
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
jeudi 5 septembre 2013
A.P.P.A.R.T - Last Vegas (Warm Music)
A.P.P.A.R.T
- Last Vegas (Warm Music)
Anthony Rouchier, alias A.P.P.A.R.T, est le genre d'artiste
mystérieux sachant bien cacher son jeu. En participant à des projets musicaux
si différents les uns des autres, le portrait de ce niçois d'origine est quasi
impossible à brosser. Lié à la danse, il compose pour l'opéra et le théâtre,
mais parallèlement développe un penchant particulier pour la musique
électronique. Son quatrième opus intitulé Last Vegas est une sorte de vision drum
survoltée et rock'n'roll de la cité du péché. Un temps emprunt d'émerveillement,
au milieu de ces bruits de machines à sous et de musiques synthétiques, la
fièvre du visiteur découvrant la ville mythique où crime, sex et argent
s'entremêlent à grand renfort de coups de feu, de musique country et de beats electro-technoides,
fait place à la débauche et aux abus (Pig Tales), puis vint enfin le
désenchantement, l'illusion se dissipe et c'est alors que surgit le dur retour
à la réalité...L'univers trash et décadent de l'artiste semble s'accorder à
merveille à ce thème plutôt cinématographique qu'est Las Vegas. Après avoir
mené ses explorations, toujours aussi déjantées, dans les musiques latines en
2003 avec Nu Tango ou encore en 2008 avec Flamencotronics, A.P.P.A.R.T. nous
invite aux U.S., qu'il avait précédemment revisité avec Digital Western, en
imposant sa vision très personnelle d'un sujet pourtant déjà bien écumé.

Mathieu Boogaerts - Mercredi! à la Java! (Tôt ou Tard)
Mathieu Boogaerts - Mercredi! à la Java ! (Tôt ou Tard)
Mathieu Boogaerts est de retour avec un album live qui
rassemble 15 enregistrements captés à la Java (Paris) entre Octobre 2009 et Juin 2010. Le
chanteur a choisi la formule minimaliste du duo pour nous proposer un recueil
de chansons issues notamment de son précèdent opus "I Love You", que
les fans apprécieront sans doute dans leurs nouvelles versions sans batterie.
Accompagné par le producteur, arrangeur et bassiste Zaf (Jean-René) Zapha, qui
avait déjà participé à la réalisation de l'album "2000" paru chez Tôt
ou Tard en 2003, Mathieu a volontairement opté pour l'intimité d'une petite
salle et la proximité d'un public bien serré. La chaleur de ses moments
privilégiés, qui se sont déroulés tous les mercredis pendant presque une année,
est parfaitement restituée dans ce "Mercredi à la Java " qui souffre
cependant, mais ça n'engage que moi, d'une qualité audio plutôt faible...Cet
artiste libre, méticuleux et inventif, que l'on entend malheureusement que trop
rarement, réussit tout de même à surprendre avec ce projet cachant sous ses
dehors de simplicité une richesse au combien savoureuse et délectable. Ses
relectures agrémentées d'un son de guitare plus électrique, d'une basse bien
ronde et rehaussées d'une complicité exceptionnelle entre les deux acolytes,
dégagent une énergie et un groove imparable...
Raashan Ahmad - For What You've Lost (Trad Vibe Records/Musicast-Finetunes)
Raashan
Ahmad - For What You've Lost (Trad Vibe Records/Musicast-Finetunes)
MC attitré du groupe d'Oakland Crown City Rockers, Raashan
Ahmad issu de la scène Hip-Hop West Coast, impose son flow cool et maîtrisé sur
des productions chaudes et inspirées. For What You've Lost est le troisième
opus solo du rappeur, il se trouve dans la lignée du son de la Native Tongue (A
Tribe Called Quest, Jungle Brothers et De La Soul ) des années 90 où l'ouverture d'esprit, le
lyrisme paisible et les sujets puisés dans le quotidien se côtoyaient sur des échantillons
bouclés de Jazz, de Soul et de Funk. Entouré de sacrées pointures - on notera
la présence entre autres d'Aloe Blacc et de Gift Of Gab - le californien fait
honneur à ses aînés et accouche d'une véritable pépite à classer aux côtés des
disques de The Roots, Foreign Exhange, The Procussions ou Blackalicious.
L'ombre bienveillante de Jay Dee plane au dessus de cet album qui s'immisce
pacifiquement dans nos écouteurs en diffusant une énergie positive et des rythmes
enivrants. Bien loin de l'agressivité distillée par le rap U.S. sur les ondes radio,
l'efficacité de ce hip-hop conscient et intelligent est une alternative à la
pauvreté du bling-bling et autres styles gangsta. Une nécessité absolue...
Peter Von Poehl – May Day (Tôt Ou Tard – VF Musiques/Warner Music France)
Peter Von Poehl – May
Day (Tôt Ou Tard – VF Musiques/Warner Music France)

PAWA UP FIRST – « SCENARIO » et « INTRODUCING NEW DETAILS » (Bassofone/Anticraft)
PAWA UP
FIRST – « SCENARIO » et « INTRODUCING NEW DETAILS »
(Bassofone/Anticraft)

Paolo Fresu – Concert au cedac de Cimiez le 07/11/2008
Paolo Fresu – Concert au cedac de Cimiez le 07/11/2008
Paolo Fresu est un de ces musiciens de jazz dont le son, le
grain et la musicalité parlent à tous. Né en Sardaigne en 1961, la trompette
s’impose à lui dés le plus jeune âge et l’accompagne durant toute
l’adolescence. Mais ce n’est qu’à l’écoute de Miles Davis et de John Coltrane,
à 20 ans, que sa vie bascule dans l’univers de la note bleue, celui des clubs,
des jam sessions et de la nuit. Le 7 Novembre dernier, dans la salle Stéphane
Grappelli du cedac de Cimiez à Nice, eut lieu une représentation exceptionnelle
du trompettiste épaulé par son « Devil Quartet ». Composé de Paolino
Dalla Porta à la contrebasse, Bebo Ferra à la guitare et Stefano Bagnoli à la
batterie, la salle, comble pour l’occasion, a pu assister à une prestation
élégante menée toute en finesse et en douceur. Un éclairage tamisé, des
sonorités cool et intimistes, une proximité séduisante que Paolo a cultivée
tout au long du concert en plaisantant avec un auditoire conquis, lui contant ses
périples de musiciens et sa vie de jeune papa. Certes les fantômes de Miles et
de Chet ont flotté toute la soirée autour de la formation italienne, à partir
du « Another way to Tombouctou » jusqu’à la dernière
« berceuse » du rappel, mais la force de Fresu s’est justement cette
capacité à raviver des couleurs connues sans trop en faire, usant de suavité il
affiche une personnalité propre, attachante et généreuse. Ses mélodies, souvent
d’une simplicité déconcertante, recèlent des trésors harmoniques. La profondeur
de ses compositions, la maîtrise de son souffle et le contrôle total de son
instrument et de sa boîte à effets mettent en valeur un son feutré et délicat,
mêlant mélancolie et nostalgie. Un charme à l’italienne efficace.
Ousmane Kouyaté – « Dabola » (Universal Music Jazz France)
Ousmane Kouyaté – « Dabola » (Universal Music Jazz
France)
Dabola est une des cités phares de la République de Guinée,
elle est aussi la ville qui vit naître en 1950, l’héritier d’une des plus
anciennes dynasties de griots mandingues, le guitariste Ousmane Kouyaté. Après
dix-huit ans d’absence dans les bacs et son dernier opus Doumba, le fidèle ami et
collaborateur de son compatriote Mory Kanté et du malien Salif Keita, nous
revient avec une véritable perle où la tradition musicale millénaire d’Afrique
occidentale s’allie aux essences parfumées d’une salsa enivrante « Djellya »
(ou un éloge à ses paires, artistes et griots) voire endiablée sur ce sublime
titre, interprété en français, « Tenter » (ou un clin d’œil respectueux
et affectueux à ses parents et ses modèles). Voué à une carrière d’agriculteur
comme son père, Ousmane quitte pourtant l’université en 1977 pour se consacrer
entièrement à la musique. En 1979, il enregistre avec Les Ambassadeurs (Salif
Keita au chant et Kanté Manfila à la guitare lead) le titre incontournable « Mandjou »,
puis au fil de ses collaborations (Joe Zawinul, Hank Jones ou encore le grand
Cheick Tidiane Seck), l’envie d’un projet plus personnel fait naître
« Bintou Doumbouya » en 1982, loin
de toutes considérations commerciales et pécuniaires, deux albums suivront en
26 ans, jusqu’à « Dabola » prévu pour le 26 Janvier prochain et
distribué par Universal Music Jazz France. Installé à Paris après avoir fait
escale à Abidjan, Bamako et Dakar, le compositeur, arrangeur et interprète,
nous propose une échappée belle en forme d’hommage à sa Guinée natale
(« Djamanaké »), à sa ville (« Dabola »), à ses amis
(« Nana ») et à la richesse qu’apporte la rencontre, le partage et le
voyage (« Fediya »). Artiste humaniste, sage, simple et sincère,
Ousmane nous expose sa vision d’un monde qui ne devrait être fait que de
respect et d’échange, en toute connaissance de l’autre et de la richesse
culturelle qui est sienne…Une philosophie qui fait tristement écho au conflit
opposant deux peuples voisins depuis 1948, israélien et palestinien, pour
lesquels colère et fondamentalisme écrasent cruellement toute idée de
reconnaissance.
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