C'est en 2016 avec Boder Lines que je découvrais l'univers riche et inspiré du pianiste français d'origine grecque, Stéphane Tsapis, musicien qui oeuvre depuis longtemps à tisser des liens entre ses racines méditerranéennes et le reste du monde. Accompagné de ses fidèles complices, le contrebassiste Marc Buronfosse et le batteur Arnaud Biscay, le jazzman mêle dans son dernier projet intitulé Le Tsapis Volant les sonorités insolites du piano oriental - instrument intrigant inventé dans les années 50 par le libanais Abdallah Chahine, capable de jouer de la musique à l’occidentale (demi-ton par demi-ton) comme à l’orientale (quart de ton par quart de ton) - aux voix envoûtantes d'un trio polyglotte bouleversant, composé des divines Lynn Adib (Syrie), Cybèle Castoriadis (Grèce) et Gülay Haer Toruk (Turquie), ainsi qu'aux chanteuses venues du bout du monde Maki Nakano (Japon), Valentina et Juanita Ãnes (Colombie). Le percussionniste kurde Neset Kutas fait également parti de cet ambitieux casting, apportant sa maîtrise du bendir, du daf et de la darbouka, ainsi que sa connaissance des traditions musicales moyen-orientales.
Cet Orient rêvé que dévoile Le Tsapis Volant s'harmonise avec douceur et beauté à un Occident idéal, ouvert et accueillant. Le jazz de Stéphane Tsapis, coloré et poétique, donne lieu à des mélodies qui hypnotisent et à des rythmiques qui caressent tendrement...
Parallèlement à cet opus, paraîtra le 8 Novembre prochain un second disque, cette fois-ci enregistré en solo, où le pianiste a réuni les compositions créées pour le spectacle Le Piano Oriental de Zina Abirached, roman graphique paru chez Casterman en 2015 que l'auteure et dessinatrice née à Beyrouth adaptait pour la scène en 2016.
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