Affichage des articles dont le libellé est BBE Records. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est BBE Records. Afficher tous les articles

vendredi 19 mai 2017

Paz - Paz Are Back (BBE Records)

Paz - Paz Are Back (BBE Records)

Enregistré au début des années 80 sur Spotlight Records, ce second opus du collectif londonien Paz est considéré comme un petit chef d'oeuvre par la critique et les amateurs de sonorités jazz/funk. Intitulé Paz Are Back, ce 'total classic' comme l'affirme Gilles Peterson se compose de 9 titres aux saveurs 70's, et ce n'est pas pour rien qu'il a tapé dans l'oreille de BBE Records, qui s'est proposé de le rééditer dans une version remasterisée au packaging d'origine. Emaillé de nuances latines qui sont l'une de ses marques de fabrique, Paz fut fondé en 1972 et mené d'une main de maître par l'excellent vibraphoniste Dick Crouch, également compositeur et arrangeur.
Ce dernier a su s'entourer de la fine fleur du jazz britannique, s'illustrent ici à ses côtés, le claviériste Geoff Castle (George Coleman, Ian Dury et Georgie Fame, ...), le saxophoniste Ray Warleigh (Dusty Springfield, Marianne Faithfull, Scott Walker et Stevie Wonder, ...), le guitariste Ed Speight (The Blockheads, ...), le bassiste Ron Mathewson (Ronnie Scott, Stan Getz, Joe Henderson, Ben Webster et Bill Evans) et le batteur Frank Gibson (Leo Sayer, David Essex, ...). Tous ont participé activement à l'écriture de Paz Are Back dans lequel on notera deux reprises de taille, celle du festif "The Everywhere Calypso" de Sonny Rollins et du standard "Dancing In The Dark" (immortalisé en 1958 par Cannonball Adderley dans son mythique Somethin' Else) interprété d'une manière inédite et plutôt amusante.
A l'heure où le jazz-fusion n'était pas encore à la mode, Paz a su capter et restituer avec virtuosité un tas d'influences, usant avec brio d'instruments électrifiés et d'une large palette de percussions (ce qui participa d'ailleurs à lui donner cette touche world si accrocheuse), passant avec succès la douloureuse épreuve du temps... Epreuve qui creuse la différence entre un bon disque et un classique indémodable!

mardi 9 mai 2017

Kiko Navarro - Everything Happens For A Reason (BBE Records)

Kiko Navarro - Everything Happens For A Reason (BBE Records)

L'anglais BBE Records (Barely Breaking Even), qui nous présentait il y a peu les compilations The Men In The Glass Booth et Influences Vol. 2 de Dj Marky, nous a offert tout récemment le sublime Boxer's Fracture de Ziggy Funk, artiste notable de la scène house soulful londonienne. Dans la foulée, le label publie Everything Happens For A Reason, dernier opus en date du producteur espagnol Kiko Navarro, chantre d'un son sensuel, festif et exotique, aux sonorités baléaric house. Dans le circuit depuis plus d'une vingtaine d'années, Kiko est devenu une figure emblématique à Ibiza, notamment grâce à ses résidences au Space et au Pacha, sans parler de ses prestations dans les plus prestigieux clubs européens.
Everything Happens For A Reason se compose de 16 titres house au groove chaud et fédérateur, parcourus d'accents soulful "I Can Show You The Way" ou "Right On", deep house "Painful Goodbye"latino "Soñando Contigo" ou "Lo Siento", afro "La Cosa", nu jazz "Black is Back", acid house "Cranc" ou "Humanity" et broken beat "All Because Of You". S'y illustrent quelques invités de marque comme la légende américaine Dj Spen, l'allemand Boris Dlugosch et le multi-instrumentiste italien Gabriele Poso, mais c'est bien l'étonnante chanteuse Concha Buika, dont la voix puissante et racée exprime l'âme d'un flamenco teinté de jazz et de soul, que nous retiendrons particulièrement. La couleur qu'elle apporte à "Soñando Contigo" et "Lo Siento", deux morceaux côtoyant les samples vocaux empruntés au très disco "Journey To The Light" de Brainstorm dans "I Can Show You The Way", montre à merveille toute l'étendue du spectre d'influences du majorquin. Cultivant le métissage, il nous offre là, la bande-son idéale d'une journée plage animée aux îles Baléares.

mardi 2 mai 2017

Ziggy Funk - Boxer's Fracture (BBE Records)

Ziggy Funk - Boxer's Fracture (BBE Records)

Le Dj/multi-instrumentiste basé à Londres Ziggy Funk nous offrira le 05 Mai prochain, via l'excellente écurie BBE Records, son premier opus long format baptisé Boxer's Fracture. Largement agrémentée de notes hip-hop, soul-jazz, world et électro, la palette musicale de cet artiste hors paire, qui brilla notamment auprès des prestigieux labels Foliage, Defected ou Soul Heaven (grâce à ses productions house soulful élaborées en tandem avec Neil Pierce sous le nom de Rhemi), s'oriente ici vers des sonorités plus roots et vintage, dégageant toutes cette énergie incomparable du live et cette chaleur si singulière de l'enregistrement analogique.
Qu'il flirte avec les riffs accrocheurs d'un Keziah Jones ("Don't Stop") ou l'afrobeat d'un Fela Kuti ("Moving"), la néo-soul envoutante d'un Rahsaan Patterson ("Giving Up") ou le latin jazz d'un Sergio Mendes converti au dub ("Yes I Ya"), le talentueux guitariste qu'est (entre autres) Ziggy se plait à gaver son répertoire de clins d'œil pertinents à l'acid jazz ("Stop Scrolling and Connect"), au broken beat ("Boxer's Fracture"), au disco ("Hazey") ainsi qu'au funk ("We Can Get Down"), brouillant les pistes sans jamais perdre l'auditeur, suspendu au fil conducteur qu'est son amour inconditionnel pour le groove!


mercredi 19 avril 2017

DJ Marky: Influences Vol. 2 (BBE Records)

DJ Marky: Influences Vol. 2 (BBE Records)

Le jeune Dj/producteur originaire de Sao Paulo, Marco Antonio Silva alias DJ Marky, est depuis ses débuts en 1992 reconnu comme l'un des meilleurs artisans d'une drum & bass exigeante et sophistiquée.
Il nous présente via l'excellent label BBE Records le second volet de DJ Marky: Influences, cycle de compilations regroupant une selection de titres emblématiques, caractéristiques d'une large culture musicale habitée de perles classiques extraites de l'âge d'or des scènes disco ("Got To Have Your Love" de Clyde Alexander & Sanction), soul ("Last Night Change It All (I Really Had A Ball)" d'Esther Williams), D&B bien sûr ("Meant Love" d'Influx Datum et "Find Me" de Skanna), mais aussi house ("Rotation" de Dave Angel et "Dream Come True (Joey Negro Reality)" de Brand New Heavies) et jazz ("Jungle Kitten" de Manfredo Fest).


Quelques accents tropicaux pimentent évidemment certains passages de ce beau recueil, comme dans "Karate Samba" de Lars Bartkuhn ou "Ma Foom Bey" de Cultural Vibe, histoire de faire un clin d'œil à ses racines afro-brésiliennes.

Certains se plaisent à dire que Dj Marky est le Gilles Peterson du continent sud-américain et il est vrai que cela se vérifie ici, tant son éclectisme et son enthousiasme sont mis à contribution !




vendredi 6 janvier 2017

The Men In The Glass Booth - Ground breaking re-edits and remixes by the disco era’s most influential DJs (BBE Records/Differ-Ant Distribution)

The Men In The Glass Booth - Ground breaking re-edits and remixes by the disco era’s most influential DJs (BBE Records/Differ-Ant Distribution)

Une partie des productions house actuelles semble tendre vers un retour à ses fondations disco, bâties dans les années 1970 en réponse à la domination de la scène rock, il n'y a qu'à écouter, pour s'en rendre compte, les travaux récents d'Eli Escobar, Dimitri From Paris, Red Rack'em, Joe Negro ou Purple Disco Machine. C'est entre Philadelphie et New York que naît et se développe cette nouvelle tendance musicale (accompagnée de ses codes vestimentaires et surtout de ses chorégraphies) tant décriée à l'époque par les tenants d'une contre-culture déclinante.
Fruit d'un habile mélange de soul, de funk et de pop, enrichi de cordes et de cuivres puis de synthétiseurs et de boites à rythmes, le disco est dédié au dancefloor, à la fête, à la légèreté et à l'insouciance. Les clubs foisonnent et la demande en tubes accrocheurs et entraînants fait émerger une nouvelle génération de disc-jokers qui ne se contentent plus de passer des disques, mais qui deviennent véritablement producteurs voire musiciens accomplis, élaborant des techniques de mixages, d'orchestrations et d'enchainements sophistiquées. Ces derniers devaient dénicher la perle rare parmi la myriade de titres mis sous presse hebdomadairement et souvent concevoir des extended versions afin de fournir des sets classieux au mix impeccable et sans temps mort. Ces artisans de la nuit donneront leurs lettres de noblesse au métier de DJ, encore tant envié et adulé aujourd'hui.

Walter Gibbons alias The DJ's DJ, resident au Galaxy 21 de New-York, était un véritable pionnier dans ce domaine et surtout un remixeur de premier ordre, il fut l'un des protagonistes majeurs dans l'éclosion de la scène disco underground, notamment grâce à son "Sunshine Sound Acetate Edit" de "Ten Per Cent" du groupe Double Exposure sorti en 1976 chez Salsoul Records. Foulant le premier la porte d'un studio d'enregistrement, ses initiatives inspireront les icônes de la house music dont les emblématiques Frankie Knuckles alias The Godfather Of House (DJ au mythique Warehouse de Chicago), disparu il y a peu et Larry Levan pilier du célèbre Paradise Garage de New-York.

La carrière de Gibbons était étroitement liée au label légendaire Salsoul Records fondé par les 3 frères Cayre (1974-1985), qui hébergea outre Double Exposure, des formations comme The Salsoul Orchestra, Instant Funk, Inner Life ou First Choice et des artistes comme les divas Loleatta Holloway, Jocelyn Brown ou encore Carol Williams. Originellement orientée musique mexicaine, la maison de disques flaira le bon filon en s'intéressant au disco et en sortant la première, un format de disque vinyle insolite à l'époque : le maxi 45 tours.

Le coffret The Men In The Glass Booth revient sur cette époque glorieuse à travers des remixes et re-edits des Djs les plus influents de l'ère disco. On notera aux côtés de Walter Gibbons, les noms prestigieux d'artistes tels que Jim Burgess, John Morales (toujours dans le circuit à 62 ans!), Bobby DJ Guttadaro, Tom Savarese, Jellybean Benitez, Tee Scott ou John Luongo
Les 3 CDs compilés par le DJ écossais Al Kent - fidèle collaborateur du label anglais BBE et fan inconditionnel de Walter Gibbons - seront accompagnés d'un généreux livret de 40 pages nous renseignant sur l'histoire de ces magiciens des platines, passés maître dans l'art d'enflammer les pistes de danse !

A noter que le label Barely Breaking Even (BBE), actif depuis 1996, rassemble un panel de musiciens assez exceptionnel, en effet Masters At Work, Paul Weller et Black Coffee y sont passés comme d'ailleurs J Dilla, Will I Am, Ty, Dj Spinna ou Dj Jazzy Jeff...
Une référence absolue!