The Avener
- The Wanderings Of The Avener (Universal Music Division Capitol Music France)
Auteur d’un track internationalement salué par un public
aficionado d’un son deep-house
délicat et gorgé de vibes pop, folk, soul, jazz, blues et rock, le français The Avener, nom de scène de Tristan Casara, publie son premier
disque intitulé The Wanderings Of The
Avener. Le niçois a fait ses premières armes de Dj au sein du High Club - appartenant au comique
Franck Dubosc - campant face à la Promenade des Anglais (…ça c’était pour la
petite anecdote !).
Le succès de son premier single Fade Out Lines (emprunté
au répertoire de Phoebe Killdeer and the Short Straws), s’inscrit dans la
continuité des productions en vogue de Wankelmut, Alle Farben, Fritz
Kalkbrenner, Claptone ou encore Route 94. À sa sortie il laissait déjà présager
un goût prononcé pour l’art du rework
raffiné et radieux.
La découverte de l’album ne nous déçoit pas puisqu’on y
retrouve les beats ouatés mid-tempo, les samples aux sonorités chaudes et les
lignes de basse lourdes et entrainantes qui avaient fait leurs preuves auprès
du dancefloor. The Avener vise
forcément l’efficacité et la bonne réception de ses ondes positives par un
large auditoire, cependant on ne peut que constater l’étendue d’une culture
musicale de bon goût, étoffée et variée, allant du blues roots de John Lee
Hooker (auquel il rend hommage dans son remix de It Serves You Right to Suffer ) au rock indie 90’s de Mazzy
Star (avec Fade Into You), en
passant par la folk des canadiennes
de The Be Good Tanyas (Waitin' Round to Die) ou la soul sensuelle d’Andy Bey (Celestial Blues).
Le jeune Tristan
a bien digéré l’impact d’artistes comme Moby
ou appartenant à la mouvance french
touch et leur rayonnement sur la scène électro actuelle, il accouche ainsi d’un
disque réussi, déclinant en 14 titres cohérents une recette bien éprouvée (certes,
mais au combien efficace) consistant en un
mélange habile de séquences électroniques, d’instruments, de voix naturelles et
d’accents acoustiques… Il projette d’ailleurs, pour de futurs
enregistrements, de faire intervenir plus de musiciens et moins de claviers,
histoire d’humaniser encore un peu plus sa vision de l’EDM !