Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery (7 Arts/Radioland)
Le jazzman américain originaire d'Indianapolis
Wes Montgomery est l'un des guitaristes majeurs du 20ième siècle et celui dont le son si singulier me touche comme nul autre. Né en 1923 dans une famille de musiciens, il ne commence à jouer qu'à l'âge de 19 ans, impressionné par les enregistrements de son idole
Charlie Christian, artiste précurseur qui donna une place de choix à la guitare électrique dans le jazz. Autodidacte il monte le trio
Montgomery Brothers avec ses deux frères,
Monk à la contrebasse et
Buddy au vibraphone, puis se fait engager en 1948 dans l'orchestre de
Lionel Hampton avant d'être repéré par
Cannonball Adderley en 1959. Disparu précocement à 45ans, il s'est illustré avec les plus grands noms du jazz de l'époque comme l'organiste
Jimmy Smith, le saxophoniste
Johnny Griffin, le batteur
Jimmy Cobb ou même le suprême
John Coltrane.
Le label
7 Arts, qui nous offrait l'album-hommage à Stan Getz
The Power of Beauty - A Tribute to Stan Getz en 2008, publiait 1 an plus tôt
Portraits in Jazz - A Tribute to Wes Montgomery, un disque de 11 titres où la crème de la crème des guitaristes canadiens explorent la richesse et l'élégance stylistique de
Wes.
Peter Leitch, Reg Schwager, Ed Bickert, Rob Piltch, Ted Quinland et Sonny Greenwich, entourés de leurs trio respectifs nous livrent ainsi 8 standards et 4 compositions originales influencées par son jeu inventif et les sonorités chaudes de sa fameuse Gibson L-5 CES, dont il frottait les cordes avec son pouce, alors que les autres les piquaient avec leur mediator. Une signature nommée
Naptown Sound qui engendra une foule d'admirateurs prestigieux dont les immenses
Pat Martino, George Benson, Kenny Burrell, Grant Green, Pat Metheny et même Jimy Hendrix...
Nous retiendrons les reprises mémorables des envoutants
"'Round Midnight" par
Rob Piltch et
"Whisper Not" par
Ted Quniland (que
Wes revisitait en 1959 dans son sublime
The Wes Montgomery Trio - A Dynamic New Sound: Guitar Organ Drums) ainsi que du fringant
"Twisted Blues" par
Ed Bickert...