Honey Dijon - Xtra EP (Classic Music Compagny)
Les pointures de la scène house underground Rampa, Derrick Carter et Harry Romero se retrouvent dans l'EP Xtra autour de 3 productions emblématiques extraites du désormais classique The Best Of Both Worlds, premier album que Miss Honey Dijon publiait chez Classic Music Compagny le 13 Octobre 2017. L'allemand Rampa s'empare du sombre et hypnotique "Thunda", livrant un excellent mix deep-house d'un titre qu'Honey avait produit avec Tim K en invitant Jonathan Mendelsohn au chant. Le DJ vétéran de Chicago, Derrick Carter, cofondateur de Classic avec Luke Solomun, revisite quant à lui la bombe hip-house "Catch The Beat", où brille le flow provocateur de Rashard Bradshaw alias Cakes Da Dilla. Ce "Black Catcher Extended Vocal" aux accents industriels, passe les vocaux du rappeur queer new-yorkais au premier plan, infligeant à la rythmique et à la ligne de basse initiale un traitement lo-fi dévastateur. C'est enfin au tour de la légende new-yorkaise Harry Romero d'intervenir sur le sulfureux "Personal Slave", il retravaille la production acid house d'Honey Dijon et met en boucle les vocaux suaves de Charles McCloud, dans un "Extended Remix" immersif, redoublant d'intensité.
Cet EP paru fin Mai 2018, nous donne un bref aperçu de l'album de remixes Xtra, sorti sur Classic le 06 Juillet dernier, où Eli Escobar, Dj Steinfeld, Maurice Fulton et Ashley Beedle sont venus compléter un casting hors normes.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 11 juillet 2018
mardi 10 juillet 2018
Soul Vision - Lowdown (4 To The Floor)
Soul Vision - Lowdown (4 To The Floor)
Sandy Rivera et José Burgos alias Soul Vision, publiaient en 1999 sur leurs labels respectifs Deep Vision Records et Bassclef Records l'excellent "Lowdown", titre house aux sonorités discoïdes et soulful, emmené par les vocaux puissants de la diva R&B JaQuita May Perkins (souvent comparée à Whitney Houston, Martha Walsh ou Tina Turner).
4 To The Floor rééditait ce classique le 18 Mai dernier, où l'on retrouve la "Lead Vocal", version principale, accompagnée de 4 mixes dont les "Club Vocal" et "Dub Groove", qui font la part belle aux motifs jazzy du clavier.
Sandy Rivera et José Burgos alias Soul Vision, publiaient en 1999 sur leurs labels respectifs Deep Vision Records et Bassclef Records l'excellent "Lowdown", titre house aux sonorités discoïdes et soulful, emmené par les vocaux puissants de la diva R&B JaQuita May Perkins (souvent comparée à Whitney Houston, Martha Walsh ou Tina Turner).
4 To The Floor rééditait ce classique le 18 Mai dernier, où l'on retrouve la "Lead Vocal", version principale, accompagnée de 4 mixes dont les "Club Vocal" et "Dub Groove", qui font la part belle aux motifs jazzy du clavier.
Hallex M - Oggun EP (Yoruba Records)
Hallex M - Oggun EP (Yoruba Records)
Le 11 Mai dernier, Yoruba Records publiait Oggun, EP réalisé par le Dj/producteur Hallex M, vétéran de la scène house underground hexagonale. Exigeant et sachant toujours bien s'entourer, l'artiste d'origine bordelaise nous a ici concocté une autre de ses mixtures soulful miraculeuses, faites de sonorités deep-house captivantes, largement empreintes d'accents afro-caribéennes. Célébrant l'une des principales divinités du panthéon de la Santeria, "Oggun" combine avec brio percussions traditionnelles, incantations magiques et groove électronique hypnotique, il est élaboré en collaboration avec le grand Carlos Mena au chant et, plus loin, est remixé par Nickodemus.
Deux autres titres figurent également au programme de l'effort, le paisible "Lhasa", moment le plus intense de l'EP à mon sens, porté par un piano atmosphérique et une ligne de basse délicieusement funky, puis "Show You The World", où brille la voix du multi-instrumentiste italien Gabriele Poso, inondant de tendresse une production raffinée à la l'ambiance chill...
Le 11 Mai dernier, Yoruba Records publiait Oggun, EP réalisé par le Dj/producteur Hallex M, vétéran de la scène house underground hexagonale. Exigeant et sachant toujours bien s'entourer, l'artiste d'origine bordelaise nous a ici concocté une autre de ses mixtures soulful miraculeuses, faites de sonorités deep-house captivantes, largement empreintes d'accents afro-caribéennes. Célébrant l'une des principales divinités du panthéon de la Santeria, "Oggun" combine avec brio percussions traditionnelles, incantations magiques et groove électronique hypnotique, il est élaboré en collaboration avec le grand Carlos Mena au chant et, plus loin, est remixé par Nickodemus.
Deux autres titres figurent également au programme de l'effort, le paisible "Lhasa", moment le plus intense de l'EP à mon sens, porté par un piano atmosphérique et une ligne de basse délicieusement funky, puis "Show You The World", où brille la voix du multi-instrumentiste italien Gabriele Poso, inondant de tendresse une production raffinée à la l'ambiance chill...
lundi 9 juillet 2018
Aurora Dee Raynes - Find My Way (Single)(Tru Thoughts)
Aurora Dee Raynes - Find My Way (Single)(Tru Thoughts)
Le tandem néo soul basé à Londres Aurora Dee Raynes publiera le 13 Juillet prochain sur le label de Brighton, Tru Thoughts, son nouveau single "Find My Way", titre énergique et positif succédant à l'EP Do What You Do paru en 2015 chez WotNot Music. Formé en 2012 par la chanteuse Danielle Kranendonk (alias DanDans K) et le producteur Stephen Raynes (alias Touchy Subject), le duo est rejoint par le batteur et co-producteur Tristan Williams (alias Tehbis), le claviériste Nicholas Johnson, le bassiste Richard Summers et le guitariste Yohan Forbes, également présent aux chœurs. Une ligne de basse chaude et entraînante, un groove broken beat soigneusement enrichi de percussions indiennes et des claviers entêtants, une voix soulful et puissante... Aurora Dee Raynes tient là, la recette d'un succès assuré...
Le tandem néo soul basé à Londres Aurora Dee Raynes publiera le 13 Juillet prochain sur le label de Brighton, Tru Thoughts, son nouveau single "Find My Way", titre énergique et positif succédant à l'EP Do What You Do paru en 2015 chez WotNot Music. Formé en 2012 par la chanteuse Danielle Kranendonk (alias DanDans K) et le producteur Stephen Raynes (alias Touchy Subject), le duo est rejoint par le batteur et co-producteur Tristan Williams (alias Tehbis), le claviériste Nicholas Johnson, le bassiste Richard Summers et le guitariste Yohan Forbes, également présent aux chœurs. Une ligne de basse chaude et entraînante, un groove broken beat soigneusement enrichi de percussions indiennes et des claviers entêtants, une voix soulful et puissante... Aurora Dee Raynes tient là, la recette d'un succès assuré...
Ander & Michal Ho - Kuscheln Im Putzlicht (Original Mix) (Unalike Music)
Ander & Michal Ho - Kuscheln Im Putzlicht (Original Mix) (Unalike Music)
L'écurie zurichoise Unalike Music nous présentait le 12 Mars dernier, "Kuscheln Im Putzlicht (Original Mix)", dernière réalisation du duo formé par le producteur allemand Ander et le suisse Michal Ho. Le tandem y élabore une ambiance technoïde aux accents chill parfaitement taillée pour une écoute immersive. Le titre s'adresse à des auditeurs se remettant paisiblement d'un après-midi farniente, il propose un groove 4/4 accrocheur et imparable, déployant une ligne de basse hypnotique, que quelques accords de claviers et arpèges de synthés viennent enrichir avec brio.
L'écurie zurichoise Unalike Music nous présentait le 12 Mars dernier, "Kuscheln Im Putzlicht (Original Mix)", dernière réalisation du duo formé par le producteur allemand Ander et le suisse Michal Ho. Le tandem y élabore une ambiance technoïde aux accents chill parfaitement taillée pour une écoute immersive. Le titre s'adresse à des auditeurs se remettant paisiblement d'un après-midi farniente, il propose un groove 4/4 accrocheur et imparable, déployant une ligne de basse hypnotique, que quelques accords de claviers et arpèges de synthés viennent enrichir avec brio.
vendredi 6 juillet 2018
Kamasi Washington - Heaven and Earth (Young Turks)
Kamasi Washington - Heaven and Earth (Young Turks)
Dans des œuvres aussi prenantes, denses et riches que celles du saxophoniste américain Kamasi Washington, l'auditeur entrevoit la porte d'entrée, l'emprunte, mais pris par surprise, oublie vite de chercher la sortie, préférant s'égarer dans un dédale d'influences et de références musicales, où toutes notions de temps et d'espace se délitent. La puissance, le génie et l'immense raffinement de l'artiste imposent, outre le respect bien sûr, la divagation, l'introspection, la réflexion et l'exaltation des sens. Cette ivresse ressentie quand tout s'accorde, quand les souvenirs se conjuguent au présent et que les aspirations se confondent à la réalité, s'exprime parfaitement dans cette dernière odyssée livrée par un jazzman sorcier. Intitulée Heaven and Earth, elle est constituée d'un double album, qui succède au triptyque grandiose que fut The Epic, publié en 2015 sur Brainfeeder.
La diversité des compositions de Kamasi est à l'image de la constellation d'artistes qui gravitent autour de lui, de ses amis Herbie Hancock et Flying Lotus au collectif jazz West Coast Get Down (Thundercat, Josef Leimberg, Dexter Story et Ryan Porter), en passant par ses influences majeures (John Coltrane, Roy Hargrove) ou les figures emblématiques de la scène californienne (Horace Tapscott, Build An Ark).
En véritable virtuose de l'écriture, il construit des orchestrations dramatiques et des arrangements épiques dignes des plus grands compositeurs de musique de film. Il combine avec éloquence le pluralisme et la sophistication du jazz au discours incisif et réaliste du hip-hop, mais plus largement célèbre le groove sous toutes ses formes, bousculant des frontières entre les genres qui n'ont finalement aucune raison d'être.
Signer son disque chez l'anglais Young Turks est déjà un geste fort en soit, car il ne s'agit pas d'un label spécifiquement jazz, mais plutôt ouvert à un vivier de créateurs originaux et novateurs, s'illustrant autant dans l'électro et la pop que dans le R&B (Jamie XX, FKA Twigs, SBTRKT, Sampha...).
Entouré de sa garde rapprochée, The Next Step et de quelques complices prestigieux comme le contrebassiste Miles Mosley, le saxophoniste a souhaité, selon ses propres mots, représenter dans son volet Earth "le monde tel qu'il le voit de l’extérieur, le monde dont il fait partie. L'Acte Heaven montre quant à lui, le monde tel qu'il le perçoit de l’intérieur, le monde qui lui appartient. Son identité et ses choix reposent quelque part entre les deux".
Bien que perché, mystique, cosmique et psychédélique, le jazz crossover de Kamasi est avant tout politique, il s'inscrit pleinement dans l'actualité et son urgence, intégrant parfaitement un héritage légué en grande partie par la population afro-américaine. Heaven and Earth fait appel à tout un pan de la mémoire collective des Etats-Unis, puisant sa matière et son inspiration dans le gospel, le cinema, le jazz symphonique, le jazz vocal, l'afrobeat et les rythmes afro-latins, le free jazz de Sun Ra, le jazz rock de Zawinul et Herbie Hancock, la soul et le funk des années 70, le spiritual jazz de Coltrane et Pharoah Sanders... Parfois toutes ces influences se retrouvent piégées dans un seul et même morceau, c'est dire le haut niveau technique et le besoin insatiable qu'éprouve Washington à partager avec nous et ses musiciens tout ce qui le taraude et le révolte, toutes ces questions en suspend et ces non-dits qu'il transmet avec le brio qu'on lui connaît! Il explore un espace qu'avait défriché avant lui des géants, dont le plus illustre n'est autre que Miles Davis, élevé de son vivant au rang de pop star, de figure incontournable comme semble le devenir ce nouveau messie du saxophone à la garde-robe d'Earth Wind and Fire.
Dans des œuvres aussi prenantes, denses et riches que celles du saxophoniste américain Kamasi Washington, l'auditeur entrevoit la porte d'entrée, l'emprunte, mais pris par surprise, oublie vite de chercher la sortie, préférant s'égarer dans un dédale d'influences et de références musicales, où toutes notions de temps et d'espace se délitent. La puissance, le génie et l'immense raffinement de l'artiste imposent, outre le respect bien sûr, la divagation, l'introspection, la réflexion et l'exaltation des sens. Cette ivresse ressentie quand tout s'accorde, quand les souvenirs se conjuguent au présent et que les aspirations se confondent à la réalité, s'exprime parfaitement dans cette dernière odyssée livrée par un jazzman sorcier. Intitulée Heaven and Earth, elle est constituée d'un double album, qui succède au triptyque grandiose que fut The Epic, publié en 2015 sur Brainfeeder.
La diversité des compositions de Kamasi est à l'image de la constellation d'artistes qui gravitent autour de lui, de ses amis Herbie Hancock et Flying Lotus au collectif jazz West Coast Get Down (Thundercat, Josef Leimberg, Dexter Story et Ryan Porter), en passant par ses influences majeures (John Coltrane, Roy Hargrove) ou les figures emblématiques de la scène californienne (Horace Tapscott, Build An Ark).
En véritable virtuose de l'écriture, il construit des orchestrations dramatiques et des arrangements épiques dignes des plus grands compositeurs de musique de film. Il combine avec éloquence le pluralisme et la sophistication du jazz au discours incisif et réaliste du hip-hop, mais plus largement célèbre le groove sous toutes ses formes, bousculant des frontières entre les genres qui n'ont finalement aucune raison d'être.
Signer son disque chez l'anglais Young Turks est déjà un geste fort en soit, car il ne s'agit pas d'un label spécifiquement jazz, mais plutôt ouvert à un vivier de créateurs originaux et novateurs, s'illustrant autant dans l'électro et la pop que dans le R&B (Jamie XX, FKA Twigs, SBTRKT, Sampha...).
Entouré de sa garde rapprochée, The Next Step et de quelques complices prestigieux comme le contrebassiste Miles Mosley, le saxophoniste a souhaité, selon ses propres mots, représenter dans son volet Earth "le monde tel qu'il le voit de l’extérieur, le monde dont il fait partie. L'Acte Heaven montre quant à lui, le monde tel qu'il le perçoit de l’intérieur, le monde qui lui appartient. Son identité et ses choix reposent quelque part entre les deux".
Bien que perché, mystique, cosmique et psychédélique, le jazz crossover de Kamasi est avant tout politique, il s'inscrit pleinement dans l'actualité et son urgence, intégrant parfaitement un héritage légué en grande partie par la population afro-américaine. Heaven and Earth fait appel à tout un pan de la mémoire collective des Etats-Unis, puisant sa matière et son inspiration dans le gospel, le cinema, le jazz symphonique, le jazz vocal, l'afrobeat et les rythmes afro-latins, le free jazz de Sun Ra, le jazz rock de Zawinul et Herbie Hancock, la soul et le funk des années 70, le spiritual jazz de Coltrane et Pharoah Sanders... Parfois toutes ces influences se retrouvent piégées dans un seul et même morceau, c'est dire le haut niveau technique et le besoin insatiable qu'éprouve Washington à partager avec nous et ses musiciens tout ce qui le taraude et le révolte, toutes ces questions en suspend et ces non-dits qu'il transmet avec le brio qu'on lui connaît! Il explore un espace qu'avait défriché avant lui des géants, dont le plus illustre n'est autre que Miles Davis, élevé de son vivant au rang de pop star, de figure incontournable comme semble le devenir ce nouveau messie du saxophone à la garde-robe d'Earth Wind and Fire.
jeudi 5 juillet 2018
Soul Basement - Oneness
Soul Basement - Oneness
Après When We Leave Behind dont nous parlions ici en Mars 2017, le duo soulful formé par le producteur multi-instrumentiste italien, Fabio Puglisi et le chanteur saxophoniste originaire de Houston, Jason Nemor Harden, nous revient avec un nouvel opus baptisé Oneness. Élaborant comme toujours des sonorités jazzy délicates et accrocheuses, matinées de soul, de boogie/funk et de spoken word, Soul Basement nous livre 8 titres envoûtants et sophistiqués, où planent les spectres bienveillants des légendes Gil Scott Heron et Lou Rawls.
Après When We Leave Behind dont nous parlions ici en Mars 2017, le duo soulful formé par le producteur multi-instrumentiste italien, Fabio Puglisi et le chanteur saxophoniste originaire de Houston, Jason Nemor Harden, nous revient avec un nouvel opus baptisé Oneness. Élaborant comme toujours des sonorités jazzy délicates et accrocheuses, matinées de soul, de boogie/funk et de spoken word, Soul Basement nous livre 8 titres envoûtants et sophistiqués, où planent les spectres bienveillants des légendes Gil Scott Heron et Lou Rawls.
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