Yilian Canizares – Invocacion (Naïve)
La toute jeune violoniste et chanteuse installée en Suisse Yilian Canizares nous présente son
second opus intitulé Invocacion.
Originaire de la Havane, elle allie avec fougue et passion les folklores afro-cubains au jazz moderne, y intégrant quelques accents de musique classique
et des éléments de la culture Yoruba.
Elle élabore au violon un swing dont
le lyrisme nous ramène irrémédiablement vers celui de notre modèle absolu Stéphane Grapelli, un petit faible pour
la France qu’elle manifeste d’ailleurs en reprenant un air immortalisé par Edith Piaf, Non Je Ne Regrette Rien. Sa voix
puissante et délicate à la fois, effleure de sublimes ballades aériennes et ensorceleuses comme Breoni Abebe Osun et Toi Mon
Amour ou accompagne les ambiances
brulantes aux rythmes plus soutenus de titres comme Mapucha ou Laïla, dans
lequel ses vocalises prennent la forme d’un scat presque guerrier doublé par un jeu virtuose et incisif au violon.
Entourée de ses trois comparses - Daniel
Stawinski au piano, David Brito
à la basse et contrebasse, Cyril Regamey
à la batterie et aux percussions - avec qui elle partage la scène et les
studios, Yilian forme le quartet Ochumare (du nom de Ochun, orisha des
eaux et rivières, déesse de la beauté dans la santeria) qu’elle agrémente en toute fin d’Invocacion, par l’invitation de la poétesse à la vibe hip-hop/jazz Akua Naru, sur un Iya Mi envoutant teinté d’un groove urbain auréolé de volutes
caribéennes.
Belle découverte !
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