à l'héritage et au talent malheureusement trop mésestimés, une mémoire vivante du blues originel née en 1902, devenu homme d'église dans les années 30 et militant pour le mouvement des Droits Civiques en 1966. Il s'agit de Hayes McMullan, guitariste et chanteur qui a disparu en 1986 et qui a, au cour de sa courte carrière de musicien, joué aux côtés des maîtres du delta blues.
C'est un heureux hasard qui mit Hayes sur le chemin de Gayle par un mois d'Aout 1967 à Summer, village du comté de Tallahatchie dans le Mississippi. Après quelques rencontres autour d'une bouteille de whisky et d'un enregistreur, le journaliste proposa au diacre de reprendre la guitare et c'est ainsi qu'à l'hiver 1968, quelques titres furent captés sur de vieilles bandes dans un petit studio de Jackson. En 2015, avec un autre historien John M. Miller, allait débuter le projet Every Day Seem Like Murder Here. Prenant la forme d'un disque largement enrichi de notes, l'hommage se compose de 21 chansons racées, dépouillées et inédites, remasterisées à partir des bandes originales, où s'exprime dans le plus simple appareil toute l'âme du blues rural. Un témoignage rare et vibrant entrecoupé de passages d'interviews mais aussi de moments où l'artiste présente lui-même ses reprises favorites de standards qu'il personnalise avec une approche technique et harmonique riche et sophistiquée.
Reconnu comme une véritable sommité dans l'étude du Blues et de ses pionniers - notamment Robert Johnson, Willie Brown et Charlie Patton (son idole absolue) - l'historien américain Gayle Dean Wardlow nous présente grâce à l'entremise du label de Seattle Light In The Attic, un bluesman du delta du Mississippi à l'héritage et au talent malheureusement trop mésestimés, une mémoire vivante du blues originel née en 1902, devenu homme d'église dans les années 30 et militant pour le mouvement des Droits Civiques en 1966. Il s'agit de Hayes McMullan, guitariste et chanteur qui a disparu en 1986 et qui a, au cour de sa courte carrière de musicien, joué aux côtés des maîtres du delta blues.
C'est un heureux hasard qui mit Hayes sur le chemin de Gayle par un mois d'Aout 1967 à Summer, village du comté de Tallahatchie dans le Mississippi. Après quelques rencontres autour d'une bouteille de whisky et d'un enregistreur, le journaliste proposa au diacre de reprendre la guitare et c'est ainsi qu'à l'hiver 1968, quelques titres furent captés sur de vieilles bandes dans un petit studio de Jackson. En 2015, avec un autre historien John M. Miller, allait débuter le projet Every Day Seem Like Murder Here. Prenant la forme d'un disque largement enrichi de notes, l'hommage se compose de 21 chansons racées, dépouillées et inédites, remasterisées à partir des bandes originales, où s'exprime dans le plus simple appareil toute l'âme du blues rural. Un témoignage rare et vibrant entrecoupé de passages d'interviews mais aussi de moments où l'artiste présente lui-même ses reprises favorites de standards qu'il personnalise avec une approche technique et harmonique riche et sophistiquée.
lundi 20 février 2017
Lost Midas - Kayla's Lullaby Feat. Kalispell (Tru Thoughts)
Lost Midas - Kayla's Lullaby Feat. Kalispell (Tru Thoughts)
Le 24 Février prochain paraîtra chez Tru Thoughts le nouvel extrait du second opus de Jason Trikakis alias Lost Midas, beatmaker, auteur et multi-instrumentiste basé à Los Angeles. "Kayla's Lullaby Feat. Kalispell" est tiré du long format Undefined, il succède à l'excellent Off The Course, sorti en juillet 2014. Album qui avait d'ailleurs retenu notre attention grâce au titre éponyme et "Head Games", nous faisant alors entrevoir l'univers musical subtil et savoureux d'un producteur influencé par le hip-hop, la bass music, l'electronica, le R&B, le jazz ou la pop...
Cette nouvelle petite perle aux sonorités hybrides touchantes et accrocheuses est interprétée par Josh Wood alias Kalispell, auteur, chanteur et arrangeur très demandé (Janet Jackson, Pitbull, Krewella...) qui déploie ici une voix douce et fragile gorgée d'émotion et de langueur. L'anglais Wrongtom nous en offre un remix planant aux saveurs dub hypnotiques, où dominent effets de réverbération et ligne de basse ronflante. En plus des versions "A Cappela" et "Instrumental", le pack comporte un autre trésor, le très beau "San Jacinto" où Lost Midas collabore avec Ken Nana, producteur et moitié du duo R&B alternatif, Miknna. L'ambiance y est magique et chill, conduite par un beat hip-hop racé, rehaussé d'un clavier funky et de nappes de synthés nébuleuses.
Le 24 Février prochain paraîtra chez Tru Thoughts le nouvel extrait du second opus de Jason Trikakis alias Lost Midas, beatmaker, auteur et multi-instrumentiste basé à Los Angeles. "Kayla's Lullaby Feat. Kalispell" est tiré du long format Undefined, il succède à l'excellent Off The Course, sorti en juillet 2014. Album qui avait d'ailleurs retenu notre attention grâce au titre éponyme et "Head Games", nous faisant alors entrevoir l'univers musical subtil et savoureux d'un producteur influencé par le hip-hop, la bass music, l'electronica, le R&B, le jazz ou la pop...
Cette nouvelle petite perle aux sonorités hybrides touchantes et accrocheuses est interprétée par Josh Wood alias Kalispell, auteur, chanteur et arrangeur très demandé (Janet Jackson, Pitbull, Krewella...) qui déploie ici une voix douce et fragile gorgée d'émotion et de langueur. L'anglais Wrongtom nous en offre un remix planant aux saveurs dub hypnotiques, où dominent effets de réverbération et ligne de basse ronflante. En plus des versions "A Cappela" et "Instrumental", le pack comporte un autre trésor, le très beau "San Jacinto" où Lost Midas collabore avec Ken Nana, producteur et moitié du duo R&B alternatif, Miknna. L'ambiance y est magique et chill, conduite par un beat hip-hop racé, rehaussé d'un clavier funky et de nappes de synthés nébuleuses.
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Wolf + Lamb - After We're Gone (Classic Music Compagny)
Wolf + Lamb - After We're Gone (Classic Music Compagny)
Les deux Djs/producteurs/patrons de labels new-yorkais Zev Eisenberg et Gadi 'Baby Prince' Mizrahi forment le versatile Wolf + Lamb, duo emblématique qui a fait émerger depuis une dizaine d'années bon nombre d'artistes notables de la scène électronique underground comme Nicolas Jaar, Soul Clap ou encore Seth Troxler. Publiant le sensuel "After We're Gone" en 2015 chez Strictly Rhythm, c'est sur Classic Music Compagny que le titre paraitra de nouveau le 24 Février prochain, enrichi du délicat remix des anglais Lowheads. Amplifiant les reflets cinématiques et adoucissant les reliefs deep house de la production originale, ils nous offrent l'alternative atmosphérique et langoureuse d'un moment envoutant et sensuel, calibré pour les fins de soirées décontractées. Le pack contient par ailleurs les versions "Acappella" et "Higher Power Dub" d'un "After We're Gone" définitivement hypnotique qui, dès la première écoute, s'immisce insidieusement dans nos esprits captivés par une ligne de basse accrocheuse.
Les deux Djs/producteurs/patrons de labels new-yorkais Zev Eisenberg et Gadi 'Baby Prince' Mizrahi forment le versatile Wolf + Lamb, duo emblématique qui a fait émerger depuis une dizaine d'années bon nombre d'artistes notables de la scène électronique underground comme Nicolas Jaar, Soul Clap ou encore Seth Troxler. Publiant le sensuel "After We're Gone" en 2015 chez Strictly Rhythm, c'est sur Classic Music Compagny que le titre paraitra de nouveau le 24 Février prochain, enrichi du délicat remix des anglais Lowheads. Amplifiant les reflets cinématiques et adoucissant les reliefs deep house de la production originale, ils nous offrent l'alternative atmosphérique et langoureuse d'un moment envoutant et sensuel, calibré pour les fins de soirées décontractées. Le pack contient par ailleurs les versions "Acappella" et "Higher Power Dub" d'un "After We're Gone" définitivement hypnotique qui, dès la première écoute, s'immisce insidieusement dans nos esprits captivés par une ligne de basse accrocheuse.
vendredi 17 février 2017
Ray Okpara - Satin Curtain EP (Mobilee)
Ray Okpara - Satin Curtain EP (Mobilee)
Le Dj/producteur d'origine nigériane Ray Okpara est depuis le début des années 2000 l'un des artistes les plus emblématiques de la scène électronique underground berlinoise. Affilié depuis des années à l'exigeant Mobilee, label allemand fondé en 2005 par Anja Schneider et Ralf Kollmann, il publie aujourd'hui son nouvel EP baptisé Satin Curtain. Les 3 productions aux sonorités deep house ("Take 4") et techno ("Satin Curtain" et "Love Fool") sont enrichies de 2 remixes du titre éponyme, orchestrés par deux légendes aux signatures house bien distinctes, l'anglais Darius Syrossian et l'inclassable américain Kevin Yost.
Le Dj/producteur d'origine nigériane Ray Okpara est depuis le début des années 2000 l'un des artistes les plus emblématiques de la scène électronique underground berlinoise. Affilié depuis des années à l'exigeant Mobilee, label allemand fondé en 2005 par Anja Schneider et Ralf Kollmann, il publie aujourd'hui son nouvel EP baptisé Satin Curtain. Les 3 productions aux sonorités deep house ("Take 4") et techno ("Satin Curtain" et "Love Fool") sont enrichies de 2 remixes du titre éponyme, orchestrés par deux légendes aux signatures house bien distinctes, l'anglais Darius Syrossian et l'inclassable américain Kevin Yost.
Harleighblu X Starkiller - Save Me EP (Tru Thoughts) “Live Fast, Die Young (Phrāim Chicago Remix)”
Harleighblu X Starkiller - Save Me (Single) (Tru Thoughts)
Début Novembre 2016 paraissait l'album Amorine, fruit de la rencontre entre la diva anglaise Harleighblu et le tandem basé à LA Starkiller, composé des producteurs C.E. Garcia et Alfredo E. Fratti. Pensé comme la bande originale d'un film de science fiction inspiré par les univers barrés du duo Jodorowsky/Moebius et du maître de la force George Lucas, le disque allie le timbre de voix profondément soul de la chanteuse à des ambiances retro tendances psychédéliques. Les sonorités futuristes qui s'extirpent de ce magma épais sont empruntes de rythmiques hip-hop tranchantes et d'atmosphères trip-hop envoutantes.
Aujourd'hui (le 17 Février 2017) l'écurie Tru Thoughts en publie un second extrait intitulé "Save Me". Succédant à "Killing My Heart", il est accompagné du "Chicago Remix" de "Live Fast, Die Young" orchestré par Phrāim, beat maker emblématique de la scène hip-hop de Chicago...
Début Novembre 2016 paraissait l'album Amorine, fruit de la rencontre entre la diva anglaise Harleighblu et le tandem basé à LA Starkiller, composé des producteurs C.E. Garcia et Alfredo E. Fratti. Pensé comme la bande originale d'un film de science fiction inspiré par les univers barrés du duo Jodorowsky/Moebius et du maître de la force George Lucas, le disque allie le timbre de voix profondément soul de la chanteuse à des ambiances retro tendances psychédéliques. Les sonorités futuristes qui s'extirpent de ce magma épais sont empruntes de rythmiques hip-hop tranchantes et d'atmosphères trip-hop envoutantes.
Aujourd'hui (le 17 Février 2017) l'écurie Tru Thoughts en publie un second extrait intitulé "Save Me". Succédant à "Killing My Heart", il est accompagné du "Chicago Remix" de "Live Fast, Die Young" orchestré par Phrāim, beat maker emblématique de la scène hip-hop de Chicago...
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