Le prodige de la six cordes, Samuelito, met sa maitrise et la force de son jeu typé au service d'une nouvelle voix du flamenco, la jeune Paloma, issue d'une famille d'artistes exceptionnels. Initiée très tôt à la scène et aux tournées au sein de la formation familiale Herencia, formée par son père, le chanteur Vicente Pradal, et son frère, le pianiste virtuose Rafael Pradal, elle brille par sa fougue, sa maturité et la puissance de sa voix. Toujours à voguer vers de nouveaux horizons, la jeune diva ouvre son répertoire à un tas d'autres sonorités, s'illustrant dans des projets jazz avec le célèbre arrangeur Pierre Bertrand ou le percussionniste argentin Minino Garay, hip-hop, electro et même ragga-dancehall, au sein du label Chinese Man.
Le 03 Mars prochain paraîtra sur Le Triton son premier opus baptisé Rabia, un recueil de 8 chansons exprimant la synthèse de son héritage ("Nana de Sevilla"), de ses influences et de sa sensibilité à fleur de peau ("Fiançailles"). Assistée par un casting de haut vol : Edouard Coquard et Mikael Torren à la batterie, basse et percussions, Edouard Bertrand au piano et fender rhodes, Juan Manuel Cortes aux jaleos et Mederic Collignon au cornet, Paloma nous invite dans son univers singulier et métisse, offrant ici une reprise bouleversante de Jacques Brel "No Me Dejes" ou une interprétation pétillante du standard salsa "El Manisero" (du compositeur cubain Moises Simon), et là une composition personnelle vibrante, intitulée "Rabia", qui donne d'ailleurs son nom à l'album.
Tantôt radieuse et enivrante ("La Paloma"), tantôt tragique et solennelle ("Romance Del Don Boyso"), la cantaora nous berce tout le long du disque, s'imposant malgré ses 25 printemps, comme une référence du genre.
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