Ce duo français est en passe de faire un carton dans la
sphère pop hexagonale voire
mondiale ! Pensé en anglais par la chanteuse ZaraDesbonnes ainsi que
par le compositeur, guitariste multi-instrumentiste Fréderic Grange, ce premier opus, au titre éponyme « As Animals », prend forme
dans une irrésistible combinaison
d’éléments pop-rock, electro et soul/R&B. Epaulés par Tore Johansson, producteur de Franz
Ferdiand et The Cardigans, la voix sensuelle
et brûlante de Zara s’allie aux orchestrations electro-acoustiquessomptueuses et délicates de Fred, où
les beats percussifs et les mélodies accrocheuses alternent avec des
arrangements intimistes de guitares
folks et de claviers mélancoliques. À l’écoute de ce « As Animals », on pense à Adele, Lykke Li ou même Macy
Gray… Une merveille !
Né à Bangui en Centrafrique, le chanteur et musicien Bibi Tanga débarque à Sevran à la fin des
70’s. Influencé par les negro spirituals,
la soul et le funk d’outre atlantique, le
bassiste n’en reste pas moins attaché à ses racines africaines, s’abreuvant
ainsi de l’afro beat de Fela Kuti et
de la rumba congolaise du TP OK
Jazz. Avec ce nouvel opus autoproduit intitulé « Now », Bibi évoque
son affection pour les accents rugueux et épurés de la pop rock anglaise et accouche d’un projet engagé aux aspirations multiples rappelant ici Keziah Jones,
Sly Stone ou Curtis Mayfield et là The Cure ou Police, n’hésitant pas à faire
un clin d’œil au reggae de Bob
Marley ou au hip-hop du Sugarhill
Gang. « Now » est un de
ces disques militants au groove
universel !
Voici le lien vers son premier clip: "À la Za I O"
L'excellent Quantic aka Will Holland, musicien/producteur et Dj anglais publie son nouveau single intitulé "Duvido". Sensible aux sonorités world, soul et électro, c'est à Bogota qu'il s'est imprégné, ces sept dernières années, des cultures caribéennes et africaines. Installé à New York depuis peu, il accouche de cette petite perlevoodoo deep-house mêlant les beats électroniques aux rythmes du Currulao colombien, du Kuduro et du Semba angolais. Enregistré avec la participation du chanteur portugais d'origine angolaise Pongo Love, "Duvido" annonce la sortie prochaine d'un premier LP solo baptisé "Magnetica", où Quantic y distille toutes ses influences latino/afro américaines et africaines déjà évoquées lors de ses précédents projets collaboratifs (The Quantic Soul Orchestra, Quantic And His Combo Barabaro, Quantic & Alice Russell, Ondatropica...).
Véritable légende
vivante du Funk, le tromboniste Fred
Wesley vient cracher son feu sacré hérité de l’air des JB’s sur la scène de la
salle Grapelli au Cedac de Cimiez à Nice le 11 Mars prochain.
Incarnation d’un son racé et d’un phrasé reconnaissable
entre tous, le bonhomme au physique imposant a joué, arrangé et composé pour
les plus grands, à commencer par James
Brown entre 1968 et 1975, puis le Count
Basie Orchestra, le Parliament
Funkadelic ou encore le Bootsy’s
Rubber Band.
Etudiant voué à l’origine au jazz et au Big Band comme son
père, il prend de plein fouet la vague Soul/Funk. Tout juste adolescent il
démarre sa carrière avec Ike & Tina
Turner, avant de s’acoquiner au milieu des 60’s avec James Brown, Maceo Parker,
Pee Wee Ellis, George Clinton et Bootsy
Collins. Développant ses projets Fred
Wesley & The Horny Horns durant les années 80 et The JB’s Horns dans les 90’s,il s’invite dans le courant Acid Jazz notamment au côté des
excellents Jestofunk et devient une
icône absolue, à tel point qu’on retrouve ses
sonorités inspirées par la soul, le jazz et le gospel dans les disques d’Hocus Pocus, D’Angelo, Erykah Badu, George Benson ou Marcus Miller.
Fred Wesley
adapte sa pratique du trombone à tous les styles musicaux issus de la culture
noire américaine depuis plus de 50 ans ! Pas une ride donc, un groove
toujours aussi puissant et efficace qui nous sera servi bien frappé par sa
nouvelle mouture, les New JB’s,
composée de son fidèle acolyte Pee Wee
Ellis qui sera au saxophone avec Ernie
Fields Jr,Gary Winters à la trompette, Peter
Madsen aux claviers, Reggie Ward
à la guitare, Dwayne Dolphin à la
basse et Bruce Cox à la batterie. Alors
allonsnous déhancher à Cimiez !
Natalia M. King – Soulblazz (Jazz Village/Harmonia Mundi)
Silencieuse depuis « Flesh
is Speaking » paru en 2005 et ses accents folk/rock rugueux et
authentiques, la chanteuse et guitariste américaine Natalia M. King nous revient avec le délicieux « SOULBLAZz », sonnant comme un retour aux sources de la musique noire américaine. Si les
fantômes de Janis Joplin, des Doors et de Hendrix la hantent moins, ce sont ceux
de Sam Cooke, John Lee Hooker, Nina Simone et Chet Baker qui planent autour de cet hommage vibrant et roots au jazz, à la
soul et surtout au blues. Natalia nous enivre littéralement entre ballade jazzy à la Diana Krall dans « Lady Of The Night », swing désarticulé façon Monk dans « Nutty Revisited », complainte soul écorchée avec un « I’ve Changed » aux couleurs d’Amy
Winehouse et blues des origines dans « Stronger Than I ».
D’origine dominicaine
elle naît en 1969 à Brooklyn qu’elle quitte adolescente pour New-York. Après
des années passées à sillonner les routes en quête de cette liberté chérie
vendu par Kerouac, elle débarque à
Paris et joue dans le metro avant de connaître la scène, les studios et une
certaine renommée… Avec SOULBLAZz, dont
sept des neuf titres de l’album ont été composés et écrits par ses soins, la
chanteuse apaisée s’attèle à interpréter un
répertoire gavé d’authenticité, de force et de maturité, entourée notamment
de Stéphane Belmondo à la trompette
et de Pierrick Pedron au sax… Que du
bonheur !
Carmen
Souza – Live At Lagny Jazz Festival (Galileo/Harmonia Mundi)
Portugaise de naissance mais capverdienne de cœur et d’origine,
Carmen Souza a fait ses classes dans
une chorale Gospel lusophone et s’est très tôt intéressée au génie d’Ella Fitzgerald,
à la fusion de Joe Zawinul, au hard-bop d’Horace Silver et aux sonorités
traditionnelles de Luis Morais. La
chanteuse a ainsi trouvé sa voi(e)x dans un métissage réussi des rythmes africains et capverdiens et du jazz
contemporain. Elle nous présente aujourd’hui un live capté lors du dernier festival de jazz à Lagny-sur-Marne. Piochant
dans son répertoire quelques succès, Carmen
y présente aussi trois inédits, dont un cover sublime d’Edith Piaf « Sous le Ciel de Paris ». On
retrouve alors un scat énergique, une voix sensuelle, généreuse et polymorphe
ainsi qu'une joie de vivre communicative dignes de l'excellente Esperanza Spalding.
À noter une superbe interprétation de "Song For My Father" du maître Horace Silver.
Alpes –
Dream Ocean (Deaf Rock Records/ La baleine – Rough Trade)
Petit moment de grâce à l’écoute de ce premier EP réussi du
quatuor niçois ALPES, intitulé « Dream Ocean » ! Les
ex-Little d Big B exposent en 5 titres
leur nouvelle vision de l’indiepop. Toujours ancrés dans la tradition
des sonorités d’outre-manche, ils révèlent leur penchant pour les ambiances
aériennes vaporeuses et les atmosphères oniriques enivrantes à l’image des ballades
hypnotiques « Dream Ocean »
et « Memory Box ». Le
chant et les chœurs sont maîtrisés avec brio, mesure et maturité… Mais
attention, le rock tumultueux de leurs premières amours demeure toujours
palpable avec les guitares vrombissantes de Quentin et Paul et les
rythmiques nerveuses et vigoureuses de Charles
et Antoine, les titres punchy « Tell Me Why » et « Facing The Crowd » le
démontrent bien !
ALPES manie les textures à merveille nous délivrant une pop intimiste et sombre adoubée
d’un arsenal rock percussifet progressif. Ses influences sont des
plus louables, se situant entre Bowie, les Doors et Pink Floyd pour les classiques
et Tal Impala ou Grizzly Bear pour les plus récentes. En 2013, le groupe s’illustre dans les salles et festivals
des plus prestigieux de l’hexagone (L’Olympia et la Maroquinerie à Paris, Les
Voix du Gaou à Six-Fours…) etfait les
premières parties d’Artic Monkeys et Razorlight. Au printemps de cette même
année, il enregistre son EP, dévoilant
son premier single en juillet. Estampillé par le label strasbourgeois Deaf Rock Records, « DreamOcean » marque le début d’une aventure prometteuse !