Rompu à jouer du jazz sous toutes ses formes, des plus avant-gardistes au sein du Romain Baret Trio, au plus contemporaines avec le Sébastien Necca quartet qu'il a fondé en 2011, le batteur multi-instrumentiste nous présente aujourd'hui Grounded, projet piloté en tandem avec le chanteur Loïs Le Van ("Révélation française 2014" par Jazz Magazine). Tous deux sont épaulés par le saxophoniste Régis Ferrante, le vibraphoniste Sylvain Charrier et le contrebassiste Michel Molines, ensemble ils nous livrent Morning Light, un recueil de 12 compositions aux ambiances captivantes, mystérieuses et aériennes, baignant à la fois dans l'ombre ("Nine Steps Part.III") et la lumière ("The Morning Light"), dégageant tantôt de la joie ("Nine Steps Part.I"), tantôt de l'angoisse et de l'horreur ("Part. III The Tormentor"), alignant ici un groove captivant aux accents latins ("My SailBoat"), là un swing inquiétant et glaçant ("Aum") aux reflets cinématiques. Loïs joue de la voix, interprétant ses textes écrits en anglais à la manière d'un crooner céleste ou exprimant des émotions fugaces et vibrantes par des vocalises éthérées, parfois doublées par le saxophone joueur. Sébastien impose son jeu de fin rythmicien, sachant frapper fort pour ensuite n'intervenir que par touches...
Grounded est une combinaison gagnante qui n'a pas encore tout dit sur la complexité du sujet abordé dans Morning Light, en effet, le groupe s'est focalisé sur le jeu psychologique qui peut s'établir entre deux personnes en mal de communication, capables alternativement, de jouer les rôles de victime, bourreau et sauveur : Le triangle dramatique ou Triangle de Karpman... Tout un programme...!
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