The Power Of Beauty - A Tribute to Stan Getz (Radioland Records)
Cet hommage à l'icône Stanley Gayetzsky alias Stan Getz alias The Sound est paru en 2007 sur le label canadien Radioland Records. Dès sa première écoute il pique notre curiosité, nous immergeant d'emblée dans le génie créatif et la virtuosité délicate du saxophoniste américain disparu en 1991.
Considéré comme l'un des piliers du Cool Jazz, il développe une sonorité douce et feutrée héritée des immenses Lester Young et Miles Davis. Chaude et élégante, son approche eut une influence prépondérante sur l'évolution du jazz et rompit avec la frénésie du Be bop. Vers le milieu des années 1950, au moment où le hard bop fait fureur dans les clubs, Stan Getz se tourne vers une expression plus virile. Le son de son instrument se dilate, sa maîtrise lui permet une exploration plus large des ressources que lui offre le saxophone ténor. Il mêle alors douceur et punch, devenant un improvisateur invétéré, expressif et raffiné, aussi bien à l'aise avec Dizzy Gillespie ou Chet Baker qu'avec des orchestres à cordes ou des rythmes brésiliens.
Ce projet intitulé The Power Of Beauty - A Tribute to Stan Getz se compose de 12 titres interprétés par 6 quartets dirigés par la crème des saxophonistes ténors canadiens (Kirk MacDonald, Phil Dwyer, Pat Labarbera, Rick Wilkins, Alex Dean et Mike Murley). Chaque formation a été invitée a enregistrer deux compositions originales inspirées bien sûr par l'univers musical du maître.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
vendredi 28 octobre 2016
jeudi 27 octobre 2016
Rebelution - Live At Red Rocks (Easy Star Records/Bertus)
Rebelution - Live At Red Rocks (Easy Star Records/Bertus)
Rebelution, formation californienne aux sonorités new roots, nous offrait plus tôt dans l'année son 5° opus studio intitulé Falling Into Place, qui se plaçait dans la foulée en 1ère place du classement Billboard Reggae américain, le hissant du coup au même niveau que UB40 et Beenie Man, juste en dessous de Bob Marley et Matisyahu.
Elle publie aujourd'hui chez Easy Star Records un live très attendu, filmé à 360° lors d'un concert sur la scène emblématique du Red Rocks dans le Colorado. Cet enregistrement sera disponible à partir du 18 Novembre 2016 en CD+DVD et paraîtra aussi en édition limitée au format double vinyle coloré.
Le chanteur Eric Rachmany, le claviériste Rory Carey, le batteur Wesley Finley, le bassiste Marley D. Williams, le saxophoniste Khris Royal et le trompettiste Zach Meyerowitz expriment devant un public conquis leur fameux mélange de rythmes jamaïcains, de pop et de surf-rock, au travers de 21 titres, dont 2 sont exclusivement visibles sur le DVD ("More Than Ever" et "Comfort Zone").
Rebelution, formation californienne aux sonorités new roots, nous offrait plus tôt dans l'année son 5° opus studio intitulé Falling Into Place, qui se plaçait dans la foulée en 1ère place du classement Billboard Reggae américain, le hissant du coup au même niveau que UB40 et Beenie Man, juste en dessous de Bob Marley et Matisyahu.
Elle publie aujourd'hui chez Easy Star Records un live très attendu, filmé à 360° lors d'un concert sur la scène emblématique du Red Rocks dans le Colorado. Cet enregistrement sera disponible à partir du 18 Novembre 2016 en CD+DVD et paraîtra aussi en édition limitée au format double vinyle coloré.
Le chanteur Eric Rachmany, le claviériste Rory Carey, le batteur Wesley Finley, le bassiste Marley D. Williams, le saxophoniste Khris Royal et le trompettiste Zach Meyerowitz expriment devant un public conquis leur fameux mélange de rythmes jamaïcains, de pop et de surf-rock, au travers de 21 titres, dont 2 sont exclusivement visibles sur le DVD ("More Than Ever" et "Comfort Zone").
Mr Bongo Record Club - Volume One (Mr Bongo)
Mr Bongo Record Club - Volume One (Mr Bongo)
L'excellent Mr Bongo nous offre le Volume One de sa toute nouvelle série de compilations intitulée Mr Bongo Record Club. Les aficionados du label de Brighton fondé en 1989 devineront qu'il s'agit de mettre en lumière les raretés oubliées, les coups de cœur récents et les obscurs classiques qui composent son étonnant catalogue de disques vinyles, imposant et hétéroclite. En effet ce projet tire son nom de la célèbre émission radio mensuelle de 2 heures qu'animent entre autres Graham Luckhurst, Gareth Stephens, Ally Smith et Ville Marttila. Ce premier volet nous donnent un aperçu de la programmation de ces moments de découverte ou de redécouverte, avec 20 pépites vintage chargées d'accents psychédéliques ("Mathar", "He's Forever"), où se côtoient rythmes brésiliens ("Esperar Pra Ver", "Deixa Tristeza", "Piranha", ...) et africains ("Samba", "Fish & Funjee", "Karam Bani",...), sonorités soul ("Can't Leave Without You"), funk ("Use My Body") reggae ("Mammy Hot Daddy Cool"), disco ("Freak") et jazz fusion ("El Mercado", "Chanson D'un Jour d'Hiver") ....
Ce souci de débusquer et de partager des trésors sonores quasi-inconnus constitue aussi la base des DJs sets postés par la maison de disques anglaise et confiés à des pointures internationales telles que Dj Okapi, MCDE, Floating Points, Jeremy Underground, Four Tet, Sassy J et bien d'autres... Remportant une large audience auprès d'un public toujours plus conquis, leurs mixes croisent un tas d'influences à l'instar de ce Mr Bongo Record Club - Volume One où se mêlent la guitare mandingue d'Amazones de Guinée et la sitar de Dave Pike Set, la MPB tropicaliste d'Evinha et l'afrobeat de The Rwenzori's, la samba funk de Neno Exporta Som et la salsa de Fruko Y Sus Tesos...
L'excellent Mr Bongo nous offre le Volume One de sa toute nouvelle série de compilations intitulée Mr Bongo Record Club. Les aficionados du label de Brighton fondé en 1989 devineront qu'il s'agit de mettre en lumière les raretés oubliées, les coups de cœur récents et les obscurs classiques qui composent son étonnant catalogue de disques vinyles, imposant et hétéroclite. En effet ce projet tire son nom de la célèbre émission radio mensuelle de 2 heures qu'animent entre autres Graham Luckhurst, Gareth Stephens, Ally Smith et Ville Marttila. Ce premier volet nous donnent un aperçu de la programmation de ces moments de découverte ou de redécouverte, avec 20 pépites vintage chargées d'accents psychédéliques ("Mathar", "He's Forever"), où se côtoient rythmes brésiliens ("Esperar Pra Ver", "Deixa Tristeza", "Piranha", ...) et africains ("Samba", "Fish & Funjee", "Karam Bani",...), sonorités soul ("Can't Leave Without You"), funk ("Use My Body") reggae ("Mammy Hot Daddy Cool"), disco ("Freak") et jazz fusion ("El Mercado", "Chanson D'un Jour d'Hiver") ....
Ce souci de débusquer et de partager des trésors sonores quasi-inconnus constitue aussi la base des DJs sets postés par la maison de disques anglaise et confiés à des pointures internationales telles que Dj Okapi, MCDE, Floating Points, Jeremy Underground, Four Tet, Sassy J et bien d'autres... Remportant une large audience auprès d'un public toujours plus conquis, leurs mixes croisent un tas d'influences à l'instar de ce Mr Bongo Record Club - Volume One où se mêlent la guitare mandingue d'Amazones de Guinée et la sitar de Dave Pike Set, la MPB tropicaliste d'Evinha et l'afrobeat de The Rwenzori's, la samba funk de Neno Exporta Som et la salsa de Fruko Y Sus Tesos...
mardi 25 octobre 2016
Pedro Santos - Krishnanda (Mr Bongo)
Pedro Santos - Krishnanda (Mr Bongo)
Le percussionniste brésilien Pedro Sorongo, alias Pedro Santos, Pedro Dos Santos ou encore Pedro Da Lua, publiait en 1968 l'énigmatique et hypnotique Krishnanda, unique chef d'oeuvre qu'il sortit sous son propre nom. Il ne nous reste que très peu d'information sur ce virtuose carioca né en 1919, inventeur d'instruments, plasticiens, poète, philosophe et géniteur d'une musique spirituelle empreinte de psychédélisme, de folk, de rythmes africains, de mélodies orientales, de MPB (musique populaire brésilienne), de jazz, de bossa et de samba.
Au chant, aux percussions et aux effets, le mystique Pedro accouchait alors d'un disque emblématique aux sonorités cosmiques et avant-gardistes, dont le grain de folie fait encore aujourd'hui des émules, je pense à Madlib, Seu Jorge, Floating Points, Dj Nuts et Kassin. Non seulement fin rythmicien mais aussi mélodiste affirmé et auteur/compositeur bien plus apprécié en Europe que dans son Brésil natal, il n'a jamais étudié le solfège, il créait pourtant du son à partir de tout et de rien.
Loin d'être ce genre d'artiste visionnaire vivant à l'écart du monde, Pedro 'Sorongo' Dos Santos était très actif sur scène et en studio, il s'est d'ailleurs illustré aux côtés des plus grandes stars de la scène brésilienne des années 60 et 70 comme Clara Nunes, Meireles, Maria Bethania, Paolinho Da Viola, Gilberto Gil, Baden Powell, et Arthur Verocai...
Produits par Hélcio Milito, batteur du fameux Tamba Trio et arrangés par Joppa Lins, les 12 titres de Krishnanda sont le lègue qu'il nous a transmis et que les têtes chercheuses du label Mr Bongo sont aller nous débusquer. Une réédition essentielle!
Le percussionniste brésilien Pedro Sorongo, alias Pedro Santos, Pedro Dos Santos ou encore Pedro Da Lua, publiait en 1968 l'énigmatique et hypnotique Krishnanda, unique chef d'oeuvre qu'il sortit sous son propre nom. Il ne nous reste que très peu d'information sur ce virtuose carioca né en 1919, inventeur d'instruments, plasticiens, poète, philosophe et géniteur d'une musique spirituelle empreinte de psychédélisme, de folk, de rythmes africains, de mélodies orientales, de MPB (musique populaire brésilienne), de jazz, de bossa et de samba.
Au chant, aux percussions et aux effets, le mystique Pedro accouchait alors d'un disque emblématique aux sonorités cosmiques et avant-gardistes, dont le grain de folie fait encore aujourd'hui des émules, je pense à Madlib, Seu Jorge, Floating Points, Dj Nuts et Kassin. Non seulement fin rythmicien mais aussi mélodiste affirmé et auteur/compositeur bien plus apprécié en Europe que dans son Brésil natal, il n'a jamais étudié le solfège, il créait pourtant du son à partir de tout et de rien.
Loin d'être ce genre d'artiste visionnaire vivant à l'écart du monde, Pedro 'Sorongo' Dos Santos était très actif sur scène et en studio, il s'est d'ailleurs illustré aux côtés des plus grandes stars de la scène brésilienne des années 60 et 70 comme Clara Nunes, Meireles, Maria Bethania, Paolinho Da Viola, Gilberto Gil, Baden Powell, et Arthur Verocai...
Produits par Hélcio Milito, batteur du fameux Tamba Trio et arrangés par Joppa Lins, les 12 titres de Krishnanda sont le lègue qu'il nous a transmis et que les têtes chercheuses du label Mr Bongo sont aller nous débusquer. Une réédition essentielle!
Sonny Fodera - Frequently Flying (Defected Records)
Sonny Fodera - Frequently Flying (Defected Records)
Le Dj/producteur australien Sonny Fodera nous présentait il y a peu le premier extrait intitulé "You & I" de son très attendu Frequently Flying, dernier LP en date qui succède à Moving Forward et After Parties & Aéroplanes respectivement parus en 2013 et 2014 chez Cajual Records.
Prévu pour le 11 Novembre prochain chez Defected Records, le disque rassemble d'une part ses récents singles "Feeling You", "Over This" et "Roll With Me" qui ont déjà fait leur preuve en club et propose d'autre part des titres inédits diffusant eux aussi leurs sonorités deep-house, renforcées par des lignes de basse solides aux phrasés hypnotiques, sensuels et racés. L'artiste y expose sa connaissance et sa maîtrise du dancefloor en livrant par touches tech-house, dance, funky et disco, un son old school digne du 'Godfather of House' Frankie Knuckles. Comme à l'accoutumé Sonny met l'accent sur l'aura singulière que dégagent les vocaux soulful, il s'entoure pour l'occasion des chanteurs et divas Janai, Yasmeen, Shannon Saunders, Kwame, Richard Walters, Alex Mills et Kate Elsworth.
Malgré l'efficacité et la propreté de ces productions léchées on regrettera leur monotonie et le côté répétitif d'un groove trop souvent identique... Mais à la décharge de l'artiste, l'exercice du long format est plutôt délicat pour un DJ et rares sont ceux qui s'y prêtent, préférant collectionner les singles ou les EPs.
Sonny Fodera pourra cependant exprimer pleinement l'étendue de son talent en live, lors d'une tournée à travers les Etats-Unis qui commencera le 29 Octobre en Californie à San Bernardino et qui le mènera jusqu'à Denvers dans le Colorado le 04 Décembre 2016... Le duo new-yorkais Walker & Royce assurera ses premières parties.
Le Dj/producteur australien Sonny Fodera nous présentait il y a peu le premier extrait intitulé "You & I" de son très attendu Frequently Flying, dernier LP en date qui succède à Moving Forward et After Parties & Aéroplanes respectivement parus en 2013 et 2014 chez Cajual Records.
Prévu pour le 11 Novembre prochain chez Defected Records, le disque rassemble d'une part ses récents singles "Feeling You", "Over This" et "Roll With Me" qui ont déjà fait leur preuve en club et propose d'autre part des titres inédits diffusant eux aussi leurs sonorités deep-house, renforcées par des lignes de basse solides aux phrasés hypnotiques, sensuels et racés. L'artiste y expose sa connaissance et sa maîtrise du dancefloor en livrant par touches tech-house, dance, funky et disco, un son old school digne du 'Godfather of House' Frankie Knuckles. Comme à l'accoutumé Sonny met l'accent sur l'aura singulière que dégagent les vocaux soulful, il s'entoure pour l'occasion des chanteurs et divas Janai, Yasmeen, Shannon Saunders, Kwame, Richard Walters, Alex Mills et Kate Elsworth.
Malgré l'efficacité et la propreté de ces productions léchées on regrettera leur monotonie et le côté répétitif d'un groove trop souvent identique... Mais à la décharge de l'artiste, l'exercice du long format est plutôt délicat pour un DJ et rares sont ceux qui s'y prêtent, préférant collectionner les singles ou les EPs.
Sonny Fodera pourra cependant exprimer pleinement l'étendue de son talent en live, lors d'une tournée à travers les Etats-Unis qui commencera le 29 Octobre en Californie à San Bernardino et qui le mènera jusqu'à Denvers dans le Colorado le 04 Décembre 2016... Le duo new-yorkais Walker & Royce assurera ses premières parties.
vendredi 21 octobre 2016
Barbatuques - Ayù (Mr Bongo)
Barbatuques - Ayù (Mr Bongo)
Barbatuques, groupe de percussionnistes formé à Sao Paulo en 1995 publie chez Mr Bongo son 4° opus intitulé Ayù. Composé de 15 membres, la formation nous offre à travers sa vision et sa pratique contemporaine de la body music, une fusion singulière de folklores brésiliens et africains. Il réaffirme l'essence même du chant et des percussions corporelles en allant rechercher dans le corps - devenu instrument de musique - la source première de tout rythmes, mélodies, harmonies, timbres et textures. Carimbo, coco, toré indigène, choro, maracatu, baiana, beatbox, rock, hip-hop, kecak et autres surgissent ainsi au gré des 17 pistes d'un disque aux sonorités tribales et urbaines, acoustiques, organiques et électrisantes... Les deux légendes nordestines Nana Vasconcelos et Hermeto Pascoal, figures emblématiques au Brésil, font eux-aussi partie de l'aventure...
A noter que la musique de Barbatuques apparaît à la télévision dans diverses publicités, notamment pour Nike, Heineken et Toyota. Les body drummers ont aussi composé pour le cinema et figurent dans la bande originale de Rio 2 et Tropa de Elite.
Barbatuques, groupe de percussionnistes formé à Sao Paulo en 1995 publie chez Mr Bongo son 4° opus intitulé Ayù. Composé de 15 membres, la formation nous offre à travers sa vision et sa pratique contemporaine de la body music, une fusion singulière de folklores brésiliens et africains. Il réaffirme l'essence même du chant et des percussions corporelles en allant rechercher dans le corps - devenu instrument de musique - la source première de tout rythmes, mélodies, harmonies, timbres et textures. Carimbo, coco, toré indigène, choro, maracatu, baiana, beatbox, rock, hip-hop, kecak et autres surgissent ainsi au gré des 17 pistes d'un disque aux sonorités tribales et urbaines, acoustiques, organiques et électrisantes... Les deux légendes nordestines Nana Vasconcelos et Hermeto Pascoal, figures emblématiques au Brésil, font eux-aussi partie de l'aventure...
A noter que la musique de Barbatuques apparaît à la télévision dans diverses publicités, notamment pour Nike, Heineken et Toyota. Les body drummers ont aussi composé pour le cinema et figurent dans la bande originale de Rio 2 et Tropa de Elite.
The Cinematic Orchestra - To Believe Feat. Moses Sumney (Single) (Ninja Tune)
The Cinematic Orchestra - To Believe Feat. Moses Sumney (Single) (Ninja Tune)
Depuis la fin des années 90 et son premier effort Motion, la formation anglaise The Cinematic Orchestra, menée par l'écossais Jason Swinscoe, distille ses sonorités downtempo inimitables, faites d'influences electro-jazz, soul et folk, en proposant ses B.O. de films imaginaires aux ambiances instrumentales lounge et sensuelles où se croisent les voix singulières de Patrick Watson, Roots Manuva ou Fontella Bass.
De retour avec un prochain opus à paraître d'ici peu sur le label Ninja Tune, le groupe se faisait rare depuis Ma Fleur sorti en 2007. Il a n'a cependant pas chômé avec son Live at The Royal Albert Hall et la bande-son du film The Crimson Wing : Mystery of the Flamingos en 2008, son mix pour la série Late Night Tales en 2010 et In Motion #1 en 2012 (une collection de 7 soundtracks de courts-métrages réalisés avec Austin Peralta, Dorian Concept, Tom Chant et Grey Reverend). Malgré tout on attendait quelque chose de plus solide à se mettre sous la dent...
C'est enfin chose faire avec ce nouveau titre intitulé "To Believe". Le leader Jason, rejoint par son ami et collaborateur de longue date le producteur Dom Smith, y a invité le chanteur basé à Los Angeles Moses Sumney. Sa voix envoutante et fantomatique survole un arpège de guitare acoustique et quelques accords de piano, elle se mêle et s'entrelace avec douceur à des nappes de cordes et de synthés atmosphériques et réverbérés, si familières à l'identité sonore marquée par le cinéma de The Cinematic Orchestra.
Depuis la fin des années 90 et son premier effort Motion, la formation anglaise The Cinematic Orchestra, menée par l'écossais Jason Swinscoe, distille ses sonorités downtempo inimitables, faites d'influences electro-jazz, soul et folk, en proposant ses B.O. de films imaginaires aux ambiances instrumentales lounge et sensuelles où se croisent les voix singulières de Patrick Watson, Roots Manuva ou Fontella Bass.
De retour avec un prochain opus à paraître d'ici peu sur le label Ninja Tune, le groupe se faisait rare depuis Ma Fleur sorti en 2007. Il a n'a cependant pas chômé avec son Live at The Royal Albert Hall et la bande-son du film The Crimson Wing : Mystery of the Flamingos en 2008, son mix pour la série Late Night Tales en 2010 et In Motion #1 en 2012 (une collection de 7 soundtracks de courts-métrages réalisés avec Austin Peralta, Dorian Concept, Tom Chant et Grey Reverend). Malgré tout on attendait quelque chose de plus solide à se mettre sous la dent...
C'est enfin chose faire avec ce nouveau titre intitulé "To Believe". Le leader Jason, rejoint par son ami et collaborateur de longue date le producteur Dom Smith, y a invité le chanteur basé à Los Angeles Moses Sumney. Sa voix envoutante et fantomatique survole un arpège de guitare acoustique et quelques accords de piano, elle se mêle et s'entrelace avec douceur à des nappes de cordes et de synthés atmosphériques et réverbérés, si familières à l'identité sonore marquée par le cinéma de The Cinematic Orchestra.
jeudi 20 octobre 2016
Urgent Jumping! - East African Musiki Wa Dansi Classics 1972 - 1982 (Sterns/Harmonia Mundi)
Urgent Jumping! - East African Musiki Wa Dansi Classics 1972 - 1982 (Sterns/Harmonia Mundi)
Le Dj londonien John Armstrong nous présente Urgent Jumping!, une collection de 27 perles rares et de pépites classiques des années 70, issues d'une Afrique de l'Est effervescente, décomplexée et libérée. Si l'Ouest rayonnait avec l'afrobeat nigérian et le blues du désert malien, le Kenya, la Zambie, le Zaïr et la Tanzanie n'étaient pas en reste avec leurs rythmes endiablés et métisses. Nairobi était alors le point chaud de toute cette culture émergente, forgeant son identité sur un mélange festif de musiques traditionnelles (comme les benga, chakacha, kitoto et autres zilipendwa), afro-caribéennes (rumba, mambo, salsa...) et afro-américaines (soul, rock).
La compilation paraîtra le 4 Novembre prochain chez Sterns et sera disponible sur un double album.
Elle complètera très bien la série African Pearls parue chez Syllart Production.
Le Dj londonien John Armstrong nous présente Urgent Jumping!, une collection de 27 perles rares et de pépites classiques des années 70, issues d'une Afrique de l'Est effervescente, décomplexée et libérée. Si l'Ouest rayonnait avec l'afrobeat nigérian et le blues du désert malien, le Kenya, la Zambie, le Zaïr et la Tanzanie n'étaient pas en reste avec leurs rythmes endiablés et métisses. Nairobi était alors le point chaud de toute cette culture émergente, forgeant son identité sur un mélange festif de musiques traditionnelles (comme les benga, chakacha, kitoto et autres zilipendwa), afro-caribéennes (rumba, mambo, salsa...) et afro-américaines (soul, rock).
La compilation paraîtra le 4 Novembre prochain chez Sterns et sera disponible sur un double album.
Elle complètera très bien la série African Pearls parue chez Syllart Production.
Nishtiman Project - Kobané (Accords Croisés/Harmonia Mundi)
Nishtiman Project - Kobané (Accords Croisés/Harmonia Mundi)
Nous découvrions le projet Nishtiman en 2013 lors de la sortie de son premier disque intitulé Kurdistan chez Accords Croisés. Il s'agissait alors, avec une légère touche occidentale, d'approcher la richesse et la pluralité d'une musique populaire kurde trop méconnue et pourtant si festive, fédératrice et raffinée.
Dans Kobané, à paraître le 18 Novembre prochain, nous retrouvons toujours aux manettes le brillant Sohrab Pournazeri (composition, tanbur et kamanché) et le percussionniste iranien Hussein Zahawy (direction artistique, daf, dohol et bendir). Entourés des musiciens Ertan Tekin (zorna, balaban et duduck), Robin Vassy (percussions) et Mayar Toreihi (santour), ils ont pour objectif de sauvegarder l'authenticité de ces mélodies millénaires venues des confins de la Chine jusqu'à la mer Méditerranée et de rendre hommage à une culture enracinée entre plusieurs états et dispersée en diaspora à travers le monde (nishtiman signifie patrie).
Du nom de la tristement célèbre citée martyre située au nord de la Syrie, l'album se veut aussi être le témoignage de la persistance d'un peuple souvent opprimé, il relie ainsi tradition et modernité, mythes d'un passé et destinée contemporaine. La voix de la chanteuse Donia Kamali exprime à merveille cette résistance, elle traduit avec ferveur et force cette dualité renforcée par une section rythmique qui, tour à tour, nous entraînent sur des airs de danse véloces et hypnotiques ("Aman Aman","Khor Halat") ou nous invite à la contemplation ("Ghanj Khalil"), au silence ("piste n° 10 cachée") voire au recueillement ("Kobané").
Joie, tristesse, douleur et nostalgie se mêlent, s'enlacent et nous enivrent.
Nous découvrions le projet Nishtiman en 2013 lors de la sortie de son premier disque intitulé Kurdistan chez Accords Croisés. Il s'agissait alors, avec une légère touche occidentale, d'approcher la richesse et la pluralité d'une musique populaire kurde trop méconnue et pourtant si festive, fédératrice et raffinée.
Dans Kobané, à paraître le 18 Novembre prochain, nous retrouvons toujours aux manettes le brillant Sohrab Pournazeri (composition, tanbur et kamanché) et le percussionniste iranien Hussein Zahawy (direction artistique, daf, dohol et bendir). Entourés des musiciens Ertan Tekin (zorna, balaban et duduck), Robin Vassy (percussions) et Mayar Toreihi (santour), ils ont pour objectif de sauvegarder l'authenticité de ces mélodies millénaires venues des confins de la Chine jusqu'à la mer Méditerranée et de rendre hommage à une culture enracinée entre plusieurs états et dispersée en diaspora à travers le monde (nishtiman signifie patrie).
Du nom de la tristement célèbre citée martyre située au nord de la Syrie, l'album se veut aussi être le témoignage de la persistance d'un peuple souvent opprimé, il relie ainsi tradition et modernité, mythes d'un passé et destinée contemporaine. La voix de la chanteuse Donia Kamali exprime à merveille cette résistance, elle traduit avec ferveur et force cette dualité renforcée par une section rythmique qui, tour à tour, nous entraînent sur des airs de danse véloces et hypnotiques ("Aman Aman","Khor Halat") ou nous invite à la contemplation ("Ghanj Khalil"), au silence ("piste n° 10 cachée") voire au recueillement ("Kobané").
Joie, tristesse, douleur et nostalgie se mêlent, s'enlacent et nous enivrent.
Vakia Stavrou - Alasia (Accords Croisés/Harmonia Mundi)
Vakia Stavrou - Alasia (Accords Croisés/Harmonia Mundi)
Entre fado, bossa nova et MPB savante (Musique Populaire Brésilienne), folk grec et jazz, la chanteuse chypriote Vakia Stavrou déploie sa voix envoutante et cristalline sur des compositions intimistes aux mélodies limpides et aux arrangements acoustiques dépouillés mais raffinés. Elle publie chez Accords Croisés son nouvel opus baptisé Alasia, dans lequel elle est entourée du brésilien Carlos Bernardo à la guitare et aux arrangements, du délicat Guillaume Robert à la contrebasse, du cubain Inor Sotolongo aux percussions et d'Octavio Angarita au violoncelle. Admiratrice des divas Billie Holiday et Ella Fitzgerald, sensible aux timbres si singuliers d'Edith Piaf et Charles Aznavour, Vakia s'exprime aussi bien en anglais et en portugais qu'en grec dans des chansons d'amour vibrantes, où planent les spectres bienveillants de Gal Costa, Maria Bethãnia et Amalia Rodriguez. Courts, déchirants et renversants, les 15 titres à l'éclairage tamisé d'Alasia nous dévoilent leurs lignes pures et leurs couleurs méditerranéennes si attachantes...
Entre fado, bossa nova et MPB savante (Musique Populaire Brésilienne), folk grec et jazz, la chanteuse chypriote Vakia Stavrou déploie sa voix envoutante et cristalline sur des compositions intimistes aux mélodies limpides et aux arrangements acoustiques dépouillés mais raffinés. Elle publie chez Accords Croisés son nouvel opus baptisé Alasia, dans lequel elle est entourée du brésilien Carlos Bernardo à la guitare et aux arrangements, du délicat Guillaume Robert à la contrebasse, du cubain Inor Sotolongo aux percussions et d'Octavio Angarita au violoncelle. Admiratrice des divas Billie Holiday et Ella Fitzgerald, sensible aux timbres si singuliers d'Edith Piaf et Charles Aznavour, Vakia s'exprime aussi bien en anglais et en portugais qu'en grec dans des chansons d'amour vibrantes, où planent les spectres bienveillants de Gal Costa, Maria Bethãnia et Amalia Rodriguez. Courts, déchirants et renversants, les 15 titres à l'éclairage tamisé d'Alasia nous dévoilent leurs lignes pures et leurs couleurs méditerranéennes si attachantes...
mercredi 19 octobre 2016
Jean-Philippe Scali Feat. Glenn Ferris - Low Down (Gaya Music/Socadisc)
Jean-Philippe Scali Feat. Glenn Ferris - Low Down (Gaya Music/Socadisc)
Originaire du sud de la France, plus précisément de Draguignan dans le Var, le saxophoniste baryton Jean-Philippe Scali nous présente chez Gaya Music son second disque intitulé Low Down.
Très tôt initié au jazz par son mentor Ivan Belmondo (père de la fameuse fratrie Lionel et Stéphane), il suit au début des années 2000 les cours de François Théberge, Riccardo Del Fra, Daniel Humair, Glenn Ferris et Hervé Sellin au CNSMDP de Paris, époque à laquelle il se frotte sur scène ou en studio à quelques pointures du milieu dont Martial Solal, Paolo Fresu, Charlie Haden ou encore Chris Potter.
Depuis ses classes, il n'a de cesse en tant que musicien, arrangeur et compositeur de participer ou de diriger une multitude de projets, le dernier en date doit paraître le 04 Novembre prochain. Entouré de son nouveau quintet formé par l'immense Glenn Ferris au trombone (autre de ses mentors, Frédéric Nardin aux claviers (orgue Hammond B3, piano, Fender Rhodes), Samuel Hubert à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie, il nous présente un recueil de 10 compositions originales et inédites empreintes des héritages de Charles Mingus et Duke Ellington. Succédant à son premier Evidence paru en 2012, Low Down est clairement dominé par la signature grave et rugueuse de son sax baryton et parcouru de sonorités blues, entre autres influences musicales afro-américaines. La participation de Glenn, référence incontestée du trombone, est elle-aussi déterminante dans les couleurs et les ambiances qu'élabore Jean-Philippe, guidé et obsédé par la recherche du groove.
La rondeur du trombone, le piqué du baryton, l'efficacité d'une section rythmique tout terrain font de cet album un concentré jouissif d'énergie et de jazz old-school. Jean-Philippe marie avec fougue et passion les tessitures imposantes aux grains bien épais, dans des morceaux vibrants et brulants mâtinés de New-Orleans, de bebop et de swing. Une pensée particulière pour le radieux "Reflections" et son changement de tempo en dernière partie...
Originaire du sud de la France, plus précisément de Draguignan dans le Var, le saxophoniste baryton Jean-Philippe Scali nous présente chez Gaya Music son second disque intitulé Low Down.
Très tôt initié au jazz par son mentor Ivan Belmondo (père de la fameuse fratrie Lionel et Stéphane), il suit au début des années 2000 les cours de François Théberge, Riccardo Del Fra, Daniel Humair, Glenn Ferris et Hervé Sellin au CNSMDP de Paris, époque à laquelle il se frotte sur scène ou en studio à quelques pointures du milieu dont Martial Solal, Paolo Fresu, Charlie Haden ou encore Chris Potter.
Depuis ses classes, il n'a de cesse en tant que musicien, arrangeur et compositeur de participer ou de diriger une multitude de projets, le dernier en date doit paraître le 04 Novembre prochain. Entouré de son nouveau quintet formé par l'immense Glenn Ferris au trombone (autre de ses mentors, Frédéric Nardin aux claviers (orgue Hammond B3, piano, Fender Rhodes), Samuel Hubert à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie, il nous présente un recueil de 10 compositions originales et inédites empreintes des héritages de Charles Mingus et Duke Ellington. Succédant à son premier Evidence paru en 2012, Low Down est clairement dominé par la signature grave et rugueuse de son sax baryton et parcouru de sonorités blues, entre autres influences musicales afro-américaines. La participation de Glenn, référence incontestée du trombone, est elle-aussi déterminante dans les couleurs et les ambiances qu'élabore Jean-Philippe, guidé et obsédé par la recherche du groove.
La rondeur du trombone, le piqué du baryton, l'efficacité d'une section rythmique tout terrain font de cet album un concentré jouissif d'énergie et de jazz old-school. Jean-Philippe marie avec fougue et passion les tessitures imposantes aux grains bien épais, dans des morceaux vibrants et brulants mâtinés de New-Orleans, de bebop et de swing. Une pensée particulière pour le radieux "Reflections" et son changement de tempo en dernière partie...
Sarathy Korwar - Day To Day (Ninja Tune/Pias)
Sarathy Korwar - Day To Day (Ninja Tune/Pias)
Une très belle découverte que ce premier opus paru en juillet 2016 du percussionniste, batteur et producteur américain Sarathy Korwar. D'origine indienne, il est issu de la communauté Sidi, descendante de populations d'Afrique de l'Est déplacées majoritairement entre le XV° et le XVII° siècle. Aujourd'hui installé à Londres avec une solide formation à la programmation et aux tablas - acquise auprès des maîtres Shri Rajeev Devasthali et Pandit Sanju Sahai - il ambitionne de marier ses 2 cultures, adaptant sa technique à la batterie occidentale: folklore indien, jazz et musique électronique communiquent ainsi dans un langage sophistiqué, élégant et poétique.
Imaginé pendant un périple dans la région rurale de Gujarat, suivi de séances aux Studios Dawn à Pune, Day To Day a été réalisé à partir d'enregistrements captés auprès de La Troupe Sidi de Ratanpur. Cette dernière dispose de cinq batteurs dont les polyrythmies reflètent son héritage africain, contrairement aux batteurs indiens traditionnels qui jouent à l’unisson. Leurs tours de chants hypnotiques (mélange de traditions bantu, gnawa et soufi) et leurs percussions répétitives constituent ainsi la substance, la matière première du disque que l'artiste enrichie ensuite de sonorités plus occidentales, glanées auprès des recherches free et cosmic jazz d'Alice Coltrane, de sessions avec la nouvelle scène jazz londonienne et nourries de rencontres musicales décisives, Karl Berger et Ingrid Sertso, Cara Stacey (Kit Records) ou encore Arun Gosh.
A la batterie, aux tablas et à la programmation, Sarathy s'entoure pour l'occasion du précieux saxophoniste Shabaka Hutchings (Sons of Kemet), du claviériste Al Mac Sween, des italiens Giuliano Modareli à la guitare et Domenico Angarano à la basse. Ensemble ils élaborent de sublimes textures sonores tantôt ambient ("Eyes Closed") et chill ("Dreaming"), tantôt jazz-rock ("Bhajan", "Indefinite Leave to Remain") aux accents free ("Mawra"), afro ("Bismillah"), astral ("Hail"), psychédéliques et organiques ("Lost Parade").
Un voyage initiatique au départ de l'Inde et à destination de l'Afrique, avec escales aux Etats-Unis et en Europe.
A noter que le projet est le fruit d'une collaboration entre le label Ninja Tune et la Fondation Steve Reid parrainée par Gilles Peterson, Four Tet, Floating Points, Emanative et Koreless.
Une très belle découverte que ce premier opus paru en juillet 2016 du percussionniste, batteur et producteur américain Sarathy Korwar. D'origine indienne, il est issu de la communauté Sidi, descendante de populations d'Afrique de l'Est déplacées majoritairement entre le XV° et le XVII° siècle. Aujourd'hui installé à Londres avec une solide formation à la programmation et aux tablas - acquise auprès des maîtres Shri Rajeev Devasthali et Pandit Sanju Sahai - il ambitionne de marier ses 2 cultures, adaptant sa technique à la batterie occidentale: folklore indien, jazz et musique électronique communiquent ainsi dans un langage sophistiqué, élégant et poétique.
Imaginé pendant un périple dans la région rurale de Gujarat, suivi de séances aux Studios Dawn à Pune, Day To Day a été réalisé à partir d'enregistrements captés auprès de La Troupe Sidi de Ratanpur. Cette dernière dispose de cinq batteurs dont les polyrythmies reflètent son héritage africain, contrairement aux batteurs indiens traditionnels qui jouent à l’unisson. Leurs tours de chants hypnotiques (mélange de traditions bantu, gnawa et soufi) et leurs percussions répétitives constituent ainsi la substance, la matière première du disque que l'artiste enrichie ensuite de sonorités plus occidentales, glanées auprès des recherches free et cosmic jazz d'Alice Coltrane, de sessions avec la nouvelle scène jazz londonienne et nourries de rencontres musicales décisives, Karl Berger et Ingrid Sertso, Cara Stacey (Kit Records) ou encore Arun Gosh.
A la batterie, aux tablas et à la programmation, Sarathy s'entoure pour l'occasion du précieux saxophoniste Shabaka Hutchings (Sons of Kemet), du claviériste Al Mac Sween, des italiens Giuliano Modareli à la guitare et Domenico Angarano à la basse. Ensemble ils élaborent de sublimes textures sonores tantôt ambient ("Eyes Closed") et chill ("Dreaming"), tantôt jazz-rock ("Bhajan", "Indefinite Leave to Remain") aux accents free ("Mawra"), afro ("Bismillah"), astral ("Hail"), psychédéliques et organiques ("Lost Parade").
Un voyage initiatique au départ de l'Inde et à destination de l'Afrique, avec escales aux Etats-Unis et en Europe.
A noter que le projet est le fruit d'une collaboration entre le label Ninja Tune et la Fondation Steve Reid parrainée par Gilles Peterson, Four Tet, Floating Points, Emanative et Koreless.
mardi 18 octobre 2016
Otis Stacks - Otis Stacks EP (Underdogs Records/Diifer-Ant)
Otis Stacks - Otis Stacks EP (Underdogs Records/Diifer-Ant)
C'est vrai qu'habituellement on a tendance à se méfier des départs en trombes et des critiques élogieuses trop unanimes... Seulement voilà, en diffusant savamment ses sonorités hip-hop/soul analogiques le duo Otis Stacks fait mouche dès son premier effort avec un EP accrocheur paru le 10 Octobre dernier chez Underdog Records.
C'est sût qu'avec un nom pareil, aucun faux pas ni aucune fausse note n'auraient su être tolérés, on imagine assez bien comment les aficionados du son de Shuggie Otis ou d'Otis Redding et la célèbre maison de disque de Memphis Stax Records l'auraient accueilli s'il n'avait pas été à la hauteur!
Mené par un tandem de choc déjà rompu à ce type d'exercice au sein du collectif explosif Dafuniks, le projet prend forme entre le Danemark et les Etats-Unis quelquepart vers Nice, Montpellier et Paris. Le producteur danois Michael Munch alias Just Mike et le soulman californien Elias Wallace ont en effet donné vie à Otis Stacks au cours d'une tournée française avec la formation danoise, débarquée dans l'hexagone en 2008 grâce à l'entremise de radio Nova.
Posés sur des mélodies touchantes et efficaces, les textes abordent les notions de perte, de douleur, de nostalgie et ne manquent pas de souligner les travers de la nature humaine.
Le titre "Fashion Drunk" nous immerge d'emblée dans l'univers soul intimiste, épuré et vintage du duo... Des synthés d'époque, les craquements d'un vinyle, une guitare rétro et le flow racé et posé du MC américain Gift of Gab de Blackalicious et Quannum Projects s'immiscent insidieusement dans nos esprits pour ne plus en sortir.
"The Game" est plus aérien, radieux et enivrant. La voix sensuelle et puissante d'Elias inonde une production cousue main au groove cool et envoutant, conduit par une ligne de basse à tomber par terre.
S'enchaîne ensuite une collection de remixes de "Fashion Drunk" orchestrés par Frankie Motion, Straybird et The Architect, ainsi qu'un rework du morceau "So Raw" de Scratch Bandits Crew qu'Otis Stacks a élaborer pour clore cet avant-goût prometteur.
On attend le long format avec impatience!
C'est vrai qu'habituellement on a tendance à se méfier des départs en trombes et des critiques élogieuses trop unanimes... Seulement voilà, en diffusant savamment ses sonorités hip-hop/soul analogiques le duo Otis Stacks fait mouche dès son premier effort avec un EP accrocheur paru le 10 Octobre dernier chez Underdog Records.
C'est sût qu'avec un nom pareil, aucun faux pas ni aucune fausse note n'auraient su être tolérés, on imagine assez bien comment les aficionados du son de Shuggie Otis ou d'Otis Redding et la célèbre maison de disque de Memphis Stax Records l'auraient accueilli s'il n'avait pas été à la hauteur!
Mené par un tandem de choc déjà rompu à ce type d'exercice au sein du collectif explosif Dafuniks, le projet prend forme entre le Danemark et les Etats-Unis quelquepart vers Nice, Montpellier et Paris. Le producteur danois Michael Munch alias Just Mike et le soulman californien Elias Wallace ont en effet donné vie à Otis Stacks au cours d'une tournée française avec la formation danoise, débarquée dans l'hexagone en 2008 grâce à l'entremise de radio Nova.
Posés sur des mélodies touchantes et efficaces, les textes abordent les notions de perte, de douleur, de nostalgie et ne manquent pas de souligner les travers de la nature humaine.
Le titre "Fashion Drunk" nous immerge d'emblée dans l'univers soul intimiste, épuré et vintage du duo... Des synthés d'époque, les craquements d'un vinyle, une guitare rétro et le flow racé et posé du MC américain Gift of Gab de Blackalicious et Quannum Projects s'immiscent insidieusement dans nos esprits pour ne plus en sortir.
"The Game" est plus aérien, radieux et enivrant. La voix sensuelle et puissante d'Elias inonde une production cousue main au groove cool et envoutant, conduit par une ligne de basse à tomber par terre.
S'enchaîne ensuite une collection de remixes de "Fashion Drunk" orchestrés par Frankie Motion, Straybird et The Architect, ainsi qu'un rework du morceau "So Raw" de Scratch Bandits Crew qu'Otis Stacks a élaborer pour clore cet avant-goût prometteur.
On attend le long format avec impatience!
lundi 17 octobre 2016
Bruno Canino & Enrico Pieranunzi - Americas (CamJazz/Harmonia Mundi)
Bruno Canino & Enrico Pieranunzi - Americas (CamJazz/Harmonia Mundi)
L'infatigable jazzman Enrico Pieranunzi n'en finit pas d'enchaîner les projets et les collaborations, on se souvient de son duo avec le guitariste Federico Casagrande dans Double Circle ou de son quartet américano-néo-zélandais sans batteur dans Proximity... Le pianiste romain nous revient avec une formule qu'il semble apprécier, en effet de nouveau en tandem il présente Americas, un recueil de 8 titres qu'il interprète en compagnie du pianiste et claveciniste napolitain Bruno Canino, soliste et accompagnateur de classe internationale, devenu incontournable dans les sphères de la musique classique et de la musique de chambre.
Jazz et musique classique échangent ainsi autour des oeuvres de grands compositeurs des deux Amériques: Aaron Copland, William Bolcom, les frères Gershwin pour les Etats-Unis au nord et Astor Piazzola, Carlos Guastavino pour l'Argentine au sud.
Sonorités ragtime ("Old Adam"), swing ("I Got Rhythm Variations"), latin jazz ("Danzòn Cubano") et tango ("Las Niñas de Santa Fé", "Milonga Del Angel") se succèdent, sublimées par un dialogue fédérateur au langage universel.
L'infatigable jazzman Enrico Pieranunzi n'en finit pas d'enchaîner les projets et les collaborations, on se souvient de son duo avec le guitariste Federico Casagrande dans Double Circle ou de son quartet américano-néo-zélandais sans batteur dans Proximity... Le pianiste romain nous revient avec une formule qu'il semble apprécier, en effet de nouveau en tandem il présente Americas, un recueil de 8 titres qu'il interprète en compagnie du pianiste et claveciniste napolitain Bruno Canino, soliste et accompagnateur de classe internationale, devenu incontournable dans les sphères de la musique classique et de la musique de chambre.
Jazz et musique classique échangent ainsi autour des oeuvres de grands compositeurs des deux Amériques: Aaron Copland, William Bolcom, les frères Gershwin pour les Etats-Unis au nord et Astor Piazzola, Carlos Guastavino pour l'Argentine au sud.
Sonorités ragtime ("Old Adam"), swing ("I Got Rhythm Variations"), latin jazz ("Danzòn Cubano") et tango ("Las Niñas de Santa Fé", "Milonga Del Angel") se succèdent, sublimées par un dialogue fédérateur au langage universel.
Jameszoo - Fool (Brainfeeder)
Jameszoo - Fool (Brainfeeder)
Le label de Flying Lotus, Brainfeeder, publie le premier effort intitulé Fool du compositeur/producteur hollandais Mitchel Van Dinther alias Jameszoo. Le disque, composé de 11 titres "jazz électronique naïf" (dixit l'artiste), rassemble une sacrée brochette de musiciens parmi lesquels évoluent quelques légendes comme le brésilien Arthur Verocai (dont Mr Bongo rééditait l'oeuvre majeure en Avril dernier) ou le pianiste new-yorkais Steve Khun (repéré aux côtés de John Coltrane, McCoy Tyner, Steve Swallow et j'en passe et des meilleurs...), ainsi qu'un casting de jeunes musiciens prodiges comme le bassiste Thundercat (habitué du label) et le saxophoniste John Dikeman.
Bien qu'éparpillé et fouillis, Fool est un objet surprenant, intéressant et bien barré. Dès son ouverture avec "Flake", le ton est donné, alternant motifs musicaux dissonants, glitch et désordonnés, frôlant avec la musique bruitiste et moments plus accessibles où se dessinent une mélodie captivante et un groove prenant. Plus loin dans "Soup" apparaît une instrumentation néo-soul digne d'un Glasper qui disparaît dans des frémissements électroniques. "Meat" nous plonge dans une ambiance free jazz décapante et "The Zoo" dans un pur trip jazz rock qui finit par un tour de chant façon crooner. "Crumble" fait penser à Squarepusher et ses rythmique qui filent à la vitesse de la lumière tandis que "Teeth" nous accompagne vers la sortie avec ses accords de claviers paisibles et rassurants qu'une section de cordes vient juste troubler sans trop déranger...
Le label de Flying Lotus, Brainfeeder, publie le premier effort intitulé Fool du compositeur/producteur hollandais Mitchel Van Dinther alias Jameszoo. Le disque, composé de 11 titres "jazz électronique naïf" (dixit l'artiste), rassemble une sacrée brochette de musiciens parmi lesquels évoluent quelques légendes comme le brésilien Arthur Verocai (dont Mr Bongo rééditait l'oeuvre majeure en Avril dernier) ou le pianiste new-yorkais Steve Khun (repéré aux côtés de John Coltrane, McCoy Tyner, Steve Swallow et j'en passe et des meilleurs...), ainsi qu'un casting de jeunes musiciens prodiges comme le bassiste Thundercat (habitué du label) et le saxophoniste John Dikeman.
Bien qu'éparpillé et fouillis, Fool est un objet surprenant, intéressant et bien barré. Dès son ouverture avec "Flake", le ton est donné, alternant motifs musicaux dissonants, glitch et désordonnés, frôlant avec la musique bruitiste et moments plus accessibles où se dessinent une mélodie captivante et un groove prenant. Plus loin dans "Soup" apparaît une instrumentation néo-soul digne d'un Glasper qui disparaît dans des frémissements électroniques. "Meat" nous plonge dans une ambiance free jazz décapante et "The Zoo" dans un pur trip jazz rock qui finit par un tour de chant façon crooner. "Crumble" fait penser à Squarepusher et ses rythmique qui filent à la vitesse de la lumière tandis que "Teeth" nous accompagne vers la sortie avec ses accords de claviers paisibles et rassurants qu'une section de cordes vient juste troubler sans trop déranger...
vendredi 14 octobre 2016
Sonny Fodera - You & I (Defected)
Sonny Fodera - You & I (Defected)
L'australien Sonny Fodera est l'un des Djs/producteurs qui comptent aujourd'hui dans le milieu de la house music. Patron du label Beatdown, il est respecté par les pionniers Frankie Knuckles (RIP), Derrick Carter ou Cajmere et brille aussi bien derrière les platines du Ministry Of Sound, du DC10, du Boom! ou de l'Ushuaia Tower qu'en studio avec des productions puissantes et racées directement influencées par la scène house underground de Chicago.
Il publiait fin aout 2016 chez Defected le premier single "You & I" extrait de son tout prochain LP Frequently Flying. Le titre démontre, notamment à travers les pulsations hypnotiques de sa ligne de basse, les motifs de piano euphoriques et sa maîtrise des vocaux soulful - que l'on doit à la chanteuse anglaise Janai - une compréhension profonde du dancefloor et de ses aspirations... Pas de superflu mais le stricte nécessaire, une mécanique bien rodée et efficace !
L'australien Sonny Fodera est l'un des Djs/producteurs qui comptent aujourd'hui dans le milieu de la house music. Patron du label Beatdown, il est respecté par les pionniers Frankie Knuckles (RIP), Derrick Carter ou Cajmere et brille aussi bien derrière les platines du Ministry Of Sound, du DC10, du Boom! ou de l'Ushuaia Tower qu'en studio avec des productions puissantes et racées directement influencées par la scène house underground de Chicago.
Il publiait fin aout 2016 chez Defected le premier single "You & I" extrait de son tout prochain LP Frequently Flying. Le titre démontre, notamment à travers les pulsations hypnotiques de sa ligne de basse, les motifs de piano euphoriques et sa maîtrise des vocaux soulful - que l'on doit à la chanteuse anglaise Janai - une compréhension profonde du dancefloor et de ses aspirations... Pas de superflu mais le stricte nécessaire, une mécanique bien rodée et efficace !
Masquerade mixed by Claptone (ITH Defected In The House)
Masquerade mixed by Claptone (ITH Defected In The House)
C'est avec l'idée de vouloir focaliser son auditoire sur sa musique et non sur sa personne que le mystérieux Dj/producteur Claptone porte un masque, invitant ses fans à le rejoindre dans l'anonymat histoire de communier tous ensemble aux rythmes d'une house music festive et sophistiquée. Cumulant déjà pas moins de 280 prestations pour cette seule année 2016, le Dj allemand n'a de cesse d'être courtisé par les clubs et festivals du monde entier et son passage derrière les platines du Pacha, du Space et de l'Amnesia d'Ibiza l'ont encore un peu plus conforté dans sa position d'homme fort de la scène électro actuelle.
Nous parlions il y a peu de son LP Charmer sorti fin 2015 ainsi que des excellents remixes de "Liquid Spirit" (Gregory Porter) et "Omen" (Disclosure), le voilà aujourd'hui à la tête d'un tout autre projet, celui de la compilation mixée. Ayant initié un premier cycle de soirées thématiques baptisé The Masquerade - concept qu'il a fort bien su exporter de New York à Barcelone en passant par Berlin et Ibiza - Claptone matérialise en toute logique la folie de ces ambiances live dans une collection de 32 titres house triés sur le volet, dont certains ont spécialement été pensés pour l'occasion.
Cette première compilation mixée officielle, Masquerade mixed by Claptone, se divise en deux sets: Night Mix et Day Mix. Le premier est taillé pour enflammer le dancefloor tandis que le second, plus cool, est plutôt dédiée à rythmer l'apéro en before. Le Dj s'est amusé à déconstruire, décomposer, rassembler et retravaillé des classiques, devenus remixes sous ses doigts experts puis edits, puis samples puis musique...
3 titres exclusifs créés pour ce mixe se dégagent et figurent parmi l'Album Sampler qui paraîtra aussi chez Defected quelques jours en avance.
Dans l'énorme "The First Time Free", Claptone marrie avec son groove si caractéristique le célèbre riff de guitare du tube house "Free" d'Ultra Naté, paru en 1997 chez Strictly Rhythm, aux vocaux de "The First Time" que Roland Clarke produisait en 2005 pour Fluential.
Avec "Planet Rock", le producteur révèle ses affinités avec l'electro et son agilité à transcender les époques, il offre un remix du titre de The Powers That Be sorti en 2003 chez Defected, faisant lui-même écho à la version 90's old school d'Afrika Bambaataa.
"God Made Me Feel It" est un edit explosif combinant le récent "Can You Feel It" de Simion avec le classique "God Made Me Phunky" d'MD X-Spress alias Mike Dunn (1994)... Une tuerie!
C'est avec l'idée de vouloir focaliser son auditoire sur sa musique et non sur sa personne que le mystérieux Dj/producteur Claptone porte un masque, invitant ses fans à le rejoindre dans l'anonymat histoire de communier tous ensemble aux rythmes d'une house music festive et sophistiquée. Cumulant déjà pas moins de 280 prestations pour cette seule année 2016, le Dj allemand n'a de cesse d'être courtisé par les clubs et festivals du monde entier et son passage derrière les platines du Pacha, du Space et de l'Amnesia d'Ibiza l'ont encore un peu plus conforté dans sa position d'homme fort de la scène électro actuelle.
Nous parlions il y a peu de son LP Charmer sorti fin 2015 ainsi que des excellents remixes de "Liquid Spirit" (Gregory Porter) et "Omen" (Disclosure), le voilà aujourd'hui à la tête d'un tout autre projet, celui de la compilation mixée. Ayant initié un premier cycle de soirées thématiques baptisé The Masquerade - concept qu'il a fort bien su exporter de New York à Barcelone en passant par Berlin et Ibiza - Claptone matérialise en toute logique la folie de ces ambiances live dans une collection de 32 titres house triés sur le volet, dont certains ont spécialement été pensés pour l'occasion.
Cette première compilation mixée officielle, Masquerade mixed by Claptone, se divise en deux sets: Night Mix et Day Mix. Le premier est taillé pour enflammer le dancefloor tandis que le second, plus cool, est plutôt dédiée à rythmer l'apéro en before. Le Dj s'est amusé à déconstruire, décomposer, rassembler et retravaillé des classiques, devenus remixes sous ses doigts experts puis edits, puis samples puis musique...
3 titres exclusifs créés pour ce mixe se dégagent et figurent parmi l'Album Sampler qui paraîtra aussi chez Defected quelques jours en avance.
Dans l'énorme "The First Time Free", Claptone marrie avec son groove si caractéristique le célèbre riff de guitare du tube house "Free" d'Ultra Naté, paru en 1997 chez Strictly Rhythm, aux vocaux de "The First Time" que Roland Clarke produisait en 2005 pour Fluential.
Avec "Planet Rock", le producteur révèle ses affinités avec l'electro et son agilité à transcender les époques, il offre un remix du titre de The Powers That Be sorti en 2003 chez Defected, faisant lui-même écho à la version 90's old school d'Afrika Bambaataa.
"God Made Me Feel It" est un edit explosif combinant le récent "Can You Feel It" de Simion avec le classique "God Made Me Phunky" d'MD X-Spress alias Mike Dunn (1994)... Une tuerie!
jeudi 13 octobre 2016
Frédéric Viale - Les Racines du Ciel (Diapason/Absilone/Socadisc)
Frédéric Viale - Les Racines du Ciel (Diapason/Absilone/Socadisc)
L'accordéoniste originaire du sud-est de la France Frédéric Viale, véritable référence dans le paysage jazzistique hexagonal nous présente son nouveau projet baptisé Les Racines du Ciel (sortie prévue le 8 Novembre 2016).
Entouré d'une fine équipe qui le suit depuis son précèdent La Belle Chose paru en 2013, il nous offre 11 titres gorgés de ce soleil azuréen qui l'inspire depuis ses classes à Cannes chez Galliano père, ainsi que largement influencés par les couleurs latines apportées par la complicité qu'il nourrit depuis 5 ans avec les musiciens cariocas Natallino Neto à la guitare basse et Zaza Desiderio à la batterie, sans oublier le précieux bahianais Nelson Veras, guitariste exceptionnel que tout le monde s'arrache en ce moment.
Samba, valse musette, tango ou boléro... Autant d'éléments que Frédéric intègre à son jazz rayonnant, organique et envoutant, parcouru de mélodies épurées mais toujours accessibles et touchantes, parfois teintées de mélancolie. Il invite sa section rythmique gorgées de vitalité a développer en toute liberté un groove généreux ponctué d'accélérations et de silences.
L'artiste sensible et rêveur, rapproche avec maestria et mesure une musique dite 'savante' de la dimension populaire et festive que revêt habituellement son instrument de prédilection.
L'album se compose d'hommages intimes et vibrants, à son père berger tout d'abord "Lou Pastre", puis à son mentor Eddy Louiss "Le Roi Louiss", au pianiste Daniel Goyone "Canto" ou à un petit village du Piémont de ses origines "Ormea". Ailleurs il dédie "Ballade Automnale" à son ami contrebassiste Eric Fassio ou "Maine Clown" à son chat...! Bref un disque vivant chargé d'émotions, de joie, de partage et d'écoute... Le tout nous est adressé avec simplicité et humilité...
L'accordéoniste originaire du sud-est de la France Frédéric Viale, véritable référence dans le paysage jazzistique hexagonal nous présente son nouveau projet baptisé Les Racines du Ciel (sortie prévue le 8 Novembre 2016).
Entouré d'une fine équipe qui le suit depuis son précèdent La Belle Chose paru en 2013, il nous offre 11 titres gorgés de ce soleil azuréen qui l'inspire depuis ses classes à Cannes chez Galliano père, ainsi que largement influencés par les couleurs latines apportées par la complicité qu'il nourrit depuis 5 ans avec les musiciens cariocas Natallino Neto à la guitare basse et Zaza Desiderio à la batterie, sans oublier le précieux bahianais Nelson Veras, guitariste exceptionnel que tout le monde s'arrache en ce moment.
Samba, valse musette, tango ou boléro... Autant d'éléments que Frédéric intègre à son jazz rayonnant, organique et envoutant, parcouru de mélodies épurées mais toujours accessibles et touchantes, parfois teintées de mélancolie. Il invite sa section rythmique gorgées de vitalité a développer en toute liberté un groove généreux ponctué d'accélérations et de silences.
L'artiste sensible et rêveur, rapproche avec maestria et mesure une musique dite 'savante' de la dimension populaire et festive que revêt habituellement son instrument de prédilection.
L'album se compose d'hommages intimes et vibrants, à son père berger tout d'abord "Lou Pastre", puis à son mentor Eddy Louiss "Le Roi Louiss", au pianiste Daniel Goyone "Canto" ou à un petit village du Piémont de ses origines "Ormea". Ailleurs il dédie "Ballade Automnale" à son ami contrebassiste Eric Fassio ou "Maine Clown" à son chat...! Bref un disque vivant chargé d'émotions, de joie, de partage et d'écoute... Le tout nous est adressé avec simplicité et humilité...
Nomumbah - Amanhã (Yoruba Records)
Nomumbah - Amanhã (Yoruba Records)
Je ne saurais que trop vous recommander d'écouter les sonorités ouatées, riches d'accents ethno, jazzy et latino des dernières productions du trio de producteurs brésiliens Nomumbah, vétérans du label Yoruba Records, pourvoyeur d'une deep house soulful colorée et sophistiquée, piloté par le précieux Osunlade.
André Torquato, Ale Reis et Rafael Moraes publient leur second LP baptisé Amanhã, composé de 10 titres terriblement accrocheurs et envoutants, où l'auditeur se sent propulsé dans une dimension sans pesanteur, enivré par des bass drums profondes et entraînantes. Bercé par des productions électroniques sensuelles, organiques et orgasmiques, on se prend à veiller tard histoire d'entrapercevoir les premières lueurs du jour.
La puissance mélodique de petites pépites comme "Precious" dénote d'une grande maturité et d'une solide formation de musicien. Les ambiances se suivent mais ne se ressemblent pas, plutôt chill out avec l'ouverture "Amanhã", la cadence se muscle avec "Bulan" et ses accents techy underground. Si "Crossing" est immersif, "Doll" est percussif avec ses reflets afro jazzy. "Elevation" porte bien son nom, propageant ses nappes de synthé ambient il est suivi de l'hypnotique "Lucky Fellow" puis du funky "MeinHaus" (un hommage au son de Chicago et à ses pionniers). L'enivrant "Module" nous pousse encore un peu plus loin avec ses volutes de piano réverbéré, sa section de cordes et sa bassline intrigante, "Words" nous rappelle pourquoi Nomumbah figure au catalogue de Yoruba, diffusant son énergie contagieuse et répandant ses vibrations positives.
Sa maîtrise des claviers et des percussions, la rondeur de ses lignes de basse, le choix judicieux de ses échantillons vocaux soulful et sa vison sublimée d'un groove omnipotent font de cette formation basée à Sao Polo LA sensation deep house de cette fin d'année 2016.
Absolument séduit!
Je ne saurais que trop vous recommander d'écouter les sonorités ouatées, riches d'accents ethno, jazzy et latino des dernières productions du trio de producteurs brésiliens Nomumbah, vétérans du label Yoruba Records, pourvoyeur d'une deep house soulful colorée et sophistiquée, piloté par le précieux Osunlade.
André Torquato, Ale Reis et Rafael Moraes publient leur second LP baptisé Amanhã, composé de 10 titres terriblement accrocheurs et envoutants, où l'auditeur se sent propulsé dans une dimension sans pesanteur, enivré par des bass drums profondes et entraînantes. Bercé par des productions électroniques sensuelles, organiques et orgasmiques, on se prend à veiller tard histoire d'entrapercevoir les premières lueurs du jour.
La puissance mélodique de petites pépites comme "Precious" dénote d'une grande maturité et d'une solide formation de musicien. Les ambiances se suivent mais ne se ressemblent pas, plutôt chill out avec l'ouverture "Amanhã", la cadence se muscle avec "Bulan" et ses accents techy underground. Si "Crossing" est immersif, "Doll" est percussif avec ses reflets afro jazzy. "Elevation" porte bien son nom, propageant ses nappes de synthé ambient il est suivi de l'hypnotique "Lucky Fellow" puis du funky "MeinHaus" (un hommage au son de Chicago et à ses pionniers). L'enivrant "Module" nous pousse encore un peu plus loin avec ses volutes de piano réverbéré, sa section de cordes et sa bassline intrigante, "Words" nous rappelle pourquoi Nomumbah figure au catalogue de Yoruba, diffusant son énergie contagieuse et répandant ses vibrations positives.
Sa maîtrise des claviers et des percussions, la rondeur de ses lignes de basse, le choix judicieux de ses échantillons vocaux soulful et sa vison sublimée d'un groove omnipotent font de cette formation basée à Sao Polo LA sensation deep house de cette fin d'année 2016.
Absolument séduit!
mercredi 12 octobre 2016
Terry Allen - Lubbock (on everything) (Paradise Of Bachelors/Differ-Ant)
Terry Allen - Lubbock (on everything) (Paradise Of Bachelors/Differ-Ant)
Peintre, performeur et artiste conceptuel exposé dans les plus prestigieuses institutions du monde de l'art contemporain (MoMA, Metropolitan, Espace Lyonnais d'Art Contemporain...), Terry Allen est aussi reconnu comme l'un des pionniers de la country alternative, ayant collaboré au cours de sa carrière avec les plus grands, de Guy Clark à David Byrne, en passant par Lucinda Williams. Texan originaire de Lubbock, il publiait en 1979 l'enregistrement le plus personnel et le plus important de sa discographie, intitulé Lubbock (on everything). Enregistré pendant l'été 1978 dans sa ville natale, il s'agit d'un double album composé de 21 titres, où le chanteur et pianiste s'entourait pour la première d'une pléiade de musiciens locaux dont Lloyd Maines, ingénieur du son et multi-instrumentiste qui apporta toute son expertise à sa production soignée et aboutie.
Pour l'écrire, Terry a choisi de s'isoler en Californie et a planché sur le thème de la satire du fils prodigue, une galerie de portraits d'habitants de Lubbock traités sans compromission avec humour, excentricité et autodérision.
Originellement paru chez Fate Records, Lubbock (on everything) s'offre une nouvelle jeunesse grâce au label Paradise Of Bachelors. Cette réédition, re-masterisée à partir des K7 et de la première édition américaine en vinyle, corrige les écarts de vitesse et autres distorsions présentes dans toutes les versions précédentes.
Peintre, performeur et artiste conceptuel exposé dans les plus prestigieuses institutions du monde de l'art contemporain (MoMA, Metropolitan, Espace Lyonnais d'Art Contemporain...), Terry Allen est aussi reconnu comme l'un des pionniers de la country alternative, ayant collaboré au cours de sa carrière avec les plus grands, de Guy Clark à David Byrne, en passant par Lucinda Williams. Texan originaire de Lubbock, il publiait en 1979 l'enregistrement le plus personnel et le plus important de sa discographie, intitulé Lubbock (on everything). Enregistré pendant l'été 1978 dans sa ville natale, il s'agit d'un double album composé de 21 titres, où le chanteur et pianiste s'entourait pour la première d'une pléiade de musiciens locaux dont Lloyd Maines, ingénieur du son et multi-instrumentiste qui apporta toute son expertise à sa production soignée et aboutie.
Pour l'écrire, Terry a choisi de s'isoler en Californie et a planché sur le thème de la satire du fils prodigue, une galerie de portraits d'habitants de Lubbock traités sans compromission avec humour, excentricité et autodérision.
Originellement paru chez Fate Records, Lubbock (on everything) s'offre une nouvelle jeunesse grâce au label Paradise Of Bachelors. Cette réédition, re-masterisée à partir des K7 et de la première édition américaine en vinyle, corrige les écarts de vitesse et autres distorsions présentes dans toutes les versions précédentes.
Jass - Mix Of Sun And Clouds (Yolk Music/L'Autre Distribution)
Jass - Mix Of Sun And Clouds (Yolk Music/L'Autre Distribution)
Figure incontournable de la scène jazz hexagonale, le saxophoniste Alban Darche nous présente le second volet de son projet Jass. Intitulé Mix Of Sun And Clouds, il s'agit d'un album de jazz sans concession, armé de 9 compositions aux constructions sophistiquées et résolument modernes, que l'on doit aux 4 membres de la formation qui publiait son premier opus éponyme en 2014.
Le leader en signe la majorité, suivi de près par le batteur percussionniste américain John Hollenbeck (Fred Hersch, David Krakauer, Kenny Wheeler...). Le tromboniste suisse Samuel Blaser (Pierre Favre, Hal Galper, Michael Blake...) et le contrebassiste lillois, co-fondateur du label Yolk Records, Sébastien Boisseau (Daniel Humair, Louis Sclavis, Marc Ducret, Marcial Solal...) en offrent tous deux une chacun.
A l'instar du jeu de cartes du même nom, ancêtre de la belote, J(pour John)A(pour Alban)S(pour Samuel)S(pour Sébastien) est guidé par quelques règles de base strictes et savantes. Cependant, ancrée dans l'histoire du jazz, sa musique demeure intuitive et organique, influencée par le son et le groove d'outre atlantique elle n'hésite pas à briser ses rythmes, ses codes et bousculer ses ambiances. Elle montre parfois peu, cultivant les silences et l'écoute de l'autre ("Mix Of Sun And Clouds"), conditionne l'introspection, la contemplation voire même le recueillement ("Lony Ay Utca"), ailleurs elle fait alterner les joutes instrumentales free-jazz inspirées et jubilatoires ("Forced Empathy") entre 4 acolytes définitivement complices et farceurs...
Ci dessous un extrait de leur précédent disque:
Figure incontournable de la scène jazz hexagonale, le saxophoniste Alban Darche nous présente le second volet de son projet Jass. Intitulé Mix Of Sun And Clouds, il s'agit d'un album de jazz sans concession, armé de 9 compositions aux constructions sophistiquées et résolument modernes, que l'on doit aux 4 membres de la formation qui publiait son premier opus éponyme en 2014.
Le leader en signe la majorité, suivi de près par le batteur percussionniste américain John Hollenbeck (Fred Hersch, David Krakauer, Kenny Wheeler...). Le tromboniste suisse Samuel Blaser (Pierre Favre, Hal Galper, Michael Blake...) et le contrebassiste lillois, co-fondateur du label Yolk Records, Sébastien Boisseau (Daniel Humair, Louis Sclavis, Marc Ducret, Marcial Solal...) en offrent tous deux une chacun.
A l'instar du jeu de cartes du même nom, ancêtre de la belote, J(pour John)A(pour Alban)S(pour Samuel)S(pour Sébastien) est guidé par quelques règles de base strictes et savantes. Cependant, ancrée dans l'histoire du jazz, sa musique demeure intuitive et organique, influencée par le son et le groove d'outre atlantique elle n'hésite pas à briser ses rythmes, ses codes et bousculer ses ambiances. Elle montre parfois peu, cultivant les silences et l'écoute de l'autre ("Mix Of Sun And Clouds"), conditionne l'introspection, la contemplation voire même le recueillement ("Lony Ay Utca"), ailleurs elle fait alterner les joutes instrumentales free-jazz inspirées et jubilatoires ("Forced Empathy") entre 4 acolytes définitivement complices et farceurs...
Ci dessous un extrait de leur précédent disque:
mardi 11 octobre 2016
Promise Land Presents We Free (Pomise Land/Socadisc)
Promise Land Presents We Free (Pomise Land/Socadisc)
Forcément avec un titre pareil, le dernier projet du pianiste Alexandre Saada ne peut que piquer notre curiosité... En effet, celui que nous découvrions lors de son duo Madeleine & Salomon avec la chanteuse Clotilde Rullaud dans l'album A Woman's Journey, revient avec We Free, un disque de 11 pistes enregistrées le 7 février 2016 au Studio Ferber à Paris, avec pas moins de 29 musiciens qui se retrouvaient ensemble pour la première fois. Un pari risqué mais après 5 heures d'une musique entièrement improvisée, le résultat est là, vivant, puissant et vibrant...
Le concept...jouer librement, sans point de départ, ni consigne, ni partition... La séance d'enregistrement débutée à 21h00 devait se clore à 02h00 du matin, après avoir arpenté les sentiers d'un jazz libéré aux reliefs tantôt swing tantôt groove, ponctués de traverses fusion, free, funk et blues, arborées de reflets ethno et psyché...
S'y sont côtoyés la crème des musiciens de jazz contemporain, habitués des scènes parisiennes et d'ailleurs... Un foisonnement de talents issus d'horizons divers et variés (Japon, Brésil, Canada, Arménie, les Balkans...) parmi lesquels on retrouve la pianiste/chanteuse Macha Gharibian, le trompettiste Julien Alour, le flutiste Jocelyn Mienniel, les batteurs Antoine Paganotti et Ichiro Onoe, le guitariste Olivier Louvel, le percussionniste Meta, le bassiste Chris Jennings ou encore le saxophoniste Olivier Temime...
Un casting de rêve soumis à une expérience unique...
Ci dessous un lien vers le We Free en formule ultra réduite, un trio composé du contrebassiste Chris Jennings et du batteur Antoine Paganotti:
Forcément avec un titre pareil, le dernier projet du pianiste Alexandre Saada ne peut que piquer notre curiosité... En effet, celui que nous découvrions lors de son duo Madeleine & Salomon avec la chanteuse Clotilde Rullaud dans l'album A Woman's Journey, revient avec We Free, un disque de 11 pistes enregistrées le 7 février 2016 au Studio Ferber à Paris, avec pas moins de 29 musiciens qui se retrouvaient ensemble pour la première fois. Un pari risqué mais après 5 heures d'une musique entièrement improvisée, le résultat est là, vivant, puissant et vibrant...
Le concept...jouer librement, sans point de départ, ni consigne, ni partition... La séance d'enregistrement débutée à 21h00 devait se clore à 02h00 du matin, après avoir arpenté les sentiers d'un jazz libéré aux reliefs tantôt swing tantôt groove, ponctués de traverses fusion, free, funk et blues, arborées de reflets ethno et psyché...
S'y sont côtoyés la crème des musiciens de jazz contemporain, habitués des scènes parisiennes et d'ailleurs... Un foisonnement de talents issus d'horizons divers et variés (Japon, Brésil, Canada, Arménie, les Balkans...) parmi lesquels on retrouve la pianiste/chanteuse Macha Gharibian, le trompettiste Julien Alour, le flutiste Jocelyn Mienniel, les batteurs Antoine Paganotti et Ichiro Onoe, le guitariste Olivier Louvel, le percussionniste Meta, le bassiste Chris Jennings ou encore le saxophoniste Olivier Temime...
Un casting de rêve soumis à une expérience unique...
Ci dessous un lien vers le We Free en formule ultra réduite, un trio composé du contrebassiste Chris Jennings et du batteur Antoine Paganotti:
Jerez Le Cam Quartet - Reflejos Migrantes (Label Ouest/l'Autre Distribution)
Jerez Le Cam Quartet - Reflejos Migrantes (Label Ouest/l'Autre Distribution)
C'est toujours émouvant d'écouter s'accompagner et se répondre des instruments aussi captivants que le piano et le violon, aussi typiques et racés que le bandonéon et le cymbalium (ou piano tzigane). Si la virtuosité et l'inventivité, l'ouverture et la richesse d'esprit sont de la partie, alors il se peut qu'un miracle musical s'opère, une rencontre magique sublimant les traditions et les époques... C'est le cas dans ce nouvel opus du pianiste franco-argentin Geraldo Jerez Le Cam intitulé Reflejos Migrantes. Que les cordes soient frappées et frottées ou que les notes soient soufflées, elles ponctuent avec grâce, élégance et émotions les 12 compositions métisses du musicien natif de Buenos Aires. A l'initiative d'un Tango Balkanique (nom donné à son album paru en 2008), Geraldo et son quartet fusionnent les sons syncopés du folklore argentin avec les musiques d'Europe de l'Est, les premiers étant renforcés par la présence du bandonéon de Manu Comté et les secondes par l'expressivité du violoniste roumain Iacob Macuica et les sonorités sans âge du mystérieux cymbalium moldave de Mihai Trestian.
Musique classique, tango, jazz, musique tsigane et mélodie contemporaine se bercent, s'entremêlent dans des réflexions en forme de récits de voyages passionnants en des contrées lointaines pourtant si proches et intimes.
On notera la présence de la chanteuse argentine Sandra Rumolino, que nous découvrions dans Tres Luceros en compagnie de Kevin Sediki...
C'est toujours émouvant d'écouter s'accompagner et se répondre des instruments aussi captivants que le piano et le violon, aussi typiques et racés que le bandonéon et le cymbalium (ou piano tzigane). Si la virtuosité et l'inventivité, l'ouverture et la richesse d'esprit sont de la partie, alors il se peut qu'un miracle musical s'opère, une rencontre magique sublimant les traditions et les époques... C'est le cas dans ce nouvel opus du pianiste franco-argentin Geraldo Jerez Le Cam intitulé Reflejos Migrantes. Que les cordes soient frappées et frottées ou que les notes soient soufflées, elles ponctuent avec grâce, élégance et émotions les 12 compositions métisses du musicien natif de Buenos Aires. A l'initiative d'un Tango Balkanique (nom donné à son album paru en 2008), Geraldo et son quartet fusionnent les sons syncopés du folklore argentin avec les musiques d'Europe de l'Est, les premiers étant renforcés par la présence du bandonéon de Manu Comté et les secondes par l'expressivité du violoniste roumain Iacob Macuica et les sonorités sans âge du mystérieux cymbalium moldave de Mihai Trestian.
Musique classique, tango, jazz, musique tsigane et mélodie contemporaine se bercent, s'entremêlent dans des réflexions en forme de récits de voyages passionnants en des contrées lointaines pourtant si proches et intimes.
On notera la présence de la chanteuse argentine Sandra Rumolino, que nous découvrions dans Tres Luceros en compagnie de Kevin Sediki...
lundi 10 octobre 2016
Dardust - Birth (Metatron/Music First)
Dardust - Birth (Metatron/Music First)
Assez souvent, les artistes ont du mal à parler de leurs oeuvres car trop impliqués, mais parfois quelques mots suffisent pour en dire long sur leur démarche. Le pianiste, compositeur et producteur italien Dario Faini alias Dardust a très bien su nous faire entrevoir son univers musical avec cette petite phrase: "Dans mes rêves, j'ai rencontré Satie et je l'ai emmené au Berghain". Tout est dit, l'artiste y exprime son désir de rapprocher la musique électronique (le Berghain étant le temple de la techno berlinoise depuis 2004) et néoclassique (qu'Erik Satie marqua de son sceau avec, notamment, son fameux ballet Parade créé en 1917).
Réalisé en collaboration avec l'arrangeur Vanni Casagrande, ce second opus intitulé Birth a été enregistré à Reykjavik aux Studios Sundlaugin. Il réunie sonorités pop ("Take The Crown"), big beat ("The Wolf") et ambient ("À Morgun") dans un jeu envoutant où piano réverbéré, synthés acides et tranchants, effets de saturation, échantillons vocaux ou bruitistes et rythmiques de synthèse s'entremêlent aux textures magiques et lyriques d'un ensemble à cordes classique. Ce projet instrumental est le second volet d'un triptyque qui prenait forme en 2015 à Berlin avec le disque 7 et qui s'achèvera à Londres avec le troisième opus attendu en 2017.
Ses 10 pistes sont autant de paysages sonores aux atmosphères changeantes et à la météo instable. Intimistes et vibrantes ("Slow Is The True New Loud", "Birth") comme sait si bien les construire son compatriote Ludovico Einaudi, elles se révèlent ailleurs plus mouvementées et tumultueuses, battues par les bourrasques electro-indus épiques et du crachin glitch parasitant ("Bardaginn", "Gran Final"). Comme le calme vient après la tempête, "Naeturflug" clôt avec douceur une épopée étrange et sombre peuplée d'êtres hybrides parfois monstrueux, un peu comme Dardust finalement...
Dario tire en effet son nom d'artiste de la fusion entre l'extravagant Ziggy Stardust (un temps double de David Bowie) et des tandems Dust Brothers (le premier étant un duo de producteurs américains et le second formé par deux anglais ayant troqués Dust par Chemical en 1995).
Assez souvent, les artistes ont du mal à parler de leurs oeuvres car trop impliqués, mais parfois quelques mots suffisent pour en dire long sur leur démarche. Le pianiste, compositeur et producteur italien Dario Faini alias Dardust a très bien su nous faire entrevoir son univers musical avec cette petite phrase: "Dans mes rêves, j'ai rencontré Satie et je l'ai emmené au Berghain". Tout est dit, l'artiste y exprime son désir de rapprocher la musique électronique (le Berghain étant le temple de la techno berlinoise depuis 2004) et néoclassique (qu'Erik Satie marqua de son sceau avec, notamment, son fameux ballet Parade créé en 1917).
Réalisé en collaboration avec l'arrangeur Vanni Casagrande, ce second opus intitulé Birth a été enregistré à Reykjavik aux Studios Sundlaugin. Il réunie sonorités pop ("Take The Crown"), big beat ("The Wolf") et ambient ("À Morgun") dans un jeu envoutant où piano réverbéré, synthés acides et tranchants, effets de saturation, échantillons vocaux ou bruitistes et rythmiques de synthèse s'entremêlent aux textures magiques et lyriques d'un ensemble à cordes classique. Ce projet instrumental est le second volet d'un triptyque qui prenait forme en 2015 à Berlin avec le disque 7 et qui s'achèvera à Londres avec le troisième opus attendu en 2017.
Ses 10 pistes sont autant de paysages sonores aux atmosphères changeantes et à la météo instable. Intimistes et vibrantes ("Slow Is The True New Loud", "Birth") comme sait si bien les construire son compatriote Ludovico Einaudi, elles se révèlent ailleurs plus mouvementées et tumultueuses, battues par les bourrasques electro-indus épiques et du crachin glitch parasitant ("Bardaginn", "Gran Final"). Comme le calme vient après la tempête, "Naeturflug" clôt avec douceur une épopée étrange et sombre peuplée d'êtres hybrides parfois monstrueux, un peu comme Dardust finalement...
Dario tire en effet son nom d'artiste de la fusion entre l'extravagant Ziggy Stardust (un temps double de David Bowie) et des tandems Dust Brothers (le premier étant un duo de producteurs américains et le second formé par deux anglais ayant troqués Dust par Chemical en 1995).
Fresh Sounds From Les Chroniques de Hiko (Oct.16 Week 01)
Fresh Sounds From Les Chroniques de Hiko (Oct.16 Week 01)
Quelques titres extraits des toutes récentes actualités musicales abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko...
Dans leur ordre d'apparition:
John Brown's Body, Hannah Williams & The Affirmations, Dwanda Jobarteh, Union Analogtronics X Blu, Platzdasch, Matt Meler, Yul, Jay Daniel, Thundercat, Adam Stromstedt, Dj Click, Raoul Sinier, Vieux Kanté, Weldis&Ros.
Quelques titres extraits des toutes récentes actualités musicales abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko...
Dans leur ordre d'apparition:
John Brown's Body, Hannah Williams & The Affirmations, Dwanda Jobarteh, Union Analogtronics X Blu, Platzdasch, Matt Meler, Yul, Jay Daniel, Thundercat, Adam Stromstedt, Dj Click, Raoul Sinier, Vieux Kanté, Weldis&Ros.
vendredi 7 octobre 2016
Thundercat - Bus in These Streets
Thundercat - Bus in These Streets
Il y a peu, l'exubérant et non moins talentueux Stephen Brunner alias Thundercat célébrait le premier anniversaire de son mini-album The Beyond/Where The Giants Room. Le 23 Aout dernier, le chanteur et bassiste, fidèle acolyte de Flying Lotus et habitué de son écurie Brainfeeder, partageait un nouveau titre intitulé "Bus in These Streets". Délivrant comme à son habitude un groove captivant, il explore ici des sonorités rétro soul, inspirées surement de l'univers rhythm & blues libidineux de Philadelphie, genre The Delfonics... Steve Ellison alias Flying Lotus est à la programmation, Thundercat à la basse et au chant... Un duo gagnant pour un bijou pop flamboyant.
Il y a peu, l'exubérant et non moins talentueux Stephen Brunner alias Thundercat célébrait le premier anniversaire de son mini-album The Beyond/Where The Giants Room. Le 23 Aout dernier, le chanteur et bassiste, fidèle acolyte de Flying Lotus et habitué de son écurie Brainfeeder, partageait un nouveau titre intitulé "Bus in These Streets". Délivrant comme à son habitude un groove captivant, il explore ici des sonorités rétro soul, inspirées surement de l'univers rhythm & blues libidineux de Philadelphie, genre The Delfonics... Steve Ellison alias Flying Lotus est à la programmation, Thundercat à la basse et au chant... Un duo gagnant pour un bijou pop flamboyant.
Matt Meler - Don't Touch Me (Armada Deep)
Matt Meler - Don't Touch Me (Armada Deep)
Le Dj/producteur australien Matt Meler nous offre via le sous-label hollandais Armada Deep (branche orientée deep-house du mastodonte Armada Music - John Dahlbäck, Armin Van Buuren, Erick Morillo, Lost Frequencies,...) son nouveau "Don't Touch Me". Il s'agit d'une petite bombe aux sonorités house classiques et efficaces, visant clairement à enflammer le dancefloor. Armé d'une solide bassline au groove chaud, entrainant et fédérateur, le titre captive d'emblée avec sa rythmique musclée, ses nappes de synthés hypnotiques, ses touches piano-house et ses vocaux suaves des plus accrocheurs. Le pack inclut les versions "Original Mix" et "Extended Mix"...
Le Dj/producteur australien Matt Meler nous offre via le sous-label hollandais Armada Deep (branche orientée deep-house du mastodonte Armada Music - John Dahlbäck, Armin Van Buuren, Erick Morillo, Lost Frequencies,...) son nouveau "Don't Touch Me". Il s'agit d'une petite bombe aux sonorités house classiques et efficaces, visant clairement à enflammer le dancefloor. Armé d'une solide bassline au groove chaud, entrainant et fédérateur, le titre captive d'emblée avec sa rythmique musclée, ses nappes de synthés hypnotiques, ses touches piano-house et ses vocaux suaves des plus accrocheurs. Le pack inclut les versions "Original Mix" et "Extended Mix"...
Dawda Jobarteh - Transitional Times (Sterns/Harmonia Mundi)
Dawda Jobarteh - Transitional Times (Sterns/Harmonia Mundi)
Artiste virtuose de la kora et héritier d'une illustre famille de griots, le gambien Dawda Jobarteh nous présente son nouveau projet baptisé Transitional Times, paru le 30 septembre dernier chez Sterns. Installé au Danemark il se produit dans le monde entier partageant sa vision moderne et ouverte d'un monde en mouvement. Très engagé sur des problématiques socio-économiques qui bouleversent les populations du continent africain, il critique aussi des pratiques traditionnelles d'un autre âge, qui n'ont plus lieu d'être au 21° siècle.
Si sa musique est profondément ancrée dans la tradition mandingue d'Afrique de l'Ouest, elle est irrésistiblement tournée vers le présent et son vaste champ des possibles. Ses aventures free jazz avec le batteur Stefan Pasborg dénotent de cette volonté de défier les conventions sans toutefois les bousculer brutalement, ainsi les sonorités folk des balades acoustiques et intimistes "Winter Trees Stand Sleeping" ou "Presenting The King" côtoient le groove accrocheur de "Mama Sawo" (animé par les lignes de basse du camerounais Etienne M'Bappe et la guitare mandingue de Preben Carlsen) ou les accents jazz-fusion et psychédéliques de "Jamming In The Fifth Dimension", dans lequel Dawda électrifie sa kora et s'entoure du percussionniste Salieu Dibba.
Ailleurs, c'est sa culture nordique d'adoption qui s'exprime, ainsi se découvre l'envoutant "Lullaby Med Jullie", inondé par la grâce de la chanteuse scandinave Jullie Hjetland Jensen. "Transition" est aussi un morceau significatif dans sa démarche, puisque cette composition de John Coltrane agit selon lui comme une passerelle entre les genres (folklore et jazz), les époques et les continents...
Un disque passionnant.
Artiste virtuose de la kora et héritier d'une illustre famille de griots, le gambien Dawda Jobarteh nous présente son nouveau projet baptisé Transitional Times, paru le 30 septembre dernier chez Sterns. Installé au Danemark il se produit dans le monde entier partageant sa vision moderne et ouverte d'un monde en mouvement. Très engagé sur des problématiques socio-économiques qui bouleversent les populations du continent africain, il critique aussi des pratiques traditionnelles d'un autre âge, qui n'ont plus lieu d'être au 21° siècle.
Si sa musique est profondément ancrée dans la tradition mandingue d'Afrique de l'Ouest, elle est irrésistiblement tournée vers le présent et son vaste champ des possibles. Ses aventures free jazz avec le batteur Stefan Pasborg dénotent de cette volonté de défier les conventions sans toutefois les bousculer brutalement, ainsi les sonorités folk des balades acoustiques et intimistes "Winter Trees Stand Sleeping" ou "Presenting The King" côtoient le groove accrocheur de "Mama Sawo" (animé par les lignes de basse du camerounais Etienne M'Bappe et la guitare mandingue de Preben Carlsen) ou les accents jazz-fusion et psychédéliques de "Jamming In The Fifth Dimension", dans lequel Dawda électrifie sa kora et s'entoure du percussionniste Salieu Dibba.
Ailleurs, c'est sa culture nordique d'adoption qui s'exprime, ainsi se découvre l'envoutant "Lullaby Med Jullie", inondé par la grâce de la chanteuse scandinave Jullie Hjetland Jensen. "Transition" est aussi un morceau significatif dans sa démarche, puisque cette composition de John Coltrane agit selon lui comme une passerelle entre les genres (folklore et jazz), les époques et les continents...
Un disque passionnant.