Anthony Rouchier, alias A.P.P.A.R.T, est le genre d'artiste
mystérieux sachant bien cacher son jeu. En participant à des projets musicaux
si différents les uns des autres, le portrait de ce niçois d'origine est quasi
impossible à brosser. Lié à la danse, il compose pour l'opéra et le théâtre,
mais parallèlement développe un penchant particulier pour la musique
électronique. Son quatrième opus intitulé Last Vegas est une sorte de vision drum
survoltée et rock'n'roll de la cité du péché. Un temps emprunt d'émerveillement,
au milieu de ces bruits de machines à sous et de musiques synthétiques, la
fièvre du visiteur découvrant la ville mythique où crime, sex et argent
s'entremêlent à grand renfort de coups de feu, de musique country et de beats electro-technoides,
fait place à la débauche et aux abus (Pig Tales), puis vint enfin le
désenchantement, l'illusion se dissipe et c'est alors que surgit le dur retour
à la réalité...L'univers trash et décadent de l'artiste semble s'accorder à
merveille à ce thème plutôt cinématographique qu'est Las Vegas. Après avoir
mené ses explorations, toujours aussi déjantées, dans les musiques latines en
2003 avec Nu Tango ou encore en 2008 avec Flamencotronics, A.P.P.A.R.T. nous
invite aux U.S., qu'il avait précédemment revisité avec Digital Western, en
imposant sa vision très personnelle d'un sujet pourtant déjà bien écumé.
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