Après nous avoir captivé avec ses précédents La Belle Chose et Les Racines du Ciel, l'accordéoniste azuréen Frédéric Viale rempile avec un nouveau projet baptisé Pars en Thèse Jazz, album arborant un swing radieux et généreux, dédié à ses idoles Kenny Baron, Mulgrew Miller, Sonny Clark ou encore Freddie Redd. Entouré de ses acolytes, les italiens Emanuele Cisi au saxophone ténor et Aldo Zunino à la contrebasse, le tromboniste sud-américain Humberto Amesquita et le batteur australien Adam Pache, il interprète quelques uns des thèmes phares de ces monstres sacrés qui ont écrit l'histoire du jazz: "Song For Abdullah", "From Day To Day", "Ole" et "Deep In A Dream", puis adapte également des compositions personnelles, spécialement arrangées pour ce quintet pétillant et joueur.
Et tout en soulignant l'héritage que ces monuments indétrônables ont apporté à la note bleue (Paul Chambers, Donald Bird, Duke Ellington ou Dizzy Gillespie), Frédéric fait un clin d'œil complice et bienveillant à ses proches, il délivre notamment le tendre "Azul", ballade romantique inspirée par son épouse, ou le joyeux "Swing Interdit", adressé à sa complice, la vocaliste niçoise Déborah de Blasi. Faisant converser avec mesure et équilibre les univers du swing, de la musette, de la chanson, du jazz traditionnel et des musiques latines, l'artiste élabore une fois de plus un disque abouti et accrocheur, gorgé de ce bleu méditerranéen tant désiré et adulé.