jeudi 12 décembre 2013

Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)


Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)
Le tout jeune label parisien, fondé en 2007 par deux amoureux de sonorités authentiques et racées héritées du jazz des années 70, nous propose un troisième volume de sa série « Sampler » compilant ses meilleures sorties récentes et rééditions prestigieuses. Franchement ouvert à tous les styles musicaux mettant en avant « l’émotion plutôt que l’analyse », les productions d’Heavenly Swetness brillent par leur éclectisme et leur qualité d’enregistrement. En parcourant son répertoire, on y croise aussi bien le poète Anthony Joseph et son afro-soul colorée que le programmateur de Radio Nova Blundetto et son reggae-soul rayonnant, ou encore le maestro deep-house Charles Webster et son big band jazz. « Sampler 3 » nous ballade habilement à travers un univers musical raffiné où le jazz vocal classieux et sensuel de Stella Levitt côtoie l’électropicale de Guts, le dub codéiné de Baron Retif & Concepcion Perez et le hip-hop R&B de Bonnie Banane, dans un va-et-vient permanent et sans faute de goût entre les époques et les sensibilités.
Guts - Brand New Revolution

 
Stella Levitt - Note So High
 
Bonnie Banane - Muscles
 
 
Blundetto - Warm My Soul
 

mercredi 11 décembre 2013

Black Bazar feat. Karashika - Black Bazar Round 2 (Lusafrica)



Le projet fédérateur d'une Afrique au cœur de l'actualité ces derniers jours, "Black Bazar", publiait en Novembre dernier son second opus intitulé "Round 2" (à lire ici). Initié et produit par l'écrivain Alain Mabanckou, le premier volume paraissait en 2012 avec ses sonorités festives inspirées de la Rumba Congolaise. "Les maîtres de l'ambiance africaine à Paris" sont donc de retour avec une ouverture musicale plus vaste, ce clip exprimant la fête et la bonne humeur donne un avant-goût de l'énergie que peuvent dégager ces rythmes enracinés et ambiancés à la mode "Rumba Dancehall", ainsi que de l'effet qu'ils produisent sur les corps... La danse, les courbes et la sensualité sont de rigueur, mais c'est surtout ce désir de partager et de communiquer la joie de vivre et l'espoir qui prédomine! Le chanteur Karashika du Congo-Brazzaville ne me contredirait pas!

7 Days of Funk - Hit Da Pavement (Stones Throw Records)



Après nous avoir présenté en Octobre dernier un premier single "Faden Away" (à lire ici), issu de son nouveau projet "7 Days Of Funk" réalisé en collaboration avec l'as des synthés DâM Funk, Snoop Dogg rebaptisé Snoopzilla nous livrait hier, le 10 décembre 2013, un second clip toujours très old school du titre "Hit Da Pavement". Ce grand retour à la Funk est un très bon calcul à l'évidence ! On pensait avoir perdu l'empereur du G-Funk, il nous revient en grosse américaine avec costume et chaînes en or, comme tout droit sorti des 90's.

Jim Hall - "I'm Getting Sentimental Over You" R.I.P. Jim



Un monstre sacré du jazz vient de tirer sa révérence ce 10 décembre 2013. En effet le guitariste Jim Hall s'est éteint 83 ans presque jour pour jour après sa naissance dans l'état de New-York.
Parti s'installer dans la Big Apple en 1960, après des études de guitare classique à Los Angeles, on le remarque au côté de la diva Ella Fitzgerald qui l'embarque pour une tournée en Amérique latine où il fera la rencontre décisive du tango d'Astor Piazzola et de la Bossa d'Antonio Carlos Jobim.

Explorant le free jazz et le jazz d'avant garde avec Sonny Rollins ou Bill Evans, il impose la guitare comme instrument d'accompagnement aussi bien que soliste à part entière au même titre que le piano.

Ne cessant d'évoluer vers un style résolument contemporain et expérimental, ses plus de 50 années de carrière lui auront offert la joie de jouer avec les plus grands, de Ron Carter à Joe Lovano en passant par Pat Metheny, Christian McBride ou encore Kenny Baron, et d'user d'une totale liberté bâtissant des ponts entre la musique classique et le jazz ou exposant ses idées novatrices et son empathie en duo, trio ou orchestre symphonique.

Jim Hall a su laisser une empreinte indélébile dans le jazz moderne, de par sa générosité, son désir de partager l'expérience acquise et sa modestie. John Scofield, Bill Frisel, Greg Osby ou Mike Stern sont redevables de son héritage..
Son credo était de ne jouer que quelques notes pour laisser de l'espace à la conversation... Il répétait "Listening is still the key".

Le son rond qu'il a développer restera lui aussi gravé dans les esprits, chaud, doux, posé, brillant et riche. Obsédé par la clarté, il apporta une sensibilité introspective et subtile à son jeu délicat et intelligent.

On le retrouve ici en trio et en live interprétant avec Steve Swallow à la contrebasse et Pete La Roca à la batterie une ballade étourdissante de beauté intitulée "I'm Getting Sentimental Over You". L'enregistrement date du 26 septembre 1964 à Londres.

R.I.P Jim Hall.

mardi 10 décembre 2013

Favela Love - Talib Kweli Featuring Seu Jorge



Le rappeur new-yorkais Talib Kweli (le chercheur ou étudiant de la vérité en arabe) s'apprête à publier vers mi-décembre 2013 son sixième album intitulé "Gravitas", qu'il a enregistré pendant sa tournée avec Macklmore et Ryan Lewis. Pour nous faire patienter, il publie le clip du titre "Favela Love", une petite perle extraite de son précédent opus "Prisoner Of Conscious" dans lequel on retrouve en guest le crooner brésilien Seu Jorge sur une production de Terrace Martin.

Réalisée par Jean Grae, la vidéo raconte une histoire d'amour malheureuse où deux hommes, Talib et Seu, sont épris de la même femme, une charmante amazone, indécise et un brin volage, incarnée par l'actrice, modèle et présentatrice TV, Patricia Dejesus.
La scène se déroule dans les rues de Rio de Janeiro et semble être tirée d'un des épisodes de ces fameuses telenovelas qui pullulent sur les ondes TV brésiliennes.
Chaleur et légèreté se dégagent donc de ce clip plutôt sympathique, tout comme de l'instru. de Terrace Martin, douce et sensuelle (à rapprocher des productions ouatées d'un Vikter Duplaix), affichant ça et là quelques clins d'œil aux rythmes de la samba carioca et ses percussions ensorceleuses.
Comme à son habitude la voix de Seu Jorge est grave, profonde et éraillée, traduisant la douleur d'un homme écorché par une peine de cœur, Talib Kweli impose quant à lui son flow raffiné et imparable, gorgé de vie et d'envie.

"Favela Love" est assez insolite dans le répertoire engagé d'un des rappeurs les plus importants de la scène Hip-Hop underground, en effet depuis ses premières apparitions aux côtés de ses amis le producteur Hi-Tek et le Mc Mos Def, Talib n'a cessé d'être salué par des fans exigeants et une critique musicale pointue, notamment pour son honnêteté, son intégrité et l'intelligence de ses textes.

RESPECT !

dimanche 8 décembre 2013

Akua Naru - Walking The Block feat. Drea d'Nur //"Live & Aflame Sessions...



Que dire de cette rencontre magique entre la poétesse Akua Naru et la diva Drea d'Nur ?
Extrait du premier album d'Akua, intitulé "...The Journey Aflame's" et enregistré en Janvier 2011 par Jakarta Records, "Walking The Block" est un titre acoustique vibrant et engagé dans lequel l'héritière de Bahamadia et Qtip s'entoure de son fidèle Digflo Band, augmenté d'une section à cordes accompagnée de Drea d'Nur, chanteuse à la voix puissante et gorgée de soul.
Un mix des plus élégants entre jazz, hip-hop, R&B et Gospel, où le flow old chool et tranchant de la MC fricotte avec le lyrisme cristallin de Drea... PARFAIT!

Devendra Banhart - Mondo Taurobolium feat. Rose McGowan



Le chanteur Folk Devendra Banhart est le canard halluciné Mondo-T apparaissant dans son nouveau clip en dessins animés "Mondo Taurobolium", réalisé par le cinéaste Galen Pehrson...
Ce titre est extrait de son dernier album "Mala".

Plutôt glauque, sombre et étrange, l'animation reprend l'esthétique du cartoons des années 60 et évoque l'histoire de deux canards blasés, Mondo-T (Devendra Banhart) et Gale (Rose McGowan), formant un couple d'acteurs en perdition. Emplis de désillusions les deux protagonistes embarquent dans une américaine pour un bad trip psychédélique et nocturne au pays merveilleux d'un Hollywood décadent, infesté de loups, d'artifices, de désirs et de superficialité. 
L'atmosphère y est angoissante pesante et malsaine. Avec un brin de cynisme, Devendra Banhart distille une folktronica noire, underground et enfumée, illustrant la déchéance d'un Mondo-T en pleine traversée du désert, lui qui connût très tôt la gloire et les paillettes...

Galen Pehrson déclare d'ailleurs, en expliquant ses choix artistiques pour la réalisation du clip:
“I think it’s easier to trust an animal without scrutinizing its actions”...“I think it’s something we learn while watching cartoons when we’re young. There’s often a moral undertone to them—here, it’s same idea just with more mature and complex topics.”