samedi 30 novembre 2013

Pharrell Williams - Happy


 
 

Après ses collaborations plus que rentables et efficaces avec les Daft Punk et Robin Thicke, le leader des Neptunes et patron du label Star Track revient avec une véritable bombe atomique "Happy", titre positif gorgé de soul et empli de joie de vivre! Apparaissant dans la bande originale du blockbuster "Moi, Moche et Méchant 2", "Happy" s'offre le plus long clip de l'histoire de la musique (24 Heures) grâce à la collaboration de Pharrell avec le collectif français "We Are From LA" (auteur du fameux clip pour Evian Baby&Me où Yuksek remixe "Here Come The Hotstepper" de Ini Kamoze).
"We Are From LA" a du filmer 336 personnes se déhanchant et réaliser 360 plans-séquences. Le projet étant interactif, libre à vous d'y entrer par où ça vous chante et de composer votre propre clip.
Pour cela, rendez-vous sur le site dédié :
http://24hoursofhappy.com/

Horace Silver 5tet - Song For My Father [1968]




En hommage à son père capverdien John Tavares Silver, l'immense pianiste américain Horace Silver signe avec ce titre "Song For My Father", un des plus beaux airs de jazz jamais écrits. Inspiré par un voyage au Brésil, le cofondateur des Jazz Messengers a écrit l'album éponyme entre 1963 et 1964, ce dernier fut d'ailleurs publié par le label Blue Note.
Horace exposera toute sa vie ses influences puisées dans le Blues, la Soul et le Gospel, lui qui est considéré comme l'un des inventeurs du courant hard-bop avec Art Blakey et Max Roach, puis Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane...


Dans cette vidéo captée au Danemark en 1968 à l'occasion du Jazz Omkring Midnat, on retrouve aux côtés du pianiste, Bill Hardman à la trompette, Bennie Maupin au saxophone tenor, John Williams à la contrebasse et Billy Cobham à la batterie.

"BLACK IS BEAUTIFUL"

mardi 26 novembre 2013

Ibrahim Maalouf – Illusions (Mi’ster Productions/Harmonia Mundi)


Ibrahim Maalouf – Illusions (Mi’ster Productions/Harmonia Mundi)

On pourrait croire que Mr Maalouf, sacré meilleur artiste jazz de l’année 2013 grâce à sa bande-son « Wind » (chroniques Ibrahim Maalouf - Wind), a pris la grosse tête avec le buzz ayant entouré la sortie de son dernier disque (http://youtu.be/ZSpS9kXoPps), ses allures de rock star, sa pochette disco-décadente, son casting grandiloquent et ses accents pop… Seulement voilà, tout n’est qu’« Illusions » !

Si la trompette micro-tonale d’Ibrahim nous a habitué jusqu’ici à un souffle plutôt doux et étouffé, ce dernier opus déborde de groove oriental défrisant et d’allusions rock, avec ses titres structurés comme des chansons (refrain/couplet/refrain…) taillées pour la scène.

Après 10 ans passés à peaufiner et à affirmer son identité et son style à travers son triptyque « Dia », constitué des albums « Diaspora », « Diachronism » et « Diagnostic », le trompettiste, pianiste, compositeur, producteur, arrangeur et professeur franco-libanais parvient avec « Illusions » à imposer enfin sa véritable vision de la musique avec le son qui lui correspond. Entouré d’un groupe qu’il a mis 7 ans à réunir au fil de ses tournées, l’artiste a choisi 8 compositions récentes et plus anciennes interrogeant ses relations à la société, faisant référence à ses origines, à son vécu et à l’actualité d’un monde qui semble ne plus avoir ni queue ni tête.

Pour la première fois, le musicien a invité une section de trompettes arabes éclatantes composée de Youenn Le Cam, Martin Saccardy et Yann Martin, un vieux rêve qui lui permet comme dans la tradition des musiques gnawas de donner du relief au jeu de questions/réponses entre les cuivres et de mettre en valeur des mélodies orientales plus présentes qu’auparavant.

Ibrahim Maalouf a « voulu que cet album soit festif et plein d’énergie positive », il délaisse un temps les sonorités purement jazzy pour s’orienter vers un rock assumé, animal et hybride, dans un savant mélange de moments électriques, fougueux, chaleureux, méditatifs et inspirés par son Liban natal.

Les musiciens François Delporte aux guitares, Frank Woeste aux claviers, Laurent Davis à la basse et Xavier Rogé à la batterie forment son quartet gagnant en live autant qu’en studio…

Hâte de les voir sur scène !
 

Orchestre National de Jazz – The Party (Jazz Village/Harmonia Mundi)


Orchestre National de Jazz – The Party (Jazz Village/Harmonia Mundi)

« The Party » est la dernière danse de Daniel Yvinec en tant que directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz. En effet, depuis 6 ans, le contrebassiste multi-instrumentiste et producteur dirige, ce qui est désormais devenu une véritable institution dans le paysage jazzistique français, l’ONJ. Pensé comme un laboratoire de création musicale, bouillonnant et énergique, le projet regroupe 10 jeunes artistes virtuoses et prometteurs, dont l’objectif est d’ouvrir les frontières du jazz aux musiques électroniques, à la soul, au funk, à la pop ou au hip-hop n’hésitant pas à frôler le rock psychédélique…

« The Party » fait suite à « Carmen », bande originale imaginée pour le film muet de Cecil B. DeMille, « Broadway In Satin » hommage à Billie Holyday, « Around Robert Wyatt », « Shut Up And Dance » qui s'intéressait à la relation entre musique et mouvement, « Dixcover(s) » proposant de revisiter en petit comité (du duo au quartet) une sélection d'œuvres mythiques, puis « Piazzolla » le sixième volet, célébrant l'immense compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla.
Cette septième célébration du métissage fut élaborée cette fois-ci avec la collaboration du trompettiste new-yorkais aux multiples casquettes Michael Leonhart, remarqué aux côtés de Steely Dan, Yoko Ono, Brian Eno, Paul McCartney, Mos Def ou encore Bobby McFerrin. La musique écrite à 4 mains a ensuite été enregistrée instantanément par l’orchestre, sans répétition,  dans le mythique studio Vogue en région parisienne. Datant des années 60, il est un lieu privilégié pour les captations en live, son passé glorieux en atteste avec le passage de noms illustres tels que Gainsbourg, Marvin Gaye, Dutronc, David Byrne ou Depeche Mode.

Daniel Yvinec a retravaillé ces enregistrements en y intégrant sa touche électro et son lot de beats, de loops,  de samples et d’effets. Les 15 titres de l’album, entre compositions originales et relectures de succès planétaires, plongent l’auditoire dans une tambouille de grooves acoustiques et électroniques enivrante où le « Requiem Pou Un Con » de notre cher Serge côtoie le slow de The Korgis « Everybody’s Got To Learn Sometime » et où « je m’appelle Géraldine » de Jean-Claude Vannier croise « Rainy Day/Strawberry Letter 23 » de Shuggie Otis.  Ce savant mélange revisite un héritage musical aussi vaste qu’éclectique avec une liberté étourdissante, à tel point que « The Party » d’Henri Mancini se transforme en une déferlante rock psyché up-tempo et que « Once In A Lifetime » des Talking Heads prend des allures glitch

L’aventure se termine donc pour Yvinec et ses dix musiciens, mais pas pour l’ONJ qui, sous la direction du guitariste et compositeur Olivier Benoît, continuera son périple aux confins du jazz avec au menu le programme EUROPA, projet évolutif sur quatre années, qui sera dédié à plusieurs capitales européennes dont Paris et Berlin en 2014.

samedi 23 novembre 2013

Hot 8 Brass Band - Sexual Healing (TruThoughts Records)

Hot 8 Brass Band - Sexual Healing (TruThoughts Records)

La Nouvelle-Orléans toujours.... Bouillonnante et fertile malgré tout!
Formée en 1995, ce brass band allie les sonorités traditionnelles brûlantes des cuivres au hip-hop, au jazz, à la soul et au funk... Influencée par Tuba Fats, Leroy Jones, Louis Armstrong, JJ Johnson, Stevie Wonder, ou encore Jackie McLean, la fanfare interprète aussi bien "Sexual Healing" de Marvin Gaye que "Bingo Bango" des Basement Jaxx, "Ghost Town" des Specials ou encore "What´s My Name" de Snoop Dogg....


 

mardi 19 novembre 2013

Prince - Da Bourgeoisie (Nouveau Single)


http://pitchfork.com/news/53051-listen-prince-da-bourgeoisie/

Prince, le plus sulfureux des fils spirituels de James Brown, nous revient avec un single aux sonorités ultra funky... "Da Bourgeoisie" est l'histoire de sa séparation avec un homme parti rejoindre une femme...

lundi 18 novembre 2013

Agnès Obel – Aventine (Pias)


Agnès Obel – Aventine (Pias)

La jeune chanteuse danoise Agnes Obel, nourrie de jazz et de musique classique, nous revient avec un second opus intitulé « Aventine ». Exilée à Berlin, elle a passé ces deux dernières années à confectionner, dans l’intimité de son home studio, ce petit bijou folk éthéré aux accents mélancoliques et « boisés » (dixit les Inrocks). Accompagnée du violoncelle versatile d’Agnès Müller et du piano hypnotique de Mika Posen, la compositrice nous offre un disque autobiographique touchant, convoquant les univers de Satie, Debussy, Tiersen et Lana Del Rey. La belle Agnès, de sa voix pure et vaporeuse, nous abreuve durant 11 titres, de mélodies enivrantes et légères sonnant comme la bande originale d’une nuit d’automne filmée par Jarmusch ou Burton… « Aventine » est une épure poétique rehaussée de minimalisme celtique et de délicatesse féminine… Une merveille !