mercredi 30 mars 2022

Parcels - Day/Night (Because Music)

Parcels - Day/Night (Because Music)

 Le quintet australien Parcels, formé en 2014 à Byron Bay, nous revenait fin 2021 avec son second opus baptisé Day/Night, un double album ambitieux aux vibrations positives, enregistré dans les studios de La Frette-sur-Seine à Paris. S'y décline un groove aux saveurs 70's généreux, accrocheur et intemporel, qui est devenu l'une des marques de fabrique du collectif. Mêlant avec génie les univers pop de Fleetwood Mac ou Steely Dan, funk de Chic et disco de Giorgio Moroder ou des Bee Gees, la formation basée à Berlin a su se forger une identité musicale singulière. Les brillants Patrick HetheringtonJules CrommelinNoah HillAnatole « Toto » Serret et Louie Swain élaborent des ambiances immersives que leurs voix envoutantes abreuvent de douceur et de sensualité (on pense tour à tour à The Delfonics de Philadelphie et aux Beach Boys de Californie). 

 Parcels, c'est aussi ce goût avéré pour les sonorités French Touch et notamment celles des Daft Punk. L'efficace et viral "Somethinggreater", petite pépite de Day/Night, semble en effet être un clin d'œil à l'immense succès "Get Lucky", que les vétérans du dancefloor enregistraient avec le patron Nile Rodgers en 2012... Une filiation complètement assumée par les cinq jeunes musiciens, d'autant plus que le duo casqué avait produit en 2017 leur excellent "Overnight".

Trois ans après la sortie de son premier LP éponyme, Parcels publie donc un disque soigné à la palette musicale riche et variée, faisant cohabiter la dimension cinématographique ("Inthecity") et l'intime ("Neverloved"), les atmosphères sombres et les couleurs lumineuses, les tempos lents et les rythmiques punchies. Arrangements de cordes luxuriants ("LordHenry"), cocottes funky ("Famous"), accents jazzy ("Daywalk"), réminiscences soft-rock ("Reflex"), profondeur soul ("Nowicaresomemore"), légèreté folk ("Once") et nuances électro, autant d'ingrédients que nos 5 larrons se sont amuser à entremêler gracieusement. Le projet, qui s'est construit pendant la pandémie sur leur terre natale, égraine 19 chansons à la production léchée, des morceaux qui se répondent et qui fonctionnent par pairs, comme "Light" et "Shadow", "Daywalk" et "Nightwalk", "Outside" et "Inside". Il adresse à qui veut bien l'écouter, un message d'amour, d’espoir et de persévérance, à l'instar du fédérateur "Free" , véritable hymne à la joie.

Indispensable !



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