The Olympians - The Olympians (Daptone Records/Differ-Ant)
La célèbre maison de disques de Brooklyn
Daptone Records pourra désormais compter parmi son excellent catalogue une nouvelle formation instrumentale aux sonorités 70's baptisée
The Olympians. Dirigé par le pianiste et vibraphoniste
Toby Pazner, le projet s'inscrit dans la lignée des orchestres de l'écurie new-yorkaise
Menahan Street Band et
The Budos Band (dont certains membres se retrouvent embarqués ici), à la différence que son leader se focalise davantage sur une empreinte sonore
soul jazz directement héritée de la
Motown, évitant toutes contaminations aux beats
afro de
Fela ou aux grooves
éthio de
Mulatu.
En 2008, le groupe nous offrait déjà un avant-goût de sa signature avec le 45t
"How Can I Love You (Now That You're Gone)" publié chez
Truth & Soul, disparu aujourd'hui.
L'album au titre éponyme se compose de 11 pièces somptueuses et majestueuses servies par l'élite de la famille
Daptone, à savoir les musiciens de
Lee Fields,
Sharon Jones,
Charles Bradley. S'y côtoient ainsi
Thomas Brenneck à la guitare,
Dave Guy à la trompette,
Leon Michels et
Neal Sugarman aux saxophones,
Nicholas Movshon à la basse,
Homer Steinweiss et
Evan Pazner à la batterie, lesquels sont rejoints par des violonistes, violoncellistes et harpistes. Une équipe de haut vol managée par
Michael Leonhart, ayant œuvré à la direction musicale, aux arrangements ou à la trompette aux côtés de Donald Fagen, Mark Ronson, David Byrne, Meryl Streep, Aloe Blacc, Yoko Ono, Rufus Wainwright...J'en passe et des meilleurs.
Souhaitant raconter l'
histoire des dieux de l'Olympe après avoir été inspiré par un mystérieux messager venu hanter ses nuits lors d'une tournée dans les îles grecques,
Toby a imaginé la
bande-son de cette aventure mystique, un
joyau instrumental d'une quarantaine de minutes à peine (seul regret) qui personnellement me fait plus penser à
Lalo Schifrin ou à la musique d'un film de la période
Blaxploitation façon
Curtis Mayfield ou
Isaac Hayes (
"Sirens Of Jupiter" par exemple) plutôt qu'à un hommage au panthéon gréco-romain, bien que j'admette que des morceaux comme
"Apollo's Mood",
"Neptune" ou
"Europa and the Bull" nous fassent prendre de la hauteur... Un petit faible pour la ballade intimiste et mélancolique
"Pluto's Lament".
Gros coup de cœur pour ce très bel effort...!