Après un premier opus éponyme paru en 2013, la chanteuse congolaise Gasandji ("celle qui éveille les consciences" en langue Pendé) nous revient avec Le Sacré, très bel écrin riche de 9 titres envoutants et engagés, combinant sonorités urbaines, folklore afro, reflets jazz/soul et accents blues. En France depuis ses 13 ans, elle trouve rapidement sa voix et sa voie dans l'art et notamment la danse et la musique. Après quelques rencontres décisives (Lokua Kenza entre autres), un premier projet prend forme en 2006 (mais demeure confidentiel) puis un second, qui recevra outre la reconnaissance de ses paires, diverses distinctions (album Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros, Talent Edition RFI…).
Pour ce troisième effort, la diva à la voix pure et vibrante est partie faire le vide et se ressourcer auprès des pygmées Aka dans la région d’Impfondo (Congo-Brazzaville), elle s'est imprégnée de leur culture millénaire et fut touchée par la puissance de leurs chants polyphoniques. Lors de ce voyage initiatique, elle a su capter avec le concours de son complice Pierre Blanchi, l'essence-même de ce peuple nomade, les sons de leur forêt, des animaux qui les entourent et de leur quotidien de chasseurs-cueilleurs. Embarquant dans sa quête de dialogue et d'universalité des musiciens d'exception dont l'incontournable batteur/percussionniste Cyril Atef (Bumcello, CongopunQ), elle a su enregistrer son disque en un temps record au studio Opus Grestain en Normandie. Proposant à ses compagnons de route de jouer la carte de l'intuition et de la spontanéité, Gasandji accouche d'un Le Sacré qui porte bien son nom, débordant d'énergie positive et de vibrations humanistes. Elle parvient agilement à mêler enregistrements studio et field recordings, modernité respectueuse et savoirs ancestraux.