Le contrebassiste niçois Jean-Christophe Bournine publiera le 10 Avril prochain via Imago Records le second opus de son projet solo baptisé Merakhaazan. Veines est un recueil étourdissant de 8 compositions aux textures electro-acoustiques saisissantes et sanguines, mêlant à la fois musique classique, expérimentations post-rock, psychédélisme touareg, bande-son cinématographique ("Nosferatu ! Ce nom ne sonne-t-il pas à nos oreilles?", "...comme le Chant d'un Oiseau Mort à Minuit?"), poésie zen, sensualité latine et réminiscences arabo-andalouses ("Souffle"). Il aligne des jeux d'ambiances intimistes et délicieusement immersives ("Haïku", "La Caresse"), mais affiche également des atmosphères plus tendues et oppressantes ("Erethysme"). Si les sonorités entêtantes qui naissent de la contrebasse à 5 cordes amplifiée et auto-échantillonnée du musicien ("Venin") s'élèvent parfois vers la lumière ("Dernière Danse"), une large part de cet univers mélodique baroque et expressionniste tend à nous immerger dans sa nuit sombre, profonde et agitée ("Morsures", "Sang").
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mardi 31 mars 2020
Merakhaazan - Veines (Imago Records/Socadisc)
Merakhaazan - Veines (Imago Records/Socadisc)
Le contrebassiste niçois Jean-Christophe Bournine publiera le 10 Avril prochain via Imago Records le second opus de son projet solo baptisé Merakhaazan. Veines est un recueil étourdissant de 8 compositions aux textures electro-acoustiques saisissantes et sanguines, mêlant à la fois musique classique, expérimentations post-rock, psychédélisme touareg, bande-son cinématographique ("Nosferatu ! Ce nom ne sonne-t-il pas à nos oreilles?", "...comme le Chant d'un Oiseau Mort à Minuit?"), poésie zen, sensualité latine et réminiscences arabo-andalouses ("Souffle"). Il aligne des jeux d'ambiances intimistes et délicieusement immersives ("Haïku", "La Caresse"), mais affiche également des atmosphères plus tendues et oppressantes ("Erethysme"). Si les sonorités entêtantes qui naissent de la contrebasse à 5 cordes amplifiée et auto-échantillonnée du musicien ("Venin") s'élèvent parfois vers la lumière ("Dernière Danse"), une large part de cet univers mélodique baroque et expressionniste tend à nous immerger dans sa nuit sombre, profonde et agitée ("Morsures", "Sang").
Le contrebassiste niçois Jean-Christophe Bournine publiera le 10 Avril prochain via Imago Records le second opus de son projet solo baptisé Merakhaazan. Veines est un recueil étourdissant de 8 compositions aux textures electro-acoustiques saisissantes et sanguines, mêlant à la fois musique classique, expérimentations post-rock, psychédélisme touareg, bande-son cinématographique ("Nosferatu ! Ce nom ne sonne-t-il pas à nos oreilles?", "...comme le Chant d'un Oiseau Mort à Minuit?"), poésie zen, sensualité latine et réminiscences arabo-andalouses ("Souffle"). Il aligne des jeux d'ambiances intimistes et délicieusement immersives ("Haïku", "La Caresse"), mais affiche également des atmosphères plus tendues et oppressantes ("Erethysme"). Si les sonorités entêtantes qui naissent de la contrebasse à 5 cordes amplifiée et auto-échantillonnée du musicien ("Venin") s'élèvent parfois vers la lumière ("Dernière Danse"), une large part de cet univers mélodique baroque et expressionniste tend à nous immerger dans sa nuit sombre, profonde et agitée ("Morsures", "Sang").
lundi 30 mars 2020
Nicolas Repac - Fleury (Mix et Métisse/Jarring Effects/L'Autre Distribution)
Nicolas Repac - Fleury (Mix et Métisse/Jarring Effects/L'Autre Distribution)
Le guitariste français Nicolas Repac, alter ego d'Arthur H et pilier de la scène electro-jazz hexagonale, nous revient avec le vibrant Fleury, un recueil brûlant de productions hip-hop inspirées qui mêlent avec une rare intensité le rap, le slam, la chanson et les sonorités world, jazz et soul. Composé à partir de 11 textes écrits et interprétés par les détenus de la prison de Fleury Mérogis, le projet nous rappelle bien sûr le Zomba Prison Project de Ian Brennan (2015), enregistré avec soixante pensionnaires de la seule maison d'arrêt de haute sécurité du Malawi.
La poésie qui en découle, brutale, touchante et authentique, interpelle l'auditeur et le confronte à une large palette d'émotions, de vécus et de problématiques (solitude, errance, déracinement, identité, misère sociale et amoureuse...). Sans filet, elle flirte avec l'intime dans une mise à nu sans artifice.
Le guitariste français Nicolas Repac, alter ego d'Arthur H et pilier de la scène electro-jazz hexagonale, nous revient avec le vibrant Fleury, un recueil brûlant de productions hip-hop inspirées qui mêlent avec une rare intensité le rap, le slam, la chanson et les sonorités world, jazz et soul. Composé à partir de 11 textes écrits et interprétés par les détenus de la prison de Fleury Mérogis, le projet nous rappelle bien sûr le Zomba Prison Project de Ian Brennan (2015), enregistré avec soixante pensionnaires de la seule maison d'arrêt de haute sécurité du Malawi.
La poésie qui en découle, brutale, touchante et authentique, interpelle l'auditeur et le confronte à une large palette d'émotions, de vécus et de problématiques (solitude, errance, déracinement, identité, misère sociale et amoureuse...). Sans filet, elle flirte avec l'intime dans une mise à nu sans artifice.
jeudi 26 mars 2020
Yadam - Safeplace EP (Wookaïï)
Yadam - Safeplace EP (Wookaïï)
Désormais basé à Paris, sa ville d'adoption depuis son arrivée en 2017 et son succès retentissant à la Nouvelle Star, l'auteur et compositeur vénézuélien Yadam Andrès semble enfin avoir trouvé - après quelques désillusions - sa voie. Ayant quitté un pays en pleine crise et laissé derrière lui une mère et un frère, il ne lui manque plus à présent que de les avoir auprès de lui, pour enfin goûter à des sentiments qu'il n'a que trop rarement ressenti, la paix, la sérénité et la plénitude. SafePlace est son premier EP, il exprime à travers 5 chansons autobiographiques émouvantes et touchantes, ses colères et ses peines mais aussi l'espoir de connaitre un avenir plus radieux. Avec sa pop mélancolique et aérienne, teintée d'electronica immersive et accrocheuse, sa voix douce, fragile et gorgée d'émotions, le tout jeune Yadam s'inscrit dans la lignée de ces artistes incontournables tels que le britannique James Blake... A suivre!
Désormais basé à Paris, sa ville d'adoption depuis son arrivée en 2017 et son succès retentissant à la Nouvelle Star, l'auteur et compositeur vénézuélien Yadam Andrès semble enfin avoir trouvé - après quelques désillusions - sa voie. Ayant quitté un pays en pleine crise et laissé derrière lui une mère et un frère, il ne lui manque plus à présent que de les avoir auprès de lui, pour enfin goûter à des sentiments qu'il n'a que trop rarement ressenti, la paix, la sérénité et la plénitude. SafePlace est son premier EP, il exprime à travers 5 chansons autobiographiques émouvantes et touchantes, ses colères et ses peines mais aussi l'espoir de connaitre un avenir plus radieux. Avec sa pop mélancolique et aérienne, teintée d'electronica immersive et accrocheuse, sa voix douce, fragile et gorgée d'émotions, le tout jeune Yadam s'inscrit dans la lignée de ces artistes incontournables tels que le britannique James Blake... A suivre!
mercredi 25 mars 2020
Ntoumos - Back To The Roots
Ntoumos - Back To The Roots
Produit et mixé par l'incontournable claviériste Eric Legnini, Back To The Roots est le sixième opus du trompettiste belge d'origine grecque Dominic Ntoumos. Paru fin Février, l'album exprime un retour aux sources musicales du compositeur, qui réactualise rebetikos et chansons traditionnelles tziganes des années 20 à 40, le tout agrémenté d'une énergie rock, de sa touche jazzy et de ses nuances électro. Entouré de sa garde rapprochée composée du batteur Maxime Zampieri, du guitariste Greg Ghainis, du bassiste Javier Breton, du bouzoukiste Evengelos Tsaples et du violoniste/directeur artistique Nicolas Hauzeur, le musicien londonien d'adoption a également convié le joueur de oud algérien Mehdi Haddab, le violoniste roumain Marcel Ramba et le chanteur grec Sotiris Papatrigiannis, un casting solide et pluriel!
Produit et mixé par l'incontournable claviériste Eric Legnini, Back To The Roots est le sixième opus du trompettiste belge d'origine grecque Dominic Ntoumos. Paru fin Février, l'album exprime un retour aux sources musicales du compositeur, qui réactualise rebetikos et chansons traditionnelles tziganes des années 20 à 40, le tout agrémenté d'une énergie rock, de sa touche jazzy et de ses nuances électro. Entouré de sa garde rapprochée composée du batteur Maxime Zampieri, du guitariste Greg Ghainis, du bassiste Javier Breton, du bouzoukiste Evengelos Tsaples et du violoniste/directeur artistique Nicolas Hauzeur, le musicien londonien d'adoption a également convié le joueur de oud algérien Mehdi Haddab, le violoniste roumain Marcel Ramba et le chanteur grec Sotiris Papatrigiannis, un casting solide et pluriel!
The HeadShakers - The HeadShakers
The HeadShakers - The HeadShakers
Les lillois de The HeadShakers publiaient il y a peu leur second opus éponyme, embarquant 12 déflagrations funk électrisantes, aux saveurs cuivrées bien épicées. Après un premier obus lâché en 2015, les 8 musiciens - qui se présentent comme étant des rejetons spirituels d'une union explosive ayant marié The Headhunters à Franck Zappa - persistent et signent, nous livrant un disque décapant, alignant des sonorités savamment orchestrées et boostées aux hormones de croissance. Avec le concours d'invités de marque comme la légende des JB's, le tromboniste Fred Wesley, la chanteuse soulful Dréo et le trompettiste néo-bop de Chicago, Russell Gunn, The HeadShakers nous extirpe de la monotonie ambiante en nous inondant de vibrations positives et fédératrices.
Les lillois de The HeadShakers publiaient il y a peu leur second opus éponyme, embarquant 12 déflagrations funk électrisantes, aux saveurs cuivrées bien épicées. Après un premier obus lâché en 2015, les 8 musiciens - qui se présentent comme étant des rejetons spirituels d'une union explosive ayant marié The Headhunters à Franck Zappa - persistent et signent, nous livrant un disque décapant, alignant des sonorités savamment orchestrées et boostées aux hormones de croissance. Avec le concours d'invités de marque comme la légende des JB's, le tromboniste Fred Wesley, la chanteuse soulful Dréo et le trompettiste néo-bop de Chicago, Russell Gunn, The HeadShakers nous extirpe de la monotonie ambiante en nous inondant de vibrations positives et fédératrices.
mardi 24 mars 2020
Alexandre Herer - Nunataq (Onze Heures Onze)
Alexandre Herer - Nunataq (Onze Heures Onze)
Le pianiste Alexandre Herer, fondateur de la compagnie Onze Heures Onze et du label du même nom (Phonem, Rodolphe Lauretta,...), publiera début Avril son nouvel opus baptisé Nunataq, un recueil de 5 compositions jazz fusion, nourrit de ses rencontres avec l'univers d'artistes singuliers tels que Magic Malik, Olivier Laisney, Jozef Dumoulin ou encore Julien Pontvianne. Armé de son Fender Rhodes et de ses synthétiseurs, le musicien originaire des Yvelines élabore avec ses complices, le bassiste Gaël Petrina et le batteur Pierre Mangeard, une musique expérimentale immersive aux nuances free, ambient et noisy. Le trio nous livre dans ce disque résolument ouvert et exigeant des ambiances aériennes souvent angoissantes où le jazz - écrit et improvisé - se heurte à des rythmiques urbaines incisives et des lignes de basse entêtantes. Des nappes électroniques aux textures post-rock oppressantes hantent un disque engagé, habité par l'évocation des grandes étendues gelées du Groenland, immense territoire glacé considéré comme un des "lieux témoins d'un climat passé, résolument menacé par l'homme moderne...".
Le pianiste Alexandre Herer, fondateur de la compagnie Onze Heures Onze et du label du même nom (Phonem, Rodolphe Lauretta,...), publiera début Avril son nouvel opus baptisé Nunataq, un recueil de 5 compositions jazz fusion, nourrit de ses rencontres avec l'univers d'artistes singuliers tels que Magic Malik, Olivier Laisney, Jozef Dumoulin ou encore Julien Pontvianne. Armé de son Fender Rhodes et de ses synthétiseurs, le musicien originaire des Yvelines élabore avec ses complices, le bassiste Gaël Petrina et le batteur Pierre Mangeard, une musique expérimentale immersive aux nuances free, ambient et noisy. Le trio nous livre dans ce disque résolument ouvert et exigeant des ambiances aériennes souvent angoissantes où le jazz - écrit et improvisé - se heurte à des rythmiques urbaines incisives et des lignes de basse entêtantes. Des nappes électroniques aux textures post-rock oppressantes hantent un disque engagé, habité par l'évocation des grandes étendues gelées du Groenland, immense territoire glacé considéré comme un des "lieux témoins d'un climat passé, résolument menacé par l'homme moderne...".
lundi 23 mars 2020
Joel Hierrezuelo - Asi de Simple (Continuo Jazz)
Joel Hierrezuelo - Asi de Simple (Continuo Jazz)
Le chanteur, percussionniste, guitariste et pédagogue cubain Joel Hierrezuelo, originaire de la Havane mais installé à Paris depuis la fin des années 90, publiait vendredi 20 Mars dernier son second opus baptisé Asi De Simple. Remarqué notamment au sein de la formation de son compatriote, le pianiste Roberto Fonseca et du célèbre duo malien Amadou & Mariam, il participe également aux projets de nombreux artistes de la planète latin-jazz et musiques du monde, comme Omara Portuondo, Gilles Peterson, Mayra Andrade, Ibrahim Maalouf, Etienne M'Bappe ou encore Véronique Herman Sabin.
Après Zapateo Suite paru en 2018, Joel nous dévoile donc son nouveau recueil aux vibrations positives et fédératrices. Il rassemble 12 titres dont 11 compositions de son cru, inspirées par ses racines afro-cubaines, ses influences world et jazz-fusion. Interprété en quartet, ce disque empreint de spiritualité et gorgé de lumière, est considérablement enrichi par la présence d'une pléiade d'invités prestigieux. En effet, autour de sa garde rapprochée formée par Felipe Cabrera à la contrebasse, Pierre de Bethmann au piano/rhodes et Lukmil Pérez à la batterie, il a convié la flûtiste syrienne Naïssam Jalal, le trompettiste albertvillois Nicolas Folmer ou encore le guitariste maltais Sandro Zerafa...
De quoi illuminer et remplir de couleur notre triste période de confinement!
Le chanteur, percussionniste, guitariste et pédagogue cubain Joel Hierrezuelo, originaire de la Havane mais installé à Paris depuis la fin des années 90, publiait vendredi 20 Mars dernier son second opus baptisé Asi De Simple. Remarqué notamment au sein de la formation de son compatriote, le pianiste Roberto Fonseca et du célèbre duo malien Amadou & Mariam, il participe également aux projets de nombreux artistes de la planète latin-jazz et musiques du monde, comme Omara Portuondo, Gilles Peterson, Mayra Andrade, Ibrahim Maalouf, Etienne M'Bappe ou encore Véronique Herman Sabin.
Après Zapateo Suite paru en 2018, Joel nous dévoile donc son nouveau recueil aux vibrations positives et fédératrices. Il rassemble 12 titres dont 11 compositions de son cru, inspirées par ses racines afro-cubaines, ses influences world et jazz-fusion. Interprété en quartet, ce disque empreint de spiritualité et gorgé de lumière, est considérablement enrichi par la présence d'une pléiade d'invités prestigieux. En effet, autour de sa garde rapprochée formée par Felipe Cabrera à la contrebasse, Pierre de Bethmann au piano/rhodes et Lukmil Pérez à la batterie, il a convié la flûtiste syrienne Naïssam Jalal, le trompettiste albertvillois Nicolas Folmer ou encore le guitariste maltais Sandro Zerafa...
De quoi illuminer et remplir de couleur notre triste période de confinement!
Daniel Romeo - The Black Days Session #1 (CQFD)
Daniel Romeo - The Black Days Session #1 (CQFD)
Le bassiste belge Daniel Romeo, collaborateur sur scène ou en studio d'une myriade d'artistes tels que Bernard Lavilliers, Liane Foly et Axelle Red ou encore de Paco Sery, Dj Cam, Manu Katché et Mike Stern, a souvent œuvré dans l'ombre demeurant un sideman recherché et un producteur émérite. Aussi bien à l'aise dans le milieu de la pop (directeur artistique de The Voice) que dans celui du jazz (à la section rythmique auprès d'André Ceccarelli), il collectionne depuis près de 30 ans des partenariats plus prestigieux les uns que les autres. Donc quoi de plus logique que faire de son album une ode à l'amitié tissée entre ces musiciens devenus de véritables amis?
Publiant son second disque, 24 ans après le premier et différents projets malheureusement avortés, il dévoile un savoir-faire indéniable, une technicité imparable et une exigence musicale incontestable, alignant 11 titres aux saveurs jazz-funk, dont 10 compositions de son cru, captées en live au studio Da Recording. Enregistré en seulement 4 jours dans son fief à Anderlecht, son intense et brillant The Black Days Session #1 - où s'illustrent aux côtés des incontournables Arnaud Renaville à la batterie, Eric Legnini au Fender Rhodes, Julien Tassin aux guitares et Christophe Panzani aux saxophones, des invités de marque tels qu'Alex Tassel et Flavio Boltro au bugle et à la trompette,(évoluant respectivement dans "The Black Days" et "When You Reveal Yourself"), Toots Thielemans à l'harmonica ("Vincent #1") ou encore Dré Pallemaerts à la batterie ("Pali") - ravira les amateurs d'un groove fiévreux et endiablé ("Escro") habité de sonorités cuivrées ("Fat Cat"), de cordes envoûtantes ("La Valse de Soleil Marijane") et d'un chœur céleste ("Onika"). Électrisant et sévèrement entraînant, The Black Days Session #1 nous immerge également dans un état de profonde mélancolie avec des morceaux comme "On The Edge" ou la vibrante ballade "Vincent #2". Ailleurs, il nous fait songer à l'été qui arrive à grands pas, avec ses ambiances chill apaisantes et pleines de sensualité ("Serenity")...
Un beau voyage!
Le bassiste belge Daniel Romeo, collaborateur sur scène ou en studio d'une myriade d'artistes tels que Bernard Lavilliers, Liane Foly et Axelle Red ou encore de Paco Sery, Dj Cam, Manu Katché et Mike Stern, a souvent œuvré dans l'ombre demeurant un sideman recherché et un producteur émérite. Aussi bien à l'aise dans le milieu de la pop (directeur artistique de The Voice) que dans celui du jazz (à la section rythmique auprès d'André Ceccarelli), il collectionne depuis près de 30 ans des partenariats plus prestigieux les uns que les autres. Donc quoi de plus logique que faire de son album une ode à l'amitié tissée entre ces musiciens devenus de véritables amis?
Publiant son second disque, 24 ans après le premier et différents projets malheureusement avortés, il dévoile un savoir-faire indéniable, une technicité imparable et une exigence musicale incontestable, alignant 11 titres aux saveurs jazz-funk, dont 10 compositions de son cru, captées en live au studio Da Recording. Enregistré en seulement 4 jours dans son fief à Anderlecht, son intense et brillant The Black Days Session #1 - où s'illustrent aux côtés des incontournables Arnaud Renaville à la batterie, Eric Legnini au Fender Rhodes, Julien Tassin aux guitares et Christophe Panzani aux saxophones, des invités de marque tels qu'Alex Tassel et Flavio Boltro au bugle et à la trompette,(évoluant respectivement dans "The Black Days" et "When You Reveal Yourself"), Toots Thielemans à l'harmonica ("Vincent #1") ou encore Dré Pallemaerts à la batterie ("Pali") - ravira les amateurs d'un groove fiévreux et endiablé ("Escro") habité de sonorités cuivrées ("Fat Cat"), de cordes envoûtantes ("La Valse de Soleil Marijane") et d'un chœur céleste ("Onika"). Électrisant et sévèrement entraînant, The Black Days Session #1 nous immerge également dans un état de profonde mélancolie avec des morceaux comme "On The Edge" ou la vibrante ballade "Vincent #2". Ailleurs, il nous fait songer à l'été qui arrive à grands pas, avec ses ambiances chill apaisantes et pleines de sensualité ("Serenity")...
Un beau voyage!
Henri Texier - Chance (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Henri Texier - Chance (Label Bleu/L'Autre Distribution)
De retour à la tête du quintet avec lequel il nous présentait en 2018 le délicieux Sand Woman, l'immense contrebassiste et compositeur Henri Texier nous adressait le 28 Février dernier son nouveau recueil baptisé Chance. Entouré de Sébastien Texier et de Vincent Lê Quang aux saxophones et clarinettes, de l'incontournable Manu Codjia à la guitare électrique et de Gautier Garrigue à la batterie, le vétéran incontesté de la scène jazz européenne y dévoile une musique aux sonorités riches de multiples influences, d'où s'échappent au gré d'ambiances lunaires ("Simone et Robert") ou de swing solaires ("Pina B."), des notes d'allégresse ("Jungle Jig"), de mélancolie ("Laniakea") et de nostalgie ("Cinecitta") brodées sur des mélodies et des rythmiques entêtantes, gorgées d'émotions ("Chance", "Le Même Fleuve"). On appréciera particulièrement le titre "Standing Horse", une pièce courte qu'il interprète en solo imposant toute l'étendue de sa virtuosité et de sa musicalité!
De retour à la tête du quintet avec lequel il nous présentait en 2018 le délicieux Sand Woman, l'immense contrebassiste et compositeur Henri Texier nous adressait le 28 Février dernier son nouveau recueil baptisé Chance. Entouré de Sébastien Texier et de Vincent Lê Quang aux saxophones et clarinettes, de l'incontournable Manu Codjia à la guitare électrique et de Gautier Garrigue à la batterie, le vétéran incontesté de la scène jazz européenne y dévoile une musique aux sonorités riches de multiples influences, d'où s'échappent au gré d'ambiances lunaires ("Simone et Robert") ou de swing solaires ("Pina B."), des notes d'allégresse ("Jungle Jig"), de mélancolie ("Laniakea") et de nostalgie ("Cinecitta") brodées sur des mélodies et des rythmiques entêtantes, gorgées d'émotions ("Chance", "Le Même Fleuve"). On appréciera particulièrement le titre "Standing Horse", une pièce courte qu'il interprète en solo imposant toute l'étendue de sa virtuosité et de sa musicalité!
vendredi 20 mars 2020
Frédéric Favarel Trio & Guest - Fred & (New) Friends (WeSeeMusic/Absilone)
Frédéric Favarel Trio & Guest - Fred & (New) Friends (WeSeeMusic/Absilone)
Le guitariste toulousain Frédéric Favarel nous présentait en fin d'année 2019 son sixième opus intitulé Fred & (New) Friends, un projet élégant et captivant mené avec Gautier Garrigue à la batterie et Nicolas Moreaux à la contrebasse. Considéré comme un coloriste de la six cordes à la richesse de jeu d'une rare finesse, il a voulu dans ce clin d’œil au troisième album sous mon nom Fred & Friends sorti en 2001, revenir à la pratique d'un jazz plus intimiste et acoustique. En effet, après s'être illustré dans son précédent Jazzpop - avec le pianiste Frank Woeste et Luc Isenmann à la batterie - dans un répertoire plus électrique et rock'n roll, il renoue avec la tradition du trio guitare/contrebasse/batterie pour célébrer l'approche musicale d'une de ses influences majeures, celle de l'emblématique Bill Evans. Ce sont bien les aspects mélodiques, rythmiques et harmoniques du jeu du pianiste qui ont inspirées notre vétéran de l'Orchestre National de Jazz (sous l'ère de Laurent Cugny). Partenaire des plus prestigieux jazzmen de l'hexagone comme Stéphane Huchard, René Urtreger, Christophe Marguet, Richard Bona, Jean-Pierre Como, Louis Winsberg ou encore Christian Escoudé, il exprime dans ce recueil de 11 thèmes mêlant arrangements de standards et compositions originales, son goût du risque, de l’interactivité et de l’improvisation. La compositrice Carine Bonnefoy s'invite au piano sur "Wait", "Fake Blue" et "Pour j. A", apportant à l'ouvrage une touche orchestrale aérienne et vibrante.
Le guitariste toulousain Frédéric Favarel nous présentait en fin d'année 2019 son sixième opus intitulé Fred & (New) Friends, un projet élégant et captivant mené avec Gautier Garrigue à la batterie et Nicolas Moreaux à la contrebasse. Considéré comme un coloriste de la six cordes à la richesse de jeu d'une rare finesse, il a voulu dans ce clin d’œil au troisième album sous mon nom Fred & Friends sorti en 2001, revenir à la pratique d'un jazz plus intimiste et acoustique. En effet, après s'être illustré dans son précédent Jazzpop - avec le pianiste Frank Woeste et Luc Isenmann à la batterie - dans un répertoire plus électrique et rock'n roll, il renoue avec la tradition du trio guitare/contrebasse/batterie pour célébrer l'approche musicale d'une de ses influences majeures, celle de l'emblématique Bill Evans. Ce sont bien les aspects mélodiques, rythmiques et harmoniques du jeu du pianiste qui ont inspirées notre vétéran de l'Orchestre National de Jazz (sous l'ère de Laurent Cugny). Partenaire des plus prestigieux jazzmen de l'hexagone comme Stéphane Huchard, René Urtreger, Christophe Marguet, Richard Bona, Jean-Pierre Como, Louis Winsberg ou encore Christian Escoudé, il exprime dans ce recueil de 11 thèmes mêlant arrangements de standards et compositions originales, son goût du risque, de l’interactivité et de l’improvisation. La compositrice Carine Bonnefoy s'invite au piano sur "Wait", "Fake Blue" et "Pour j. A", apportant à l'ouvrage une touche orchestrale aérienne et vibrante.
jeudi 19 mars 2020
Youpi 4tet - Mozaïc (LB Music/UMV Distribution)
Youpi 4tet - Mozaïc (LB Music/UMV Distribution)
La flûtiste bordelaise Emilie Calmé, qui publiait il y a pratiquement un an son album Flûte Poésie nous revient dans un étonnant projet baptisé Mozaïc. Avec l'harmoniciste Laurent Maur, le bassiste Ouriel Ellert et le batteur Curtis Efoua, elle forme le Youpi 4tet, un groupe insolite dépourvue d'instrument harmonique où la flûte traversière, le bansuri et l'harmonica créent des vibrations sonores inédites et envoûtantes (bien que parfois incisives), portées par une section rythmique élégante, virtuose et redoutable. Le Youpi 4tet fusionne ici ses influences jazz, funk, rock et electro, élaborant avec brio des mélodies hypnotiques et souvent radieuses aux délicates saveurs world.
La flûtiste bordelaise Emilie Calmé, qui publiait il y a pratiquement un an son album Flûte Poésie nous revient dans un étonnant projet baptisé Mozaïc. Avec l'harmoniciste Laurent Maur, le bassiste Ouriel Ellert et le batteur Curtis Efoua, elle forme le Youpi 4tet, un groupe insolite dépourvue d'instrument harmonique où la flûte traversière, le bansuri et l'harmonica créent des vibrations sonores inédites et envoûtantes (bien que parfois incisives), portées par une section rythmique élégante, virtuose et redoutable. Le Youpi 4tet fusionne ici ses influences jazz, funk, rock et electro, élaborant avec brio des mélodies hypnotiques et souvent radieuses aux délicates saveurs world.
Manuel Adnot et Macadam Ensemble - Amor Infinity (Fo Féo/Caroline International)
Manuel Adnot et Macadam Ensemble - Amor Infinity (Fo Féo/Caroline International)
Amor Infiniti est un projet singulier rassemblant les chants vibrants du Macadam Ensemble - un chœur de 8 voix dirigé par Etienne Ferchaud - et le jeu expérimental du compositeur et guitariste virtuose, Manuel Adnot. Cette oeuvre immersive, mélancolique et hypnotique - aussi bien musicale que scénographique - qui décline au fil de 4 titres fleuves ses nuances ambient et noisy, puise ses références dans les paysages sonores éthérés du rock avant-gardiste islandais (Sigur Ros) et dans la tradition des chants grégoriens. L'artiste évoque également les influences de la littérature japonaise et de la pensée du philosophe et romancier Maurice Blanchot... Un disque taillé pour l'évasion en solitaire, loin du tumulte et des turpitudes de la vie. Idéal en somme pour nous accompagner dans notre retraite forcée! Moment bien étrange que ce confinement que nous sommes en train de partager, chacun depuis son chez-soi.
Amor Infiniti est un projet singulier rassemblant les chants vibrants du Macadam Ensemble - un chœur de 8 voix dirigé par Etienne Ferchaud - et le jeu expérimental du compositeur et guitariste virtuose, Manuel Adnot. Cette oeuvre immersive, mélancolique et hypnotique - aussi bien musicale que scénographique - qui décline au fil de 4 titres fleuves ses nuances ambient et noisy, puise ses références dans les paysages sonores éthérés du rock avant-gardiste islandais (Sigur Ros) et dans la tradition des chants grégoriens. L'artiste évoque également les influences de la littérature japonaise et de la pensée du philosophe et romancier Maurice Blanchot... Un disque taillé pour l'évasion en solitaire, loin du tumulte et des turpitudes de la vie. Idéal en somme pour nous accompagner dans notre retraite forcée! Moment bien étrange que ce confinement que nous sommes en train de partager, chacun depuis son chez-soi.
mercredi 11 mars 2020
Ozma - Hyperlapse (Cristal Records)
Ozma - Hyperlapse (Cristal Records)
Très loin des sentiers battus, Ozma - quintet piloté par le batteur Stéphane Scharlé - nous convie à l'accompagner dans son périple singulier vers des destinations bien connues pour certaines, et plus insolites pour d'autres. Enchaînant 10 titres où s'alignent des paysages musicaux envoûtants et immersifs, Hyperlapse (7° album studio de la formation jazz-rock strasbourgeoise) fut élaboré par son compositeur comme un carnet de route, retraçant les différentes escales où se sont produits nos 5 complices en 2018, lors d'une tournée auréolée de succès. Les ambiances cosmiques et hypnotiques du disque - où les folklores d'Europe, d'Asie et d'Afrique se heurtent volontiers au psychédélisme et aux cocottes funky du guitariste Tam De Villiers, comme aux textures électroniques nébuleuses et cuivrées de Guillaume Nuss et de Julien Soro - emballent l'auditoire et lui donnent le vertige!
La bouillonnante section rythmique que mène Stéphane avec le bassiste Edouard Séro-Guillaume est l'assise idéalement taillée pour soutenir cette effervescence sonore inspirée et pleine de folie.
Très loin des sentiers battus, Ozma - quintet piloté par le batteur Stéphane Scharlé - nous convie à l'accompagner dans son périple singulier vers des destinations bien connues pour certaines, et plus insolites pour d'autres. Enchaînant 10 titres où s'alignent des paysages musicaux envoûtants et immersifs, Hyperlapse (7° album studio de la formation jazz-rock strasbourgeoise) fut élaboré par son compositeur comme un carnet de route, retraçant les différentes escales où se sont produits nos 5 complices en 2018, lors d'une tournée auréolée de succès. Les ambiances cosmiques et hypnotiques du disque - où les folklores d'Europe, d'Asie et d'Afrique se heurtent volontiers au psychédélisme et aux cocottes funky du guitariste Tam De Villiers, comme aux textures électroniques nébuleuses et cuivrées de Guillaume Nuss et de Julien Soro - emballent l'auditoire et lui donnent le vertige!
La bouillonnante section rythmique que mène Stéphane avec le bassiste Edouard Séro-Guillaume est l'assise idéalement taillée pour soutenir cette effervescence sonore inspirée et pleine de folie.
mardi 10 mars 2020
Hila - 21 (Underdog Records/Bigwax Distribution)
Hila - 21 (Underdog Records/Bigwax Distribution)
Le 14 Février dernier, David kiledjian alias Dawatile, producteur multi-instrumentiste à l'origine du projet lyonnais future soul Dowdelin, nous revenait chez Underdog Records avec 21, premier opus du tandem Hila, qu'il forme avec le violoncelliste arménien basé à Los Angeles, Artom Manukyan. Tous deux rassemblent avec brio leurs identités respectives, fusionnant les cultures hip-hop et jazz de l'un aux musiques savantes et folkloriques de l'Arménie des années 80 de l'autre. Le résultat est absolument convainquant, flirtant avec le raffinement et la poésie des sonorités caucasiennes, le duo élabore des titres immersifs aux rythmiques entêtantes, riches d'ambiances imprégnées d'abstract hip-hop, de beat music et d'electronica. Des invités de marque figurent au casting de ce bien bel objet, comme l'immense Miguel Atwood-Ferguson (violoniste-polyinstrumentiste californien ayant, entre autre, collaboré avec Cinematic Orchestra, Flying Lotus, Anderson Paak, Thundercat, Hiatus Kaiyote, Gaby Hernandez,...), le maître multi-flûtiste de Yerevan Norayr Kartashyan (proche collaborateur du pianiste jazz Tigran Hamasyan et du percussionniste Arto Tunçboyaciyan), le poète slammeur basé à Atlanta Jon Goode et la chanteuse pianiste vivant à Brooklyn, Areni Agbabian.
Le 14 Février dernier, David kiledjian alias Dawatile, producteur multi-instrumentiste à l'origine du projet lyonnais future soul Dowdelin, nous revenait chez Underdog Records avec 21, premier opus du tandem Hila, qu'il forme avec le violoncelliste arménien basé à Los Angeles, Artom Manukyan. Tous deux rassemblent avec brio leurs identités respectives, fusionnant les cultures hip-hop et jazz de l'un aux musiques savantes et folkloriques de l'Arménie des années 80 de l'autre. Le résultat est absolument convainquant, flirtant avec le raffinement et la poésie des sonorités caucasiennes, le duo élabore des titres immersifs aux rythmiques entêtantes, riches d'ambiances imprégnées d'abstract hip-hop, de beat music et d'electronica. Des invités de marque figurent au casting de ce bien bel objet, comme l'immense Miguel Atwood-Ferguson (violoniste-polyinstrumentiste californien ayant, entre autre, collaboré avec Cinematic Orchestra, Flying Lotus, Anderson Paak, Thundercat, Hiatus Kaiyote, Gaby Hernandez,...), le maître multi-flûtiste de Yerevan Norayr Kartashyan (proche collaborateur du pianiste jazz Tigran Hamasyan et du percussionniste Arto Tunçboyaciyan), le poète slammeur basé à Atlanta Jon Goode et la chanteuse pianiste vivant à Brooklyn, Areni Agbabian.
Féloche and The Mandolin' Orchestra - Féloche and The Mandolin' Orchestra (Silbo Records/Absilone)
Féloche and The Mandolin' Orchestra - Féloche and The Mandolin' Orchestra (Silbo Records/Absilone)
Après Chimie Vivante paru fin 2018, le chanteur multi-instrumentiste Féloche nous revenait le 14 Février dernier avec un nouvel opus majestueux et accrocheur, enregistré avec un orchestre à plectre rassemblant pas moins de 13 musiciens et musiciennes (mandolines, mandoles, guitares et contrebasse) dirigés par Florentino Calvo et où a participé, sur un des titres phares, la franco-italienne Christine Herin, rebaptisée tout récemment Dolche. Rompant un temps avec l'esprit rock et les cordes électrifiées de ses précédents efforts, l'artiste facétieux nous livre un recueil acoustique de 10 morceaux touchants et poétiques, emplis de sincérité, de romantisme et d'une tendresse hautement contagieuse. Survolé par les spectres bienveillants des emblématiques Léo Ferré ("Mes Petites Amoureuses"), Bourvil ("La Mandoline"), Hubert Mounier de l'Affaire Louis Trio ("Chic Planète") et Dalida ("Bambino"), Féloche and The Mandolin' Orchestra nous immerge dans un univers étincelant où complainte napolitaine, variété française et musique pop des années 80 se mêlent à une folk orchestrale et lumineuse arrangée avec brio par Vincent Beer Demander, qui signe d'ailleurs la musique de l'étonnante "Ouverture à la Féloche".
L’enivrant "Tara Tari", déjà présent dans Chimie Vivante, est un des autres moments forts de cet album incontournable qui ravira les mateurs de chansons à texte et d'ensembles à cordes pincées.
Après Chimie Vivante paru fin 2018, le chanteur multi-instrumentiste Féloche nous revenait le 14 Février dernier avec un nouvel opus majestueux et accrocheur, enregistré avec un orchestre à plectre rassemblant pas moins de 13 musiciens et musiciennes (mandolines, mandoles, guitares et contrebasse) dirigés par Florentino Calvo et où a participé, sur un des titres phares, la franco-italienne Christine Herin, rebaptisée tout récemment Dolche. Rompant un temps avec l'esprit rock et les cordes électrifiées de ses précédents efforts, l'artiste facétieux nous livre un recueil acoustique de 10 morceaux touchants et poétiques, emplis de sincérité, de romantisme et d'une tendresse hautement contagieuse. Survolé par les spectres bienveillants des emblématiques Léo Ferré ("Mes Petites Amoureuses"), Bourvil ("La Mandoline"), Hubert Mounier de l'Affaire Louis Trio ("Chic Planète") et Dalida ("Bambino"), Féloche and The Mandolin' Orchestra nous immerge dans un univers étincelant où complainte napolitaine, variété française et musique pop des années 80 se mêlent à une folk orchestrale et lumineuse arrangée avec brio par Vincent Beer Demander, qui signe d'ailleurs la musique de l'étonnante "Ouverture à la Féloche".
L’enivrant "Tara Tari", déjà présent dans Chimie Vivante, est un des autres moments forts de cet album incontournable qui ravira les mateurs de chansons à texte et d'ensembles à cordes pincées.
vendredi 6 mars 2020
Les Enfants d'Icare - Hum-Ma (Déluge/Socadisc/Absilone)
Les Enfants d'Icare - Hum-Ma (Déluge/Socadisc/Absilone)
A vrai dire, je ne m'attendais pas à battre la cadence avec Hum-Ma, premier disque d'un projet acoustique surprenant, ambitieux et vibrant, orchestré par le violoniste et compositeur Boris Lamérand. Et pourtant!
Leader du quatuor à cordes Les Enfants d'Icare - que nous avons également croisé dans le Theorem de Joy au côté de Thomas Julienne en 2018 - cet instrumentiste hors paire est épaulé par ses complices Antoine Delprat, un autre violoniste familier de la scène jazz hexagonale, l'altiste Olive Perrusson et le violoncelliste Octavio Angarita. Sans batterie ni percussion, le quartet parvient a développer des caractéristiques rythmiques insoupçonnables pour une formation de ce type, ancrée dans une tradition classique vieille de plus de 300 ans, mais définitivement marquée par l'actualité de ses pulsations, de ses expérimentations mélodiques et harmoniques. Influencée par l'immense répertoire classique du XX° (Ravel, Bartok...) et contemporain ("Greenwitch (Hommage à Olivier Messiaen)"), les folklores du Moyen-Orient ("Daf Algan"), des Balkans ("Geamparale") d'Irlande ("Sheebeg and Sheemore") ou d'Inde ("Loin de Shandhigar"), le jazz ("Insomnia", "Gizmo"), le rock et la pop, la musique des Enfants d'Icare a su mûrir sur scène durant près de deux années avant d'être enfin, et pour notre plus grand plaisir, gravée dans le marbre.
Nous noterons sur 3 titres les participations de deux invités exceptionnels, Carine Bonnefoy au piano (Didier Lockwood, Henri Texier, Kenny Wheeler, Sarah Lazarus...) et Clément Caratini à la clarinette basse (René Urtreger, son père Patrice Caratini, Marc Ducret...).
A vrai dire, je ne m'attendais pas à battre la cadence avec Hum-Ma, premier disque d'un projet acoustique surprenant, ambitieux et vibrant, orchestré par le violoniste et compositeur Boris Lamérand. Et pourtant!
Leader du quatuor à cordes Les Enfants d'Icare - que nous avons également croisé dans le Theorem de Joy au côté de Thomas Julienne en 2018 - cet instrumentiste hors paire est épaulé par ses complices Antoine Delprat, un autre violoniste familier de la scène jazz hexagonale, l'altiste Olive Perrusson et le violoncelliste Octavio Angarita. Sans batterie ni percussion, le quartet parvient a développer des caractéristiques rythmiques insoupçonnables pour une formation de ce type, ancrée dans une tradition classique vieille de plus de 300 ans, mais définitivement marquée par l'actualité de ses pulsations, de ses expérimentations mélodiques et harmoniques. Influencée par l'immense répertoire classique du XX° (Ravel, Bartok...) et contemporain ("Greenwitch (Hommage à Olivier Messiaen)"), les folklores du Moyen-Orient ("Daf Algan"), des Balkans ("Geamparale") d'Irlande ("Sheebeg and Sheemore") ou d'Inde ("Loin de Shandhigar"), le jazz ("Insomnia", "Gizmo"), le rock et la pop, la musique des Enfants d'Icare a su mûrir sur scène durant près de deux années avant d'être enfin, et pour notre plus grand plaisir, gravée dans le marbre.
Nous noterons sur 3 titres les participations de deux invités exceptionnels, Carine Bonnefoy au piano (Didier Lockwood, Henri Texier, Kenny Wheeler, Sarah Lazarus...) et Clément Caratini à la clarinette basse (René Urtreger, son père Patrice Caratini, Marc Ducret...).
jeudi 5 mars 2020
Christophe Marguet Quartet - Happy Hours (Mélodie en Sous-Sol/L'Autre Distribution)
Christophe Marguet Quartet - Happy Hours (Mélodie en Sous-Sol/L'Autre Distribution)
Le batteur Christophe Marguet nous revient en quartet avec Happy Hours, un recueil émouvant de 12 compositions riches et élégantes, où un jazz généreux et protéiforme se nourrit habilement de la rigueur des musiques classique et contemporaine, ainsi que des influences plus piquantes du rock et de la chanson. Remarqué ces derniers temps aux côtés des saxophonistes Daniel Erdmann (Das Kapital) et Sébastien Texier, mais aussi des contrebassistes Claude Tchamitchian et Henri Texier, il s'entoure ici du trompettiste Yoann Loustalot - un de ses fidèles acolytes dans l'excellent projet Old and New Songs paru début 2018 - et convie également le prolifique pianiste Julien Touéry, un partenaire de longue date du saxophoniste Emile Parisien. Pour l'épauler à la section rythmique, il a invité une vieille complice, la contrebassiste Hélène Labarrière - musicienne que l'on a notamment croisé dans le 4tet du violoniste Jacky Molard. Ensemble, ils nous livrent un disque envoûtant et gorgé de vibrations positives ("Organic"), où l'écriture et l'improvisation s'entremêlent librement dans des moments de fête ("Dear Don") parfois hypnotiques ("Happy Hours"), comme dans des passages plus mélancoliques ("Beauté Cachée") et intimistes ("Immersion")...
Le batteur Christophe Marguet nous revient en quartet avec Happy Hours, un recueil émouvant de 12 compositions riches et élégantes, où un jazz généreux et protéiforme se nourrit habilement de la rigueur des musiques classique et contemporaine, ainsi que des influences plus piquantes du rock et de la chanson. Remarqué ces derniers temps aux côtés des saxophonistes Daniel Erdmann (Das Kapital) et Sébastien Texier, mais aussi des contrebassistes Claude Tchamitchian et Henri Texier, il s'entoure ici du trompettiste Yoann Loustalot - un de ses fidèles acolytes dans l'excellent projet Old and New Songs paru début 2018 - et convie également le prolifique pianiste Julien Touéry, un partenaire de longue date du saxophoniste Emile Parisien. Pour l'épauler à la section rythmique, il a invité une vieille complice, la contrebassiste Hélène Labarrière - musicienne que l'on a notamment croisé dans le 4tet du violoniste Jacky Molard. Ensemble, ils nous livrent un disque envoûtant et gorgé de vibrations positives ("Organic"), où l'écriture et l'improvisation s'entremêlent librement dans des moments de fête ("Dear Don") parfois hypnotiques ("Happy Hours"), comme dans des passages plus mélancoliques ("Beauté Cachée") et intimistes ("Immersion")...