Le projet « Rivière Noire » répond à l’appel d’une
Afrique désirée, rêvée et sublimée. Réunissant le chanteur/songwriter brésilien
Orlando de Morais Filho, le guitariste/chanteur/songwriter d’origine
guadeloupéenne Pascal Danae et le réalisateur et ingénieur du son Jean Lamoot,
ce premier disque métisse les sonorités de la MPB, du reggae, de la folk, du blues malien et de la culture mandingue, avec évidence et
profondeur… Les chants en portugais et en bambara, la kora, les percussions
traditionnelles, les guitares électriques et acoustiques, les rythmes séculaires
enivrants et la modernité d’une écriture éclairée, créent une alchimie illustrant
à merveille ce terme parfois galvaudé de World
Music.
Célia Cruz –
This Is… Célia Cruz, The Absolute Collection (Legacy/Sony Music)
Célia Cruz, c’est LA voix qui incarne le plus la musique cubaine et la salsa. Partie de rien, son chant va
d’abord séduire la Havanne, puis l’Amérique latine dans les années 50 et les
USA dans les 60’s (fuyant ainsi le régime de Fidel Castro). L’Europe la
découvre au milieu des années 70, alors qu’elle devient une des stars du
célèbre label Fania Records. Dans cette
« Absolute Collection », sont compilés 12 titres de la diva Café Con Leche, dont les succès « Qimbara »,
« Usted Abuso » et « Yo Viviré ». Piochés entre 1955 et 2001, on
peut y écouter La Reina de la Salsa s’illustrer
au côté des légendes Tito Puente, Ray Barretto ou encore Willie Colon. Cet hommage
est une célébration saluant la longue carrière d’une artiste que seule la maladie
fit taire en 2003 à presque 90 ans !
Black Bazar
– Round 2 (Lusafrica/Sony Music Entertainment)
Tout est parti d’un roman paru en 2007, qui traite des problèmes
de la communauté africaine à Paris, Black Bazar est depuis devenu un concept
musical. L’écrivain Alain Mabanckou, entouré des maîtres de l’ambiance
africaine, a voulu revenir aux sources de la rumba congolaise. En 2012, le combo Black Bazar publie « Premier
Round » et le succès est tel que son petit frère « Round 2 »,
plus diversifié et ouvert sur d’autres rythmes (soukous, sonorités afro-caribéennes…),
lui emboîte le pas un an plus tard. Sur les compositions du guitariste Popolipo
Beniko et du bassiste Michel Lumuna, une flopée d’artistes congolais,
nigérians, cap-verdiens et haïtiens s’évertuent à nous transmettre la fièvre et
la folie d’une Afrique plurielle en ébullition.
Grand
Pianoramax – « Till There’s Nothing Left » (Obliqsound/Harmonia
Mundi)
Le pianiste Suisse Léo Tardin nous présente le quatrième
volet de son projet jazz/fusion
intitulé Grand Pianoramax. Remarqué au côté de Roy Ayers, des Nubians, de Toots
Thielemans ou de son compatriote Eric Truffaz, le musicien au groove saisissant
et aux idées novatrices publie « Till There’s Nothing Left ». Il est
accompagné du batteur zurichois Dominik Burkhalter et du poète/slammeur
new-yorkais Black Cracker. Le trio nous propose d’entrevoir, à travers son
objectif grand angle, un paysage musical expérimental ponctué d’éléments jazz, trip-hop, dub, rock et hip-hop. Entre jubilations
psychédéliques, accents électroniques et sonorités acoustiques, rythmiques
tranchantes et poésie ténébreuse, Grand Pianoramax nous plonge dans son univers
contrasté en clair/obscur.
Dino D'Santiago, jeune artiste d'origine cap-verdienne, a fréquenté
toute son enfance la chorale paroissiale que ses parents animaient dans le sud
du Portugal. Après s'être investi dans différents projets Hip-Hop, Soul et R&B
(Jaguar Band, Dino SoulMotion, DaWeasel), le chanteur publie "Eva",
un disque touchant et encré plus que jamais dans ses racines africaines. C'est lors
d'un voyage initiatique sur l'île de Santiago au Cap Vert que Dino, accompagné
de son père, s'éprend des traditions musicales insulaires comme la morna, largement répandue par Cesaria
Evoria (R.I.P.), la coladeira et le funana lento ou encore le batuque. Agrémentant son répertoire crioulo
de sonorités empruntées au fado, la
voix de ce nouvel ambassadeur de la lusophonie est à découvrir d'urgence!
Que dire de cet ancien sportif de haut niveau converti au
jazz ? Que dire encore de cette bête de scène élevée au gospel et formée à Broadway ? Le chanteur Gregory Porter est la
révélation jazz/soul de ces
dernières années, depuis la parution en 2010 de son premier effort intitulé
"Water". Véritable phénomène vocal et scénique influencé, entre
autres, par Nat King Cole, Marvin Gaye et Bill Withers, l'enfant de Bakersfield (Californie) publie
aujourd'hui "Liquid Spirit" ,un recueil autobiographique de 16
compositions puissantes et touchantes. Ce troisième opus marque son entrée dans
le prestigieux label Blue Note, mettant au service du groove, sa voix chaude et sa plume engagée. Avec une élégance sans
pareil et un brin de classicisme rassurant, le compositeur nous rappelle les
liens sacrés unissant le gospel, le blues, le R&B, la soul et le jazz.
Magique!
Deluxe - The
Deluxe Family Show (Chinese Man Records)
Il s'agissait d'un projet plutôt sympa, mêlant swing, soul, funk,
hip-hop et électro dans une ambiance pleine de peps et bonne humeur... Nous
sommes maintenant confrontés à un véritable phénomène!L'ex-quintet urbain devenu sextet avec la
chanteuse LiliBoy a quitté les rues d'Aix-en-Provence pour signer chez la
référence hexagonale du hip-hop pointu et décalé, Chinese Man Records.
Apparaissant dans la BO de Fast and Furious 6, les petits français s'offrent
même des guests d'exception, comme le rappeur sud-africain Tumi. Leur premier
EP avait créé un buzz fin 2011, leur premier album "The Deluxe Family
Show" les consacre... Enorme!