Le label anglais Mr
Bongo réédite l’album phare d’un des plus grands noms de la scène jazz fusion finlandaise des années 70,
le pianiste Olli Ahvenlahti. The Poet, devenu quasiment introuvable,
est originellement paru en 1976 chez
Love Records, mais ce n’est que dans
les années 90 qu’il rencontra un certain succès avec l’émergence de la scène acid jazz londonienne. En 2001, le Dj Kenny Dope offrira même au titre Grandma’s Rocking Chair une version breakbeat
devenue un classique du genre! The
Poet est un disque combinant à la perfection le raffinement du jazz, le groove du rhythm & blues et l’énergie du rock. Une belle trouvaille qui vient s’ajouter au répertoire
exigeant de Mr Bongo !
Le désormais célèbre label de Brighton Mr Bongo, spécialisé dans les musiques du monde et qui nous
régalait récemment avec la parution des albums de la brésilienne Karol Conka et de l’anglaise Hollie Cook, s’apprête à fêter ses 25
années d’existence en publiant une double compilation rassemblant d’une part 17
classiques que la maison de disques a sorti entre 1989 et 2013, puis de l’autre
15 titres issus du cru 2014. 25 Years Of
Classic Releases se voit doté de succès internationaux comme Carolina de Seu Jorge, Wings de Terry Callier (RIP), Pais Tropical de Wilson Simonal ou African
Problems de Seun Kuti. 2014 Releases accueille quant à lui des
actualités encore brulantes comme Looking
For Real Love de la chanteuse reggae Hollie
Cook ou Boa Noite de la B-girl Karol Conka et de rééditions de 45
tours comme Carolina Carol Bela de Jorge Ben & Toquinho et Tudo Que Vocé Podia Ser de Quarteto Em Cy. Synthétisant à
merveille la ligne musicale de l’institution qu’est devenu Mr Bongo, 1989-2014 ravira à coup sûr les
amateurs de musiques afro-latines loin des clichés et du mainstream.
On y aperçoit son pianiste/arrangeur Cliff Driver et ses choristes The Gospel Queens... On y devine sa foi en dieu et son engagement contre la guerre...
Avis aux amateurs d'une soul racée et d'un groove old school...!
Prince Fatty Meets Nostalgia 77 - Medicine Chest Dub/Seven Nation Army Dub Feat. Dennis Alcapone (Tru Thoughts)
Prince Fatty dont on parlait ici lors de la parution du disque de la chanteuse Hollie Cook, revient avec un nouveau projet marquant sa rencontre avec Nostalgia 77 , également présent sur le label anglais Tru Thoughts, intitulé In The Kingdom Of Dub. Le producteur nous présente un premier single aux sonorités reggae roots composé de deux nouvelles versions dub des titres Médicine Chest et Seven Nation Army, proposés par Nostalgia 77 sur ses albums A Journey Too Far (sorti en 2014) et The Garden paru il y a près de 10 ans. Le cover de The White Stripes où l'on entendait déjà la voix de la diva Alice Russell est enrichi de la participation du chanteur jamaïcain Dennis Alcapone... Le double face A paraîtra courant Août !
Ecouter chanter Julia
Sarr, c’est un peu comme écouter l’immense Richard Bona accompagner ses
lignes de basse d’une voix cristalline, pure et parfaitement maitrisée. Même si
leur langue et leur origine sont différentes, lui est camerounais et chante en
dioula, elle est d’origine sénégalaise
et chante en wolof, les émotions et les vibrations transmises sont
similaires, distillant leur folklore
respectif dans un jazz délicat et bien servi. Le CV de la jeune auteur, compositrice
et interprète est assez impressionnant, on l’a en effet aperçu dans les chœurs de
Salif Keita, Lokua Kanza, Youssou N’Dour, MC Solaar et même auprès de l’éternelle
diva sud-africaine Miriam Makéba (RIP). Daraludul
Yow est son premier projet solo, il affiche d’emblée un savoir-faire
exceptionnel que Julia décline en 14 titres puissants où l’on retrouve notamment
le percussionniste Alioune Wadé et
le pianiste et guitariste Fred Soul.
Cette rencontre musicale émouvante de la harpiste galloise Catrin Finch avec le joueur de Kora sénégalais Seckou Keita atteint des sommetsde beauté et de grâce rarement égalés. Le
temps des 7 titres de l’album Clychau
Dibon, les deux artistes nous suspendent à leurs cordes en nous abreuvant
avec virtuosité et délicatesse de leur zenitude apaisante et de leurs mélodies cristallines.
Entre culture mandingue d’Afrique de
l’ouest et musique classico-celte d’Europe occidentale, le projet produit
par John Hollis contribue à bâtir
des points de convergences harmoniquesentre deux traditions millénaires, entre deux grandes histoires et deux
esthétiques du comte musical.
Omer Avital - New Song (Plus Loin Music/Abeille Musique)
Originaire d'une ville située à l'est de Tel Aviv, le bassiste Omer Avital fait parti des pionniers de la scène jazz israélienne telle que le monde la découvre à partir des années 90. Débarquant à New York en 1992 au même moment que le tromboniste Avi Lebovitch et le bassiste Avishai Cohen, le jeune musicien abreuvé du son de ses idoles américaines, ne tarde pas à s'y faire un nom, on le baptise même de Mingus Israélien ! Remarqué aux côtés de Roy Haynes, Al Foster ou encore Kenny Garrett, Omer forme rapidement ses propres projets, gourmand du métissage culturel propre à ses origines yéménites et marocaines. Ayant commencé son cursus artistique par la guitare classique, il s'est orienté très tôt vers la basse et a étudié la musique arabe, le oud et bien sûr la musique traditionnelle israélienne assimilant, dans le même temps, les grooves afro-américains (du blues au gospel en passant la soul). Fort de cette sensibilité et accompagné de musiciens talentueux comme le trompettiste Avishai Cohen (partageant son nom et prénom avec le bassiste cité plus haut), le pianiste Yonathan Avishai, le batteur Daniel Freedman et le saxophoniste Joel Frahm, Omer Avital déploie sa musique de réconciliation et d'hybridation dans un nouvel album intitulé New Song. Le titre éponyme marque d'ailleurs sa formidable habileté à allier les sonorités de l'Orient à un groove universel hautement contagieux et tourné vers l'avenir.