Le label canadien 7 Arts (à qui l'on doit les albums-hommages à Stan Getz et Wes Montgomery) nous présente l'EP Street Talk du pianiste et compositeur Bill King, également photo journaliste et animateur radio, ancien directeur artistique de Janis Joplin et Linda Ronstadt pour ne citer qu'elles. Le jazzman au CV plus qu'impressionnant y est entouré du trompettiste William Sperandei, du saxophoniste Darcy Hepner, du bassiste Duncan Hopkins, du batteur Mark Kelso et des percussionnistes Jorge Luis Torres et Luis Obergoso. Composé de 6 titres, Street Talk aborde autant les sonorités soul jazz du Cannonball Adderley Quintet que le swing hard bop d'Art Blakey et ses Jazz Messengers, passant par les rythmes brésiliens de Sergio Mendes, le blues de Ray Charles et le jazz cross-over de Miles Davis et Herbie Hancock.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mardi 15 novembre 2016
Bill King Trio +5 - Street Talk EP (7 Arts)
Bill King Trio +5 - Street Talk EP (7 Arts)
Le label canadien 7 Arts (à qui l'on doit les albums-hommages à Stan Getz et Wes Montgomery) nous présente l'EP Street Talk du pianiste et compositeur Bill King, également photo journaliste et animateur radio, ancien directeur artistique de Janis Joplin et Linda Ronstadt pour ne citer qu'elles. Le jazzman au CV plus qu'impressionnant y est entouré du trompettiste William Sperandei, du saxophoniste Darcy Hepner, du bassiste Duncan Hopkins, du batteur Mark Kelso et des percussionnistes Jorge Luis Torres et Luis Obergoso. Composé de 6 titres, Street Talk aborde autant les sonorités soul jazz du Cannonball Adderley Quintet que le swing hard bop d'Art Blakey et ses Jazz Messengers, passant par les rythmes brésiliens de Sergio Mendes, le blues de Ray Charles et le jazz cross-over de Miles Davis et Herbie Hancock.
Le label canadien 7 Arts (à qui l'on doit les albums-hommages à Stan Getz et Wes Montgomery) nous présente l'EP Street Talk du pianiste et compositeur Bill King, également photo journaliste et animateur radio, ancien directeur artistique de Janis Joplin et Linda Ronstadt pour ne citer qu'elles. Le jazzman au CV plus qu'impressionnant y est entouré du trompettiste William Sperandei, du saxophoniste Darcy Hepner, du bassiste Duncan Hopkins, du batteur Mark Kelso et des percussionnistes Jorge Luis Torres et Luis Obergoso. Composé de 6 titres, Street Talk aborde autant les sonorités soul jazz du Cannonball Adderley Quintet que le swing hard bop d'Art Blakey et ses Jazz Messengers, passant par les rythmes brésiliens de Sergio Mendes, le blues de Ray Charles et le jazz cross-over de Miles Davis et Herbie Hancock.
lundi 14 novembre 2016
Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery (7 Arts/Radioland)
Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery (7 Arts/Radioland)
Le jazzman américain originaire d'Indianapolis Wes Montgomery est l'un des guitaristes majeurs du 20ième siècle et celui dont le son si singulier me touche comme nul autre. Né en 1923 dans une famille de musiciens, il ne commence à jouer qu'à l'âge de 19 ans, impressionné par les enregistrements de son idole Charlie Christian, artiste précurseur qui donna une place de choix à la guitare électrique dans le jazz. Autodidacte il monte le trio Montgomery Brothers avec ses deux frères, Monk à la contrebasse et Buddy au vibraphone, puis se fait engager en 1948 dans l'orchestre de Lionel Hampton avant d'être repéré par Cannonball Adderley en 1959. Disparu précocement à 45ans, il s'est illustré avec les plus grands noms du jazz de l'époque comme l'organiste Jimmy Smith, le saxophoniste Johnny Griffin, le batteur Jimmy Cobb ou même le suprême John Coltrane.
Le label 7 Arts, qui nous offrait l'album-hommage à Stan Getz The Power of Beauty - A Tribute to Stan Getz en 2008, publiait 1 an plus tôt Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery, un disque de 11 titres où la crème de la crème des guitaristes canadiens explorent la richesse et l'élégance stylistique de Wes. Peter Leitch, Reg Schwager, Ed Bickert, Rob Piltch, Ted Quinland et Sonny Greenwich, entourés de leurs trio respectifs nous livrent ainsi 8 standards et 4 compositions originales influencées par son jeu inventif et les sonorités chaudes de sa fameuse Gibson L-5 CES, dont il frottait les cordes avec son pouce, alors que les autres les piquaient avec leur mediator. Une signature nommée Naptown Sound qui engendra une foule d'admirateurs prestigieux dont les immenses Pat Martino, George Benson, Kenny Burrell, Grant Green, Pat Metheny et même Jimy Hendrix...
Nous retiendrons les reprises mémorables des envoutants "'Round Midnight" par Rob Piltch et "Whisper Not" par Ted Quniland (que Wes revisitait en 1959 dans son sublime The Wes Montgomery Trio - A Dynamic New Sound: Guitar Organ Drums) ainsi que du fringant "Twisted Blues" par Ed Bickert...
Le jazzman américain originaire d'Indianapolis Wes Montgomery est l'un des guitaristes majeurs du 20ième siècle et celui dont le son si singulier me touche comme nul autre. Né en 1923 dans une famille de musiciens, il ne commence à jouer qu'à l'âge de 19 ans, impressionné par les enregistrements de son idole Charlie Christian, artiste précurseur qui donna une place de choix à la guitare électrique dans le jazz. Autodidacte il monte le trio Montgomery Brothers avec ses deux frères, Monk à la contrebasse et Buddy au vibraphone, puis se fait engager en 1948 dans l'orchestre de Lionel Hampton avant d'être repéré par Cannonball Adderley en 1959. Disparu précocement à 45ans, il s'est illustré avec les plus grands noms du jazz de l'époque comme l'organiste Jimmy Smith, le saxophoniste Johnny Griffin, le batteur Jimmy Cobb ou même le suprême John Coltrane.
Le label 7 Arts, qui nous offrait l'album-hommage à Stan Getz The Power of Beauty - A Tribute to Stan Getz en 2008, publiait 1 an plus tôt Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery, un disque de 11 titres où la crème de la crème des guitaristes canadiens explorent la richesse et l'élégance stylistique de Wes. Peter Leitch, Reg Schwager, Ed Bickert, Rob Piltch, Ted Quinland et Sonny Greenwich, entourés de leurs trio respectifs nous livrent ainsi 8 standards et 4 compositions originales influencées par son jeu inventif et les sonorités chaudes de sa fameuse Gibson L-5 CES, dont il frottait les cordes avec son pouce, alors que les autres les piquaient avec leur mediator. Une signature nommée Naptown Sound qui engendra une foule d'admirateurs prestigieux dont les immenses Pat Martino, George Benson, Kenny Burrell, Grant Green, Pat Metheny et même Jimy Hendrix...
Nous retiendrons les reprises mémorables des envoutants "'Round Midnight" par Rob Piltch et "Whisper Not" par Ted Quniland (que Wes revisitait en 1959 dans son sublime The Wes Montgomery Trio - A Dynamic New Sound: Guitar Organ Drums) ainsi que du fringant "Twisted Blues" par Ed Bickert...
jeudi 10 novembre 2016
Arnold Jarvis - Take Some Time Out (Digital Pack) (Fourth Floor Records/Defected)
Arnold Jarvis - Take Some Time Out (Digital Pack) (Fourth Floor Records/Defected)
Fin Septembre 2016, Defected rééditait un classique de la légende Arnold Jarvis "Take Some Time Out" paru initialement en 1987 chez Fourth Floor Records. Le 21 Novembre prochain sortira en version digitale un pack incluant quelques bonus supplémentaires, les versions "Club" et "Dub" apparaîtront toujours à l'instar du "Reconstruction Mix" orchestré par Ilija Rudman (qui nous enchantait en juin dernier avec son "In Her Eyes" chez Classic Music Compagny), mais sera complété par 2 outils réservés aux Djs qui voudraient à leur tour ré-exploiter les spécificités du titre: le "Paradise Ballroom Mix" axé sur les synthés et la ligne mélodique puis le "Some Extra Drums", basé sur la rythmique et les percussions.
Fin Septembre 2016, Defected rééditait un classique de la légende Arnold Jarvis "Take Some Time Out" paru initialement en 1987 chez Fourth Floor Records. Le 21 Novembre prochain sortira en version digitale un pack incluant quelques bonus supplémentaires, les versions "Club" et "Dub" apparaîtront toujours à l'instar du "Reconstruction Mix" orchestré par Ilija Rudman (qui nous enchantait en juin dernier avec son "In Her Eyes" chez Classic Music Compagny), mais sera complété par 2 outils réservés aux Djs qui voudraient à leur tour ré-exploiter les spécificités du titre: le "Paradise Ballroom Mix" axé sur les synthés et la ligne mélodique puis le "Some Extra Drums", basé sur la rythmique et les percussions.
mercredi 9 novembre 2016
Jono McCleery - Pagodes (If Music)
Jono McCleery - Pagodes (If Music)
Avec son troisième opus, le profond Pagodes sorti il y a 1 an, le chanteur-songwriter basé à Rotterdam Jono McCleery nous offre une fois de plus un petit miracle musical. Son précédent There Is paru en 2011 avait été salué par la critique et même hissé au rang de "chef d'oeuvre de pop apaisante" par les Inrockuptibles. Dans ce dernier effort produit par If Music (célèbre magasin de disques du quartier de Soho) en partenariat avec Ninja Tune, il assoit définitivement sa touche si singulière faite de productions futuristes aux mélodies pop somptueuses et aux ambiances folk hypnotiques. Sa voix pure, expressive et gorgée d'émotions est une bénédiction, elle navigue quelque part entre celles de James Blake, Fink, Chet Faker et parfois même Bill Withers. Il la déploie avec magnificence et justesse sur des textures acoustiques légèrement renforcées d'effets et de rythmes électroniques, demeurant tout de même bien loin de ses aventures post-dubstep d'antan.
Rare et discret, Jono publie un disque envoutant dont on peine à se séparer quand vient le terme du 12ième et dernier titre baptisé"So Long". Ses orchestrations vibrantes pour cordes et piano pénètrent l'auditeur à mesure que se déroulent ses chansons voluptueuses teintées d'accents soul/R&B ("Halfway"), blues ("Pardon Me"), jazz ("Fire In My Hands") ou trip hop ("Ballade"). Quand bien même il s'accompagne d'une simple guitare (comme dans sa sublime reprise de Robert Wyatt "Age Of Self" ou dans son étourdissante ballade "Bet She Does") et que les violons et violoncelles se mettent en sourdine ou restent en arrière plan, il parvient à atteindre un état de grâce plongeant celui qui l'écoute dans une tourmente contemplative intimiste. Poignante et enivrante, la musique de celui qui n'acquit l'audition qu'à l'âge de 5 ans, est d'une richesse inépuisable, flirtant avec les genres et n'hésitant pas à les bousculer histoire de brouiller les sens.
Absolument magique et bouleversant !
Avec son troisième opus, le profond Pagodes sorti il y a 1 an, le chanteur-songwriter basé à Rotterdam Jono McCleery nous offre une fois de plus un petit miracle musical. Son précédent There Is paru en 2011 avait été salué par la critique et même hissé au rang de "chef d'oeuvre de pop apaisante" par les Inrockuptibles. Dans ce dernier effort produit par If Music (célèbre magasin de disques du quartier de Soho) en partenariat avec Ninja Tune, il assoit définitivement sa touche si singulière faite de productions futuristes aux mélodies pop somptueuses et aux ambiances folk hypnotiques. Sa voix pure, expressive et gorgée d'émotions est une bénédiction, elle navigue quelque part entre celles de James Blake, Fink, Chet Faker et parfois même Bill Withers. Il la déploie avec magnificence et justesse sur des textures acoustiques légèrement renforcées d'effets et de rythmes électroniques, demeurant tout de même bien loin de ses aventures post-dubstep d'antan.
Rare et discret, Jono publie un disque envoutant dont on peine à se séparer quand vient le terme du 12ième et dernier titre baptisé"So Long". Ses orchestrations vibrantes pour cordes et piano pénètrent l'auditeur à mesure que se déroulent ses chansons voluptueuses teintées d'accents soul/R&B ("Halfway"), blues ("Pardon Me"), jazz ("Fire In My Hands") ou trip hop ("Ballade"). Quand bien même il s'accompagne d'une simple guitare (comme dans sa sublime reprise de Robert Wyatt "Age Of Self" ou dans son étourdissante ballade "Bet She Does") et que les violons et violoncelles se mettent en sourdine ou restent en arrière plan, il parvient à atteindre un état de grâce plongeant celui qui l'écoute dans une tourmente contemplative intimiste. Poignante et enivrante, la musique de celui qui n'acquit l'audition qu'à l'âge de 5 ans, est d'une richesse inépuisable, flirtant avec les genres et n'hésitant pas à les bousculer histoire de brouiller les sens.
Absolument magique et bouleversant !
Agnès Obel - Citizen Of Glass (Play It Again Sam /Pias)
Agnès Obel - Citizen Of Glass (Play It Again Sam /Pias)
Nous évoquions fin 2013 la sortie du délicieux Aventine de la compositrice danoise Agnès Obel. La chanteuse à la voix pure et vaporeuse nous dévoilait alors son univers musical intimiste et autobiographique sur des airs folk éthérés et mélancoliques. Le 21 Octobre dernier, paraissait chez Play It Again Sam son troisième opus intitulé Citizen Of Glass. Cette nouvelle aventure a débuté en 2015 dans son loft à Berlin, puis s'est poursuivie à Mitte dans les studios BrandNewMusic. Ecrit, enregistré, produit et mixé par ses soins, ce disque aux saveurs boisées riches et précieuses nous replonge dans ses textures oniriques délicates et envoutantes, où la profondeur des cordes est cette fois-ci renforcée par des clarinettes et clarinettes basses. Quelques samples de clavecins et de harpes médiévales apportent quant à eux leurs sonorités intemporelles et luxueuses. Se livrant avec retenue et pudeur, Agnès éclaire d'une lumière diaphane des ambiances nordiques contemplatives aux arrangements impeccables et aux mélodies d'une troublante beauté.
Nous évoquions fin 2013 la sortie du délicieux Aventine de la compositrice danoise Agnès Obel. La chanteuse à la voix pure et vaporeuse nous dévoilait alors son univers musical intimiste et autobiographique sur des airs folk éthérés et mélancoliques. Le 21 Octobre dernier, paraissait chez Play It Again Sam son troisième opus intitulé Citizen Of Glass. Cette nouvelle aventure a débuté en 2015 dans son loft à Berlin, puis s'est poursuivie à Mitte dans les studios BrandNewMusic. Ecrit, enregistré, produit et mixé par ses soins, ce disque aux saveurs boisées riches et précieuses nous replonge dans ses textures oniriques délicates et envoutantes, où la profondeur des cordes est cette fois-ci renforcée par des clarinettes et clarinettes basses. Quelques samples de clavecins et de harpes médiévales apportent quant à eux leurs sonorités intemporelles et luxueuses. Se livrant avec retenue et pudeur, Agnès éclaire d'une lumière diaphane des ambiances nordiques contemplatives aux arrangements impeccables et aux mélodies d'une troublante beauté.
mardi 8 novembre 2016
Emanuel Satie vs Roberto Rodriguez featuring Max C - Ride Your Body (Sabb Afterdark Mix) (DFTD)
Emanuel Satie vs Roberto Rodriguez featuring Max C - Ride Your Body (Sabb Afterdark Mix) (DFTD)
Le Dj/producteur berlinois basé à Francfort Emanuel Satie, que l'on découvrait dans son remix du titre "Isuly" des français Spencer K & Matt Sassari, revient en force au côté du vétéran basé à Helsinki Roberto Rodriguez dans un 'Afterdark Mix' aux reflets tech house, punchy et séduisant, orchestré par Sabb, producteur kosovar originaire de Priština. Ce dernier rassemble avec son groove profond et hypnotique, le succès techno du jeune allemand "Your Body", paru il y a 6 mois chez DFTD et le classique de 2008 aux sonorités deep house "Ride With Me" de l'artiste finlandais, avec Max C au chant.
Le Dj/producteur berlinois basé à Francfort Emanuel Satie, que l'on découvrait dans son remix du titre "Isuly" des français Spencer K & Matt Sassari, revient en force au côté du vétéran basé à Helsinki Roberto Rodriguez dans un 'Afterdark Mix' aux reflets tech house, punchy et séduisant, orchestré par Sabb, producteur kosovar originaire de Priština. Ce dernier rassemble avec son groove profond et hypnotique, le succès techno du jeune allemand "Your Body", paru il y a 6 mois chez DFTD et le classique de 2008 aux sonorités deep house "Ride With Me" de l'artiste finlandais, avec Max C au chant.
Sun Ra Singles: The Definitive 45s Collection (Strut/Differ-Ant)
Sun Ra Singles: The Definitive 45s Collection (Strut Records/Differ-Ant)
Sacré personnage que ce singulier jazzman américain échappé de Saturne pour prêcher la paix sur Terre sous les traits de la divinité égyptienne du soleil. Né en 1914 Herman Poole Blount à Birmingham Alabama, il se rebaptise Sun Ra et devient rapidement un des pionniers de l'esthétique afro-futuriste. Pianiste et claviériste engagé, pape du space-bop, prolifique et explorateur, aventurier mystique et touche à tout, sa longévité lui aura permis d'expérimenter tous les styles du jazz, allant du swing des big bands à l'improvisation free-jazz, en passant par le doo wop, le boogie woogie, la fusion et le hard-bop.
Rejoignant la ceinture d'astéroïdes entourant sa planète natale en 1993 à l'âge de 79 ans, l'artiste avant-gardiste aura laissé ici-bas une discographie impressionnante et un groupe de disciples dévoués rassemblés en un collectif nommé Arkestra.
L'excellent label Strut nous propose aujourd'hui une collection définitive des singles les plus rares du voyageur cosmique, couvrant la période de 1952 à 1991. Nous dressant le portrait d'un musicien, poète et philosophe atypique et haut perché, la compilation intitulée Sun Ra Singles: The Definitive 45s Collection se décline en 3 CDs et sera pressée en vinyle aux formats LP et 45 tours.
L'ouvrage exhaustif est dédié à des rééditions datant des 3 grandes périodes de Sun Ra, correspondantes aux 3 villes où il vécut: Chicago (1945-1951), New-York (1961-1968) et Philadelphia (1968-1993).
Flirtant avec le swing ("Medicine For A Nightmare"), il y mène au piano et aux claviers des big bands massifs dominés par des cuivres puissants et racés, s'illustrant auprès de son fidèle Arkestra mais aussi avec The Nu Sounds, The Cosmic Rays, The Qualities ou encore Yochanan (The Space Age Vocalist). Toujours bien entouré, Sun Ra s'intéresse aussi aux écoles be-bop et hard-bop (on notera sa collaboration avec la chanteuse Hattie Randolph dans le sublime "Round Midnight" de Monk ou avec le saxophoniste Pat Patrick dans "Orbitration In Blue"). Se dévoile enfin un univers plus expérimental et libéré de tous canons esthétiques, on entrevoit alors la phase la plus novatrice et révolutionnaire de sa carrière. Les sonorités deviennent plus tranchantes et torturées, l'usage des synthétiseurs devient plus marquée et les ambiances folles se font plus psychédéliques ("Cosmo Extensions", "Disco 2021"). Son jeu intègre les recherches du free-jazz et s'alimente d'idéologie afro-centrique, s'exprimant aussi bien en solo qu'en orchestre gigantesque, Sun Ra propulse ses prestations scéniques vers un spectacle total, autant sonore que visuel, avec ses danseuses, ses costumes de l'espace d'inspiration égyptienne, ses lights shows...
Strut nous donne un aperçu du lègue laissé par l'un des musiciens majeurs du 20ième siècle!
Sacré personnage que ce singulier jazzman américain échappé de Saturne pour prêcher la paix sur Terre sous les traits de la divinité égyptienne du soleil. Né en 1914 Herman Poole Blount à Birmingham Alabama, il se rebaptise Sun Ra et devient rapidement un des pionniers de l'esthétique afro-futuriste. Pianiste et claviériste engagé, pape du space-bop, prolifique et explorateur, aventurier mystique et touche à tout, sa longévité lui aura permis d'expérimenter tous les styles du jazz, allant du swing des big bands à l'improvisation free-jazz, en passant par le doo wop, le boogie woogie, la fusion et le hard-bop.
Rejoignant la ceinture d'astéroïdes entourant sa planète natale en 1993 à l'âge de 79 ans, l'artiste avant-gardiste aura laissé ici-bas une discographie impressionnante et un groupe de disciples dévoués rassemblés en un collectif nommé Arkestra.
L'excellent label Strut nous propose aujourd'hui une collection définitive des singles les plus rares du voyageur cosmique, couvrant la période de 1952 à 1991. Nous dressant le portrait d'un musicien, poète et philosophe atypique et haut perché, la compilation intitulée Sun Ra Singles: The Definitive 45s Collection se décline en 3 CDs et sera pressée en vinyle aux formats LP et 45 tours.
L'ouvrage exhaustif est dédié à des rééditions datant des 3 grandes périodes de Sun Ra, correspondantes aux 3 villes où il vécut: Chicago (1945-1951), New-York (1961-1968) et Philadelphia (1968-1993).
Flirtant avec le swing ("Medicine For A Nightmare"), il y mène au piano et aux claviers des big bands massifs dominés par des cuivres puissants et racés, s'illustrant auprès de son fidèle Arkestra mais aussi avec The Nu Sounds, The Cosmic Rays, The Qualities ou encore Yochanan (The Space Age Vocalist). Toujours bien entouré, Sun Ra s'intéresse aussi aux écoles be-bop et hard-bop (on notera sa collaboration avec la chanteuse Hattie Randolph dans le sublime "Round Midnight" de Monk ou avec le saxophoniste Pat Patrick dans "Orbitration In Blue"). Se dévoile enfin un univers plus expérimental et libéré de tous canons esthétiques, on entrevoit alors la phase la plus novatrice et révolutionnaire de sa carrière. Les sonorités deviennent plus tranchantes et torturées, l'usage des synthétiseurs devient plus marquée et les ambiances folles se font plus psychédéliques ("Cosmo Extensions", "Disco 2021"). Son jeu intègre les recherches du free-jazz et s'alimente d'idéologie afro-centrique, s'exprimant aussi bien en solo qu'en orchestre gigantesque, Sun Ra propulse ses prestations scéniques vers un spectacle total, autant sonore que visuel, avec ses danseuses, ses costumes de l'espace d'inspiration égyptienne, ses lights shows...
Strut nous donne un aperçu du lègue laissé par l'un des musiciens majeurs du 20ième siècle!
Libellés :
Afrique,
Afro,
Be-Bop,
Differ-Ant,
expérimentale,
Free,
Hard-Bop,
Jazz,
Strut Records,
Swing,
World
Inscription à :
Articles (Atom)