lundi 10 février 2014

Quantic - Duvidó feat. Pongolove (Tru Thoughts Records)





L'excellent Quantic aka Will Holland, musicien/producteur et Dj anglais publie son nouveau single intitulé "Duvido". Sensible aux sonorités world, soul et électro, c'est à Bogota qu'il s'est imprégné, ces sept dernières années, des cultures caribéennes et africaines. Installé à New York depuis peu, il accouche de cette petite perle voodoo deep-house mêlant les beats électroniques aux rythmes du Currulao colombien, du Kuduro et du Semba angolais. Enregistré avec la participation du chanteur portugais d'origine angolaise Pongo Love, "Duvido" annonce la sortie prochaine d'un premier LP solo baptisé "Magnetica", où Quantic y distille toutes ses influences latino/afro américaines et africaines déjà évoquées lors de ses précédents projets collaboratifs (The Quantic Soul Orchestra, Quantic And His Combo Barabaro, Quantic & Alice Russell, Ondatropica...).

vendredi 7 février 2014

Concert Fred Wesley & The New JB’s (11 Mars 2014 à NICE)


Concert Fred Wesley & The New JB’s
 

Véritable légende vivante du Funk, le tromboniste Fred Wesley vient cracher son feu sacré hérité de l’air des JB’s sur la scène de la salle Grapelli au Cedac de Cimiez à Nice le 11 Mars prochain.
Incarnation d’un son racé et d’un phrasé reconnaissable entre tous, le bonhomme au physique imposant a joué, arrangé et composé pour les plus grands, à commencer par James Brown entre 1968 et 1975, puis le Count Basie Orchestra, le Parliament Funkadelic ou encore le Bootsy’s Rubber Band.

Etudiant voué à l’origine au jazz et au Big Band comme son père, il prend de plein fouet la vague Soul/Funk. Tout juste adolescent il démarre sa carrière avec Ike & Tina Turner, avant de s’acoquiner au milieu des 60’s avec James Brown, Maceo Parker, Pee Wee Ellis, George Clinton et Bootsy Collins. Développant ses projets Fred Wesley & The Horny Horns durant les années 80 et The JB’s Horns dans les 90’s,  il s’invite dans le courant Acid Jazz notamment au côté des excellents Jestofunk et devient une icône absolue, à tel point qu’on retrouve ses sonorités inspirées par la soul, le jazz et le gospel dans les disques d’Hocus Pocus, D’Angelo, Erykah Badu, George Benson ou Marcus Miller.

Fred Wesley adapte sa pratique du trombone à tous les styles musicaux issus de la culture noire américaine depuis plus de 50 ans ! Pas une ride donc, un groove toujours aussi puissant et efficace qui nous sera servi bien frappé par sa nouvelle mouture, les New JB’s, composée de son fidèle acolyte Pee Wee Ellis qui sera au saxophone avec Ernie Fields Jr,  Gary Winters à la trompette, Peter Madsen aux claviers, Reggie Ward à la guitare, Dwayne Dolphin à la basse et Bruce Cox à la batterie. Alors allons nous déhancher à Cimiez !

jeudi 6 février 2014

Natalia M. King – Soulblazz (Jazz Village/Harmonia Mundi)


Natalia M. King – Soulblazz (Jazz Village/Harmonia Mundi)

Silencieuse depuis « Flesh is Speaking » paru en 2005 et ses accents folk/rock rugueux et authentiques, la chanteuse et guitariste américaine Natalia M. King nous revient avec le délicieux « SOULBLAZz », sonnant comme un retour aux sources de la musique noire américaine. Si les fantômes de Janis Joplin, des Doors et de Hendrix la hantent moins, ce sont ceux de Sam Cooke, John Lee Hooker, Nina Simone et Chet Baker qui planent autour de cet hommage vibrant et roots au jazz, à la soul et surtout au blues. Natalia nous enivre littéralement entre ballade jazzy à la Diana Krall dans « Lady Of The Night », swing désarticulé façon Monk dans « Nutty Revisited », complainte soul écorchée avec un « I’ve Changed » aux couleurs d’Amy Winehouse et blues des origines dans « Stronger Than I ».

 
 
 
 
 
 
 
D’origine dominicaine elle naît en 1969 à Brooklyn qu’elle quitte adolescente pour New-York. Après des années passées à sillonner les routes en quête de cette liberté chérie vendu par Kerouac, elle débarque à Paris et joue dans le metro avant de connaître la scène, les studios et une certaine renommée… Avec SOULBLAZz, dont sept des neuf titres de l’album ont été composés et écrits par ses soins, la chanteuse apaisée s’attèle à interpréter un répertoire gavé d’authenticité, de force et de maturité, entourée notamment de Stéphane Belmondo à la trompette et de Pierrick Pedron au sax… Que du bonheur !


mercredi 5 février 2014

Carmen Souza – Live At Lagny Jazz Festival (Galileo/Harmonia Mundi)


Carmen Souza – Live At Lagny Jazz Festival (Galileo/Harmonia Mundi)

Portugaise de naissance mais capverdienne de cœur et d’origine, Carmen Souza a fait ses classes dans une chorale Gospel lusophone et s’est très tôt intéressée au génie d’Ella Fitzgerald, à la fusion de Joe Zawinul, au hard-bop d’Horace Silver et aux sonorités traditionnelles de Luis Morais. La chanteuse a ainsi trouvé sa voi(e)x dans un métissage réussi des rythmes africains et capverdiens et du jazz contemporain. Elle nous présente aujourd’hui un live capté lors du dernier festival de jazz à Lagny-sur-Marne. Piochant dans son répertoire quelques succès, Carmen y présente aussi trois inédits, dont un cover sublime d’Edith Piaf « Sous le Ciel de Paris ». On retrouve alors un scat énergiqueune voix sensuelle, généreuse et polymorphe ainsi qu'une joie de vivre communicative dignes de l'excellente Esperanza Spalding.
À noter une superbe interprétation de "Song For My Father" du maître Horace Silver.
 
 


Alpes – Dream Ocean (Deaf Rock Records/ La baleine – Rough Trade)


Alpes – Dream Ocean (Deaf Rock Records/ La baleine – Rough Trade)

Petit moment de grâce à l’écoute de ce premier EP réussi du quatuor niçois ALPES, intitulé « Dream Ocean » ! Les ex-Little d Big B exposent en 5 titres leur nouvelle vision de l’indie pop. Toujours ancrés dans la tradition des sonorités d’outre-manche, ils révèlent leur penchant pour les ambiances aériennes vaporeuses et les atmosphères oniriques enivrantes à l’image des ballades hypnotiques « Dream Ocean » et « Memory Box ». Le chant et les chœurs sont maîtrisés avec brio, mesure et maturité… Mais attention, le rock tumultueux de leurs premières amours demeure toujours palpable avec les guitares vrombissantes de Quentin et Paul et les rythmiques nerveuses et vigoureuses de Charles et Antoine, les titres punchy « Tell Me Why » et « Facing The Crowd » le démontrent bien !
ALPES manie les textures à merveille nous délivrant une pop intimiste et sombre adoubée d’un arsenal rock percussif et progressif. Ses influences sont des plus louables, se situant entre Bowie, les Doors et Pink Floyd pour les classiques et Tal Impala ou Grizzly Bear pour les plus récentes.
En 2013, le groupe s’illustre dans les salles et festivals des plus prestigieux de l’hexagone (L’Olympia et la Maroquinerie à Paris, Les Voix du Gaou à Six-Fours…) et  fait les premières parties d’Artic Monkeys et Razorlight. Au printemps de cette même année, il  enregistre son EP, dévoilant son premier single en juillet. Estampillé par le label strasbourgeois Deaf Rock Records, « Dream Ocean » marque le début d’une aventure prometteuse !


 
 

Mattic – The Adventures of Doctor Outer (Phonosaurus Records)


Mattic – The Adventures of Doctor Outer (Phonosaurus Records)

Le plus français des rappeurs américains, Mattic, nous présente son nouveau projet intitulé « The Adventures Of Doctor Outer ». Installé au Havre, le Mc originaire de Caroline du Nord appose son flow sur les productions de The Mighty DR, distillant avec maestria un son old school métissé d’abstract hip-hop. L’album est mixé en analogique sur cassettes, avec le grain, la chaleur et la distorsion qui en découle. On pense forcément à Jay Dilla, Pete Rock et autres Dj Hi Teck à l’écoute de ses samples empruntés au jazz et à la soul, de ses mélodies radieuses et de ses lignes de basse bien dodues. En 16 titres bien pensés et bien réalisés, Mattic, déjà remarqué aux côtés de Wax Tailor et de La Fine Equipe, rejoint les Jazz Liberatorz et autres Chinese Man, fleurons de la scène hip-hop hexagonale.

Young Fathers – Dead (Big Dada/Pias)


Young Fathers – Dead (Big Dada/Pias)

Aux frontières d’un hip-hop avant-gardiste, d’une pop psychédélique et d’une électro crasseuse et délurée, le trio Young Fathers basé à Edimbourg déverse ses sonorités éraillées, torturées et dérangeantes dans un flow rock’n’roll agressif et engagé. Alloysious Massaquoi et Kayus Bankole sont originaires du Liberia et du Nigeria, `G’ Hastings est quant à lui écossais, tout trois font table rase du passé et nous balancent leur premier obus sonique intitulé « Dead », indescriptible et hors catégorie. A rapprocher de l’énergie électrisante de MIA et des ambiances glauques et claustrophobes de Tricky, « Dead » ne séduira sans doute pas tout le monde mais ravira les amateurs d’un rap underground et alternatif.