On a tous en tête l'immense tube "Dusty Men" extrait de l'album Géant paru en 2012 que Baptiste Lalieu alias Saule chantait en duo avec la star britannique Charlie Winston. Comme on le sait, suite à un succès commercial non négligeable il est toujours difficile et éprouvant de penser à l'après. Si à cela s'ajoute quelques remous sentimentaux et la crise de la quarantaine, il se peut alors que l'artiste ait un passage à vide: la fameuse traversée du désert tant redoutée. Elle n'aura duré que 4 années pour Saule, jusqu'à l'écriture de la ballade "L'Eclaircie", nouveau titre qui donnera son nom à l'album paru le 18 Novembre dernier chez Le Label.
Epaulé par le producteur américain Mark Plati (David Bowie, The Cure, Alain Bashung, Emilie Simon...), le géant poursuit son exploration d'une pop/rock épique et punchy influencée par ses muses anglo-saxonnes (Arcade Fire, Fleet Foxes...), lorgnant parfois sur le disco ("Respire (Breathe)"), le folk ("Et Pourtant le marche") et les 80's. Le soleil vient bien après la pluie et les 12 titres du disque le prouvent bien avec leurs sonorités positives et fédératrices, dopées aux guitares électriques vrombissantes. Les textes y sont touchants ("Quand les hommes pleurent") et parfois engagés, comme dans le vibrant "Nulle part chez moi", faisant écho aux migrants.
Retour en force, donc, pour un personnage sensible et polyvalent, qui tînt à l'automne 2016 son premier rôle au cinéma dans le film Une part d'ombre de Samuel Tilman.
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