Concert Anniversaire - 30 ans à la Maison de la Culture d'Amiens (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Il n'y a pas qu'à Cannes que les stars défilent dans leurs plus beaux apparats, La Maison de la Culture d'Amiens sait elle-aussi recevoir! La preuve en est, ce Concert Anniversaire des 30 ans du Label Bleu qui eut lieu le 03 Mars 2016 et qui fut capté par Philippe Teissier du Cros.
Véritable vitrine du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, le label a voulu marquer le coup en proposant une Carte Blanche au musicien qui a enregistré le plus grand nombre d'albums depuis sa fondation en 1986, sous l'impulsion de l'ingénieur du son Michel Orier. Lui associant des poids lourds de la scène européenne, c'est au monument Henri Texier qu'est naturellement revenu cet honneur. Entouré de Michel Portal (saxophone, clarinette et bandonéon), Bojan Z (piano), Thomas de Pourquery (saxophones), Edward Perraud (batterie) et Manu Codja (guitare), le contrebassiste y a interprété ses propres compositions, extraites de quelques-uns de ses meilleurs disques. 7 d'entre elles ont été retenues pour être pressées sur CD, elles expriment bien sûr l'ampleur du lègue laissé par Henri au paysage jazzistique français, mais témoignent surtout de l'entente parfaite qui règne au sein du sextet, il s'agirait presque d'une jam session organisée sur le pouce par une bande de copains inspirés, voulant mêler écriture et improvisation, sonorités acoustiques et électriques, ambiances fusion et cool, mélodies envoutantes et groove fédérateur.
L'énergie du live, parfaitement restituée par la prise de son, y est papable dans chacune des plages et se diffuse sur près de 70 minutes d'enregistrement...
L'opus, distribué par L'Autre Distribution, paraîtra le 26 Mai 2017... Un must-have!
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 24 mai 2017
Federico Casagrande - Fast Forward (Cam Jazz/Harmonia Mundi)
Federico Casagrande - Fast Forward (Cam Jazz/Harmonia Mundi)
C'est avec quelques mois de retard que je découvre le dernier opus baptisé Fast Forward du guitariste italien Federico Casagrande, musicien installé à Paris depuis déjà pas mal d'années. Remarquable dans Full Circle paru en 2015, album élaboré en collaboration avec son compatriote le pianiste Enrico Pieranunzi, le jazzman est apprécié par ses paires pour son touché délicat et poétique, l'invitant régulièrement en tant que guest dans leurs projets, je pense notamment au tout récent La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau du batteur Srdjan Ivanovic.
Sorti officiellement en Octobre 2016, son nouveau disque exprime toute la finesse et le raffinement du maître trévisan accompagné pour l'occasion du bassiste et contrebassiste américain Joe Sanders Wayne Shorter, Joshua Redman, Charles Lloyd, Herbie Hancock, Roy Hargrove,...), disciple de l'immense Christian McBride, et du batteur israélien Ziv Ravitz, compagnon de route de Yaron Herman. Ensemble ils forment un trio équilibré et mesuré, où la sensibilité de chacun s'exprime avec retenue malgré une technique éblouissante. Federico y brille aussi bien à la guitare électrique qu'acoustique, déployant avec classe (et quelques effets) des mélodies subtiles et des harmonies envoutantes définitivement jazz ("Unanswered Questions"), parfois empreintes de sonorités rock ("Fast Forward") et folk ("Awakening"), voire de quelques accents latins ("Bozza" et "Mixed Feelings").
Si l'on devait ne retenir qu'une des 9 pépites de Fast Forward, il s'agirait alors de la sublime ballade acoustique "Step By Step"...
C'est avec quelques mois de retard que je découvre le dernier opus baptisé Fast Forward du guitariste italien Federico Casagrande, musicien installé à Paris depuis déjà pas mal d'années. Remarquable dans Full Circle paru en 2015, album élaboré en collaboration avec son compatriote le pianiste Enrico Pieranunzi, le jazzman est apprécié par ses paires pour son touché délicat et poétique, l'invitant régulièrement en tant que guest dans leurs projets, je pense notamment au tout récent La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau du batteur Srdjan Ivanovic.
Sorti officiellement en Octobre 2016, son nouveau disque exprime toute la finesse et le raffinement du maître trévisan accompagné pour l'occasion du bassiste et contrebassiste américain Joe Sanders Wayne Shorter, Joshua Redman, Charles Lloyd, Herbie Hancock, Roy Hargrove,...), disciple de l'immense Christian McBride, et du batteur israélien Ziv Ravitz, compagnon de route de Yaron Herman. Ensemble ils forment un trio équilibré et mesuré, où la sensibilité de chacun s'exprime avec retenue malgré une technique éblouissante. Federico y brille aussi bien à la guitare électrique qu'acoustique, déployant avec classe (et quelques effets) des mélodies subtiles et des harmonies envoutantes définitivement jazz ("Unanswered Questions"), parfois empreintes de sonorités rock ("Fast Forward") et folk ("Awakening"), voire de quelques accents latins ("Bozza" et "Mixed Feelings").
Si l'on devait ne retenir qu'une des 9 pépites de Fast Forward, il s'agirait alors de la sublime ballade acoustique "Step By Step"...
mardi 23 mai 2017
Srdjan Ivanovic Blazin' Quartet - La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau (Coolabel/Absilone)
Srdjan Ivanovic Blazin' Quartet - La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau (Coolabel/Absilone)
C'est un très bel ouvrage, empli de poésie, d'espace et de volupté, que nous offre via Coolabel, le musicien originaire de Sarajevo, Srdjan Ivanovic. Pour la troisième fois à la tête de son Blazin' Quartet, réunissant pour l'occasion un nouveau casting composé du trompettiste Andreas Polyzogopoulos, du saxophoniste Christophe Panzani et du contrebassiste Mihail Ivanov, le batteur nous présente son paisible La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau. Recueillant 10 titres absolument captivants, l'opus mêle avec souplesse et langueur un jazz aérien à de subtiles mélodies empreintes des sonorités d'une région meurtrie et dévastée, que Srdjan quittait en 1992, alors âgé de 8 ans.
Les 4 acolytes se sont adjoints les services de guests de haut vol, comme le guitariste Federico Casagrande, les bassistes Marc Buronfosse et Timothée Robert, puis enfin la chanteuse macédonienne Jovana Krstevska. Une équipe de rêve pour un album plein de tendresse, de mélancolie et de nostalgie.
C'est un très bel ouvrage, empli de poésie, d'espace et de volupté, que nous offre via Coolabel, le musicien originaire de Sarajevo, Srdjan Ivanovic. Pour la troisième fois à la tête de son Blazin' Quartet, réunissant pour l'occasion un nouveau casting composé du trompettiste Andreas Polyzogopoulos, du saxophoniste Christophe Panzani et du contrebassiste Mihail Ivanov, le batteur nous présente son paisible La Mer, La Pierre, La Terre, L'Oiseau. Recueillant 10 titres absolument captivants, l'opus mêle avec souplesse et langueur un jazz aérien à de subtiles mélodies empreintes des sonorités d'une région meurtrie et dévastée, que Srdjan quittait en 1992, alors âgé de 8 ans.
Les 4 acolytes se sont adjoints les services de guests de haut vol, comme le guitariste Federico Casagrande, les bassistes Marc Buronfosse et Timothée Robert, puis enfin la chanteuse macédonienne Jovana Krstevska. Une équipe de rêve pour un album plein de tendresse, de mélancolie et de nostalgie.
Un Poco Loco - Feelin' Pretty (Umlaut Records)
Un Poco Loco - Feelin' Pretty (Umlaut Records)
Non, Un Poco Loco n'est pas un ensemble latino interprétant les hits salsa de l'âge d'or de Fania Records...
Il s'agit d'un projet pensé et mené par trois jeunes loups de la scène jazz hexagonale, se réappropriant et détournant à leur compte les standards incontournables des années 60. Réunis autour du tromboniste Fidel Fourneyron, qui nous présentait il y a peu son premier opus High Fidelity, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser, accompagné du contrebassiste et compositeur Sébastien Beliah, publiaient le 21 Avril dernier leur second effort intitulé Feelin' Pretty, Une relecture très personnelle et inattendue des thèmes inoubliables que Léonard Bernstein écrivait à la fin des années 50, pour l'emblématique comédie musicale West Side Story. Mêlant reprises et compositions originales, le trio s'amuse à faire danser ses instruments autour de ces mélodies inoubliables. Même sans batterie, Un Poco Loco parvient à garder en haleine un auditoire interpelé par son swing raffiné et fantasque. Avec l'improvisation comme credo et les notes de Bernstein comme point de départ, la formation accouche d'un Feelin' Pretty détonnant, tranchant et piquant... Loco et pas qu'un peu!
Non, Un Poco Loco n'est pas un ensemble latino interprétant les hits salsa de l'âge d'or de Fania Records...
Il s'agit d'un projet pensé et mené par trois jeunes loups de la scène jazz hexagonale, se réappropriant et détournant à leur compte les standards incontournables des années 60. Réunis autour du tromboniste Fidel Fourneyron, qui nous présentait il y a peu son premier opus High Fidelity, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser, accompagné du contrebassiste et compositeur Sébastien Beliah, publiaient le 21 Avril dernier leur second effort intitulé Feelin' Pretty, Une relecture très personnelle et inattendue des thèmes inoubliables que Léonard Bernstein écrivait à la fin des années 50, pour l'emblématique comédie musicale West Side Story. Mêlant reprises et compositions originales, le trio s'amuse à faire danser ses instruments autour de ces mélodies inoubliables. Même sans batterie, Un Poco Loco parvient à garder en haleine un auditoire interpelé par son swing raffiné et fantasque. Avec l'improvisation comme credo et les notes de Bernstein comme point de départ, la formation accouche d'un Feelin' Pretty détonnant, tranchant et piquant... Loco et pas qu'un peu!
Mario Batkovic - Mario Batkovic (Invada Records/Pias)
Mario Batkovic - Mario Batkovic (Invada Records/Pias)
Novateur et anticonformiste, l'accordéoniste bosniaque installé en Suisse Mario Batkovic signe sur le label de Geoff Barrow (co-fondateur de Portishead) son nouvel album solo au titre éponyme, composé de 9 titres intrigants où musique classique, minimalisme contemporain, musique répétitive et jazz s'entremêlent dans des ambiances sombres et mélancoliques, parfois même oppressantes et écrasantes. Si Philip Glass, Vivaldi, Mozart, Michael Nyman ou Wim Mertens semblent parfois surgir du jeu de l'artiste, il échappe pourtant à toute étiquette, mettant sa technique et son originalité au service de compositions puissantes et épiques, au caractère cinématographique indéniable. Passant de l'usage traditionnel du piano à bretelles, à un usage plus expérimental, l'artiste en décloisonne les usages, faisant entendre toutes les subtilités d'une musicalité singulière.
Novateur et anticonformiste, l'accordéoniste bosniaque installé en Suisse Mario Batkovic signe sur le label de Geoff Barrow (co-fondateur de Portishead) son nouvel album solo au titre éponyme, composé de 9 titres intrigants où musique classique, minimalisme contemporain, musique répétitive et jazz s'entremêlent dans des ambiances sombres et mélancoliques, parfois même oppressantes et écrasantes. Si Philip Glass, Vivaldi, Mozart, Michael Nyman ou Wim Mertens semblent parfois surgir du jeu de l'artiste, il échappe pourtant à toute étiquette, mettant sa technique et son originalité au service de compositions puissantes et épiques, au caractère cinématographique indéniable. Passant de l'usage traditionnel du piano à bretelles, à un usage plus expérimental, l'artiste en décloisonne les usages, faisant entendre toutes les subtilités d'une musicalité singulière.
Pulcinella - 3/4 D'Once (BMC/UVM Distribution)
Pulcinella - 3/4 D'Once (BMC/UVM Distribution)
Le fantasque et virtuose Pulcinella, formé en 2004 et composé des toulousains Ferdinand Doumerc au saxophone et flute, Florian Demonsant à l'accordéon, Jean-Marc Serpin à la contrebasse et Pierre Pollet à la batterie, nous invite à découvrir son nouvel opus baptisé 3/4 D'Once. Doté d'une irrésistible force de caractère et animée d'un tempérament indomptable, le groupe développe depuis ses débuts une signature sonore festive et bariolée, flirtant avec la très sérieuse note bleue, tout en se dandinant dans des bals musette débridés. Ne reculant pas devant les avances explicites des Balkans, Pulcinella provoque les rencontres, les accidents, et bouscule les codes, le tout avec une énergie fédératrice et rock'n'roll. Il mêle les contraires proposant une musique aussi bien sauvage que maîtrisée, précise que foutraque, calme que trépidante, écrite qu'improvisée. On notera la participation aux arrangements du clarinettiste Sylvain Rifflet, membre de l'Ensemble Art Sonic avec Joce Mienniel, qui entoure avec brio les joutes savantes d'un quartet qui dévoile son visage le plus spontané, affichant parfois quelques accents free et avant-gardistes.
Le fantasque et virtuose Pulcinella, formé en 2004 et composé des toulousains Ferdinand Doumerc au saxophone et flute, Florian Demonsant à l'accordéon, Jean-Marc Serpin à la contrebasse et Pierre Pollet à la batterie, nous invite à découvrir son nouvel opus baptisé 3/4 D'Once. Doté d'une irrésistible force de caractère et animée d'un tempérament indomptable, le groupe développe depuis ses débuts une signature sonore festive et bariolée, flirtant avec la très sérieuse note bleue, tout en se dandinant dans des bals musette débridés. Ne reculant pas devant les avances explicites des Balkans, Pulcinella provoque les rencontres, les accidents, et bouscule les codes, le tout avec une énergie fédératrice et rock'n'roll. Il mêle les contraires proposant une musique aussi bien sauvage que maîtrisée, précise que foutraque, calme que trépidante, écrite qu'improvisée. On notera la participation aux arrangements du clarinettiste Sylvain Rifflet, membre de l'Ensemble Art Sonic avec Joce Mienniel, qui entoure avec brio les joutes savantes d'un quartet qui dévoile son visage le plus spontané, affichant parfois quelques accents free et avant-gardistes.
lundi 22 mai 2017
Hugo Kant - Out Of Time (Bellring)
Hugo Kant - Out Of Time (Bellring)
C'est en Septembre 2013 grâce à son EP Leave Me Alone que nous découvrions Hugo Kant, producteur et musicien marseillais qui s'inscrit dans la lignée des prestigieux Troublemakers, Chinese Man ou La Fine Equipe, tous originaires de l'emblématique citée phocéenne. Ces deux titres, qui télescopaient ambiances hip-hop, trip-hop, electro et dub, allaient aboutir un an plus tard à la sortie de son second LP, The Point Of No Return.
Ce dernier est aujourd'hui suivi d'un nouvel opus baptisé Out Of Time, paru le 20 Mai dernier sur Bellring. Le compositeur multi-instrumentiste y poursuit son ouverture à d'autres styles, intégrant comme souvent des notes de musique classique, jazz et world à des instrumentations finement ciselées au caractère cinématographique marqué. Quentin Le Roux fait une fois de plus appel à la fidèle Astrid Engberg, qui apparaissait déjà aux côtés de Kathrin DeBoer (Belleruche) dans l'effort précédent. La danoise intervient ici dans la sublime ballade "Clouds", un moment suspendu où sa voix soul flirte avec une sitar et une flute bansuri aux accents jazzy. Si la chanteuse n'intervient que dans cet unique morceau, le chant est pourtant bel et bien omniprésent dans le disque, surgissant au gré de samples vocaux découpés et retravaillés, empruntés au chant lyrique mais surtout au folklore indien.
Véritable leitmotiv d'Out Of Time, l'Inde est audible à travers ses voix hypnotiques et ses instruments typiques, mais transparait aussi dans les reflets psychédéliques des guitares électriques 70's d'inspiration jazz fusion. L'alchimie d'Hugo s'exprime dans une musique métissée dynamique et émouvante, qui allie avec brio sonorités acoustiques et électriques, grooves traditionnels et électroniques.
Homme orchestre qui se lançait en 2011 avec I Don’t Want To Be An Emperor, il poursuit sa quête sonore en dehors du temps et de l'espace, fusionnant les genres et jouant avec les émotions.
C'est en Septembre 2013 grâce à son EP Leave Me Alone que nous découvrions Hugo Kant, producteur et musicien marseillais qui s'inscrit dans la lignée des prestigieux Troublemakers, Chinese Man ou La Fine Equipe, tous originaires de l'emblématique citée phocéenne. Ces deux titres, qui télescopaient ambiances hip-hop, trip-hop, electro et dub, allaient aboutir un an plus tard à la sortie de son second LP, The Point Of No Return.
Ce dernier est aujourd'hui suivi d'un nouvel opus baptisé Out Of Time, paru le 20 Mai dernier sur Bellring. Le compositeur multi-instrumentiste y poursuit son ouverture à d'autres styles, intégrant comme souvent des notes de musique classique, jazz et world à des instrumentations finement ciselées au caractère cinématographique marqué. Quentin Le Roux fait une fois de plus appel à la fidèle Astrid Engberg, qui apparaissait déjà aux côtés de Kathrin DeBoer (Belleruche) dans l'effort précédent. La danoise intervient ici dans la sublime ballade "Clouds", un moment suspendu où sa voix soul flirte avec une sitar et une flute bansuri aux accents jazzy. Si la chanteuse n'intervient que dans cet unique morceau, le chant est pourtant bel et bien omniprésent dans le disque, surgissant au gré de samples vocaux découpés et retravaillés, empruntés au chant lyrique mais surtout au folklore indien.
Véritable leitmotiv d'Out Of Time, l'Inde est audible à travers ses voix hypnotiques et ses instruments typiques, mais transparait aussi dans les reflets psychédéliques des guitares électriques 70's d'inspiration jazz fusion. L'alchimie d'Hugo s'exprime dans une musique métissée dynamique et émouvante, qui allie avec brio sonorités acoustiques et électriques, grooves traditionnels et électroniques.
Homme orchestre qui se lançait en 2011 avec I Don’t Want To Be An Emperor, il poursuit sa quête sonore en dehors du temps et de l'espace, fusionnant les genres et jouant avec les émotions.
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