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lundi 19 juin 2023

Lucibela - Amdjer (Lusafrica)

Lucibela - Amdjer (Lusafrica)

La diva cap-verdienne Lucibela, qui nous avait captivé en 2018 avec son premier opus Laço Umbilical, publiait le 03 Juin 2022 - de nouveau sur le label de José Da Silva, Lusafrica - son envoutant Amdjer, un hommage vibrant à La Femme, aux femmes de l'archipel ou d'ailleurs. Les subtiles sonorités de la morna ("Ilha Formose") et de la coladeira ("Txe Txu Fla"), qu'avait immortalisé en son temps l'immense Césaria Evora, sont ici délicieusement alignées dans des productions envoutantes et sophistiquées, pilotées par Toy Vieira; les rythmes de la mazurca, du batuku lent et du boléro cubain ("Vem Presto Amor") empreignent également ce recueil élégant où la saudade, ce "sentiment de délicieuse nostalgie et de désir d'ailleurs", nous laisse songeur. A l'écriture, se croisent des auteurs de différentes générations dont la divine Elida Almeida ou le précieux Ary Duarte... Une réussite!



mercredi 23 mars 2022

Bonga - Kintal Da Banda (Lusafrica)

Bonga - Kintal Da Banda (Lusafrica)

 L'immense chanteur angolais Bonga est de retour sur Lusafrica avec Kintal Da Banda, nouvel opus qui succède à Recados de Fora paru en 2016 et qui célèbre 50 ans d'une carrière bien remplie. Avec près d'une quarantaine d'albums à son actif, dans lesquels il s'illustre en portugais comme en angolais traditionnel, l'octogénaire engagé n'a jamais perdu le soutien de ses fans, répartis à travers le monde. En effet depuis le début des années 70 et son fameux Angola 72, sa musique douce et militante allie merveilleusement le folklore portugais, les rythmes chaloupés du semba et l'esprit festif du kizomba, tout en agrémentant cet héritage colonial et ouest-africain de sonorités cap-verdiennes et brésiliennes des plus radieuses et fédératrices. 

Dans ce nostalgique et brulant Kintal Da Banda, la voix grave et éraillée de Bonga chante avec une inébranlable joie de vivre une enfance heureuse, passée dans la maison familiale à Kipiri, bercée par la musique bien sûr, mais également ponctuée par les couleurs, les odeurs de plats et les instants précieux de partage. Ces moments seront aussi le terreau d'une conscience politique profonde, qui conduira très tôt ce sportif de haut niveau devenu artiste, à lutter pour la libération de son pays contre le joug portugais.

Une fois de plus accompagné par son vieux complice, le guitariste Betinho Feijo, Bonga s'est également entouré de Camélia Jordana, dans un délicieux "Kudia Kuete" aux saveurs culinaires angolaises. Une invité de marque qui vient enrichir la liste de ses sublimes collaborations, dont celles menées aux côtés de Bernard Lavilliers ("Angola" en 2010), Agnès Jaoui ("Dikanga" 2009), Gaël Faye ("Président" 2013), Manu Dibango ("Diarabi" 1994) ou encore de la diva Cesaria Evora ("Sodade" 2002)...

Un disque plein d'émoi, de tendresse et de fête à ne pas bouder en ces temps de conflit et de pandémie.



vendredi 12 février 2021

Elida Almeida - Gerasonobu (Lusafrica)

Elida Almeida - Gerasonobu (Lusafrica)

La divine Elida Almeida nous revient avec Gerasonobu, un troisième album aux sonorités captivantes et festives qui sortait le 06 Novembre dernier sur l'excellent label Lusafrica. Devenue à 27 ans seulement une figure emblématique de la musique capverdienne, elle participe au rayonnement culturel de l'archipel, allant toujours de l'avant tout en préservant ses racines implantées sur l'île de Santiago.

A nouveau épaulée par le précieux Hernani Almeida, guitariste multi-instrumentiste et producteur avisé, la diva s'est également entourée de l'artiste kenyan Blinky Bill, Dj et beatmaker basé à Nairobi, qui nous avait agréablement surpris en 2018 avec son LP Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales. Ce dernier apporte une coloration plus urbaine et afro-électro à l'ouvrage, le titre "Nha Bilida" en est un exemple frappant. Mais les traditionnels batuque ("Tolobaska"), funaná ("Mundu Ka Bu Kaba", "Funana"), coladera ("Obrigadu Papa"), morabeza ("MuDJei") ou tabanka ("Bidibido") sont toujours omniprésents. Leurs rythmes accompagnent les textes engagés de la jeune chanteuse, qui célèbre l'amour pour ses proches et la beauté de son pays, mais qui dénonce également la dérive des comportements sur les réseaux sociaux ou les violences faites aux femmes. 



vendredi 14 décembre 2018

Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)

Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)

Il nous tardait, depuis son dernier opus Herença paru en 2015, de retrouver la chanteuse cap-verdienne Lura. C'est avec le délicieux Alguem di Alguem qu'elle nous revient enfin. Sorti chez Lusafrica le 26 Octobre dernier, il se compose 3 morceaux dont celui qui a donné son titre à l'EP ainsi que d'une reprise de la chanson de Teofilo Chantre "Crepuscular Solidao", une morna emplie de tendresse et d'affection interprétée en hommage à Cesaria Evora avec le rappeur franco-rwandais Gaël Faye. L'entêtant "Alguem di Alguem" délivre les sonorités chaudes et festives du funana, folklore emblématique de l'île de Santiago. L'ayant écrit et composé elle-même sur le thème du respect, il s'inscrit dans la lignée des moments phares de son répertoire, à l'instar de "Sabi di Màs", extrait de son dernier disque, remixé en 2016 par DJ Kizouk. La diva nous a également réservé une autre surprise, "Nina", ode chaloupée et gorgée de lumière dédiée à sa fille...


mercredi 12 décembre 2018

Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)

Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)

Lusafrica, c'est 30 ans d'histoire discographique lusophone et africaine marquée bien évidemment par le parcours flamboyant d'une icône touchante et charismatique. La reine de la mornaCésaria Evora, chanteuse capverdienne originaire de Sao Vicente, se remit en scène à presque 50 ans, grâce au flaire d'un visionnaire passionné, José Da Silva, fondateur du label en 1988, agissant sous les conseils avisés d'une autre figure emblématique de la maison de disques, François Post (dirigeant de la société d'édition Africa Nostra).
Bien qu'il fut destiné à l'origine à la promotion de l'oeuvre de la diva aux pieds nus, Lusafrica a su rapidement se diversifier en publiant les albums d'autres artistes capverdiens (Noberto Tavares, Tito Paris et plus récemment Lura, Elida Almeida ou encore Lucibela), et s'ouvrir à d'autres sonorités venues du Gabon (Pierre Akadengue, Olivier N'Goma), du Mali (Boubacar Traoré), de l'Angola (Bonga) et de Cuba (Luis Morais, Orquesta Aragon, Septeto Habanero, Polo Montanez).
Désormais entre les mains d'Elodie Da Silva, qui poursuit et développe l'oeuvre de son père devenu l'an dernier président de Sony Music Entertainment à Abidjan, Lusafrica se devait donc de fêter ses 30 années d'existence et son parcours singulier, avec un album anniversaire, une compilation de 10 titres exprimant autant le passé que l'avenir du label. Y figurent 5 enregistrements incontournables des légendes que sont Bonga, Césaria Evora, Polo Montanez, Boubacar Traoré et Tito Paris, ainsi que leurs remixes édifiants, orchestrés par la nouvelle scène électronique africaine.



mercredi 20 juin 2018

Elida Almeida Feat. Flavia Coelho - Sou Free (Mo Laudi Remix) (Lusafrica)

Elida Almeida Feat. Flavia Coelho - Sou Free (Mo Laudi Remix) (Lusafrica)

La diva cap-verdienne Elida Almeida, qui nous régalait fin 2017 avec son second opus Kebrada, s'est associée à la pétillante chanteuse brésilienne, Flavia Coelho et au producteur sud-africain Mo Laudi pour nous offrir une version entièrement retravaillée de son titre "Ki Ta Manda E Mi". Retaillé comme une bombe électro prête à être lâchée sur les dancefloors de l'été, "Sou Free" arbore un tempo rapide et dansant aux accents afro house percussifs et contagieux.









 

jeudi 1 mars 2018

Nancy Vieira - Manhã Florida (Lusafrica/Harmonia)

Nancy Vieira - Manhã Florida (Lusafrica/Harmonia)

La chanteuse capverdienne Nancy Vieira nous revient avec un nouvel opus baptisé Manhã Florida, un sublime recueil de 12 chansons aux arrangements de guitares raffinés et à la production impeccable, conduit d'une main de maître par l'excellent Teofilo Chantre. Rassemblant tous les ingrédients qui caractérisent le charme intemporel de la musique capverdienne, l'album se compose de titres soigneusement sélectionnés dans le répertoire classique de l'archipel (Vitorino Chantre et Amândio Cabral, Eugenio Tavares et Kaka Barbosa, ...) ainsi que parmi celui de la génération actuelle (Mario Lucio, Betu, Tiolino, Antonio Alves), à commencer par Teofilo lui-même qui signe notamment la ballade chaloupée donnant son nom au disque.
Ces airs si familiers et ces orchestrations acoustiques si radieuses et touchantes, expriment une nostalgie, une mélancolie, une douceur de vivre et une sensualité créole que la voix ensorcelante de la diva restitue avec maitrise, grâce et fluidité. Nancy parvient à combiner, avec la douceur qu'on lui connaît, toutes ses influences musicales allant du fado portugais à la bossa nova brésilienne, en passant bien sûr par la morna et la coladeira de Mindelo.


mercredi 21 février 2018

Lucibela - Laço Umbilical (Lusafrica)

Lucibela - Laço Umbilical (Lusafrica)

Voilà une voix qui, pour moi, incarne l'âme du Cap-Vert, ou du moins qui exprime un des aspects de sa riche culture musicale qui me touche tout particulièrement.

Originaire de São Nicolau, une des îles du Barlavento au nord de l'archipel (avec Boa Vista, Sal, São Vicente et Santo Antão), la jeune diva Lucibela chante le créole sampadjud, une des deux principales variantes du pays avec le badiu, usité quant à lui plus au sud, dans les îles du Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio). Chantant et à l'accentuation délicate, les différences existantes entre les deux dialectes peuvent se comparer à celles que l'on perçoit entre le portugais européen et le brésilien : les voyelles ouvertes de ce dernier et les intonations caressantes qui en découlent, ne se retrouvent pas au Portugal, où la langue y paraît plus rigide, classique et formelle.

Mais revenons-en à Lucibela et à son Laço Umbilical, premier opus qu'elle nous révèle via le label Lusafrica. A l'instar d'Elida Almeida qui signe ici le chaloupé "Mal Amadu" et le mélancolique "Arku da Bedja", elle appartient à une filiation d'artistes décomplexées, qui réactualisent un précieux héritage, légué par leurs illustres aînés, tel que le poète et compositeur engagé Manuel de Novas (dont les chansons ont été interprétées par les légendes Bana, Os Tubarões, Ildo Lobo et Césaria Evora), ou par ceux des générations suivantes, comme Jorge Humberto (auteur de mornas d'une beauté indicible et poignante), Mario Lucio, Betu et Jorge Tavares Silva.

Lucibela explore ainsi le répertoire traditionnel cap-verdien avec une tessiture de voix vibrante, grave et ample, une fluidité déconcertante, qui se prête à merveille à la profondeur émotionnelle de la morna ("Dona Ana") (on devine même une allusion à la samba triste dans "Violeiro"), et à l'élan festif étourdissant de la coladeira ("Profilaxia", "Mi E Dode Na Bô Cabo Verde"), deux styles musicaux endémiques à l'archipel qu'elle défend si bien.

Réalisé par Toy Vieira, qui y déploie des arrangements jazzy raffinés et élégants, Laço Umbilical permet à la vocaliste de tisser un lien charnel avec ce petit pays qu'elle chérie tant, lui offrant une célébration touchante et sincère.

 

lundi 12 février 2018

Cesaria Evora - Carnaval de Mindelo EP (Lusafrica)

Cesaria Evora - Carnaval de Mindelo EP (Lusafrica)

La saison des Carnavals a débuté début Janvier à La Nouvelle-Orléans et se déroulera jusqu'à la mi-Février, les destinations les plus prisées sont bien sûr Venise, Rio de Janeiro, Nice, Cologne ou encore Santa Cruz de Tenerife. Un rendez-vous incontournable est lui aussi à marquer d'une pierre blanche, c'est le Carnaval de Mindelo à Sao Vincente, l'une des plus importantes iles du Cap-Vert. Mindelo, considérée comme la capitale culturelle de l'archipel, est la ville natale de la chanteuse aux pieds nus Cesaria Evora, disparue le 17 Décembre 2011. C'est en son hommage que le label Lusafrica publie l'EP Carnaval de Mindelo, un recueil de 4 chansons emblématiques de la diva, complètement repensées et réenregistrées avec de nouveaux arrangements plus percussifs, festifs et énergiques, y demeure tout de même la voix si singulière et envoutante de Césaria, comme revenue d'outre-tombe. Le guitariste Hernani Hernandez, producteur des deux albums d'Elida Almeida, s'est chargé de la réalisation... Un gage de qualité et de raffinement!

 

vendredi 6 octobre 2017

Elida Almeida - Kebrada (Lusafrica)

Elida Almeida - Kebrada (Lusafrica)

La diva cap-verdienne aura décidemment su se faire désirer depuis son précédent album, Ora Doce, Ora Margos, paru en 2015. En effet, Elida Almeida a entretenu une connexion forte et singulière avec un public fidèle, égrainant depuis lors ses singles "Txika", "Di Mi Ku Di Bo" puis tout dernièrement "E Zonban", ainsi que son EP Djunta Kudjer.
Le 20 Octobre prochain, nous pourrons enfin découvrir le nouveau LP baptisé Kebrada, du nom du village où elle a passé son enfance. Y affirmant plus que jamais son africanité, le disque reflète à merveille la diversité de son archipel, avec ses rythmes festifs et ancestraux mais aussi ses mélodies mélancoliques imprégnées d'accents pop ou encore ses textes engagés et nostalgiques, regorgeant de détails autobiographiques. Mêlant habilement colorations latines et folklores capverdiens (batuque, funana, coladera ou tabanka), Elida s'entoure à nouveau de son guitariste fétiche, l'arrangeur Hernani Almeida, épaulé ici de Nelida Da Cruz à la basse, Diego Gomes aux claviers et Magik Santiago à la batterie. Elle invite aussi quelques musiciens d'exception comme le violoncelliste français Vincent Segal ou l'accordéoniste malgache Regis Gizavo, malheureusement disparu fin juillet 2017.

vendredi 22 septembre 2017

Elida Almeida - É Zonban (Lusafrica)

Elida Almeida - É Zonban (Lusafrica)

La jeune et talentueuse diva capverdienne Elida Almeida nous revenait en juillet dernier, après la parution quelques mois plus tôt de son EP Djunta Kudjer, avec un nouveau titre extrait de son album à venir intitulé "É Zonban". Enregistré en collaboration avec le chanteur Djodje, une des idoles de la jeunesse capverdienne, il fut écrit et composé par Carlos Manuel Moreira dos Reis, également à l'origine de "Txika" qu'Elida nous présentait en Juillet 2016, toujours grâce à l'entremise de Lusafrica. Radieux et accrocheur, "É Zonban" puise son énergie dans la rythmique du coupé décalé ivoirien, captivant l'auditoire par la voix délicate de l'accordéon et le jeu hypnotique de la guitare acoustique.



mardi 28 mars 2017

Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)

Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)

Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.

lundi 16 janvier 2017

Elida Almeida - Di Mi Ku Di Bo (Single) (Lusafrica)

Elida Almeida - Di Mi Ku Di Bo (Single) (Lusafrica)

Nous découvrions en Avril 2015 le délicat Ora Doci Ora Margos de la chanteuse et compositrice capverdienne Elida Almeida. Un single nommé "Txika" paraissait près d'un an après, en juillet 2016 avec aux arrangements l'excellent guitariste Hernani Almeida, déjà présent sur les 13 morceaux du premier album. Lusafrica nous dévoile aujourd'hui un nouveau titre baptisé "Di Mi Ku Di Bo", enregistré à l'automne lors du premier voyage d'Elida à la Havane. Arrangé par Emilio Da Veiga, ce petit bijou aux saveurs cuivrées fusionne avec grace les sonorités cubaines à celles de la coladeira. Après sa participation courant 2016 au RFI Découvertes Tour en Afrique ainsi qu'à une 50aine de concerts à travers le monde, l'artiste prépare une tournée européenne qui débutera après la sortie de son prochain EP prévu en Mars 2017, ce dernier sera bien sûr suivi d'un long format attendu pour l'été à venir.
Un emploi du temps serré donc, pour cette jeune maman dont la carrière naissante a le vent en poupe.


vendredi 4 novembre 2016

Bonga - Recados de Fora (Lusafrica/Sony Music)

Bonga - Recados de Fora (Lusafrica/Sony Music)

Figure emblématique de la musique angolaise et cap-verdienne, le chanteur septuagénaire José Adelino Barcelo de Carvalho alias Bonga publie chez Lusafrica son 31° album intitulé Recados de Fora. Il succède au sublime Hora Kota paru en 2012 et marque une fois de plus la présence sur la scène lusophone d'un monstre sacré à la voix chaude, râpeuse et puissante qui, lorsqu'il le faut, sait la gorger de tendresse et de sodade. Enregistré entre Lisbonne, Mindelo et Paris, ce disque résume à lui seul le parcours d'un homme engagé qui fut jadis contraint à l'exil. Il revient notamment sur le passé coloniale de son pays, qui une fois libéré de la tutelle portugaise endura 25 années de corruption et de guerre civile.

Entouré de musiciens cap-verdiens, c'est depuis les Pays-Bas en 1972 qu'il lance réellement sa carrière artistique avec l'album désormais mythique, Angola 72. Quelques années plus tard, à Paris, sa rencontre avec l'artisan de l'émergence de la World Music en France, le journaliste RKK (Rémy Kolpa Kopul) alors chroniqueur au journal Liberation, sera déterminante, il poussera sur les ondes la chanson phare "Mona Ki Ngi Xica", véritable hymne de la lutte d'indépendance angolaise et tube planétaire caractéristique d'un style qui fit école.

Recados de Fora se compose de 11 titres magiques aux harmonies délicates et aux mélodies tristes et dansantes à la fois. "Du semba au fado, en passant par la morna ou la coladeira, Bonga nous envoie ses messages d'ailleurs, avec en fil d'Ariane l'océan Atlantique ".

mardi 20 septembre 2016

Mornas de Cabo Verde (Lusafrica)

Mornas de Cabo Verde (Lusafrica)

Le label Lusafrica nous propose une douce immersion dans l'un des styles musicaux cap-verdiens les plus appréciés, celui que la diva aux pieds nus Césaria Evora démocratisa avec ses interprétations intemporelles de standards tels que "Sodade" ou "Petit Pays": la morna, ce mélange sophistiqué et délicieux rassemblant divers influences provenant sans doute des racines africaines du peuple insulaire mais aussi et surtout des influences glanées par les marins au gré de leurs périples. S'y côtoient ainsi des airs le fado portugais, de lament angolais, de modinha brésilienne et même de tango argentin...
Mornas de Cabo Verde se compose de 16 titres interprétés par les plus grandes voix du Cap-Vert, s'y retrouvent bien sûr l'illustre Cesaria dans "Miss Perfumado", mais aussi Teofilo ChantreIldo Lobo et Zé Luis ainsi que la nouvelle génération dont nous avons souvent parlé dans le blog, représentée par Lura, Ceuzany, Nancy Vieira ou encore Elida Almeida...
Une compilation nécessaire!

mardi 23 août 2016

Lura - Sabi di Más (Remix by DJ Kizouk) (Lusafrica)

 
 
 

Lura - Sabi di Más (Remix by DJ Kizouk) (Lusafrica)
La chanteuse capverdienne Lura, qui participait le 12 aout dernier au fameux festival Baia Das Gatas de Sao Vicente, rendez-vous annuel incontournable pour la population de l'île et les émigrants en vacances au pays, nous présente via son label Lusafrica un remix orchestré par Dj Kizouk de la composition phare de son dernier Herença paru en Octobre 2015. Il s'agit de "Sabi Di Mas", faisant la part belle au funana, rythmique emblématique de l'île de Santiago (d'où est originaire l'artiste) au même titre que les traditionnels batuque et tabanka.

mardi 26 juillet 2016

Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)

Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)

Nous découvrions en Avril 2015 la chanteuse et compositrice cap-verdienne Elida Almeida alors qu'elle publiait chez Lusafrica son premier album intitulé Ora Doci Ora Margos. Manifestement devenue, malgré son jeune âge, une valeur sûre du batuku, du funana, de la coladeira ou de la morna, elle apparaît dans les récentes actualités de ses compatriotes Lura et Ceuzany à l'écriture comme au chant.

L'artiste sort aujourd'hui un nouveau single baptisé "Txika" écrit et composé par Carlos Manuel Moreira Dos Reis alias Manu Reis qui l'interprétait originellement avec Soraia dans une version plus lente "Txika, Sinhorita Francisca!". Le guitariste Hernani Almeida, à l'origine des arrangements du précédent opus d'Elida, s'en empara lui octroyant la richesse de ses accompagnements de guitares et une rythmique plus dansante donc contagieuse...
"Txika" raconte l'histoire d'une jeune fille insatisfaite de la vie qu'elle mène dans son île loin de tout, et qui rêve de partager l'existence de ces jeunes femmes, belles et célèbres, que l'on voit dans les émissions de téléréalité... Des paroles qui font écho à l'enfance difficile et douloureuse d'Elida.

samedi 16 juillet 2016

Fresh Sound From Les Chroniques de Hiko (June 16 Week 03)



Quelques titres extraits des toutes récentes actualités abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko... Graveola, Con Brio, Mamadou Barry & Afro Groove Gang, Bim Sherman, Emicida, Melingo, Dubamine, Ceuzany...

vendredi 1 juillet 2016

Ceuzany - Ilha d'Melodia (Lusafrica/Harmonia)

Ceuzany - Ilha d'Melodia (Lusafrica/Harmonia)

La jeune chanteuse cap-verdienne Ceuzany, née au Sénégal mais originaire des îles de Fogo du côté paternel et de Sao Vicente du côté maternel, nous présente son second opus intitulé Ilha d'Melodia, un hommage à son archipel qui succède à son premier Nha Vida, paru en 2012.

Repérée en 2008 par Arlindo Evora, leader de la très populaire formation Cordas Do Sol, elle bénéficie deux ans plus tard du très large succès de l'album Lume d'Lenha, ce dernier lui donnera des ailes pour lancer sa carrière solo.

Interprétant dans son précédent effort des compositions de Téofilo Chantre, Norberto Tavares, Tibau Tavares, To Alves et Arlindo lui-même, elle choisit pour ce nouveau disque 3 titres composés par Elida Almeida - que l'on découvrait il y a peu avec Ora Doci, Ora Margos - dont la coladeira "Labanta Bu Bai" et la morna "Nha Vida". Ary Duarte lui offre la sublime ballade folk "Mindel d'Novas" (hommage à la ville de Mindelo et à Manuel De Novas, l'un des plus grands compositeurs cap-verdiens) et Toy Vieira une autre coladeira intitulée "Dança Ma Mi Criola". Romeu di Lurdes a écrit "Fera Na Sukupira"une chanson sur les marchés populaires hauts en couleurs et la bassiste d'ElidaNelly da Cruz, le très beau "Nha Dona" retraçant la lutte des femmes. Jorge Tavares Silva parle quand à lui de la liberté et de l'inconstance en amour dans "Amor I Dor" qui est aussi le thème d'ouverture, suivi par "Cabo Verde La Fora" de Dereik Hernany Gomes Neves chanté en duo avec le rappeur Kiddy Bonz. Les arrangements sont pensés par le précieux Hernani Almeida qui porte aussi la casquette de producteur et d'auteur avec le tendre "Kem Bô E", habité de sublimes guitares.

Ceuzany s'inscrit désormais parmi les artistes capverdiens qui comptent dans le paysage musical lusophone, elle fait souffler un vent de jeunesse sur des rythmes traditionnels qu'elle mâtine de pop.

mardi 8 septembre 2015

Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)


Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)


Repérée grâce à son duo avec la légende Bonga en 2000, la chanteuse portugaise d’origine cap-verdienne Lura entame alors, depuis Lisbonne, une carrière musicale européenne puis internationale, marquée par sa signature chez Lusafrica en 2004, qui produit aujourd’hui son 5° album. Affectée par la disparition de Césaria Evora en 2011 avec qui elle avait enregistré l’année précédente le sublime Moda Bô, (présent sur son Best Of  paru en 2010) elle publie, après 6 ans d’absence dans les bacs, son nouveau Herança.

Ayant dépassée le simple statut de voix prometteuse, Lura a choisi de s’installer sur la terre de ses parents afin de se plonger dans l’identité profonde d’une culture métisse. Souvent enrichi de musique brésilienne et d’accents jazzy, le répertoire d’Herança (qui se traduit « héritage ») se veut être un hommage à la créolité ainsi qu’à la femme du Cap-Vert. Sous la forme d’une invitation dansante et sensuelle il nous fait (re)découvrir les rythmes traditionnels du funana (Sabi Di Mas), du batuque (Mari Di Lida), de la morna (Ambienti Mas Seletu) ou de la coladeira (Nhu Santiagu emprunté à sa compatriote Elida Almeida, d’ailleurs présente sur le titre).

Lura a choisi pour l’occasion de s’entourer de la crème des musiciens/compositeurs de l’archipel, Mario Lucio (actuel ministre de la culture au Cap-Vert), Toy Vieira et Hernani Almeida figurent à ses côtés comme les guests de renommée mondiale venus du Cameroun et du Brésil Nana Vasconcelos et Richard Bona. Ensemble, ils célèbrent la saudade festive que l’on trouve dans ces petits bouts d’Afrique nichés au large du Sénégal au carrefour des cultures européennes, américaines et bien sûr africaines.

Un disque touchant aux mélodies enivrantes et aux rythmes chaloupés !