Après nous avoir fait découvrir son univers musical coloré et raffiné au sein de la formation toulousaine La Gitana Tropical avec l'EP Meztiza paru en 2016, la chanteuse multi-instrumentiste Irina Gonzalez nous revient en solo avec son premier opus baptisé Emigrar, subtil recueil de 13 compositions latin jazz arrangées par ses soins et servi par une section rythmique majestueuse animée par le bassiste Sunny Adroit et le batteur Andy Berald-Catelo. Entourée d'une pléiade d'invités dont l'étincelant joueur de sitar Fermin Zarape ("Isla") et le brillant ensemble de cuivres Somesax Quartet, la compositrice originaire de Santa Clara, au sud-est de la Havane, élabore des orchestrations éblouissantes et touchantes ("Emigrar", Cubana Soy") empreintes de réminiscences swing ("El Rio de Tu Amor") et de notes brésiliennes ("Alma", "Illusion"), de sonorités cubaines ("Guajira", "Un Bolero"), de groove urbain ("Desde Que Te Vi") et de profondeur soul ("Tus Ojos"). Dédié à tous les migrants du monde, heureux ou malheureux, la musique d'Irina nous va droit au cœur, s'adressant à l'esprit elle réchauffe également les corps ("Na Lua").
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
vendredi 21 décembre 2018
Irina Gonzalez - Emigrar (Autoprod/Agorila)
Irina Gonzalez - Emigrar (Autoprod/Agorila)
Après nous avoir fait découvrir son univers musical coloré et raffiné au sein de la formation toulousaine La Gitana Tropical avec l'EP Meztiza paru en 2016, la chanteuse multi-instrumentiste Irina Gonzalez nous revient en solo avec son premier opus baptisé Emigrar, subtil recueil de 13 compositions latin jazz arrangées par ses soins et servi par une section rythmique majestueuse animée par le bassiste Sunny Adroit et le batteur Andy Berald-Catelo. Entourée d'une pléiade d'invités dont l'étincelant joueur de sitar Fermin Zarape ("Isla") et le brillant ensemble de cuivres Somesax Quartet, la compositrice originaire de Santa Clara, au sud-est de la Havane, élabore des orchestrations éblouissantes et touchantes ("Emigrar", Cubana Soy") empreintes de réminiscences swing ("El Rio de Tu Amor") et de notes brésiliennes ("Alma", "Illusion"), de sonorités cubaines ("Guajira", "Un Bolero"), de groove urbain ("Desde Que Te Vi") et de profondeur soul ("Tus Ojos"). Dédié à tous les migrants du monde, heureux ou malheureux, la musique d'Irina nous va droit au cœur, s'adressant à l'esprit elle réchauffe également les corps ("Na Lua").
Après nous avoir fait découvrir son univers musical coloré et raffiné au sein de la formation toulousaine La Gitana Tropical avec l'EP Meztiza paru en 2016, la chanteuse multi-instrumentiste Irina Gonzalez nous revient en solo avec son premier opus baptisé Emigrar, subtil recueil de 13 compositions latin jazz arrangées par ses soins et servi par une section rythmique majestueuse animée par le bassiste Sunny Adroit et le batteur Andy Berald-Catelo. Entourée d'une pléiade d'invités dont l'étincelant joueur de sitar Fermin Zarape ("Isla") et le brillant ensemble de cuivres Somesax Quartet, la compositrice originaire de Santa Clara, au sud-est de la Havane, élabore des orchestrations éblouissantes et touchantes ("Emigrar", Cubana Soy") empreintes de réminiscences swing ("El Rio de Tu Amor") et de notes brésiliennes ("Alma", "Illusion"), de sonorités cubaines ("Guajira", "Un Bolero"), de groove urbain ("Desde Que Te Vi") et de profondeur soul ("Tus Ojos"). Dédié à tous les migrants du monde, heureux ou malheureux, la musique d'Irina nous va droit au cœur, s'adressant à l'esprit elle réchauffe également les corps ("Na Lua").
jeudi 20 décembre 2018
Medium Ensemble / Volume 3 - Todhe Todhe (Aléa)
Medium Ensemble / Volume 3 - Todhe Todhe (Aléa)
Rien que le casting de ce Thode Thode promet, et avant même la première écoute de ce troisième volet du Medium Ensemble on est séduit! En effet, l'infatigable pianiste à l'origine du projet, Pierre de Bethmann, présent sur bon nombre de disques parus cette année (Laurent Bonnot, Rémy Gauche, ...) poursuit l'aventure lancée avec Sisyphe puis prolongée par Exo, en gardant la formule d'un orchestre de solistes inspirés, réduit cette fois-ci à une section puissante de six cuivres, et reposant sur l'association, à la couleur harmonique unique, du piano et du vibraphone de David Patrois (combinaison également choisie par Daniel Goyonne dans son dernier French Keys). Soutenue par une section rythmique renversante menée par le contrebassiste Simon Tailleu et le batteur Karl Jannuska, s'y expriment ainsi aux saxophones ténor Stéphane Guillaume (aussi à la flûte) et David El-Malek, Sylvain Beuf au saxophone alto, Thomas Savy à la clarinette basse, Sylvain Gontard à la trompette et Denis Leloup au trombone.
L'album aligne 8 compositions grandioses et sophistiquées, réunies en deux albums enregistrés au cours de l'été 2018 à Paris... Une programmation débordante d'énergie et de lyrisme, un cocktail jouissif de sonorités cuivrées!
Rien que le casting de ce Thode Thode promet, et avant même la première écoute de ce troisième volet du Medium Ensemble on est séduit! En effet, l'infatigable pianiste à l'origine du projet, Pierre de Bethmann, présent sur bon nombre de disques parus cette année (Laurent Bonnot, Rémy Gauche, ...) poursuit l'aventure lancée avec Sisyphe puis prolongée par Exo, en gardant la formule d'un orchestre de solistes inspirés, réduit cette fois-ci à une section puissante de six cuivres, et reposant sur l'association, à la couleur harmonique unique, du piano et du vibraphone de David Patrois (combinaison également choisie par Daniel Goyonne dans son dernier French Keys). Soutenue par une section rythmique renversante menée par le contrebassiste Simon Tailleu et le batteur Karl Jannuska, s'y expriment ainsi aux saxophones ténor Stéphane Guillaume (aussi à la flûte) et David El-Malek, Sylvain Beuf au saxophone alto, Thomas Savy à la clarinette basse, Sylvain Gontard à la trompette et Denis Leloup au trombone.
L'album aligne 8 compositions grandioses et sophistiquées, réunies en deux albums enregistrés au cours de l'été 2018 à Paris... Une programmation débordante d'énergie et de lyrisme, un cocktail jouissif de sonorités cuivrées!
Robyn Bennett - Glow (City Music/Differ-Ant)
Robyn Bennett - Glow (City Music/Differ-Ant)
La plus française des chanteuses américaines Robyn Bennett publiera le 25 Janvier prochain son troisième opus baptisé Glow, Écrits et composés avec son complice Ben VanHille, les 12 titres du disque ont été conçus à la Nouvelle Orléans et enregistrés à Paris avec le concours du batteur Davy Honnet, du guitariste Julien Omé, du contrebassiste Gino Chantoiseau, du claviériste Laurian Daire et d'une section de cuivres animée par le saxophoniste Xavier Sibre et Ben en personne, s'illustrant au trombone. C'est également lui le garant des arrangements du groupe, qui nous délivre une musique accrocheuse au groove ravageur. La voix de Robyn, puissante et sensuelle y mène la danse sur des mélodies entêtantes et brûlantes aux sonorités soul agrémentées d'accents jazz new-orleans.
La plus française des chanteuses américaines Robyn Bennett publiera le 25 Janvier prochain son troisième opus baptisé Glow, Écrits et composés avec son complice Ben VanHille, les 12 titres du disque ont été conçus à la Nouvelle Orléans et enregistrés à Paris avec le concours du batteur Davy Honnet, du guitariste Julien Omé, du contrebassiste Gino Chantoiseau, du claviériste Laurian Daire et d'une section de cuivres animée par le saxophoniste Xavier Sibre et Ben en personne, s'illustrant au trombone. C'est également lui le garant des arrangements du groupe, qui nous délivre une musique accrocheuse au groove ravageur. La voix de Robyn, puissante et sensuelle y mène la danse sur des mélodies entêtantes et brûlantes aux sonorités soul agrémentées d'accents jazz new-orleans.
mercredi 19 décembre 2018
KS2 - Day (Re:Jazz/Inouïe)
KS2 - Day (Re:Jazz/Inouïe)
Avec leur projet hybride KS2 ((K pour keys, S pour stick et 2 pour le duo), le pianiste surdoué Cédric Hanriot et le batteur polyvalent Franck Agulhon ne cessent de tromper leur monde, semant de faux indices menant vers de fausses pistes. Leur nouvel opus baptisé Day combine avec une étrange efficacité les sonorités acoustiques et électroniques, mêlant magistralement les rythmiques hip-hop ("Morning Sweetness", "Facing The Moon") à la gymnastique complexe du jazz ("Sunrise"), mariant pour le meilleur les groove funk,soul et R&B ("River Walk", "Dreams") à des nappes de claviers ambient, alliant judicieusement la fulgurance drum&bass ("Sunset") à l'hypnose cosmic jazz ("Contemplation", "Remendring The Day") ou fusion ("Family Time")... Alignant 9 compositions entêtantes où se côtoient musicalité polyrythmique, frénésie asymétrique et traitement des sons en temps réel, le duo bouscule les codes avec sa formule singulière. En plus du piano, Cédric enrichie l'instrumentarium de Day en s'illustrant également au synthétiseur basse (d'une importance primordiale), aux effets sonores, à l’ordinateur et au vocoder. Franck va, quant à lui, repousser les limites de son instrument, autant mélodiquement que rythmiquement, jouant avec ou sans baguettes et customisant ses fûts...
Ecellent!
Avec leur projet hybride KS2 ((K pour keys, S pour stick et 2 pour le duo), le pianiste surdoué Cédric Hanriot et le batteur polyvalent Franck Agulhon ne cessent de tromper leur monde, semant de faux indices menant vers de fausses pistes. Leur nouvel opus baptisé Day combine avec une étrange efficacité les sonorités acoustiques et électroniques, mêlant magistralement les rythmiques hip-hop ("Morning Sweetness", "Facing The Moon") à la gymnastique complexe du jazz ("Sunrise"), mariant pour le meilleur les groove funk,soul et R&B ("River Walk", "Dreams") à des nappes de claviers ambient, alliant judicieusement la fulgurance drum&bass ("Sunset") à l'hypnose cosmic jazz ("Contemplation", "Remendring The Day") ou fusion ("Family Time")... Alignant 9 compositions entêtantes où se côtoient musicalité polyrythmique, frénésie asymétrique et traitement des sons en temps réel, le duo bouscule les codes avec sa formule singulière. En plus du piano, Cédric enrichie l'instrumentarium de Day en s'illustrant également au synthétiseur basse (d'une importance primordiale), aux effets sonores, à l’ordinateur et au vocoder. Franck va, quant à lui, repousser les limites de son instrument, autant mélodiquement que rythmiquement, jouant avec ou sans baguettes et customisant ses fûts...
Ecellent!
Phonem - Animus Volandis (Onze Heures Onze)
Phonem - Animus Volandis (Onze Heures Onze)
Entêtant, polyrythmique, dissonant ("One Way Ticket"), pointu, résolument moderne et semblant également flanqué d'accroches pop ("Monoï"), funk ("Experimental Cycle"), broken beat et éthiojazz ("Rhinoferoce") voire même caribéennes ("Yam's"), le jazz de la pianiste/claviériste et compositrice Maïlys Maronne détonne, surprend et finit par convaincre. Avec Reno Silva Couto au saxophone, Philippe Burneau à la basse et Tilo Bertholo à la batterie, elle forme Phonem. Le quartet expert nous présentait le 12 Octobre dernier sur le label Onze Heures Onze, son disque Animus Volandis, recueil de 7 compositions complexes inspirées par les jeux de hasard et le jazz "polymétrique" des immenses Steve Coleman et Magic Malik. Ce dernier est d'ailleurs invité à s'exprimer sur un titre de l'album ("Experimental Cycle"), à l'instar du violoncelliste Vincent Segal ("Tilt").
Entêtant, polyrythmique, dissonant ("One Way Ticket"), pointu, résolument moderne et semblant également flanqué d'accroches pop ("Monoï"), funk ("Experimental Cycle"), broken beat et éthiojazz ("Rhinoferoce") voire même caribéennes ("Yam's"), le jazz de la pianiste/claviériste et compositrice Maïlys Maronne détonne, surprend et finit par convaincre. Avec Reno Silva Couto au saxophone, Philippe Burneau à la basse et Tilo Bertholo à la batterie, elle forme Phonem. Le quartet expert nous présentait le 12 Octobre dernier sur le label Onze Heures Onze, son disque Animus Volandis, recueil de 7 compositions complexes inspirées par les jeux de hasard et le jazz "polymétrique" des immenses Steve Coleman et Magic Malik. Ce dernier est d'ailleurs invité à s'exprimer sur un titre de l'album ("Experimental Cycle"), à l'instar du violoncelliste Vincent Segal ("Tilt").
mardi 18 décembre 2018
Daniel Goyonne - French Keys (Music Box Publishing/InOuie Distribution)
Daniel Goyone - French Keys (Music Box Publishing/InOuie Distribution)
C'est parmi un large spectre d'influences allant du jazz à la musique classique française, en passant par les sonorités cubaines, brésiliennes, africaines et indiennes, que naissent les compostions raffinées et éclairées du pianiste grassois Daniel Goyone. Ce dernier publiait le 23 Novembre dernier l'album French Keys, recueil de 18 titres éblouissants et envoûtants, qu'il a enregistré aux côtés de son complice depuis plus de 20 ans, le vibraphoniste et percussionniste Thierry Bonneaux. Si l'on perçoit par ici les subtiles échos des Gnosiennes d'Erik Satie dans une piste qui lui est dédiée, "The Unanswererd Satie", le duo joue ailleurs les tour-operators, invitant l'auditeur aux Caraïbes, dans un périple le menant des Antilles ("Little Big Biguine") à la Havane ("Baba Rumba").
L'univers acoustique vibrant et immédiatement accessible qu'élaborent nos deux musiciens, se dévoile avec une fluidité et une clarté évidente. S'en échappe un groove tendre, nuancé et coloré, conciliant ainsi avec brio écriture sophistiquée et goût profond pour la mélodie.
C'est parmi un large spectre d'influences allant du jazz à la musique classique française, en passant par les sonorités cubaines, brésiliennes, africaines et indiennes, que naissent les compostions raffinées et éclairées du pianiste grassois Daniel Goyone. Ce dernier publiait le 23 Novembre dernier l'album French Keys, recueil de 18 titres éblouissants et envoûtants, qu'il a enregistré aux côtés de son complice depuis plus de 20 ans, le vibraphoniste et percussionniste Thierry Bonneaux. Si l'on perçoit par ici les subtiles échos des Gnosiennes d'Erik Satie dans une piste qui lui est dédiée, "The Unanswererd Satie", le duo joue ailleurs les tour-operators, invitant l'auditeur aux Caraïbes, dans un périple le menant des Antilles ("Little Big Biguine") à la Havane ("Baba Rumba").
L'univers acoustique vibrant et immédiatement accessible qu'élaborent nos deux musiciens, se dévoile avec une fluidité et une clarté évidente. S'en échappe un groove tendre, nuancé et coloré, conciliant ainsi avec brio écriture sophistiquée et goût profond pour la mélodie.
Zoot Octet - Zoot Suite Vol.2 (Zoot Records)
Zoot Octet - Zoot Suite Vol.2 (Zoot Records)
Fondé en 2016 par de jeunes jazzmen français, le Zoot Collectif combine avec humour et décontraction tradition et modernité, rassemblant avec une fraîcheur et une énergie saisissantes les propos de Count Basie, Duke Ellington et de quelques autres idoles du jazz américain à l'esthétique intemporelle des années 50 et 60. Enregistré sur bandes, à l'ancienne, sans aucune retouche en post-production, le second opus du Zoot Octet, bras armé du collectif, se compose d'un répertoire originale composé et interprété par Neil Saidi et Thomas Gomez respectivement aux sax baryton et alto, Noé Codjia à la trompette, Ossian Macary et Paco Andreo au trombone, Clémant Trimouille à la guitare, Pablo Campos au piano, David Paycha à la batterie et Clément Daldosso à la basse, accompagnés sur 7 des 16 titres de l'album par un quatuor à cordes vibrant. Destiné à séduire le plus grand nombre d’auditeurs et pourquoi pas de les convertir à sa cause, Zoot Suite Vol.2 permet d'appréhender avec délectation un swing cuivré et éprouvé, arrangé avec brio, passion et profondeur.
Fondé en 2016 par de jeunes jazzmen français, le Zoot Collectif combine avec humour et décontraction tradition et modernité, rassemblant avec une fraîcheur et une énergie saisissantes les propos de Count Basie, Duke Ellington et de quelques autres idoles du jazz américain à l'esthétique intemporelle des années 50 et 60. Enregistré sur bandes, à l'ancienne, sans aucune retouche en post-production, le second opus du Zoot Octet, bras armé du collectif, se compose d'un répertoire originale composé et interprété par Neil Saidi et Thomas Gomez respectivement aux sax baryton et alto, Noé Codjia à la trompette, Ossian Macary et Paco Andreo au trombone, Clémant Trimouille à la guitare, Pablo Campos au piano, David Paycha à la batterie et Clément Daldosso à la basse, accompagnés sur 7 des 16 titres de l'album par un quatuor à cordes vibrant. Destiné à séduire le plus grand nombre d’auditeurs et pourquoi pas de les convertir à sa cause, Zoot Suite Vol.2 permet d'appréhender avec délectation un swing cuivré et éprouvé, arrangé avec brio, passion et profondeur.
Tout Bleu - Tout Bleu (Les Disques Bongo Joe/L'Autre Distribution)
Tout Bleu - Tout Bleu (Les Disques Bongo Joe/L'Autre Distribution)
Avec son projet solo Tout Bleu sorti le 16 Novembre dernier, la musicienne multi-instrumentiste suisse Simone Aubert, chanteuse et batteuse du duo Hyperculte et guitariste du groupe Massicot, s'offre une virée planante et poétique aux confins d'une musique électronique expérimentale, mêlant transe minimaliste tribale, réminiscences celtiques ou médiévales, rock avant-gardiste et ambiance post no-wave. Basée sur des improvisations, des enregistrements live en multipistes, des explorations et des manipulations sonores entêtantes, elle y élabore un monde dissonant, bruitiste et répétitif, hanté d'effets en tous genres et ponctué de textes vibrants souvent engagés ("Peur de Vivre" résonne d'ailleurs étrangement avec la contestation sociale des gilets jaunes). Accompagnant sa voix trafiquée et filtrée par les sonorités lancinantes d'une guitare couchée et d'un pédalier basse, Simone, assistée par le compositeur, producteur et DJ électro-industriel, POL, invite l'auditeur à pénétrer son univers singulier où se croisent les spectres de Steve Reich et Brigitte Fontaine, Nico et The Cure...
Avec son projet solo Tout Bleu sorti le 16 Novembre dernier, la musicienne multi-instrumentiste suisse Simone Aubert, chanteuse et batteuse du duo Hyperculte et guitariste du groupe Massicot, s'offre une virée planante et poétique aux confins d'une musique électronique expérimentale, mêlant transe minimaliste tribale, réminiscences celtiques ou médiévales, rock avant-gardiste et ambiance post no-wave. Basée sur des improvisations, des enregistrements live en multipistes, des explorations et des manipulations sonores entêtantes, elle y élabore un monde dissonant, bruitiste et répétitif, hanté d'effets en tous genres et ponctué de textes vibrants souvent engagés ("Peur de Vivre" résonne d'ailleurs étrangement avec la contestation sociale des gilets jaunes). Accompagnant sa voix trafiquée et filtrée par les sonorités lancinantes d'une guitare couchée et d'un pédalier basse, Simone, assistée par le compositeur, producteur et DJ électro-industriel, POL, invite l'auditeur à pénétrer son univers singulier où se croisent les spectres de Steve Reich et Brigitte Fontaine, Nico et The Cure...
lundi 17 décembre 2018
Chinese Man - Shikantaza Remix (Chinese Man Records/Believe Digital/Differ-Ant)
Chinese Man - Shikantaza Remix (Chinese Man Records/Believe Digital/Differ-Ant)
Chinese Man publiait en Février 2017 son dernier opus baptisé Shikantaza. Composé de 16 titres hybrides au groove urbain fédérateur, enrichi par un univers visuel unique, le disque combinait avec maestria accents électro et saveurs d'Asie brillamment échantillonnées. Le 09 Novembre 2018 paraissait sur le propre label du collectif marseillais, un album de remixes aux sonorités hip-hop, drum & bass, dub, trip-hop et future bass, orchestrés par la crème des beatmakers hexagonaux. Aux côtés des emblématiques La Fine Equipe, Rhino & The State Of Mind, Baja Frequencia ou encore Chapelier Fou, s'y illustrent également le Dj/producteur californien, Mophono, ainsi que les italiens Clap! Clap! et Numa Crew.
Chinese Man publiait en Février 2017 son dernier opus baptisé Shikantaza. Composé de 16 titres hybrides au groove urbain fédérateur, enrichi par un univers visuel unique, le disque combinait avec maestria accents électro et saveurs d'Asie brillamment échantillonnées. Le 09 Novembre 2018 paraissait sur le propre label du collectif marseillais, un album de remixes aux sonorités hip-hop, drum & bass, dub, trip-hop et future bass, orchestrés par la crème des beatmakers hexagonaux. Aux côtés des emblématiques La Fine Equipe, Rhino & The State Of Mind, Baja Frequencia ou encore Chapelier Fou, s'y illustrent également le Dj/producteur californien, Mophono, ainsi que les italiens Clap! Clap! et Numa Crew.
Adrien Chicot - City Walk (Gaya Music Production/L'Autre Distribution)
Adrien Chicot - City Walk (Gaya Music Production/L'Autre Distribution)
Le pianiste parisien Adrien Chicot nous présente sur Gaya Music Production son troisième opus baptisé City Walk. Toujours entouré de ses complices, Sylvain Romano à la contrebasse et Jean-Pierre Arnaud à la batterie, le jazzman autodidacte nous livre 9 compositions brillantes, gorgées de vibrations urbaines hypnotiques. Mêlant avec talent les sonorités bop, hard-bop, avant-garde et post-bop, il imagine avec beaucoup d'élégance un propos contemporain qui sonne comme une évidence. Son approche singulière de la tradition que son sens inné du rythme s'expriment avec vigueur et passion au travers d'un groove fougueux et incandescent, épris de liberté, d'ouverture et de partage.
Le pianiste parisien Adrien Chicot nous présente sur Gaya Music Production son troisième opus baptisé City Walk. Toujours entouré de ses complices, Sylvain Romano à la contrebasse et Jean-Pierre Arnaud à la batterie, le jazzman autodidacte nous livre 9 compositions brillantes, gorgées de vibrations urbaines hypnotiques. Mêlant avec talent les sonorités bop, hard-bop, avant-garde et post-bop, il imagine avec beaucoup d'élégance un propos contemporain qui sonne comme une évidence. Son approche singulière de la tradition que son sens inné du rythme s'expriment avec vigueur et passion au travers d'un groove fougueux et incandescent, épris de liberté, d'ouverture et de partage.
vendredi 14 décembre 2018
Pierre Akendengue - La Couleur de l'Afrique EP (Lusafrica)
Pierre Akendengue - La Couleur de l'Afrique EP (Lusafrica)
La légende gabonaise Pierre Akendengue, l'une des plus grandes plumes de la musique d'Afrique francophone revient chez Lusafrica avec La Couleur de l'Afrique. Succédant au double single paru en 2016 "Libérée La Liberté/Mvt Arusha", l'EP se compose de 4 chansons résumant à elles seules la carrière de militantisme musical d'un artiste engagé, épris de liberté. Reprenant ses thèmes de prédilection comme, entre autres, l'amour, la mort ("Oparapara Para"), l'appel à une africaine unie et sans frontières ("La Couleur de l'Afrique de ma Chanson"), il fustige la corruption ("Deux Mocrates") et prône la réconciliation ("Lettre à Laurent Gbagbo").
La légende gabonaise Pierre Akendengue, l'une des plus grandes plumes de la musique d'Afrique francophone revient chez Lusafrica avec La Couleur de l'Afrique. Succédant au double single paru en 2016 "Libérée La Liberté/Mvt Arusha", l'EP se compose de 4 chansons résumant à elles seules la carrière de militantisme musical d'un artiste engagé, épris de liberté. Reprenant ses thèmes de prédilection comme, entre autres, l'amour, la mort ("Oparapara Para"), l'appel à une africaine unie et sans frontières ("La Couleur de l'Afrique de ma Chanson"), il fustige la corruption ("Deux Mocrates") et prône la réconciliation ("Lettre à Laurent Gbagbo").
Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)
Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)
Il nous tardait, depuis son dernier opus Herença paru en 2015, de retrouver la chanteuse cap-verdienne Lura. C'est avec le délicieux Alguem di Alguem qu'elle nous revient enfin. Sorti chez Lusafrica le 26 Octobre dernier, il se compose 3 morceaux dont celui qui a donné son titre à l'EP ainsi que d'une reprise de la chanson de Teofilo Chantre "Crepuscular Solidao", une morna emplie de tendresse et d'affection interprétée en hommage à Cesaria Evora avec le rappeur franco-rwandais Gaël Faye. L'entêtant "Alguem di Alguem" délivre les sonorités chaudes et festives du funana, folklore emblématique de l'île de Santiago. L'ayant écrit et composé elle-même sur le thème du respect, il s'inscrit dans la lignée des moments phares de son répertoire, à l'instar de "Sabi di Màs", extrait de son dernier disque, remixé en 2016 par DJ Kizouk. La diva nous a également réservé une autre surprise, "Nina", ode chaloupée et gorgée de lumière dédiée à sa fille...
Il nous tardait, depuis son dernier opus Herença paru en 2015, de retrouver la chanteuse cap-verdienne Lura. C'est avec le délicieux Alguem di Alguem qu'elle nous revient enfin. Sorti chez Lusafrica le 26 Octobre dernier, il se compose 3 morceaux dont celui qui a donné son titre à l'EP ainsi que d'une reprise de la chanson de Teofilo Chantre "Crepuscular Solidao", une morna emplie de tendresse et d'affection interprétée en hommage à Cesaria Evora avec le rappeur franco-rwandais Gaël Faye. L'entêtant "Alguem di Alguem" délivre les sonorités chaudes et festives du funana, folklore emblématique de l'île de Santiago. L'ayant écrit et composé elle-même sur le thème du respect, il s'inscrit dans la lignée des moments phares de son répertoire, à l'instar de "Sabi di Màs", extrait de son dernier disque, remixé en 2016 par DJ Kizouk. La diva nous a également réservé une autre surprise, "Nina", ode chaloupée et gorgée de lumière dédiée à sa fille...
jeudi 13 décembre 2018
Blinky Bill - Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales (Lusafrica/The Garden)
Blinky Bill - Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales (The Garden/Lusafrica)
Comment ne pas fondre sous la chaleur des sonorités clubs du chanteur, Dj et beatmaker basé à Nairobi, Blinky Bill, musicien emblématique du collectif Just A Band, qui en 3 opus a inventé l'avenir de la scène urbaine kényane ?
Repéré par Elodie Da Silva, qui succède à son père à la tête du prestigieux label Lusafrica, il publie son premier effort solo baptisé Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales. Un disque vibrant et soulful, gorgé d'un groove hypnotique et protéiforme connecté aux folklores Est-africains. Composé de 12 productions électro hip-hop musclées et raffinées (on pense parfois à Kaytranada), alignant des mélodies accrocheuses et fédératrices, l'album flirte avec l'afro house ("Showdown") et le R&B ("Mungu Halali"), fusionnant avec brio les vibrations funk et afro-pop ("Feeling It", "Happy"), jazzy et néo soul ("Bills To Pay"), future soul ("I'll Care More Next Time") et trap ("Don't Worry").
Blinky Bill a convié pour l'occasion une pléiade d'invités plus talentueux les uns que les autres, nous retiendrons les interventions inspirées de Nneka et Petite Noir dans l'afro soul "Oh Wah" et Sampa The Great, poétesse zambienne basée à Melbourne qui impose son flow de fou, dans l'excellent "Let That Go".
Comment ne pas fondre sous la chaleur des sonorités clubs du chanteur, Dj et beatmaker basé à Nairobi, Blinky Bill, musicien emblématique du collectif Just A Band, qui en 3 opus a inventé l'avenir de la scène urbaine kényane ?
Repéré par Elodie Da Silva, qui succède à son père à la tête du prestigieux label Lusafrica, il publie son premier effort solo baptisé Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales. Un disque vibrant et soulful, gorgé d'un groove hypnotique et protéiforme connecté aux folklores Est-africains. Composé de 12 productions électro hip-hop musclées et raffinées (on pense parfois à Kaytranada), alignant des mélodies accrocheuses et fédératrices, l'album flirte avec l'afro house ("Showdown") et le R&B ("Mungu Halali"), fusionnant avec brio les vibrations funk et afro-pop ("Feeling It", "Happy"), jazzy et néo soul ("Bills To Pay"), future soul ("I'll Care More Next Time") et trap ("Don't Worry").
Blinky Bill a convié pour l'occasion une pléiade d'invités plus talentueux les uns que les autres, nous retiendrons les interventions inspirées de Nneka et Petite Noir dans l'afro soul "Oh Wah" et Sampa The Great, poétesse zambienne basée à Melbourne qui impose son flow de fou, dans l'excellent "Let That Go".
mercredi 12 décembre 2018
Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)
Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)
Lusafrica, c'est 30 ans d'histoire discographique lusophone et africaine marquée bien évidemment par le parcours flamboyant d'une icône touchante et charismatique. La reine de la morna, Césaria Evora, chanteuse capverdienne originaire de Sao Vicente, se remit en scène à presque 50 ans, grâce au flaire d'un visionnaire passionné, José Da Silva, fondateur du label en 1988, agissant sous les conseils avisés d'une autre figure emblématique de la maison de disques, François Post (dirigeant de la société d'édition Africa Nostra).
Bien qu'il fut destiné à l'origine à la promotion de l'oeuvre de la diva aux pieds nus, Lusafrica a su rapidement se diversifier en publiant les albums d'autres artistes capverdiens (Noberto Tavares, Tito Paris et plus récemment Lura, Elida Almeida ou encore Lucibela), et s'ouvrir à d'autres sonorités venues du Gabon (Pierre Akadengue, Olivier N'Goma), du Mali (Boubacar Traoré), de l'Angola (Bonga) et de Cuba (Luis Morais, Orquesta Aragon, Septeto Habanero, Polo Montanez).
Désormais entre les mains d'Elodie Da Silva, qui poursuit et développe l'oeuvre de son père devenu l'an dernier président de Sony Music Entertainment à Abidjan, Lusafrica se devait donc de fêter ses 30 années d'existence et son parcours singulier, avec un album anniversaire, une compilation de 10 titres exprimant autant le passé que l'avenir du label. Y figurent 5 enregistrements incontournables des légendes que sont Bonga, Césaria Evora, Polo Montanez, Boubacar Traoré et Tito Paris, ainsi que leurs remixes édifiants, orchestrés par la nouvelle scène électronique africaine.
Lusafrica, c'est 30 ans d'histoire discographique lusophone et africaine marquée bien évidemment par le parcours flamboyant d'une icône touchante et charismatique. La reine de la morna, Césaria Evora, chanteuse capverdienne originaire de Sao Vicente, se remit en scène à presque 50 ans, grâce au flaire d'un visionnaire passionné, José Da Silva, fondateur du label en 1988, agissant sous les conseils avisés d'une autre figure emblématique de la maison de disques, François Post (dirigeant de la société d'édition Africa Nostra).
Bien qu'il fut destiné à l'origine à la promotion de l'oeuvre de la diva aux pieds nus, Lusafrica a su rapidement se diversifier en publiant les albums d'autres artistes capverdiens (Noberto Tavares, Tito Paris et plus récemment Lura, Elida Almeida ou encore Lucibela), et s'ouvrir à d'autres sonorités venues du Gabon (Pierre Akadengue, Olivier N'Goma), du Mali (Boubacar Traoré), de l'Angola (Bonga) et de Cuba (Luis Morais, Orquesta Aragon, Septeto Habanero, Polo Montanez).
Désormais entre les mains d'Elodie Da Silva, qui poursuit et développe l'oeuvre de son père devenu l'an dernier président de Sony Music Entertainment à Abidjan, Lusafrica se devait donc de fêter ses 30 années d'existence et son parcours singulier, avec un album anniversaire, une compilation de 10 titres exprimant autant le passé que l'avenir du label. Y figurent 5 enregistrements incontournables des légendes que sont Bonga, Césaria Evora, Polo Montanez, Boubacar Traoré et Tito Paris, ainsi que leurs remixes édifiants, orchestrés par la nouvelle scène électronique africaine.
Gustave Reichert - Take Off (Jazz Family)
Gustave Reichert - Take Off (Jazz Family)
Enregistré chez Didier Lockwood (RIP) en 2017, Take Off est le premier opus du guitariste français Gustave Reichert, fils de la comédienne et chanteuse Clémentine Célarié et frère du réalisateur, producteur et rappeur Tismé, ainsi que de l'acteur Balthazar. Entouré du saxophoniste Maxime Berton, du pianiste Simon Chivallon, du contrebassiste Gabriel Midon et du batteur Baptiste Castets, le jeune musicien nous livre un disque alignant 11 compositions originales, nourries de be-bop, de cool jazz, de hard-bop et de post-bop, puisant leurs influences chez les pionniers - souvent pianistes d'ailleurs mais pas que - Thelonious Monk, Chick Corea, Gerry Mulligan, Lennie Tristano ou encore Wayne Shorter et John Coltrane. Son jeu est, quant à lui, empreint du swing des géants de la guitare jazz des années 50, je pense notamment à Jim Hall ("Sky", "Wow"), Wes Montgomery ("Stars") ou encore Kenny Burrell ("Milky Way"). Le son légèrement saturé et le touché minimaliste plus contemporain de John Scofield se dégagent également de quelques morceaux tels que "Take Off" et "Pulsar". Ailleurs, la soul surgie au détour d'un splendide et vibrant "Nature", où brille le slam saisissant de Tismé...
Originaire de Vaison-La-Romaine et formé entre Aix-en-Provence, Bordeaux, Londres et Paris, Gustave publiait son disque le 26 Octobre dernier sur Jazz Family... Un artiste talentueux à suivre de près!
Enregistré chez Didier Lockwood (RIP) en 2017, Take Off est le premier opus du guitariste français Gustave Reichert, fils de la comédienne et chanteuse Clémentine Célarié et frère du réalisateur, producteur et rappeur Tismé, ainsi que de l'acteur Balthazar. Entouré du saxophoniste Maxime Berton, du pianiste Simon Chivallon, du contrebassiste Gabriel Midon et du batteur Baptiste Castets, le jeune musicien nous livre un disque alignant 11 compositions originales, nourries de be-bop, de cool jazz, de hard-bop et de post-bop, puisant leurs influences chez les pionniers - souvent pianistes d'ailleurs mais pas que - Thelonious Monk, Chick Corea, Gerry Mulligan, Lennie Tristano ou encore Wayne Shorter et John Coltrane. Son jeu est, quant à lui, empreint du swing des géants de la guitare jazz des années 50, je pense notamment à Jim Hall ("Sky", "Wow"), Wes Montgomery ("Stars") ou encore Kenny Burrell ("Milky Way"). Le son légèrement saturé et le touché minimaliste plus contemporain de John Scofield se dégagent également de quelques morceaux tels que "Take Off" et "Pulsar". Ailleurs, la soul surgie au détour d'un splendide et vibrant "Nature", où brille le slam saisissant de Tismé...
Originaire de Vaison-La-Romaine et formé entre Aix-en-Provence, Bordeaux, Londres et Paris, Gustave publiait son disque le 26 Octobre dernier sur Jazz Family... Un artiste talentueux à suivre de près!
Bireli Lagrène - Storyteller (Naïve/Believe)
Bireli Lagrène - Storyteller (Naïve/Believe)
Le magicien de la 6 cordes, Bireli Lagrène, nous revient via Naïve avec un nouvel opus intitulé Storyteller. C'est à chaque fois un événement lorsque le plus brillant disciple du taulier manouche Django Reinhart publie un disque, et qui plus est lorsqu'il est si bien accompagné. En effet s'illustre à ses côtés un tandem incontournable de la scène jazz internationale, formé par le batteur/percussionniste parisien Mino Cinélu et le contrebassiste américain Larry Grenadier, une nouvelle formule pour le guitariste alsacien. Ensemble ils interprètent 12 titres, dont plusieurs standards ("My One and Only Love", "Stella By Starlight", "On Green Dolphin Street"), comme jamais ils ne furent joués auparavant, avec une énergie rare et une virtuosité étincelante sans lourdeur aucune. Le jeu brillant de Biréli n'est jamais plus intuitif et expressif que lorsqu'il s'arme d'une guitare acoustique, les sonorités métalliques et cristallines des notes qu'il pince et son touché unique des plus précis, brille de mille feux avec une clarté qui parle à tous, y compris aux auditeurs non initiés.
S'éloignant un temps de ses propos fusion et gipsy, Lagrène revisite et réarrange dans Storyteller des thèmes fondamentaux qui ont jalonnés sa vie de musicien, reprenant par exemple le célèbre hymne soul de Bobby Hebb "Sunny" ou le sublime "Wave" d'Antonio Carlos Jobim, ici boosté aux stéroïdes et porté par un groove édifiant. Partenaire des plus grands, de Jaco Pastorius, John Mc Laughlin et Pat Metheny à Didier Lockwood, Richard Galliano et André Ceccarelli, le guitar hero s'amuse également à remodeler ses propres compositions, l'étincelante "One Take" (ouverture du disque) retiendra particulièrement notre attention, elle qui fut écrite en 2015 pour l'opus D-Stringz, dans lequel intervenaient les cadors Jean-Luc Ponty et Stanley Clarke.
Le magicien de la 6 cordes, Bireli Lagrène, nous revient via Naïve avec un nouvel opus intitulé Storyteller. C'est à chaque fois un événement lorsque le plus brillant disciple du taulier manouche Django Reinhart publie un disque, et qui plus est lorsqu'il est si bien accompagné. En effet s'illustre à ses côtés un tandem incontournable de la scène jazz internationale, formé par le batteur/percussionniste parisien Mino Cinélu et le contrebassiste américain Larry Grenadier, une nouvelle formule pour le guitariste alsacien. Ensemble ils interprètent 12 titres, dont plusieurs standards ("My One and Only Love", "Stella By Starlight", "On Green Dolphin Street"), comme jamais ils ne furent joués auparavant, avec une énergie rare et une virtuosité étincelante sans lourdeur aucune. Le jeu brillant de Biréli n'est jamais plus intuitif et expressif que lorsqu'il s'arme d'une guitare acoustique, les sonorités métalliques et cristallines des notes qu'il pince et son touché unique des plus précis, brille de mille feux avec une clarté qui parle à tous, y compris aux auditeurs non initiés.
S'éloignant un temps de ses propos fusion et gipsy, Lagrène revisite et réarrange dans Storyteller des thèmes fondamentaux qui ont jalonnés sa vie de musicien, reprenant par exemple le célèbre hymne soul de Bobby Hebb "Sunny" ou le sublime "Wave" d'Antonio Carlos Jobim, ici boosté aux stéroïdes et porté par un groove édifiant. Partenaire des plus grands, de Jaco Pastorius, John Mc Laughlin et Pat Metheny à Didier Lockwood, Richard Galliano et André Ceccarelli, le guitar hero s'amuse également à remodeler ses propres compositions, l'étincelante "One Take" (ouverture du disque) retiendra particulièrement notre attention, elle qui fut écrite en 2015 pour l'opus D-Stringz, dans lequel intervenaient les cadors Jean-Luc Ponty et Stanley Clarke.
mardi 11 décembre 2018
Fiona Monbet - Contrebande (Label Crescendo)
Fiona Monbet - Contrebande (Label Crescendo)
La jeune violoniste parisienne Fiona Monbet, épaulée à la composition par le guitariste Samuel Strouk, présente sur le Label Crescendo son second opus baptisé Contrebande. Flirtant tendrement avec la musique classique et le jazz, son répertoire aux saveurs boisées et composé de 10 thèmes inspirés, promène l'auditeur à travers des paysages aux contours soignés où se croisent avec raffinement les aires d'une "Valse", d'un swing manouche ("Bless You Is My Woman Now"), d'un "Tango" ou d'une ballade brésilienne ("Luiza"). S'y côtoient également les folklores celtiques ("A Song") et andalous ("Irlandalou") puis un solo attendrissant ("L'Aveu")... Le tout interprété par un casting d'équilibristes, Pierre Cussac à l'accordéon, Antoine Boyer à la guitare acoustique et Damien Véraillon à la contrebasse.
La jeune violoniste parisienne Fiona Monbet, épaulée à la composition par le guitariste Samuel Strouk, présente sur le Label Crescendo son second opus baptisé Contrebande. Flirtant tendrement avec la musique classique et le jazz, son répertoire aux saveurs boisées et composé de 10 thèmes inspirés, promène l'auditeur à travers des paysages aux contours soignés où se croisent avec raffinement les aires d'une "Valse", d'un swing manouche ("Bless You Is My Woman Now"), d'un "Tango" ou d'une ballade brésilienne ("Luiza"). S'y côtoient également les folklores celtiques ("A Song") et andalous ("Irlandalou") puis un solo attendrissant ("L'Aveu")... Le tout interprété par un casting d'équilibristes, Pierre Cussac à l'accordéon, Antoine Boyer à la guitare acoustique et Damien Véraillon à la contrebasse.
Marc Berthoumieux - Le Bal Des Mondes (Sous La Ville/Absilone/Socadisc)
Marc Berthoumieux - Le Bal Des Mondes (Sous La Ville/Absilone/Socadisc)
C'est entouré d'un casting exceptionnel que l'accordéoniste Marc Berthoumieux nous présente son dernier opus baptisé Le Bal Des Mondes. Influencé par les rythmes, les couleurs et les sonorités d'ici et d'ailleurs, le compositeur savoyard propose à l'auditeur un tour du monde en 14 compositions inspirées et délicieusement romancées, domestiquant avec maestria et tendresse, la liberté et le raffinement du jazz, pour mieux le combiner à la force mélodique de la pop et à la profondeur des folklores marquant notre imaginaire collectif. S'y télescopent joyeusement les traditions issues des Amériques et d'Afrique du nord, d'Europe et des Caraïbes... dans une célébration de la rencontre et du partage. Si un brin de nostalgie se dégage de ce sublime Bal des Mondes, notamment lorsque la voix de Claude Nougaro résonne dans la chanson "Fleur Bleue", c'est surtout la chaleur des arrangements et la subtilité du jeu des musiciens qui marquent les esprits. Secondé par sa garde rapprochée formée par Giovanni Mirabassi au piano, Louis Winsberg à la guitare, Laurent Vernerey à la basse et Stéphane Huchard à la batterie, Marc s'est également adjoint les services d'invités prestigieux parmi lesquels figurent le pianiste Jean-Pierre Como, le percussionniste Mino Cinélu ou encore l'emblématique chef d'orchestre et saxophoniste, Pierre Bertrand...
C'est entouré d'un casting exceptionnel que l'accordéoniste Marc Berthoumieux nous présente son dernier opus baptisé Le Bal Des Mondes. Influencé par les rythmes, les couleurs et les sonorités d'ici et d'ailleurs, le compositeur savoyard propose à l'auditeur un tour du monde en 14 compositions inspirées et délicieusement romancées, domestiquant avec maestria et tendresse, la liberté et le raffinement du jazz, pour mieux le combiner à la force mélodique de la pop et à la profondeur des folklores marquant notre imaginaire collectif. S'y télescopent joyeusement les traditions issues des Amériques et d'Afrique du nord, d'Europe et des Caraïbes... dans une célébration de la rencontre et du partage. Si un brin de nostalgie se dégage de ce sublime Bal des Mondes, notamment lorsque la voix de Claude Nougaro résonne dans la chanson "Fleur Bleue", c'est surtout la chaleur des arrangements et la subtilité du jeu des musiciens qui marquent les esprits. Secondé par sa garde rapprochée formée par Giovanni Mirabassi au piano, Louis Winsberg à la guitare, Laurent Vernerey à la basse et Stéphane Huchard à la batterie, Marc s'est également adjoint les services d'invités prestigieux parmi lesquels figurent le pianiste Jean-Pierre Como, le percussionniste Mino Cinélu ou encore l'emblématique chef d'orchestre et saxophoniste, Pierre Bertrand...
Diego Imbert - Urban (Trebim Music/L'Autre Distribution)
Diego Imbert - Urban (Trebim Music/L'Autre Distribution)
C'est à la contrebasse que le parisien Diego Imbert s'illustrait il y a peu, aux côtés de Sylvain Boeuf et Michel Perez dans Triple Entente (2016), d'André Ceccarelli et Enrico Pieranunzi dans Tribute to Charlie Haden (2017) et Monsieur Claude (A travel with Claude Debussy) (2018). Revenant à ses premières amours, il renoue dans son nouvel opus très justement baptisé Urban, avec la basse électrique de sa jeunesse, y exprimant un jazz musclé et dynamique au groove hypnotique et fédérateur, inspiré des musiques afro-américaines des années 70. Réalisé par Eric Legnini, le disque nous livre 8 compositions évocatrices aux sonorités urbaines électrisantes et cuivrées, rappelant parfois la période électrique de Miles Davis ("Urban") ou la fusion jazz-funk de Weather Report ("Bridges"). Gorgés de soul, les titres "Delayed", "Werewolf" et "Moovies" s'alignent avec des moments new-orléans comme "Marchin'", bossa nova comme "Twins" et même afro-caribéens comme le chaloupé "Brixton Market". Entouré de ces fidèles acolytes David El-Malek au sax ténor, Quentin Ghomeri à la trompette et Franck Agulhon à la batterie, Diego a pour l'occasion gonflé la voilure de son quartet en allant embaucher deux souffleurs supplémentaires, l’incontournable Pierrick Pedron au saxophone alto et Bastien Ballaz au trombone, il est également allé chercher le claviériste Pierre-Alain Goualch qui s'illustre remarquablement au Fender Rhodes.
C'est à la contrebasse que le parisien Diego Imbert s'illustrait il y a peu, aux côtés de Sylvain Boeuf et Michel Perez dans Triple Entente (2016), d'André Ceccarelli et Enrico Pieranunzi dans Tribute to Charlie Haden (2017) et Monsieur Claude (A travel with Claude Debussy) (2018). Revenant à ses premières amours, il renoue dans son nouvel opus très justement baptisé Urban, avec la basse électrique de sa jeunesse, y exprimant un jazz musclé et dynamique au groove hypnotique et fédérateur, inspiré des musiques afro-américaines des années 70. Réalisé par Eric Legnini, le disque nous livre 8 compositions évocatrices aux sonorités urbaines électrisantes et cuivrées, rappelant parfois la période électrique de Miles Davis ("Urban") ou la fusion jazz-funk de Weather Report ("Bridges"). Gorgés de soul, les titres "Delayed", "Werewolf" et "Moovies" s'alignent avec des moments new-orléans comme "Marchin'", bossa nova comme "Twins" et même afro-caribéens comme le chaloupé "Brixton Market". Entouré de ces fidèles acolytes David El-Malek au sax ténor, Quentin Ghomeri à la trompette et Franck Agulhon à la batterie, Diego a pour l'occasion gonflé la voilure de son quartet en allant embaucher deux souffleurs supplémentaires, l’incontournable Pierrick Pedron au saxophone alto et Bastien Ballaz au trombone, il est également allé chercher le claviériste Pierre-Alain Goualch qui s'illustre remarquablement au Fender Rhodes.
Pj5 - I Told The Little Bird (Jazz&People/Pias)
Pj5 - I Told The Little Bird (Jazz&People/Pias)
S'ouvrant avec le très méditatif "Cycles (The Egg)", l'album I Told The Little Bird nous délivre un jazz pluriel surprenant et décomplexé, riche d'un tas d'influences allant de la scène new-yorkaise, du free jazz et de l'école scandinave, au rock pour metalleux. S'en dégage également une sensibilité folk notable et des sonorités pop teintées d'electro très actuelles, le tout participe à élaborer une matière sonore brute et insolite, une fusion s'exprimant aussi bien dans la violence que dans le calme et la contemplation. Le disque, composé de 11 titres denses, inspirés et profonds, nous est servi par la jeune formation parisienne Pj5, menée depuis 2010 par le guitariste et compositeur Paul Jarret, entouré de ses acolytes Maxence Ravelomanantsoa au saxophone ténor, Léo Pellet au trombone, Alexandre Perrot à la contrebasse et Ariel Tessier à la batterie. La voix de la chanteuse suédoise Isabel Sörling, cristalline et aérienne, survole avec grâce le rugissement des guitares et le vrombissements des cuivres que le Fender Rhodes de Jozef Dumoulin accompagne avec l'étrangeté de ses distorsions. Entre moments paisibles et passages électrisants, I Told The Little Bird souligne de manière singulière la complexité, la gravité et l'urgence d'une époque, marquée par de profonds dérèglements.
S'ouvrant avec le très méditatif "Cycles (The Egg)", l'album I Told The Little Bird nous délivre un jazz pluriel surprenant et décomplexé, riche d'un tas d'influences allant de la scène new-yorkaise, du free jazz et de l'école scandinave, au rock pour metalleux. S'en dégage également une sensibilité folk notable et des sonorités pop teintées d'electro très actuelles, le tout participe à élaborer une matière sonore brute et insolite, une fusion s'exprimant aussi bien dans la violence que dans le calme et la contemplation. Le disque, composé de 11 titres denses, inspirés et profonds, nous est servi par la jeune formation parisienne Pj5, menée depuis 2010 par le guitariste et compositeur Paul Jarret, entouré de ses acolytes Maxence Ravelomanantsoa au saxophone ténor, Léo Pellet au trombone, Alexandre Perrot à la contrebasse et Ariel Tessier à la batterie. La voix de la chanteuse suédoise Isabel Sörling, cristalline et aérienne, survole avec grâce le rugissement des guitares et le vrombissements des cuivres que le Fender Rhodes de Jozef Dumoulin accompagne avec l'étrangeté de ses distorsions. Entre moments paisibles et passages électrisants, I Told The Little Bird souligne de manière singulière la complexité, la gravité et l'urgence d'une époque, marquée par de profonds dérèglements.
vendredi 7 décembre 2018
More Ghost Than Man - Everything Impossible Is Far Away (8D Industries)
More Ghost Than Man - Everything Impossible Is Far Away (8D Industries)
Après nous avoir livré sur Westerns With The Sound Off, son titre "The Courage To Lie To A Dying Man", le producteur de Nashville Terry Grant nous revient via 8D Industries avec Everything Impossible Is Far Away, recueil de 9 compositions dark ambient aux nappes électroniques noisy, habillant des scènes de films imaginaires aux atmosphères oppressantes et aux intrigues mystérieuses. Influencé par les travaux des tauliers, Cliff Martinez, Ennio Morricone et Vangelis, More Ghost Than Man exprime ici son obsession pour le cinéma, une obsession qu'il cultive depuis qu'il a vu pour la toute première fois le classique d'anticipation, Blade Runner. La manière dont la musique et les sons l'ont immergé dans le scénario est aujourd'hui une source d'inspiration intarissable pour lui. Tout au long de son opus aux tonalités IDM, Terry joue ainsi avec les sonorités chill, drone, electronica, trip-hop, glitch et industriel, obtenues par tripatouillage d'instruments et modulations de field recordings... Une expérience singulière à vivre !
Après nous avoir livré sur Westerns With The Sound Off, son titre "The Courage To Lie To A Dying Man", le producteur de Nashville Terry Grant nous revient via 8D Industries avec Everything Impossible Is Far Away, recueil de 9 compositions dark ambient aux nappes électroniques noisy, habillant des scènes de films imaginaires aux atmosphères oppressantes et aux intrigues mystérieuses. Influencé par les travaux des tauliers, Cliff Martinez, Ennio Morricone et Vangelis, More Ghost Than Man exprime ici son obsession pour le cinéma, une obsession qu'il cultive depuis qu'il a vu pour la toute première fois le classique d'anticipation, Blade Runner. La manière dont la musique et les sons l'ont immergé dans le scénario est aujourd'hui une source d'inspiration intarissable pour lui. Tout au long de son opus aux tonalités IDM, Terry joue ainsi avec les sonorités chill, drone, electronica, trip-hop, glitch et industriel, obtenues par tripatouillage d'instruments et modulations de field recordings... Une expérience singulière à vivre !
jeudi 6 décembre 2018
Javier Carballo, Carlos Sanchez - M Flight EP (Blind Vision)
Javier Carballo, Carlos Sanchez - M Flight EP (Blind Vision)
Le 16 Novembre dernier, les deux poids lourds de la scène électronique underground, Javier Carballo (Overall Music Limited) et Carlos Sanchez (LOWWAXX), nous livraient sur le label londonien Blind Vision leur EP M Flight, 3 productions minimal tech et tech house absolument captivantes et entêtantes, accompagnées d'un remix hypnotique du parisien Terence:Terri!, patron de La Vie En Rose.
Le 16 Novembre dernier, les deux poids lourds de la scène électronique underground, Javier Carballo (Overall Music Limited) et Carlos Sanchez (LOWWAXX), nous livraient sur le label londonien Blind Vision leur EP M Flight, 3 productions minimal tech et tech house absolument captivantes et entêtantes, accompagnées d'un remix hypnotique du parisien Terence:Terri!, patron de La Vie En Rose.
Anchorsong - Ancestors (Single) (Tru Thoughts)
Anchorsong - Ancestors (Single) (Tru Thoughts)
Succédant au single "Testimony" extrait du nouvel opus Cohesion d'Anchorsong, paru fin Octobre sur Tru Thoughts, "Ancestors" contribue à nous faire entrer dans le nouvel univers musicale empreint de folklores indiens du producteur japonais, qui a choisi, dans cette composition entêtante, de faire la part belle aux cordes et notamment à celles de sa guitare électrique. Utilisant la technique du pizzicato (cordes pincées) et répétant des riffs courts sur une rythmique de percussions traditionnelles mises en boucle, il élabore une mélodie hypnotique et entraînante qui n'est pas sans rappeler l'univers électronique du musicien canadien Champion, dans son excellent "Nngg" tiré de l'album Chill'em all. D'autres cordes, cette fois-ci frottées, viennent napper l'ensemble du morceau, avec quelques accords de claviers et la douce sonorité des steel drums.
Le single est enrichie d'un éblouissant remix house de "Testimony" orchestré par le duo de Wolverhampton, Letherette (Richard Roberts et Andrew Harber), il nous est proposé en format "radio edit" mais également dans sa version longue.
Succédant au single "Testimony" extrait du nouvel opus Cohesion d'Anchorsong, paru fin Octobre sur Tru Thoughts, "Ancestors" contribue à nous faire entrer dans le nouvel univers musicale empreint de folklores indiens du producteur japonais, qui a choisi, dans cette composition entêtante, de faire la part belle aux cordes et notamment à celles de sa guitare électrique. Utilisant la technique du pizzicato (cordes pincées) et répétant des riffs courts sur une rythmique de percussions traditionnelles mises en boucle, il élabore une mélodie hypnotique et entraînante qui n'est pas sans rappeler l'univers électronique du musicien canadien Champion, dans son excellent "Nngg" tiré de l'album Chill'em all. D'autres cordes, cette fois-ci frottées, viennent napper l'ensemble du morceau, avec quelques accords de claviers et la douce sonorité des steel drums.
Le single est enrichie d'un éblouissant remix house de "Testimony" orchestré par le duo de Wolverhampton, Letherette (Richard Roberts et Andrew Harber), il nous est proposé en format "radio edit" mais également dans sa version longue.
Original Loser - Defeated EP (Supine Recordings)
Original Loser - Defeated EP (Supine Recordings)
Après Winning Is The New Losing/ We Just Ran Out Of Time, première réalisation plutôt bien accueillie par la profession, Original Loser revient sur Supine Recordings avec Defeated, EP de 3 productions deep-house sophistiquées et hypnotiques, alignant des ambiances chill immersives aux harmonies gorgées d'émotions. Les sonorités soulful de "Sentiment" et "Glimmer", rythmées par un groove accrocheur et entraînant, s'acidifient dans "Defeated", qui arbore une ligne de basse virale, faisant écho à l'héritage de la chicago house.
Un bien bel effort!
Après Winning Is The New Losing/ We Just Ran Out Of Time, première réalisation plutôt bien accueillie par la profession, Original Loser revient sur Supine Recordings avec Defeated, EP de 3 productions deep-house sophistiquées et hypnotiques, alignant des ambiances chill immersives aux harmonies gorgées d'émotions. Les sonorités soulful de "Sentiment" et "Glimmer", rythmées par un groove accrocheur et entraînant, s'acidifient dans "Defeated", qui arbore une ligne de basse virale, faisant écho à l'héritage de la chicago house.
Un bien bel effort!
mercredi 5 décembre 2018
Various Artists - CLIPP038,40,41,42,43 (Clipp Art)
Various Artists - CLIPP038,40,41,42,43 (Clipp Art)
Le label basé à Melbourne Clipp Art publiait en Octobre dernier une série de 5 réalisations house aux sensibilités diverses, servies par un casting de producteurs orfèvres. Dans CLIPP038, le duo franco-anglais Adam & Stullett livre son radieux "Well Well", une ode à la fameuse Roland TB-303, animée par une rythmique 4/4 musclée enrichie de percussions afro, supportant des nappes de Rhodes immersives et une ligne de synthé Chicago House. Cette touche acid house se retrouve également dans la bassline de "Not That Normal" (CLIPP040), hymne broken beat de l'australien Peteza. Togethrs, basé dans le sud de la Floride, offre quant à lui le brillant EP Wabi Sabi (CLIPP041) duquel se dégage l'excellent "Pweng" et ses sonorités estivales soulful. L'écossais J Wax expose dans "Vacant" (CLIPP042) une incursion drum & bass apaisée et Tekkla laisse son empreinte deep house sur le sable fin d'une plage paradisiaque, élaborant une piste chill sensuelle et sucrée, très justement baptisée "Love Vibration" (CLIPP043).
Le label basé à Melbourne Clipp Art publiait en Octobre dernier une série de 5 réalisations house aux sensibilités diverses, servies par un casting de producteurs orfèvres. Dans CLIPP038, le duo franco-anglais Adam & Stullett livre son radieux "Well Well", une ode à la fameuse Roland TB-303, animée par une rythmique 4/4 musclée enrichie de percussions afro, supportant des nappes de Rhodes immersives et une ligne de synthé Chicago House. Cette touche acid house se retrouve également dans la bassline de "Not That Normal" (CLIPP040), hymne broken beat de l'australien Peteza. Togethrs, basé dans le sud de la Floride, offre quant à lui le brillant EP Wabi Sabi (CLIPP041) duquel se dégage l'excellent "Pweng" et ses sonorités estivales soulful. L'écossais J Wax expose dans "Vacant" (CLIPP042) une incursion drum & bass apaisée et Tekkla laisse son empreinte deep house sur le sable fin d'une plage paradisiaque, élaborant une piste chill sensuelle et sucrée, très justement baptisée "Love Vibration" (CLIPP043).
Charlie Stark - Hallways and Stairs (Stark Dangerous)
Charlie Stark - Hallways and Stairs (Stark Dangerous)
Dès la première écoute du nouvel opus de l'auteur et chanteur anglais Charlie Stark, l'éclectisme de ses productions ainsi que la versatilité et l'authenticité de ses vocaux gorgées de soul forcent le respect. A paraître sur son propre label Stark Dangerous le 25 Janvier prochain, Hallways and Stairs est un recueil de 10 compositions electronica aux mélodies immersives, alignant un groove solide et des lignes de basse virales. Flirtant autant avec le jazz et la pop que le funk et la house, le partenaire de Warsnare dans son épique projet electro Warchestra, délivre un cocktail de sonorités soulful envoûtantes ("Intro", "Design", "QsAs"), empreintes de nuances acoustiques ("Fabric Of Consciousness"), d'influences ambient et indie ("Brain Hearts"), nu disco ("Written On Me", "Missing U"), electro funk ("Kissing"), post-dubstep ("Horse Feathers") et même trap ("Hallways and Stairs").
Dès la première écoute du nouvel opus de l'auteur et chanteur anglais Charlie Stark, l'éclectisme de ses productions ainsi que la versatilité et l'authenticité de ses vocaux gorgées de soul forcent le respect. A paraître sur son propre label Stark Dangerous le 25 Janvier prochain, Hallways and Stairs est un recueil de 10 compositions electronica aux mélodies immersives, alignant un groove solide et des lignes de basse virales. Flirtant autant avec le jazz et la pop que le funk et la house, le partenaire de Warsnare dans son épique projet electro Warchestra, délivre un cocktail de sonorités soulful envoûtantes ("Intro", "Design", "QsAs"), empreintes de nuances acoustiques ("Fabric Of Consciousness"), d'influences ambient et indie ("Brain Hearts"), nu disco ("Written On Me", "Missing U"), electro funk ("Kissing"), post-dubstep ("Horse Feathers") et même trap ("Hallways and Stairs").
mardi 4 décembre 2018
Te'Amir - Abyssinia Rise EP (Tru Thoughts)
Te'Amir - Abyssinia Rise EP (Tru Thoughts)
Succédant à Abyssinia paru en juillet dernier sur Tru Thoughts, l'EP Abyssinia Rise exprime une nouvelle fois la volonté du batteur et producteur californien, Te'Amir, d'explorer en profondeur ses racines éthiopiennes, avec ici une orientation plus nette vers des sonorités électroniques et future soul immersives. L'effort, composé de 4 pistes de toute beauté, est habité de nappes ambient envoûtantes et de rythmiques down tempo sophistiquées, affichant quelques reflets dub ("Back To Abyssinia"), deep house ("Blue Nile") et future beat ("Afar Hustle"), ainsi que des nuances hip-hop et jazzy ("Salam") inspirées. Véritable travail d'orfèvre - ou plutôt d'horloger puisque Te'Amir est maître du temps - Abyssinia Rise est une suite de grooves hypnotiques, reliant Los Angeles à Addis Abeba!
Mention spéciale pour le délicieux et soulful "Blue Nile"!
Succédant à Abyssinia paru en juillet dernier sur Tru Thoughts, l'EP Abyssinia Rise exprime une nouvelle fois la volonté du batteur et producteur californien, Te'Amir, d'explorer en profondeur ses racines éthiopiennes, avec ici une orientation plus nette vers des sonorités électroniques et future soul immersives. L'effort, composé de 4 pistes de toute beauté, est habité de nappes ambient envoûtantes et de rythmiques down tempo sophistiquées, affichant quelques reflets dub ("Back To Abyssinia"), deep house ("Blue Nile") et future beat ("Afar Hustle"), ainsi que des nuances hip-hop et jazzy ("Salam") inspirées. Véritable travail d'orfèvre - ou plutôt d'horloger puisque Te'Amir est maître du temps - Abyssinia Rise est une suite de grooves hypnotiques, reliant Los Angeles à Addis Abeba!
Mention spéciale pour le délicieux et soulful "Blue Nile"!
Monta At Odds feat. Your Friend - Argentum Dreams (8D Industries)
Monta At Odds feat. Your Friend - Argentum Dreams (8D Industries)
La formation psych-soul américaine originaire de Kansas City, Monta At Odds, publiait le 19 Octobre dernier son dernier opus baptisé Argentum Dreams, recueil de 9 titres electro sombres, hypnotiques et mystérieux, habités de réminiscences synth wave ("Solar Emotion"), dub, space rock ou ambient ("Grasping Infinty"), et débordant d'une énergie post-punk dance ("Argentum Dreams"), nu-disco ("Chromosphere"), nu jazz ("Transmission From Cobby Base") et indie pop ("Illuminated"). Piloté par les frangins Dedric et Delaney Moore, le groupe puise ses influences dans les répertoires aux tendances psychédéliques, expérimentales et hybrides d'artistes tels qu'Alpha, Hot Chip, Pink Floyd, LCD Soundsystem, Air, Sigur Ros, Caribou ou encore Swayzak. Sa musique tantôt rythmée et club ("You Draw Me Near") tantôt planante et cinématographique, s'adresse autant au corps qu'à l'esprit, pouvant largement satisfaire l'amateur de synthétiseurs aux sonorités 80's ("Where The Stars Are Scattered") que l'aficionado d'ambiances immersives et underground plus actuelles ("Celestial Being").
Gros coup de cœur !
La formation psych-soul américaine originaire de Kansas City, Monta At Odds, publiait le 19 Octobre dernier son dernier opus baptisé Argentum Dreams, recueil de 9 titres electro sombres, hypnotiques et mystérieux, habités de réminiscences synth wave ("Solar Emotion"), dub, space rock ou ambient ("Grasping Infinty"), et débordant d'une énergie post-punk dance ("Argentum Dreams"), nu-disco ("Chromosphere"), nu jazz ("Transmission From Cobby Base") et indie pop ("Illuminated"). Piloté par les frangins Dedric et Delaney Moore, le groupe puise ses influences dans les répertoires aux tendances psychédéliques, expérimentales et hybrides d'artistes tels qu'Alpha, Hot Chip, Pink Floyd, LCD Soundsystem, Air, Sigur Ros, Caribou ou encore Swayzak. Sa musique tantôt rythmée et club ("You Draw Me Near") tantôt planante et cinématographique, s'adresse autant au corps qu'à l'esprit, pouvant largement satisfaire l'amateur de synthétiseurs aux sonorités 80's ("Where The Stars Are Scattered") que l'aficionado d'ambiances immersives et underground plus actuelles ("Celestial Being").
Gros coup de cœur !
Various Artists - Shapes: Mountains (Tru Thoughts)
Various Artists - Shapes: Mountains (Tru Thoughts)
L'un des labels électroniques les plus excitants du moment, le célèbre Tru Thoughts basé à Brigton, publie comme chaque année une compilation recueillant ses plus fines perles, Shapes: Mountains. L'exigeante sélection est façonnée et réalisée par le boss en personne Robert Luis, Dj infatigable à l'appétit insatiable. Après 19 ans d'indépendance et d'activisme, la maison de disques n'en finit plus de surprendre, rassemblant et mettant en lumière la fine fleur des scènes musicales underground internationales. Se frottant à tous les styles avec la liberté et l'ouverture d'esprit qui s'impose, il excelle à nous faire découvrir ou redécouvrir des talents rares s'illustrant aussi bien dans les répertoires jazz new-orleans, orchestral ou world (Hot 8 Brass Band, Sly5thAve, Te'Amir, Uniting Of Opposites), que dans l'electronica, la house et l'UK bass (Nonames, Tim Deluxe), en passant par le dub (Wrongtom Meets The Ragga Twins) et la néo soul (Rhi, Werkha, Moonchild, The Seshen, Space Captain)...
Succédant à In Space paru en 2016 et Kaleidoscope en 2017, Shapes: Mountains reprend donc la même recette gagnante, alternant versions originales édifiantes et remixes inspirés...
Brillant!
Succédant à In Space paru en 2016 et Kaleidoscope en 2017, Shapes: Mountains reprend donc la même recette gagnante, alternant versions originales édifiantes et remixes inspirés...
Brillant!
lundi 3 décembre 2018
Just Her & Nandu - Forget Our Love ft Kieran Fowkes Remixes (Constant Circles)
Just Her & Nandu - Forget Our Love ft Kieran Fowkes Remixes (Constant Circles)
Le label anglais Constant Circles nous présentait en Juillet dernier le 5° volet de sa série de compilations baptisée S.P.I.R.A.L.S. Il y a quelques semaines, il mettait en lumière à travers une collection de remixes délicats et raffinés, les qualités mélodiques et hypnotiques du titre "Forget Our Love", petite pépite aux sonorités deep et progressive house, que le boss en personne, Just Her, épaulé par le Dj danois Nandu et le chanteur londonien Kieran Fowkes, publiait en Juin 2017.
Ces reprises immersives sont orchestrées par 3 orfèvres de la jeune scène électronique internationale: le berlinois Denite, le parisien Quatri et le sud-africain Bruce Loko. Chacun à sa manière souligne les nuances soulful et les reflets electronica de la version originale... Bel effort!
Le label anglais Constant Circles nous présentait en Juillet dernier le 5° volet de sa série de compilations baptisée S.P.I.R.A.L.S. Il y a quelques semaines, il mettait en lumière à travers une collection de remixes délicats et raffinés, les qualités mélodiques et hypnotiques du titre "Forget Our Love", petite pépite aux sonorités deep et progressive house, que le boss en personne, Just Her, épaulé par le Dj danois Nandu et le chanteur londonien Kieran Fowkes, publiait en Juin 2017.
Ces reprises immersives sont orchestrées par 3 orfèvres de la jeune scène électronique internationale: le berlinois Denite, le parisien Quatri et le sud-africain Bruce Loko. Chacun à sa manière souligne les nuances soulful et les reflets electronica de la version originale... Bel effort!
Anderson .Paak - Oxnard (Aftermath)
Anderson .Paak - Oxnard (Aftermath)
Le rappeur californien revient en mode old school avec Oxnard, troisième opus dans lequel, entouré d’un casting bluffant, il rend hommage à quelques piliers du gangsta rap qui décidèrent au début des années 90, de s'adonner à l'hédonisme, posant les bases de ce qu'allait être le sulfureux G-funk. Une figure tutélaire parmi d'autres, a largement contribué à démocratiser cette scène, l'abreuvant de ses productions sophistiquées et inimitables, il s'agit bien sûr du vénérable Dr Dre, icône absolue du son West Coast, ici à la manœuvre en tant que producteur exécutif. C’est d’ailleurs son troisième et dernier album studio, Compton, qui fit découvrir .Paak au grand public en 2015, le MC et crooner soulful y dévoilait alors sa voix éraillée et son flow singulier si accrocheur, aux côtés des mythiques DJ Premier, Jill Scott, Eminem ou encore The Game.
Aujourd'hui, après avoir publié Venice en 2014 et Malibu, nommé album de l’année en 2016, le multi-instrumentiste poursuit son périple estival sur la Côte Ouest avec Oxnard, du nom de sa ville natale. Il s'agit d'un disque hip-hop au groove urbain vigoureux, certes ("Who R U?", "Left To Right", "Mansa Musa"), mais aussi gorgé de sensualité P.funk (« 6 Summers ») et boogie ("Headlow", "Tints"), de vibrations soul ("Smile/Petty", 'Sweet Chick') et de sonorités blaxploitation (The Chase).
Le kid embarque à la prod. une pléiade de cadors dont les immenses 9th Wonder, Mell et ses acolytes de The Free Nationals. Il invite également au microphone des pointures plus que respectables, comme Kendrick Lamar, Pusha T, J. Cole, ou encore Q-Tip et Snoop Dogg...
Avec Oxnard, Anderson .Paak accouche d’un disque qui tient ses promesses même si les attentes suscitées par Malibu avaient placé la barre très haut.
Le rappeur californien revient en mode old school avec Oxnard, troisième opus dans lequel, entouré d’un casting bluffant, il rend hommage à quelques piliers du gangsta rap qui décidèrent au début des années 90, de s'adonner à l'hédonisme, posant les bases de ce qu'allait être le sulfureux G-funk. Une figure tutélaire parmi d'autres, a largement contribué à démocratiser cette scène, l'abreuvant de ses productions sophistiquées et inimitables, il s'agit bien sûr du vénérable Dr Dre, icône absolue du son West Coast, ici à la manœuvre en tant que producteur exécutif. C’est d’ailleurs son troisième et dernier album studio, Compton, qui fit découvrir .Paak au grand public en 2015, le MC et crooner soulful y dévoilait alors sa voix éraillée et son flow singulier si accrocheur, aux côtés des mythiques DJ Premier, Jill Scott, Eminem ou encore The Game.
Aujourd'hui, après avoir publié Venice en 2014 et Malibu, nommé album de l’année en 2016, le multi-instrumentiste poursuit son périple estival sur la Côte Ouest avec Oxnard, du nom de sa ville natale. Il s'agit d'un disque hip-hop au groove urbain vigoureux, certes ("Who R U?", "Left To Right", "Mansa Musa"), mais aussi gorgé de sensualité P.funk (« 6 Summers ») et boogie ("Headlow", "Tints"), de vibrations soul ("Smile/Petty", 'Sweet Chick') et de sonorités blaxploitation (The Chase).
Le kid embarque à la prod. une pléiade de cadors dont les immenses 9th Wonder, Mell et ses acolytes de The Free Nationals. Il invite également au microphone des pointures plus que respectables, comme Kendrick Lamar, Pusha T, J. Cole, ou encore Q-Tip et Snoop Dogg...
Avec Oxnard, Anderson .Paak accouche d’un disque qui tient ses promesses même si les attentes suscitées par Malibu avaient placé la barre très haut.